Mort sur le Klyuchevskoy (Kamchatka) // Death on Klyuchevskoy (Kamchatka)

Au moins six alpinistes russes sont morts en escaladant le Klyuchevskoy (Kamtchatka). Les sauveteurs n’ont pas pu atteindre six autres personnes en raison du mauvais temps. On pense que deux des alpinistes en détresse s’abritent dans un camp à 3 300 m d’altitude et quatre autres dans une tente à 4 000 m.
Le groupe de 12 personnes, dont deux guides, a commencé son ascension vers le sommet de 4 754 m le 30 août. Quatre jours plus tard, quatre alpinistes se seraient tués lors d’une chute à environ 4 000 m. Deux autres sont morts peu de temps après. L’un des guides se serait cassé la jambe et l’état des autres alpinistes n’est pas connu pour le moment.
À l’heure actuelle, la couleur de l’alerte aérienne est Jaune pour le Klyuchevskoy, tout comme pour le Bezymianny. Elle est Orange pour l’Ebeko, le Karymsky et le Sheveluch.

Les volczns peuvent tuer sans être en éruption…
Source : médias d’information internationaux, KVERT.

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At least six Russian climbers have died while climbing Klyuchevskoy (Kamchatka). Rescuers were unable to reach another six climbers because of bad weather. Two of the climbers are believed to be sheltering in a camp at 3,300m above sea level, and another four in a tent at 4,000m.

The 12-strong group, which included two guides, began their ascend to the 4,754m summit on August 30th. Four days later, four climbers are believed to have been killed instantly after a fall at about 4,000m. Another two died shortly afterwards. One of the guides is reported to have broken his leg and the condition of the remaining climbers was not immediately known.

At the moment, the aviation colour code fo Klyuchevskoy is Yellow, as vell as for Bezymianny. It is Orange for Ebeko, Karymsky and Sheveluch.

Volcanoes can kill without erupting…

Source: International news media, KVERT

Crédit photo : KVERT

Coup de chaud sur le Mont Blanc !

La canicule qui affecte en ce moment la France n’épargne pas les Alpes et le toit de l’Europe transpire lui aussi. On a enregistré le 18 juin 2022 un nouveau record de température au Col Major (4750 m), à proximité du sommet du Mont Blanc où le thermomètre indiquait 10.4°C. Une température de 6.8°C avait été enregistrée en juin 2019.

Il est évident que les coups de chaud à répétition provoqués par le réchauffement climatique vont modifier la montagne, ne serait-ce qu’avec une accélération de la fonte des glaciers. Les alpinistes vont devoir se montrer extrêmement vigilants car les fortes températures entraînent le dégel du permafrost de roche qui assure la cohésion et la solidité des parois. Les « Cent plus belles courses » répertoriées dans les années 1970 par Gaston Rebuffat ont du plomb dans l’aile. L’inventaire réa lisé récemment par des ingénieurs savoyards a révélé que sur les 95 parcours étudiés, 93 sont affectés par les effets du changement climatique, dont 26 très affectés, et trois n’existent plus. ,

Le réchauffement climatique affecte également l’accès au sommet du Mont Blanc. Des crevasses de 16 mètres de profondeur sont apparues sur l’arête des Bosses, la dernière ligne droite avant l’ascension par la voie normale, la plus simple pour atteindre le sommet, et donc la plus fréquentée par les alpinistes.

Les guides de Saint-Gervais expliquent que le relief du mont Blanc s’est singulièrement modifié ces dernières semaines. Selon eux, la présence de la crevasse sur la voie d’accès au sommet est la conséquence du « réchauffement climatique qui fait que les masses de glace ont tendance à descendre plus vite de chaque côté. Cette arête s’est ouverte. »

L’ascension sera donc plus difficile cette année mais, comme le dit fort justement le maire de St Gervais, « c’est la montagne qui commande et c’est à nous de nous adapter. Et le jour où elle nous dira on ne peut plus passer, et bien on ne passera plus. »

Afin de ne pas dénaturer la montage, il a été décidé qu’aucun équipement de sécurité ne serait installé à proximité de cette crevasse. Tout restera en l’état, mais les guides de haute montagne seront encore plus pointilleux lors de la vérification des aptitudes physiques et techniques des alpinistes qui aspirent à vaincre le toit de l’Europe.

