Les conséquences de l’éruption du volcan Hunga Tonga Hunga Ha’apai (Tonga)

Selon les autorités des îles Tonga, jusqu’à 84% des 105 000 habitants de l’archipel ont été touchés par les retombées de cendres et le tsunami provoqués par l’éruption du volcan Hunga Tonga Hunga Ha’apai.
Les vagues de tsunami ont détruit des villages, des bâtiments et des portions de côtes. Les panaches de cendres et de gaz volcaniques, ainsi que les inondations, ont touché une majorité de la population.
Trois personnes ont été tuées par le tsunami et le gouvernement n’a annoncé aucun autre décès.
À la suite de l’éruption et du tsunami, on craignait que les sources d’eau aient été polluées par l’épaisse couche de cendre, avec le risque de maladies comme le choléra et la diarrhée. Cependant, les autorités indiquent que les tests des derniers jours montrent que les eaux souterraines et l’eau de pluie sont potables.
Cependant, la cendre continue de représenter un risque pour la santé publique. Elle est susceptible de causer des difficultés respiratoires, affecter le système cardiovasculaire et irriter les poumons, les yeux et la peau.
Selon les dernières données gouvernementales, 62 personnes sur Mango, l’une des îles les plus touchées, ont dû être transférées sur l’île de Nomuka après avoir perdu leurs maisons et tous leurs effets personnels. Le gouvernement a ajouté que bon nombre de ces résidents pourraient être à nouveau déplacés vers l’île principale de Tongatapu en raison d’un manque de nourriture sur Nomuka. On recense seulement une vingtaine de blessés, principalement sur l’île de Nomuka.
Des navires et des avions en provenance de l’étranger sont arrivés aux Tonga la semaine dernière, une fois que les habitants ont réussi à nettoyer la seule piste d’atterrissage de l’aéroport. La Nouvelle-Zélande et l’Australie ont été à la tête de l’aide internationale.es avions ont apporté de l’eau, de la nourriture, des kits d’hygiène, des tentes ainsi que du matériel de traitement de l’eau et de réparation des télécommunications. L’archipel des Tonga a été coupé du reste du monde pendant cinq jours car les explosions avaient coupé le seul câble maritime à fibre optique apportant Internet à l’île. Un navire doit arriver cette semaine pour réparer le câble Internet.
Source : médias d’information internationaux.

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According to Tongan officials, up to 84% of the archipelago’s 105,000 population have been affected by ashfall and a tsunami caused by the Hunga Tonga Hunga Ha’apai eruption.

Tsunami waves from the eruption sdestroyed villages, buildings and the coast. The expulsion of volcanic ash and gases, as well as the flooding, have affected a majority of the population.

Three people were confirmed killed in the tsunami. The government has not announced any further deaths.

In the wake of the eruption and tsunami, there were fears that water sources had been polluted by the thick blanket of ash, and increase the risk of diseases like cholera and diarrhoea. However, officials noted that testing in recent days had cleared ground water and rainwater as safe to drink.

However, volcanic ash and emissions continue to pose a public health risk. They could potentially cause breathing difficulties, affect the cardiovascular system, and irritate the lungs, eyes and skin.

The government update explained that 62 people on Mango, one of the worst-hit islands, had to be relocated to the outer island of Nomuka after losing their homes and all of their personal belongings. The government added that many of those residents may be moved again to the main island Tongatapu due to a lack of food and supplies. There were under two dozen injuries, mostly from Nomuka .

Ships and planes carrying foreign aid have been arriving in Tonga since last week, after locals were finally able to clear the island’s only airport runway of ash. New Zealand and Australia have led the international response, bringing supplies including water, food, hygiene kits, tents as well as water-treating and telecommunications repair equipment. The remote archipelago was cut off for five days because the explosions severed the sole fibre-optic sea cable bringing internet to the island. A ship is due to arrive this week to repair the internet cable.

Source: International news media.

