Nouvelle crue glaciaire dans l’Himalaya // New glacial outburst flood in the Himalayas

J’ai alerté à plusieurs reprises sur ce blog sur le danger que représentent les lacs glaciaires qui se forment à l’avant des glaciers en train de fondre. Dans l’Himalaya et dans les Andes, ces lacs sont souvent retenus par des moraines fragiles qui peuvent s’éventrer à tout moment et provoquer de dangereuses inondations.
C’est probablement ce qui s’est passé au Népal où un village sherpa à 3 300 m d’altitude, dans la région de l’Everest, a été englouti sous la boue par des eaux de fonte le 16 août 2024. Les scientifiques sont persuadés que Thame a été inondé suite au débordement d’un lac glaciaire. Ils ont expliqué à maintes reprises que le réchauffement climatique provoque la fonte de nombreux glaciers de l’Himalaya à un rythme alarmant. Aucune victime n’est à déplorer, mais une quinzaine de bâtiments, dont des maisons, une école et un dispensaire, ont été complètement détruits.
De nombreux sherpas détenteurs de records vivent à Thame. C’est là qu’habitait Tenzing Norgay, la première personne à avoir gravi l’Everest avec l’explorateur Edmund Hillary.
Les autorités locales expliquent que le mauvais temps n’a pas permis l’utilisation d’hélicoptères pour enquêter sur la cause de l’inondation, mais il s’agit probablement de la vidange brutale d’un lac glaciaire. Des centaines de tels lacs, formés par la fonte des glaciers, sont apparus soudainement dans l’Himalaya au cours des dernières décennies. Selon un rapport de 2020 de l’ICIMOD, 2 070 de ces lacs ont été répertoriés au Népal et 21 ont été classés « potentiellement dangereux ».
Voici une courte vidéo de la crue glaciaire dans le village de Thame le 16 août 2024 :
https://youtu.be/HLRmJH5Fnjg

Source : presse internationale.

Lac glaciaire au Népal (Crédit photo: ICIMOD)

Palcacocha, lac glaciaire sous contrôle au Pérou (Crédit photo: Wikipedia)

——————————————————–

I have alerted several times on this blog to the danger caused by glacial lakes that form at the front of melting glaciers. In the Himalayas and in the Andes, such lakes are often dammed by fragile moraines that may break open at any time nad cause dangerous glacial outburst floods GLOFs).

This is what probably happened in Nepal where a Sherpa village 3,300 m above sera level in the Everest region was engulfed by icy flood waters on August 16th, 2024. Experts suspect Thame was flooded after a glacial lake burst its banks. Scientists have warned that global warming is causing many glaciers in the Himalayas to melt at an alarming rate. No deaths or injuries have been reported, but about fifteen buildings including houses, a school and a health clinic have been completely destroyed.

Many record-holding Sherpa mountaineers live in Thame, among whom Tenzing Norgay, the first person to climb Mount Everest along with explorer Edmund Hillary.

Local authorities say bad weather did not allow the use of helicopters to investigate the cause of the flood, but there are indications it was the result of a glacial lake outburst. Hundreds of glacial lakes formed from glacial melt have appeared out of nowhere in the Himalayas in recent decades. According to a 2020 report by the ICIMOD, 2,070 such lakes were documented in Nepal, of which 21 were ranked “potentially dangerous”.

Here is a short video of the glacial flood in Thame village on August 16th, 2024 :

https://youtu.be/HLRmJH5Fnjg

Source : International news media.

Islande : on se prépare à affronter la lave // Iceland : getting ready to face lava

Comme je l’ai écrit précédemment, le Met Office islandais s’attend à une nouvelle éruption dans les prochains jours sur la péninsule de Reykjanes. Afin d’être prêt à faire face à cet événement, de nombreux préparatifs sont en cours pour en minimiser l’impact.
Les digues de terre ont prouvé leur efficacité pour détourner le cours de la lave. Elles ont donc été renforcées et surélevées.
La stratégie utilisée à Heimaey en 1973 pourrait être utilisée pour protéger les infrastructures sur la péninsule de Reykjanes. De nouveaux équipements de refroidissement de la lave avec de l’eau sont en train d’être mis en place. Des tuyaux d’environ 25 centimètres de diamètre ont été connectés aux réserves d’eau de Svartengi et du Blue Lagoon et à des pompes, puis ont été installés le long de plusieurs des digues de terre dans le secteur de Sundhnúksgígaröðin, là où la prochaine éruption est la plus susceptible d’avoir lieu. Quatre kilomètres de ces tuyaux géants sont opérationnels, reliés à quatre pompes de 13 000 litres. Ils traversent Sýlingarfell et passent sous la Grindavíkurvegur pour atteindre la zone à protéger. Cette stratégie permettra de commencer à refroidir la lave beaucoup plus tôt et d’être beaucoup plus efficace que lors des tentatives précédentes.
Source : Iceland Review.

