Réchauffement climatique : les Chutes Victoria à nouveau presque à sec ! // Global warming : hardly any water at Victoria Falls !

Les Chutes Victoria, un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO et symbole de l’Afrique, sont de plus en plus menacées par la sécheresse qui frappe le Zimbabwe, le Malawi et la Zambie depuis des années.
Depuis des décennies, les chutes, où le fleuve Zambèze fait une chute de 100 mètres dans une faille, constituent un spectacle qui attire des millions de touristes au Zimbabwe et en Zambie.
Le problème, c’est que la pire sécheresse depuis un siècle a réduit le débit des chutes à un filet d’eau. Les autorités locales craignent que le réchauffement climatique ne mette fin à l’une des principales attractions touristiques de la région. Alors que le débit ralentit généralement pendant la saison sèche, cette année, le niveau des eaux a baissé de façon sans précédent. L’impact sur le tourisme est immédiat. Les gens peuvent voir sur Internet que les chutes sont taries et ils ne vont pas les voir.

Source: presse internationale

L’Afrique australe souffre de certaines des pires conséquences du réchauffement climatique : les robinets sont à sec et quelque 45 millions de personnes ont besoin d’aide alimentaire en raison des mauvaises récoltes. Le Zimbabwe et la Zambie ont subi des coupures de courant car ils dépendent fortement de l’énergie hydroélectrique produite par le barrage de Kariba, situé sur le fleuve Zambèze, en aval des chutes.
Les données de la Zambezi River Authority montrent que le débit d’eau est à son plus bas niveau depuis 1995, et bien en dessous de la moyenne sur le long terme. Le président zambien a déclaré : « C’est un rappel brutal des effets du changement climatique sur notre environnement ».
Les scientifiques sont toutefois prudents lorsqu’il s’agit de dire que le réchauffement climatique est responsable du manque d’eau dans les chutes, car leur niveau varie toujours selon les saisons. Ils rappellent que l’étude du climat s’étend sur des décennies, et non sur des années particulières. Il est parfois difficile d’attribuer la responsabilité du réchauffement climatique, car les sécheresses ont toujours eu lieu. Pourtant, ces mêmes scientifiques ont observé que le réchauffement climatique retarde la mousson, concentre les pluies en événements plus importants pendant lesquels l’eau est beaucoup plus difficile à stocker, et entraîne une saison sèche beaucoup plus longue. Les périodes de sécheresse deviennent également plus fréquentes dans cette partie du monde. Il est donc probable que le réchauffement climatique ait un impact. La dernière sécheresse dans la région remonte à seulement trois ans. À mesure que le fleuve se réchauffe, 437 millions de mètres cubes d’eau s’évaporent chaque seconde.

Les conséquences du manque d’eau dans les rivières s’étendent au-delà de l’environnement naturel. La baisse du niveau des eaux des rivières qui alimentent les chutes entraîne la disparition des poissons dont les communautés locales ont besoin pour nourrir leurs familles et gagner leur vie.

Actuellement, plus de 20 millions de personnes en Afrique australe sont aux prises avec une grave crise alimentaire due à la sécheresse provoquée par El Niño. La situation s’est aggravée au point que, le 3 avril 2024, le Zimbabwe a déclaré l’état de calamité et a demandé 2 milliards de dollars pour faire face à la crise alimentaire. Le Malawi et la Zambie se trouvent également dans une situation difficile et ont lancé un appel urgent à l’aide de la communauté mondiale pour lutter contre la crise. La sécheresse des Chutes Victoria n’est qu’une des nombreuses conséquences visibles de la crise.

Source : presse internationale.

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Victoria Falls, a well-known UNESCO World Heritage Site and symbol of Africa, is increasingly under threat due to the drought that has affected Zimbabwe, Malawi and Zambia for years.

For decades Victoria Falls, where southern Africa’s Zambezi river cascade down 100 metres into a gash in the earth, have drawn millions of holidaymakers to Zimbabwe and Zambia for their stunning views.

But the worst drought in a century has slowed the waterfalls to a trickle, fuelling fears that global warming could kill one of the region’s biggest tourist attractions. While they typically slow down during the dry season, officials say this year has brought an unprecedented decline in water levels. The impact on tourism is immediate. People can see on the Internet that the falls are low and they don’t travel to the Falls.