Source: Europe 1, ARPA Valle d’Aosta.

Photo: C. Grandpey

La COVID-19 sur l’Everest ! // COVID-19 on Mount Everest !

La pandémie de COVID-19 ne connaît pas de limites. Des cas de contamination viennent même d’être recensés sur l’Everest ! Un alpiniste a été testé positif au coronavirus quelques semaines à peine après la réouverture du plus haut sommet du monde après une année de fermeture à cause de la pandémie.

Un alpiniste norvégien a été mis à l’isolement à l’hôpital pendant huit nuits à cause du virus. Il a été admis dans deux hôpitaux de Katmandou et testé positif au virus à trois reprises. Depuis, il s’est rétabli – test négatif le 22 avril – et reste maintenant chez des amis dans la ville. Des rapports indiquent qu’un sherpa de son groupe a également été testé positif au virus.

L’épidémie est un coup dur pour le Népal, qui dépend fortement des revenus générés par les expéditions sur l’Everest. Des centaines d’alpinistes étrangers ont prévu de tenter l’ascension à partir du mois d’avril quand s’ouvre la saison printanière des expéditions. En plus des revenus touristiques en général, le Népal empoche 4 millions de dollars en délivrant chaque année des permis d’ascension de l’Everest.

Tous les voyageurs entrant au Népal doivent présenter un test COVID négatif, effectué moins de 72 heures avant leur premier vol. Les passagers en provenance de pays présentant de nouvelles variantes de la COVID sont soumis à 10 jours supplémentaires de quarantaine à l’hôtel. Si un test s’avère négatif après cinq jours, ces personnes sont autorisées à passer les cinq jours restants en quarantaine à domicile.

Les autorités préviennent que l’Everest pourrait favoriser la propagation du virus « à grande échelle » en raison des camps de base à très forte fréquentation et de la rotation régulière des habitants de la région qui servent de sherpas aux alpinistes. Cette mise en garde intervient alors que le voisin du Népal, l’Inde, est confronté à des pics quotidiens de COVID-19. Source: La BBC.

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COVID-19 knows no bounds, reaching the farthest ends of the Earth including Mount Everest. At least one climber has tested positive for Covid-19, just weeks after the world’s tallest peak reopened to climbers following a year of closure.

A Norwegian climber was isolated in hospital for eight nights due to the virus. He was taken to two different hospitals in Kathmandu, and tested positive for the virus three times. He has since recovered – testing negative on April 22 – and is now staying with friends in the city. Reports say a sherpa in his party had also tested positive for the virus.

The outbreak is a blow to Nepal, which relies heavily on income generated from Everest expeditions. Hundreds of foreign climbers are expected to attempt the ascent this spring season, which began in April, after the slopes were shut off due to the pandemic.

Aside from wider tourism revenue, Nepal earns 4 million dollars by issuing Everest climbing permits every year.

All travellers entering Nepal must present a negative Covid report, taken within 72 hours of their first flight. Passengers from countries with new Covid variants will be subject to an additional 10 days of hotel quarantine. If a test comes back negative after five days, they will be allowed to spend their remaining five days in home quarantine.

Officials warn Mount Everest could serve as a setting for a « superspreader event » due to crowded camps filled with travellers and a steady rotation of locals assisting the climbing teams. The warnings come as Nepal’s neighbour, India, battles record daily surges of the coronavirus.

Source: The BBC.

Le camp de base de l’Everest, foyer de propagation du virus (Crédit photo : Wikipedia)

Les faux vainqueurs de l’Everest // Mt Everest’s fake winners

J’ai souvent consulté la presse indienne et anglo-saxonne ces derniers temps pour obtenir des informations sur la catastrophe glaciaire dans le nord de l’Inde. En plus des nouvelles sur la tragédie himalayenne, j’ai lu un article expliquant que le Népal avait interdit à deux alpinistes indiens et à leur chef d’équipe de faire de l’alpinisme pendant six ans dans le pays. En effet, une enquête a révélé qu’ils ont menti et n’ont jamais atteint le sommet de l’Everest en 2016. L’exploit réalisé par les deux alpinistes avait pourtant été validé à l’époque par le département du tourisme. Les poursuites à leur encontre ont commencé quand ils n’ont pu produire aucune preuve de leur exploit au moment où l’un des deux hommes a été pressenti pour recevoir le prestigieux Tenzing Norgay Adventure Award en 2020. Les affirmations des deux alpinistes selon lesquelles ils avaient atteint le sommet de l’Everest ont été contestées par d’autres expéditions.