Opération de refroidissement de la lave à Heimaey en 1973 (Source: Wikipedia)

 

Premiers tests de refroidissement de la lave en 2024 (Crédit photo : Iceland Review)

————————————————–

As I put it before, a new eruption is expected in the short term by the Icelandic Met Office on the Reykjanes Peninsula. In order to be ready to face this event, many preparations are being made to minimise the impact.

The earthen barriers have proved their efficiency to divert the course of lava. They have been reinforced and elevated.

The strategy used in Heimaey in 1973 might be used to protect infrastructure on the Reykjanes Peninsula. New lava cooling equipment is being set up to try and cool lava with water. Hoses about 25 centimeters in diameter have been connected to water sources and pumps, and then led to several of the earthen barriers already around Sundhnúksgígaröðin, where the next eruption is most likely to take place. The water sources are both Svartengi and the Blue Lagoon. Four kilometres of these giant hoses have already been laid down, stretching from four 13,000L pumps, across Sýlingarfell and under Grindavíkurvegur to reach the protected area. This will allow the lava cooling to begin much sooner, and reach much closer, than previous efforts.

Source : Iceland Review.

Nouvelles d’Islande, de Campanie et d’Hawaï // News of Iceland, Campania and Hawaii

Dans sa dernière mise à jour (30 juillet 2024), le Met Office islandais indique que la sismicité quotidienne au sein de la chaîne de cratères Sundhnúkur (péninsule de Reykjanes, Islande) augmente régulièrement. Les modélisations montrent qu’il y a maintenant suffisamment de magma dans le réservoir sous Svartsengi pour déclencher une nouvelle éruption. Dans les mises à jour précédentes, le Met Office expliquait qu’une éruption pourrait se produire avant le 15 août. On peut lire dans la dernière mise à jour qu’ « il y a une probabilité de plus en plus grande que l’éruption se produise dans les 7 à 10 prochains jours. »
Le soulèvement du sol a légèrement diminué au cours des derniers jours. Ceci, ainsi que le type de sismicité détecté au cours des dernières heures, tend à confirmer qu’une intrusion ou une éruption est peut-être imminente.

 

Image de la déformation du sol actuellement (point vert) à Svartsengi. Les décrochements montrent le déclenchement des dernières éruptions (Source : Met Office)

°°°°°°°°°°

Dans son dernier bulletin du 30 juillet 2024, l’INGV indique que pendant la semaine du 22 au 28 juillet 2024, dans les Champs Phlégréens (Campanie, Italie) 74 séismes ont été enregistrés avec une magnitude maximale de M4.0. Une secousse de cette intensité a secoué le Golfe de Pouzzoles le 26 juillet sur le coup de midi, avec l’inquiétude habituelle au sein de la population, même si un tel événement est relativement fréquent dans la région.
S’agissant de la déformation du sol, on reste dans une phase inflationniste à raison d’environ 20 ± 3 mm par mois à la station de Rione Terra. Le soulèvement à cette station atteint 12,5 cm depuis janvier 2024. (voir les différents relevés ci-dessous).
Il n’y a pas de variation significative dans les paramètres géochimiques. La principale fumerolle, celle de Pisciarelli, montre une température moyenne de 95°C.
L’INGV ne s’attend pas à une évolution significative de la situation dans les Champs Phlégréens à court terme.

 

Évolution chronologique des mouvements du sol aux stations Rione Terra, Via Napoli, Porto, Solfatara, Cimitero de Pouzzoles et Accademia Aeronautica, entre le 1er janvier et le 28 juillet 2024. (Source : INGV).