Southern Africa is suffering from some of its worst effects of global warming, with taps running dry and some 45 million people in need of food aid amid crop failures. Zimbabwe and Zambia have suffered power cuts as they are heavily reliant on hydropower from plants at the Kariba Dam which is on the Zambezi river downstream of the waterfalls.

Data from the Zambezi River Authority shows water flow at its lowest since 1995, and well under the long term average. Said the Zambian President :  » It is a stark reminder of what climate change is doing to our environment ».

However, scientists are cautious about categorically blaming global warming as there is always seasonal variation in levels. They say that climate science deals in decades, not particular years, It is sometimes difficult to say that global warming is responsible because droughts have always occurred. Yet, they have observed that global warming is delaying the monsoon, concentrating rain in bigger events which are then much harder to store, and a much longer, excruciating dry season. Dry spells are also becoming more frequent in this part os the world, so it is likely that global warming is having an impact. The last drought in the region was only three years ago. As the river gets hotter, 437 million cubic metres of water are evaporating every second.

The consequences of water shortages in rivers extend beyond the natural environment. The decline in the water levels of the rivers that feed the falls is causing the disappearance of fish that local communities need to feed their families and earn a living.
Currently, more than 20 million people in Southern Africa are facing a severe food crisis due to the El Niño-induced drought. The situation has worsened to the point that on 3 April 2024, Zimbabwe declared a state of calamity and requested $2 billion to address the food crisis. Malawi and Zambia are also in dire straits and have issued an urgent appeal for help from the global community to combat the crisis. The Victoria Falls drought is just one of the many visible consequences of the crisis.

Source : international news media.

Bilan de la première journée de la COP 28

Alors que la COP 28 vient de débuter à Dubaï, les médias nous expliquent que la première journée s’est conclue par un grand événement : la concrétisation du fonds destiné à aider les pays vulnérables à réparer les «pertes et dommages» climatiques qu’ils subissent.

En fait, cette promesse d’aider les pays les plus exposés au réchauffement climatique n’est que la suite de ce qui avait été dit lors de la COP 27 en Egypte (qui ne restera pas dans les annales car rien de vraiment concret n’y a été décidé pour lutter contre les conséquences du réchauffement climatique.)

Au final, la COP 27 avait accouché au forceps d’un texte sur l’aide aux pays pauvres impactés par le réchauffement climatique. Le dossier des « pertes et dommages » climatiques des pays pauvres avait failli faire dérailler la conférence, avant de faire l’objet d’un texte de compromis de dernière minute.

Les pays pauvres, souvent parmi les plus exposés mais qui sont généralement très peu responsables du réchauffement, réclamaient depuis des années un financement des « pertes et dommages » qu’ils subissent. A l’issue de la COP 27, il a été décidé que les détails opérationnels seraient définis pour adoption à la COP, 28.

La COP 28 a donc décidé que le fonds d’aide aux pays vulnérables n’oblige personne mais incite, ce que souhaitaient notamment les Etats-Unis. [NDLR : on reste dans le domaine des décisions non contraignantes des COP !]. Le texte «exhorte» simplement les pays développés à débloquer des financements, sur la base du volontariat, sans donner d’objectif chiffré. Les pays en développement qui le peuvent sont eux aussi «encouragés» à donner. Cela pourrait concerner la Chine, premier émetteur mondial de gaz à effet de serre et deuxième puissance économique mondiale

Reste aussi à décider d’un objectif financier global. Des pays en développement ont réclamé une somme plancher de 100 milliards de dollars annuels (92 milliards d’euros) d’ici à 2030 pour ce nouveau fonds. Mais les besoins estimés sont bien plus importants car les pertes pourraient atteindre 580 milliards de dollars (532 milliards d’euros) par an. Le 30 novembre 2023, les Emirats ont annoncé une contribution de 100 millions de dollars. L’Union européenne devrait donner 225 millions d’euros. La France, la Norvège et le Danemark pourraient aussi annoncer une première mise de départ de quelques centaines de millions de dollars. Les Etats-Unis promettent seulement 17,5 millions de dollars, tandis que le Japon n’est prêt à débourser que 10 millions de dollars. Le Royaume-Uni, de son côté, met 50 millions de dollars sur la table.

Reste à savoir sous quelle forme ces sommes seront attribuées.

Source : presse française.

