La formation d’un nouveau volcan sous-marin au large de La Restinga, sur l’île d’El Hierro, fait le bonheur des scientifiques qui ont une occasion unique d’étudier ce phénomène. Pour les habitants de l’île dont les revenus dépendent uniquement de la pêche et du tourisme, c’est une catastrophe. Comme l’a dit un parlementaire espagnol, ces gens sont dans une situation d’ « effondrement socio-économique ».
Depuis l’évacuation qui a eu lieu au début de l’éruption, la plupart des activités ont cessé à El Hierro. Une fois l’éruption terminée, il faudra plusieurs mois avant que la faune réapparaisse et, avec elle, les touristes amateurs de plongée sous-marine. En effet, les eaux de La Restinga attirent une foule de visiteurs désireux de nager parmi les mérous, les poissons perroquets, les murènes et les barracudas, dans un univers de coraux noirs et de roches volcaniques.
Les autorités reconnaissent que les poissons ont disparu à cause des émissions de SO2 et de SO2 ainsi que du manque d’oxygène. Les bateaux de pêche restent au port et les touristes se font rares. Les B&B ont fermé leurs portes et les restaurants ont perdu leurs clients.
En un peu plus de trois mois, le volcan a rejeté près de 145 millions de mètres cubes de matériaux et le sommet du cône se trouve à seulement 130 mètres de la surface.
Les scientifiques se veulent rassurants et affirment que l’éruption rejette des nutriments qui feront revenir la faune quand l’éruption sera terminée…à condition qu’elle se termine un jour. Depuis le début, les géologues espagnols n’ont pas été capables de prévoir son évolution, affirmant un jour qu’elle resterait sous-marine, puis qu’une nouvelle île allait émerger ou encore qu’une éruption était susceptible de démarrer sur l’île proprement dite. En fait, c’est le volcan – pas les scientifiques – qui nous dira ce que l’avenir réserve au petit port de La Restinga!
Aujourd’hui, le tremor éruptif a retrouvé des valeurs basses et une tache verdâtre est toujours présente à la surface de l’océan au large de La Restinga…
Source : Guardian Weekly.
The formation of an underwater volcano off the coast of El Hierro offers scientists a unique opportunity to study this process, but for the people of this island, whose livelihood only depends on fishing and tourism, it is a disaster. According to a member of the Spanish parliament, they are now in a state of « socioeconomic collapse ».
Since the evacuation in the early days of the eruption, most activities have stopped at El Hierro. When the eruption finally comes to an end, several months will be necessary to see the wildlife reappear and to see tourists resume diving. Indeed, the waters off La Restinga attract visitors eager to see grouper, parrot, moray eel and barracuda, as well as admiring the black coral and volcanic rock.
Authorities say fish have vanished from the area because of the emissions of sulphur dioxide and carbon dioxide, and the lack of oxygen. Fishing boats are staying in port, and visitors have vanished. Local B&Bs have closed and restaurants are deserted.
In just over three months the crater has spewed out almost 145 million cubic metres of volcanic materials and the top of the cone is now only 130 metres below the surface.
Scientists say the eruption is pumping nutrients into the environment, so wildlife will gain the upper hand once the eruption stops…if it ever stops. Since the beginning of the eruption, Spanish geologists have been unable to predict the evolution of the eruption, sometimes saying it would remain a submarine event, sometime saying a new island would emerge, sometimes saying an eruption might start on the island itself. The volcano – not the scientists – will tell us in the future what it has decided to do!
Today, the eruptive tremor has got back to low values and a greenish stain can still be see at the surface of the ocean off La Restinga…
Source : Guardian Weekly.
Poisson perroquet (Photo: C. Grandpey)