Le 29 juillet 1968, l’Arenal sortait d’un sommeil d’un demi-siècle et rappelait violemment aux habitants de la région qu’il n’était pas une simple colline, comme beaucoup le croyaient jusqu’alors. Cette première phase éruptive tua 87 personnes et détruisit plusieurs villages. Un deuxième accès de colère le lendemain fit huit autres victimes. Au bout de plusieurs mois, les villageois qui avaient fui acceptèrent de revenir vivre au pied de l’Arenal, sans se douter du potentiel touristique que le volcan pouvait représenter. Ce n’est que lorsqu’ils ont vu les hordes de touristes visiter la région qu’ils ont réagi. Ils ont alors construit de nombreuses infrastructures. C’est ainsi que boutiques et hôtels ont fait le bonheur et la prospérité de La Fortuna.
Malheureusement, à partir du mois de mai 2010, l’activité de l’Arenal commença à décliner pour cesser totalement le 10 octobre de cette même année. Depuis cette date, il n’y a plus la moindre coulée et le volcan, bien que considéré comme actif, est retombé dans un profond sommeil.
Même si les touristes ne visitent pas uniquement la région pour admirer la lave de l’Arenal, les autorités vont devoir se tourner vers d’autres activités (randonnées en forêt, équitation, rafting, etc.) pour ne pas voir disparaître cette manne financière. Les boutiques continuent à arborer des photos de gerbes éruptives et les guides touristiques n’ont pas toujours été actualisés. Ce n’est sûrement pas la meilleure solution car les visiteurs déçus risquent de ne pas revenir.
Pour le moment, l’économie touristique semble tenir le choc. Entre 2010 et 2011, le nombre d’entrées dans le Parc de l’Arenal est même passé de 70 000 à 74 000 et le taux d’occupation des hôtels est satisfaisant. Mais l’Arenal sans lave n’est plus vraiment l’Arenal….
Source : Tico Times
L’Arenal en 2008 (Avec l’aimable autorisation de l’OVSICORI)