Les conséquences de l’éruption du volcan Hunga Tonga Hunga Ha’apai (Tonga)

Selon les autorités des îles Tonga, jusqu’à 84% des 105 000 habitants de l’archipel ont été touchés par les retombées de cendres et le tsunami provoqués par l’éruption du volcan Hunga Tonga Hunga Ha’apai.
Les vagues de tsunami ont détruit des villages, des bâtiments et des portions de côtes. Les panaches de cendres et de gaz volcaniques, ainsi que les inondations, ont touché une majorité de la population.
Trois personnes ont été tuées par le tsunami et le gouvernement n’a annoncé aucun autre décès.
À la suite de l’éruption et du tsunami, on craignait que les sources d’eau aient été polluées par l’épaisse couche de cendre, avec le risque de maladies comme le choléra et la diarrhée. Cependant, les autorités indiquent que les tests des derniers jours montrent que les eaux souterraines et l’eau de pluie sont potables.
Cependant, la cendre continue de représenter un risque pour la santé publique. Elle est susceptible de causer des difficultés respiratoires, affecter le système cardiovasculaire et irriter les poumons, les yeux et la peau.
Selon les dernières données gouvernementales, 62 personnes sur Mango, l’une des îles les plus touchées, ont dû être transférées sur l’île de Nomuka après avoir perdu leurs maisons et tous leurs effets personnels. Le gouvernement a ajouté que bon nombre de ces résidents pourraient être à nouveau déplacés vers l’île principale de Tongatapu en raison d’un manque de nourriture sur Nomuka. On recense seulement une vingtaine de blessés, principalement sur l’île de Nomuka.
Des navires et des avions en provenance de l’étranger sont arrivés aux Tonga la semaine dernière, une fois que les habitants ont réussi à nettoyer la seule piste d’atterrissage de l’aéroport. La Nouvelle-Zélande et l’Australie ont été à la tête de l’aide internationale.es avions ont apporté de l’eau, de la nourriture, des kits d’hygiène, des tentes ainsi que du matériel de traitement de l’eau et de réparation des télécommunications. L’archipel des Tonga a été coupé du reste du monde pendant cinq jours car les explosions avaient coupé le seul câble maritime à fibre optique apportant Internet à l’île. Un navire doit arriver cette semaine pour réparer le câble Internet.
Source : médias d’information internationaux.

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According to Tongan officials, up to 84% of the archipelago’s 105,000 population have been affected by ashfall and a tsunami caused by the Hunga Tonga Hunga Ha’apai eruption.

Tsunami waves from the eruption sdestroyed villages, buildings and the coast. The expulsion of volcanic ash and gases, as well as the flooding, have affected a majority of the population.

Three people were confirmed killed in the tsunami. The government has not announced any further deaths.

In the wake of the eruption and tsunami, there were fears that water sources had been polluted by the thick blanket of ash, and increase the risk of diseases like cholera and diarrhoea. However, officials noted that testing in recent days had cleared ground water and rainwater as safe to drink.

However, volcanic ash and emissions continue to pose a public health risk. They could potentially cause breathing difficulties, affect the cardiovascular system, and irritate the lungs, eyes and skin.

The government update explained that 62 people on Mango, one of the worst-hit islands, had to be relocated to the outer island of Nomuka after losing their homes and all of their personal belongings. The government added that many of those residents may be moved again to the main island Tongatapu due to a lack of food and supplies. There were under two dozen injuries, mostly from Nomuka .

Ships and planes carrying foreign aid have been arriving in Tonga since last week, after locals were finally able to clear the island’s only airport runway of ash. New Zealand and Australia have led the international response, bringing supplies including water, food, hygiene kits, tents as well as water-treating and telecommunications repair equipment. The remote archipelago was cut off for five days because the explosions severed the sole fibre-optic sea cable bringing internet to the island. A ship is due to arrive this week to repair the internet cable.

Source: International news media.

Nuage éruptif du Hunga Tonga Hunga Ha’pai (Source: Tonga services)