Un responsable du Ministère du Tourisme népalais a déclaré qu’au cours de l’enquête et avec les témoignages d’autres alpinistes, il a été conclu que les deux hommes n’avaient jamais atteint le sommet et n’avaient fourni ni photos fiables du sommet, ni d’autres preuves de leur réussite. Ils avaient soumis de faux documents, y compris des photographies. Les faits ont été confirmés par d’autres sherpas.

En conséquence, les deux alpinistes ont interdiction de fréquenter la région de l’Himalaya pendant six ans, à partir de l’année 2016. Leur attestation d’arrivée au sommet de l’Everest a été annulée. Le Ministère du Tourisme a également infligé une amende à l’agence qui avait organisé l’ascension et aux sherpas qui y ont participé.

Atteindre le sommet de l’Everest et ses 8 848 m est considéré comme un exploit par les alpinistes du monde entier. Beaucoup de ceux qui ont réussi à arriver au sommet ont par la suite gagné de l’argent grâce à des conférences ou des livres racontant leurs expéditions.

Les Indiens ont gravi l’Everest pour la première fois dans les années 1960 et en 1984 Bachendri Pal est devenue la première femme indienne à vaincre la montagne. Les Indiens ont également établi des records en tant que «premiers jumeaux», «première femme amputée», «plus jeune fille de tous les temps» et «femme la plus âgée» à gravir la montagne.

Ce n’est pas la première fois que des alpinistes indiens sont condamnés pour avoir prétendu avoir atteint le sommet sans y être parvenus. En 2017, la police de l’État du Maharashtra, dans l’ouest de l’Inde, a révoqué deux policiers après qu’une enquête a révélé que leur affirmation d’être le premier couple indien à escalader l’Everest était fausse. La police a déclaré que le couple avait «falsifié des photographies» pour montrer qu’ils avaient réussi. Le département du tourisme népalais avait initialement validé leur ascension, mais a ensuite annulé cette décision après enquête.

Source: BBC News.

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 I have often read the Indian and Anglo-Saxon press these last days to get more information about the glacial disaster in northern India. Beside the news about the Himalayan tragedy, I found an article explaining that Nepal had banned two Indian climbers and their team leader for six years from mountaineering in the country after an investigation found they had faked their 2016 climb up Mt Everest.

The two mountaineers’ climb was certified by the tourism department at the time. The action against them came when they failed to produce any evidence after one of the men was nominated for the prestigious Tenzing Norgay Adventure Award in 2020. The pairs’ claims they had reached Mt Rverest’s summit were queried by other climbers.

A Nepal tourism ministry official said that during their investigations with other climbers, they found that the two « never reached the summit » and had failed to produce any reliable pictures of the summit and other evidence. They had submitted fake documents, including photographs. The facts were confirmed by other sherpas.

As a consequence, the two mountaineers have been placed under a six-year ban – starting retrospectively in 2016. Their Everest summit certification has also been revoked. The tourism ministry has also fined the company that organised the climb and the sherpas that supported them.

Reaching the top of the 8,848 m mountain is considered as a remarkable feat for mountaineers around the globe. Many of those who have succeeded in scaling the mountain have subsequently gone on to have lucrative careers as motivational speakers and authors.

Indians first summited Everest in the 1960s and in 1984, Bachendri Pal became the first Indian woman to climb the mountain. Indians have also set records for « the first twins », « the first female amputee », « the youngest girl ever » and « the oldest woman ever » to ascend the mountain.

This is not the first time Indian climbers have been called out for faking claims that they reached the summit. In 2017, police in the western Indian state of Maharashtra socked two officers after an inquiry found their claim to be the first Indian couple to climb Everest was fake. The police said the couple had « morphed photographs » to show a successful ascent.

Nepal’s tourism department had initially certified their ascent but rescinded that decision after an investigation.

Source : BBC News.

Vue de l’Everest (Source : Wikipedia)