Nuage éruptif du Hunga Tonga Hunga Ha’pai (Source: Tonga services)

Dernières nouvelles du Semeru (Indonésie) // Latest news of the Semeru eruption (Indonesia)

8 heures :Aucune nouvelle coulée pyroclastique ni lahar n’ont été observés depuis l’éruption meurtrière du Semeru le 5 décembre. Le dernier bilan fait état de 14 morts*. Les sauveteurs sont toujours à la recherche de neuf habitants du village de Curah Kobokan, mais leurs efforts ont été temporairement suspendus dimanche après-midi par crainte de nouvelles avalanches de matériaux en raison de fortes pluies. Samedi, un torrent de boue avait détruit le pont principal reliant Lumajang et Malang, ainsi qu’un pont plus petit.
Les sauveteurs doivent être très prudents car le dôme sommital du Semeru pourrait encore s’effondrer et provoquer une nouvelle coulée pyroclastique. Selon les volcanologues locaux, ce sont les fortes pluies des derniers jours qui ont contribué au déclenchement des coulées pyroclastiques et des lahars meurtriers.
Comme je l’ai écrit précédemment, plus de 1 300 villageois se sont rassemblés dans des hébergements temporaires après l’éruption, mais beaucoup d’autres n’ont pas tenu compte des mises en garde officielles et ont choisi de rester chez eux, affirmant qu’ils devaient s’occuper de leur bétail et protéger leurs biens.
Le président indonésien a chargé ses ministres, les responsables militaires et la structure en charge de la gestion des catastrophes de coordonner les secours et l’aide humanitaire. Le gouvernement s’est engagé à déplacer les villageois les plus durement touchés vers des endroits plus sûrs au cours des six prochains mois et à fournir 500 000 roupies (34,50 $) de compensation par mois à chaque famille en attendant la construction de nouvelles maisons.
Une cellule psychologique a été mise en place auprès des enfants touchés par l’éruption, tandis que des centaines de colis contenant du riz, des couvertures, des vêtements et d’autres produits de première nécessité ont été envoyés dans la région.

* Selon certaines sources le 6 décembre au matin, il y aurait 15 morts et 27 disparus. Près de 3000 maisons et 38 écoles auraient été endommagées.
Source : Médias d’information locaux et internationaux.

Comme d’habitude après de telles catastrophes, certains journaux ou magazines envoient leurs photographes-reporters dans la région pour prendre des « photos extraordinaires » de l’événement. Ce genre de curiosité morbide ou de voyeurisme ne fait pas partie de ma philosophie. Comme pour l’éruption du Cumbre Vieja, je ne publierai pas de photos des villages détruits.

Les 14 morts du Semeru s’ajoutent à la cinquantaine de randonneurs surpris par une explosion soudaine du Mt Ontake (Japon) et à la trentaine de touristes tués par une colère subite de White Island (Nouvelle Zélande), sans oublier les 400 victimes officiellement recensées lors de la dernière éruption du Fuego (Guatemala). Elle avait vu l’INSIVUMEH et la CONRED se rejeter brillamment la responsabilité du désastre…. On le sait: la prévision éruptive sur les volcans gris fait encore partie du rêve.

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17 heures : Selon les médias indonésiens, le Semeru a encore vomi de la cendre le 6 décembre, entravant la recherche de survivants. Des images aériennes montrent l’étendue du désastre causé par l’éruption du week-end. On peut voir des rues entières recouvertes de cendre et de boue qui ont également englouti de nombreuses maisons et des véhicules, y compris des camions.
Les cendres et la boue ont pollué les cours d’eau autour du Semeru, les transformant en torrents de boue gris foncé. La pluie est prévue dans la région, ce qui pourrait entraver encore davantage les opérations de secours et augmenter le risque de lahars.
La tâche des sauveteurs est devenue plus difficile car les matériaux volcaniques ont commencé à durcir. Les secouristes disent qu’il est très probable que des corps qui n’ont pas été retrouvés soient enterrés sous la couche de boue. Les autorités ont demandé aux habitants de ne pas s’approcher à moins de cinq kilomètres du cratère du Semeru car l’air est très pollué et pourrait affecter les personnes vulnérables. Les cendres du Semeru se sont répandues jusqu’à quatre kilomètres de distance après l’éruption.
Le bureau d’une entreprise d’extraction de sable dans le village de Kampung Renteng a été totalement englouti sous la cendre, avec 15 personnes dont on a plus de nouvelles. Un seul ouvrier a été secouru; il est maintenant à l’hôpital et souffre de brûlures.
Selon plusieurs agences de presse, le nombre de morts est passé à 22 et 27 personnes sont toujours portées disparues.
Le Semeru est l’un des volcans les plus dangereux d’Indonésie. La dernière éruption majeure a eu lieu en décembre 2020. Elle a obligé des milliers de personnes à fuir et détruit plusieurs villages. .
Source : The Jakarta Post.