°°°°°°°°°°

À Hawaï, le Kilauea n’est pas en éruption. Il n’y a pas eu de réactivation de l’essaim sismique des 22-25 juillet 2024 dans la partie supérieure de la zone de rift est (Upper East Rift Zone – UERZ). On n’a enregistré que quelques séismes sous le sommet du volcan et sur la zone de rift est. Les inclinomètres du sommet enregistrent une légère inflation tandis qu’un inclinomètre de la zone de rift est enregistre une légère déflation. Le HVO prévient que de nouveaux essaims sismiques pourraient se produire sans prévenir ou presque, annonçant une intrusion magmatique ou une éruption. Les émissions de SO2 au sommet sont faibles, avec environ 65 tonnes par jour en moyenne.
La sismicité et la déformation du sol sous la Middle East Rift Zone et la Lower East Rift Zone restent faibles.

 

Tout est calme dans le cratère de l’Halema’uma’u (Capture image webcam)

—————————————————————

In its latest update (July 30th, 2024), the Icelandic Met Office indicates that daily sismicity within the Sundhnúkur crater row (Reykjanes Peninsula, Iceland) is steadily increasing. Model calculations show that enough magma has now been recharged in the Svartsengi reservoir to trigger a new eruption. In previous updates, the Met Office warned that an eruption might occur before August 15th. One can read in the latest update that « there is an increased likelihood that this will occur within the next 7-10 days. »

The rate of ground uplift has decreased slightly during the past few days. This, along with the type of seismicity that was detected in the past hours, are indicators that a dike intrusion or a volcanic eruption may be imminent.

°°°°°°°°°°

In its latest bulletin of 30 July 2024, INGV indicates that during the week between July 22nd and July 28th in the Phlegraean Fields (Campania, Italy) 74 earthquakes were recorded with a maximum magnitude of M4.0. A tremor of this intensity was recorded in the Gulf of Pozzuoli on 26 July at noon, with the usual concern among the population, even if such an event is relatively frequent in the region.
As for the deformation of the ground, we remain in an inflationary phase at a rate of about 20 ± 3 mm/month at the Rione Terra station. The uplift at this station has reached 12.5 cm since January 2024. (see graphs above for the other stations).
There are no significant variations in the geochemical parameters. The main fumarole of Pisciarelli shows an average temperature of 95°C. INGV does not expect any significant developments in the situation of the Phlegraean Fields in the short term.

°°°°°°°°°°

In Hawaii, Kilauea is not erupting. There has been no reactivation of the July 22-25 seismic swarm in the upper East Rift Zone (UERZ). Only a few earthquakes are registered beneaththe volcano’s summit and the UERZ. Summit tiltmeters are recording minor inflation while an UERZ tiltmeter is recording minor deflation. HVO warns that additional seismic swarms may occur with little or no warning and result in either a magma intrusion or an eruption. SO2 emissions at the summit are low at about 65 tonnes per day on average.

Seismicity and ground deformation beneath the middle and lower East Rift Zone and lower Southwest Rift Zone remain low.

Volcans en Ecosse : Mull et Staffa // Volcanoes in Scotland : Mull and Staffa

Lors d’un récent voyage en Écosse, j’ai visité l’île de Mull qui a une longue histoire volcanique. Tous les géologues s’accordent à dire que Mull présente l’aspect d’un gâteau à plusieurs étages. D’épaisses couches de lave basaltique reposent sur un sous-sol complexe composé de roches beaucoup plus anciennes.

Carte géologique simplifiée de l’île de Mull (Source : British Geological Survey)

L’île est un paradis pour les géologues car elle a une histoire longue et intéressante. Par exemple, les roches les plus anciennes sur l’île voisine d’Iona ont environ 2 milliards d’années. De plus, Mull possède des structures et des roches que l’on ne trouve nulle part ailleurs dans le monde.

L’île n’a pas toujours eu sa position et sa forme actuelles. Au cours des temps géologiques, elle a subi d’énormes changements. Ainsi, les roches les plus anciennes de Mull se sont formées dans l’hémisphère sud et l’île, comme les autres îles britanniques, suivant le processus de dérive des continents, a progressivement migré vers le nord jusqu’à sa position actuelle.

La majeure partie de Mull est constituée de lave émise lors d’éruptions fissurales au cours de la formation de l’Atlantique Nord. L’île s’est séparée du Groenland lorsque le vaste supercontinent qui reliait autrefois l’Amérique du Nord et l’Europe s’est divisé.