D’autres nouvelles des Tonga // More news from Tonga

Après la confirmation de trois décès par le gouvernement tonguien, des inquiétudes subsistent quant au sort des habitants de deux petites îles durement touchées où la plupart des maisons ont été détruites. Les communications ont été coupées partout, rendant l’évaluation des dégâts plus difficile. Les responsables humanitaires de l’ONU et le gouvernement des Tonga ont signalé « d’importants dégâts aux infrastructures » autour de Tongatapu.
Il n’y a eu aucun contact avec le groupe d’îles Ha’apai, et les autorités sont particulièrement inquiètes pour deux petites îles basses, Mango et Fonoi, où les vols de reconnaissance ont permis d’observer des dommages matériels importants. Des dégâts significatifs sont également signalés le long de la côte ouest de Tongatapu.
Sur l’île principale des Tonga, le plus gros problème est la cendre qui a transformé le paysage. Tout est gris. La cendre a contaminé l’eau de pluie utilisée comme boisson par la population. L’armée néo-zélandaise va envoyer de l’eau douce et d’autres fournitures indispensables, mais la cendre qui recouvre la piste principale de l’aéroport retarde le vol.
À Tongatapu, la vie redevient lentement normale. Le tsunami qui a balayé les zones côtières, avec une vague d’environ 80 cm seulement, a permis à la plupart des gens de s’échapper. On estime que 50 maisons ont été détruites sur l’île mais que personne n’a eu besoin d’utiliser des abris d’urgence. alors qu’environ 90 personnes sur l’île voisine d’Eua les ont utilisés.
Les Tonguiens ne veulent pas d’un afflux de travailleurs humanitaires après l’éruption. C’est l’un des rares endroits au monde à avoir réussi à éviter l’épidémie de coronavirus. Les autorités craignent que si des étrangers introduisent le virus cela crée une catastrophe beaucoup plus importante que celle à laquelle elles sont déjà confrontés.
Une autre inquiétude est que le volcan entre de nouveau en éruption. Il n’y a actuellement aucun équipement scientifique permettant de prévoir un tel événement.
Le Programme alimentaire mondial des Nations Unies étudie comment apporter de l’aide et davantage de personnel. Il faudrait rétablir les lignes de communication dans l’archipel qui abrite environ 105 000 personnes. Comme je l’ai déjà écrit, les communications avec les Tonga sont difficiles car l’unique câble à fibre optique sous-marin qui relie l’archipel au reste du monde a probablement été sectionné lors de l’éruption. La société qui gère le câble a déclaré que les réparations pourraient prendre des semaines.
Un deuxième câble sous-marin qui relie les îles entre elles semble également avoir été sectionné. Cependant, un réseau téléphonique local fonctionne, permettant aux Tonguiens de s’appeler. Toutefois, la persistance de la cendre dans l’air continue de rendre difficiles les appels téléphoniques par satellite avec l’étranger.
Source : médias néo-zélandais.

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After the confirmation of three deaths by the Tongan government, concerns remain over the fate of people on two hard-hit smaller islands where most houses were destroyed. Communications have been down everywhere, making assessments more difficult. UN humanitarian officials and Tonga’s government have reported « significant infrastructural damage » around Tongatapu.

There has been no contact from the Ha’apai Group of islands, and officials are particularly concerned about two small low-lying islands, Mango and Fonoi, following surveillance flights confirming substantial property damage. Significant damage is also reported along the western coast of Tongatapu.

On Tonga’s main island of Tongatapu, the biggest problem is the ash that has transformed it into a gray moonscape, contaminating the rainwater that people rely on to drink. New Zealand’s military is sending fresh water and other much-needed supplies, but the ash covering Tonga’s main runway is delaying the flight.

On Tongatapu, life is slowly returning to normal. The tsunami that swept over coastal areas, but rose only about 80cm, allowing most to escape. An estimated 50 homes were destroyed on the island but that nobody needed to use emergency shelters. However, about 90 people on the nearby island of ‘Eua were using shelters.

Tonga does not want an influx of aid workers following the eruption. It is one of the few remaining places in the world that has managed to avoid any outbreaks of the coronavirus, and officials fear that if outsiders bring in the virus it could create a much bigger disaster than the one they are already facing

Another worry is that the volcano could erupt again. There is currently no working equipment around it which could help predict such an event.

The UN World Food Program is exploring how to bring in relief supplies and more staff and has received a request to restore communication lines in Tonga, which is home to about 105,000 people,.As I put it before, communications with the island nation are limited because the single underwater fiber-optic cable that connects Tonga to the rest of the world was likely severed in the eruption. The company that owns the cable said the repairs could take weeks.

A second undersea cable that connects the islands within Tonga also appeared to have been severed. However, a local phone network was working, allowing Tongans to call each other. But the lingering ash cloud is continuing to make even satellite phone calls abroad difficult.

Source : New Zealand news media.

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Pour ceux qui ne sauraient pas où se trouvent les Tonga…