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8:00 am : No new pyroclastic flows nor lahars have been observed sinc the deadly eruption of December 5th that killed 14 villagers at the latest toll*. Rescuers are still searching for nine residents of Curah Kobokan village but their efforts were temporary suspended on Sunday afternoon because of fears that hot ash and debris could tumble down from the crater due to heavy rains. On Saturday, a torrent of mud destroyed the main bridge connecting Lumajang and the neighboring district of Malang, as well as a smaller bridge.

Rescuers need to be very cautious as Mt SEmeru’s summit dome could still further collapse, causing another pyroclastic flow. According to local volcanologists, the heavy rains of the past days contributed to triggering the deadly pyroclastic flows and lahars.

As I put it before, more than 1,300 villagers crowded into emergency shelters after the eruption, but many others defied official warnings and chose to remain in their homes, saying they had to tend to their livestock and protect their property.

The Indonesian President has instructed his Cabinet ministers and disaster and military officials to coordinate the response. The government pledged to relocate residents from hardest-hit villages to safer places in the next six months and to provide 500,000 rupiah ($34.50) per month in compensation for each family while waiting for new houses.

A trauma healing team to work with children affected by the eruption has been dispatched, while hundreds of aid packages including rice, blankets and clothes and other basic necessities have been sent to the area.

* According to some sources on December 6th, 15 villagers died and 27 are reported missing. Nearly 3 000 houses and 38 schools were damaged.

Source: Local and international news media.

As usual after such disasters, some newspapers or magazines send their photographers to the area to take « staggering photos » of the event. This kind of morbid curiosity or voyeurism is not part of my philosophy. As for the Cumbre Vieja eruption, I will not release photos of the destroyed villages.

The 14 dead are added to the fifty or so hikers surprised by a sudden explosion of Mt Ontake (Japan) and to the thirty or so tourists killed by a sudden eruption of White Iceland (New Zealand), not to mention the 400 officially recorded victims. during the last eruption of Fuego (Guatemala). INSIVUMEH and CONRED brilliantly rejected rach other the responsibility for the disaster …. Eruptive prediction on grey volcanoes is still a dream.

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5:00 pm : According to Indonesian news media, Mount Semeru spewed more ash on December 6th, hampering the search for survivors. Aerial images show the extent of the devastation caused by the the weekend eruption. One can see entire streets filled with grey volcanic ash and mud, which had swallowed many homes and vehicles, including whole trucks.
The ash and mud have polluted the waterways around Mt. Semeru, turning them into streams of dark grey sludge. Rain is forecast for the area, which could further hinder rescue work and increase the risk of lahars.
The rescuers’ task is made more difficult as the volcanic debris have started to harden. They say it is very likely bodies that have not been found are buried under the hot mudflow. Officials have advised locals not to travel within five kilometers of Semeru’s crater, as the nearby air is highly polluted and could affect vulnerable groups. Ash from Semeru travelled up to four kilometers away after the eruption.

A sand mine company’s office in Kampung Renteng village was buried, trapping 15 people and there is no news from them. Only one operator was rescued, he is now at the hospital with burns.

According to several news agencies, the death toll has risen to 22 and 27 persons are still missing.

Mt Semeru’s is one of Indonesia’s most dangerous volcanoes. The last major eruption was in December 2020. It forced thousands to flee and wrecked villages. .
Source: The Jakarta Post.

