Dans une note rédigée le 6 août 2010, j’avais mentionné une étude récente, effectuée par des géologues des universités de l’Oregon et de Californie, qui montrait que les éruptions du Mont Hood étaient dues au mélange de deux types de magma – mafique et felsique, différenciés par leur teneur en silice – et qu’elles se produisaient peu de temps après que ce mélange ait eu lieu, sous l’effet d’une brutale montée en pression.
Des chercheurs de l’Université d’Oregon viennent d’apporter un complément à cette étude. Ils confirment la présence de deux types de magma sous le Mont Hood en indiquant que leur température et donc leur consistance, sont différentes. Une forte température rend plus fluide un magma visqueux et les gaz potentiellement explosifs peuvent donc s’échapper plus facilement. C’est ce qui expliquerait pourquoi le Mont Hood a des éruptions moins violentes que les autres volcans de la Chaîne des Cascades, le Mont St Helens par exemple.
Les scientifiques pensent qu’une éruption du Mont Hood sera annoncée bien à l’avance par une hausse de la sismicité et des émissions gazeuses. Il sera donc facile de protéger les populations menacées. D’ici là, il ne faudra toutefois pas négliger le risque de glissement de terrain ou de lahar, susceptibles de se produire en dehors des périodes éruptives, en particulier avec les fortes pluies.
Ces études sont intéressantes mais seul le Mont Hood détient la vérité. L’avenir dira si ses éruptions sont aussi faciles à prévoir !
Zone sommitale du Mont Hood (Photo: C. Grandpey)