La lave émise il y a environ 60 à 50 millions d’années forme les plateaux en escalier à l’intérieur de Mull. Dans une phase ultérieure, de nouvelles intrusions magmatiques ont donné naissance aux montagnes qui composent le Central Igneous Complex de Mull. Des éruptions volcaniques de type explosif et de puissants séismes ont secoué Mull à cette époque et l’une des anciennes lignes de faille, la Great Glen Fault, montre encore parfois des signes d’activité, même si elle ne constitue pas une menace.

La morphologie et la géologie actuelles de Mull ont été en grande partie façonnées par d’immenses glaciers qui ont fondu il y a seulement 10 000 ans, laissant de profondes vallées en forme de U, avec de longs lochs entre les montagnes.

Mull est la « Mecque » des géologues qui viennent du monde entier pour y effectuer des travaux sur le terrain. Ils ne manquent jamais de visiter l’île de Staffa, véritable cathédrale de basalte, qui se trouve à quelques dizaines de minutes de l’île de Mull. Après avoir navigué le long de l’île et y avoir posé le pied, j’ai été immédiatement fasciné par les colonnes et coulées de basalte, façonnées et émises il y a plusieurs dizaines de millions d’années par le Centre volcanique paléogène de Mull. Les coulées de lave sur l’île sont apparues au début de l’histoire du Centre qui fait partie de la province ignée paléogène de l’Atlantique Nord.

Les superbes colonnes hexagonales, qui peuvent atteindre 22 mères de hauteur, sont typiques des premières coulées de lave. Elles nous montrent un phénomène naturel qui illustre de manière spectaculaire le concept de jointure colonnaire. Ce processus géologique se produit lorsque de la lave en fusion se refroidit lentement et se contracte. Cela entraîne la formation de structures en colonnes. A Staffa, ces colonnes prennent une forme hexagonale presque parfaite. La présence de couches de cendres indique une activité explosive ponctuée de périodes de calme. La composition de ces coulées de lave diffère des coulées ultérieures car elles sont plus riches en silice. On pense qu’elles se sont formées en raison d’accumulations moins profondes de magma avant l’éruption. Ces coulées font partie du Staffa Magma Type.

 

Source: Scottish Geology.

La Grotte de Fingal est une merveille de la nature. Le National Trust qui la gère aujourd’hui l’a équipée d’une main courante qui permet au visiteur de pénétrer carrément à l’intérieur qui est une véritable cathédrale de basalte.

Photos : C. Grandpey

Elle a inspiré de nombreux artistes, poètes, musiciens et naturalistes romantiques après que Sir Joseph Banks ait découvert le site et publié un compte rendu complet de sa topographie en 1772. Joseph Mallord William Turner a visité la grotte en 1831 et s’en est inspiré pour illustrer Lord of the Isles, un recueil de poèmes de Sir Walter Scott, avec Staffa en toile de fond. Le voyage lui a également inspiré une peinture à l’huile qui propose un contraste entre l’ancienne merveille géologique et un bateau à vapeur moderne. Le tableau est un symbole de l’écoulement du temps depuis les débuts de l’histoire de la Terre jusqu’à l’ère industrielle.

 

Source : Wikipedia

La Grotte de Fingal est aussi immortalisée dans les Poèmes ossianiques de James MacPherson, avec des histoires qui mêlent des éléments de la mythologie écossaise et irlandaise, et ont renforcé le lien mystique entre les cultures des deux pays. Par sa similitude avec la Chaussée des Géants, l’île de Staffa est devenue un symbole de la connexion entre l’Écosse et l’Irlande.

Staffa a également inspiré Les Hébrides ou La Grotte de Fingal, opus 26, initialement intitulée L’Île solitaire de Mendelssohn que vous entendrez en cliquant sur ce lien :

https://www.youtube.com/watch?v=CtJkEWCQEbE

J’apprécie personnellement cette musique qui se marie bien avec l’environnement de Staffa. Par exemple, à 4’20 », on entend les cuivres qui symbolisent la force et la majesté des rochers ; les cordes leurs répondent ensuite ; ils expriment la fluidité et la beauté de l’eau contre et à l’intérieur de la grotte.