Photo: C. Grandpey

L’aide humanitaire à St Vincent // Humanitarian aid in St Vincent

Selon les scientifiques de l’Université des Antilles (UWI), l’éruption de La Soufruère de St Vincent est loin d’être terminée. Il faut s’attendre à de nouvelles crises éruptives et leur cortège d’explosions, de panaches et de retombées de cendres. On parle beaucoup des manifestations physiques du volcan mais as assez selon moi, des conséquences pour la population de St Vincent et celle des îles voisines de la Caraïbe.

Au cours de cette crise éruptive, l’Organisation des États de la Caraïbe Orientale (O.E.C.O)* joue un rôle de soutien important afin d’organiser la solidarité entre les chefs de gouvernements des différents États membres.

Des réunions sont organisées régulièrement pour faire le point sur les actions en cours en fonction des besoins. Sur place, les principales demandes concernent l’eau, la nourriture et l’hébergement pour les évacués voulant rester à Saint-Vincent.

Sur les 20 000 personnes dans la zone rouge à évacuer, il était prévu que 8 000 habitants soient évacuées vers la zone sud de l’île chez de la famille et des amis, et que les 12 000 personnes restantes soient hébergées dans des abris. Le problème, c’est que Saint-Vincent n’a qu’une capacité d’accueil de 5 000 personnes dans ses abris.
Les pays de l’OECO avaient initialement prévu d’évacuer en dehors de St Vincent, mais, comme je l’ai indiqué précédemment, la plupart des personnes se sont montré réticentes et le plan a été revu. En conséquence, il faut aujourd’hui trouver ou créer des abris sur place pour ce nombre les personnes qui ont refusé de quitter l’île. .

Plusieurs pays sont toujours prêts à accueillir les personnes qui souhaitent quitter St Vincent. Pour ceux qui souhaitent rester, l’O.E.C.O. envisage de créer des villages temporaires sur l’île, à partir de structures modulaires.

Sur le court terme, l’O.E.C.O. privilégie une aide de produits de première nécessité coordonnée avec des envois vers Saint-Vincent « via les organisations nationales et les autorités régionales ».

Des solutions sur le long terme sont également à l’étude en collaboration avec l’Union européenne. Il s’agit, comme cela avait été fait à la Dominique après l’ouragan Maria en 2017, que Saint-Vincent assure ses propres besoins en eau grâce à des équipements mobiles de dessalement ou de purification.

Il est très difficile de dire combien de temps cette situation va durer. Cependant l’O.E.C.O. table a priori sur au moins 3 mois et a déjà évalué les besoins financiers à hauteur de 100 millions de dollars américains. Ainsi, l’organisation a lancé une campagne de collecte en ligne pour rassembler cette somme. L’Union Européenne s’est déjà engagée à participer à hauteur de 740 000 euros.

*O.E.C.O. : Créée en 1981, l’Organisation des États de la Caraïbe Orientale, O.E.C.O. en français et O.E.C.S. en anglais (Organisation of Eastern Caribbean States), dont le siège est à Sainte-Lucie, est dédiée à l’intégration régionale, sur le modèle de l’Union européenne.

Source : Martinique la 1ère.

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Scientists at the University of the West Indies (UWI) say the eruption of St Vincent’s La Soufruère is far from being over. They expect new eruptive crises with explosions, ash plumes and ashfall. One can read many articles about the physical events of the eruption but not enough is said, in my opinion, about the consequences for the population of St Vincent and that of the neighboring islands of the Caribbean.

During this eruptive crisis, the Organization of Eastern Caribbean States (O.E.C.O) * plays an important support role in order to organize solidarity between the heads of government of the different Member States.

Meetings are organized regularly to take stock of the actions in progress according to the needs. On site, the main requests concern water, food and accommodation for evacuees wishing to stay in Saint-Vincent.

Out of the 20,000 people in the Red zone who have to be to be evacuated, it was planned that 8,000 inhabitants would be evacuated to the southern part of the island with family and friends, and that the remaining 12,000 people would be accommodated in shelters. The problem is that Saint-Vincent can only accommodate 5,000 people in its shelters.

The OECS countries had originally planned to evacuate people outside of St Vincent, but, as I mentioned earlier, most people were reluctant to do so and the plan had to be revised. As a result, it is now necessary to find or create shelters in place for this number of people who have refused to leave the island.

Several countries are always ready to welcome people who wish to leave St Vincent. For those who wish to stay, the O.E.C.O. plans to create temporary villages on the island with modular structures.

In the short term, the O.E.C.O. favors aid for basic necessities coordinated with shipments to Saint-Vincent « via national organizations and regional authorities ».

Long-term solutions are also being explored in collaboration with the European Union. As was done in Dominica after Hurricane Maria in 2017, this involves Saint-Vincent ensuring its own water needs through mobile desalination or purification equipment.

It is very difficult to say how long this situation will last. However the O.E.C.O expects it to last at least 3 months and has already assessed financial needs of 100 million US dollars. The organization has launched an online fundraising campaign to collect this sum. The European Union has already pledged to participate with an amount of 740,000 euros.

* O.E.C.O. : Created in 1981, the Organization of Eastern Caribbean States (O.E.C.S), headquartered in Saint Lucia, is dedicated to regional integration, on the model of the European Union.

Source: Martinique la 1ère.

La Soufrière de St Vincent : trop de cendre et pas assez d’eau // St Vincent’s La Soufriere : too much ash and not enough water

L’éruption de La Soufrière de St Vincent continue avec des colonnes de cendre et des coulées pyroclastiques dernièrement observées dans la partie orientale du volcan. Même si les panaches de cendre montent en ce moment moins haut dans le ciel, les scientifiques estiment que l’éruption actuelle est plus puissante que celle de 1979 et se rapproche de celle de 1902.

La cendre rejetée par le volcan impacte lourdement l’île, mais aussi les autres îles de la Caraïbe. A l’est, la Barbade est également touchée. Au fil des jours et du vent, d’autres îles voient arriver des particules de cendre. Pour le moment, les vents d’altitude poussent la cendre vers l’est, ce qui épargne la Guadeloupe et la Martinique. En revanche, les scientifiques pensent que la Barbade sera probablement impactée durant plusieurs mois, voire un an. Sur place, les autorités ont annoncé la fermeture de l’aéroport Grantley Adams, jusqu’au vendredi 16 avril.

Grenade et Sainte-Lucie sont également touchées. De fines particules de cendre ont été observées dès le samedi 11 avril. Les habitants de Ste Lucie rapportent que dans les rues de la localité de Vieux-Fort, les passants étaient obligés de se couvrir les voies respiratoires, et toussaient à cause de la cendre. La veille, ce sont d’abord les pêcheurs qui se sont plaints de l’arrivée du nuage de cendre qui rendait leur activité plus difficile. Beaucoup sont rentrés à quai bredouille car la cendre dans l’eau avait fait fuir les poissons.

D’autres îles, comme Trinidad & Tobago craignent, elles aussi, de voir arriver la cendre. Selon les services météorologiques, il y a 20% de chances qu’elle atteigne les deux îles d’ici le jeudi 15 avril. L’impact ne sera pas aussi fort qu’à la Barbade, mais les autorités mettent déjà en garde la population.

Dans les prochains jours, le nuage de cendre qui se déplace à 3000-5000 mètres d’altitude va probablement atteindre les Iles Canaries puis l’Espagne avec un impact qui sera faible.

Une crise de l’eau est apparue à St Vincent. Comme je l’ai déjà écrit, les abondantes retombées de cendre causées par l’éruption de La Soufrière ont perturbé considérablement l’approvisionnement régulier en eau. L’Autorité en charge de la gestion de l’eau à Saint-Vincent a déclaré que les habitants doivent se préparer au rationnement de cette dernière. L’eau est livrée aux localités de l’île par camions. L’Autorité n’a pas été en mesure de pomper l’eau des rivières et, à l’heure actuelle, seuls 15 pour cent des réserves sont disponibles. La quantité d’eau collectée avant l’éruption diminue. Une offre limitée est désormais disponible dans la zone verte; 250 gallons seront livrés dans les localités de l’île sous le vent.