°°°°°°°°°°

Sur le plan pratique, on peut rejoindre l’île de Mull en ferry depuis Oban (côte ouest de l’Ecosse), après une traversée de 45 minutes. Ensuite, je conseille de passer par des agences locales pour se rendre à Staffa qui demande une cinquantaine de minutes de navigation depuis le sud-ouest de l’île de Mull.

Le séjour sur Staffa est limité à une heure pour la protection de l’environnement. Il est possible d’aller rendre visite aux macareux de l’autre côté de l’île. Toutefois, je conseille une visite sur l’île de Lunga (Treshnish Isles) si vous désirez observer ces ravissnants volatiles.

Photo: C. Grandpey

—————————————————–

During a recent trip to Scotland, I visited the Isle of Mull which has a long volcanic history. All geologists agree to say that Mull is constructed rather like a multi-tiered wedding cake. Thick layers of basalt lava sit on top of a complicated basement of much older rocks.

The island is a paradise for geologists who love Mull because it has such a long and interesting history. For instance, the oldest rocks on Iona are about 2000 million years old. Moreover, it has unique structures and rocks found nowhere else in the world.

Mull has not always been in its present position and form. Over geological time it has undergone enormous changes. Mull’s oldest rocks formed in the southern hemisphere and Mull – in common with the British Isles – has gradually drifted northwards to its present day position, following the process of continental drift.

Most of Mull is made of lava poured out of fissure volcanos when the North Atlantic was forming and Mull was torn apart from neighbouring Greenland when the vast super-continent which once joined North America and Europe divided. The molten lava which erupted from about 60 to 50 million years ago forms Mull’s ‘stepped’ tablelands. Into these, at a later stage, intrusions of other ‘rocks formed by fire’ took place, forming the mountains of Mull’s famous Central Igneous Complex. Volcanic explosions and intense earthquakes shook Mull at that time and one of the old fault lines, the Great Glen Fault is still occasionally active, although not being a threat.

Mull’s final shape and geology has largely been carved by huge glaciers which only melted away from Mull 10,000 years ago leaving deep ‘U’ shaped valleys between the mountains and long glaciated lochs both freshwater and marine.

Mull, with its unique geology and intrusions is a ‘Mecca’ for geologists who travel from all over the world to carry out field work here. They never miss the island of Staffa, a true cathedral of basalt, which lies a few tens of minuttes from the Isle of Mull. When I sailed close to the Isle of Staffa and then landed on it, I was immidiately fascinated with the basalt columns, sometimes as high as 22 meters, and overlying ‘slaggy’ basalt that erupted as lava flows from the Palaeogene Mull volcanic centre.

The lava flows on the island were erupted early in the history of the Mull volcanic centre, which forms part of the North Atlantic Palaeogene Igneous Province. The columnar jointing, commonly found in these flows is typical of the early lava flows. This geological process occurs when molten lava slowly cools and contracts. This results in the formation of columnar structures. In Staffa, these columns take an almost perfect hexagonal shape.

The presence of ash layers indicates explosive activity and intervening quiet periods. The composition of these lava flows also differs from the later flows by being the most silica-rich flows ; they are thought to have formed due to shallower accumulations of the magma before eruption. These flows are known as the Staffa Magma Type member.

‘Fingal’s Cave’, a marvel on the Isle of Staffa, inspired countless Romantic artists, poets, musicians, and naturalists after Sir Joseph Banks discovered the site and published a full account of its topography in 1772. Joseph Mallord William Turner visited the cave in 1831 to record scenery for Lord of the Isles, an illustrated collection of poems by Sir Walter Scott set at Staffa. The voyage also inspired an oil painting, which offsets the ancient geological marvel with a modern steamer, suggesting a passage of time from the earth’s early history to the industrial era.

Fingal’s Cave was also immortalized in James MacPherson’s Ossianic poems, with stories that blend elements of Scottish and Irish mythology, and have strengthened the mystical connection between the cultures of the two countries. Through its similarity to the Giant’s Causeway, the island of Staffa has become a symbol of the connection between Scotland and Ireland.

Staffa has been the inspiration for Mendelssohn’s ‘Hebridean Overture’ that you will hear by clicking on this link :

https://www.youtube.com/watch?v=CtJkEWCQEbE

I personally appreciate this music that goes well with the environment at Staffa. For instance, at 4:20 you can hear the brass which is like the strength and majesty of the rock, answered by the strings which voice the fluidity and beauty of the water washing against and into the cave.

Source: Scottish Geology.