Des bouteilles d’eau en provenance de la Grenade et Trinidad ne devraient pas tarder à arriver à Saint-Vincent. La Collectivité Territoriale de Martinique a décidé d’envoyer 5 400 litres d’eau de son stock sur l’île. La Frégate Ventose a acheminé le 13 avril 2021 ce premier don de la Martinique pour les habitants de Saint-Vincent.

Source: presse locale.

Dernière minute : L’éruption explosive de La Soufrière continue. La dernière crise a été observée à 11h38 le 14 avril 2021l. Comme je l’ai déjà écrit, des coulées pyroclastiques sont observées dans la partie orientale du volcan. Selon les scientifiques de l’UWI, les explosions et les retombées de cendre qui les accompagnent  continueront de se produire au cours des prochains jours, avec une intensité semblable aux événements actuels.

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The eruption at St Vincent’s La Soufrière continues with ash columns and pyroclastic flows recently observed in the eastern part of the volcano. Even though the ash plumes is now rising less high in the sky, scientists estimate that the current eruption is more powerful than that of 1979 and is close to that of 1902.

The ash from the volcano has heavily impacted the island, but also the other islands of the Caribbean. To the east, Barbados is also affected. Over the days and according to the wind, other islands see ash particles arriving. For the moment, the high winds are pushing the ash eastward, sparing Guadeloupe and Martinique. In contrast, scientists believe that Barbados will likely be impacted for several months, or even a year. The authorities have announced the closure of Grantley Adams airport until Friday, April 16th.

Grenada and Saint Lucia are also affected. Fine particles of ash were observed from Saturday April 11th. The inhabitants of St Lucia report that in the streets of the town of Vieux-Fort, passers-by were forced to cover their respiratory tract, coughing from the ashes. The day before, the fishermen complained about the arrival of the ash cloud, making their activity more difficult. Many returned to the quayside empty-handed, because the ashes in the water had scared the fish away.

Other islands, such as Trinidad & Tobago are also afraid of seeing the ash coming. According to meteorological services, there is a 20% chance that the ash will reach both islands by Thursday, April 15th. The impact will not be as strong as in Barbados, but authorities are already warning the population.

In the coming days, the ash cloud which trales at an altitude of 3,000-5,000 m is likely to reachthe Canary Islands and then Spain with a low impact.

A water crisis is developing in St Vincent. As I put it before, heavy ashfall from La Soufriere eruption has created significant disruption to the regular water supply. St Vincent’s Central Water and Sewage Authority says that citizens should prepare for water rationing. Water is being delivered to communities across the island by trucks. The company has not been able to extract water from the rivers, and at present, only 15 percent of regular storage is available. Water collected before the eruption is dwindling. A limited supply is now available in the green zone; however, 250 gallons will be released to communities on the island’s Windward side.

Grenada and Trinidad have shipments of bottled water en route to St Vincent. Martinique’s CTM has decided to send 5 400 litres of water. This first donation arrived in St Vincent on April 13th, 2021 in the evening.

Source: presse locale.

Last minute : La Soufriere continues to erupt explosively with its latest eruption at about 11.38 am on April 14th, 2021l. As I put it before, pyroclastic flows are observed in the eastern part of the volcano.  UWI says that explosions and accompanying ashfall, of similar or larger magnitude, are likely to continue to occur over the next few days.

Photo satellite de l’arc antillais réalisée le 11 avril 2021. Les lignes circulaires formant des ondulations sur dans la partie droite de l’image sont des ondes de gravité créées par l’éruption et qui se déplacent à la surface de l’océan. (Source: NOAA)

Satellite photo of the West Indies arc on April 11th, 2021. The circular lines spreading out like ripples on the right side of this image are gravity waves created by the explosive eruption of La Soufrière and are travelling at the surface of the ocean. Ash clouds and gravity waves pulsed over Barbados and other Caribbean Islands all weekend. (Source : NOAA)