Nouvel accident mortel sur la plage de Reynisfjara (Islande) // Another fatal accident at Reynisfjara Beach (Iceland)

J’ai écrit sur ce blog plusieurs notes concernant les dangers de la plage de sable noir de Reynisfjara, sur la côte sud de l’Islande. Le site, avec ses orgues basaltiques, est très intéressant d’un point de vue géologique, mais la mer y est terriblement dangereuse.

J’ai écrit sur ce blog plusieurs notes concernant les dangers de la plage de sable noir de Reynisfjara, sur la côte sud de l’Islande. Le site, avec ses orgues basaltiques, est très intéressant d’un point de vue géologique, mais la mer y est terriblement dangereuse. Plusieurs accidents mortels se sont produits ces dernières années et des consignes ont été affichées sur le site pour avertir les touristes des dangers et leur indiquer ce qu’ils ne doivent PAS faire.

Malgré ces messages, une fillette allemande de 9 ans est tombée à l’eau le 2 août 2025 et n’a pas pu s’en sortir, emportée par les courants. La police l’a retrouvée morte quelques heures plus tard. Elle était entrée dans l’eau avec son père et sa sœur ; eux ont réussi à regagner le rivage, tandis que les secours tentaient vainement de sauver la fillette.

Photos: C. Grandpey

Les propriétaires fonciers ont décidé d’organiser une réunion au sujet de la plage de Reynisfjara, mais à quoi bon ? Ils souhaitent discuter de la situation et examiner les mesures à prendre, mais la plupart sont désabusés. L’un des propriétaires a déclaré que certains touristes réagissaient mal aux consignes de sécurité. « Ils ne veulent tout simplement pas qu’on leur dise quoi faire. Bien que la majorité suive les instructions, certains s’obstinent à rester sur la partie inférieure de la plage. J’ai essayé d’attirer l’attention des gens sur les dangers, mais j’ai reçu des propos injurieux et des comportements désagréables. On ne peut plus supporter cela ; même la police baisse les bras. »
Les autorités locales sont désemparées et n’ont trouvé aucune solution pour éviter les accidents. Actuellement, personne n’est présent sur la plage pour guider les visiteurs, mais des panneaux et un système de feux sont en place pour informer les gens du danger des vagues. En réalité, des accidents comme le dernier en date ne dissuadent pas les touristes ; bien au contraire, la popularité de la plage ne diminue pas après un accident.

Photos: Police islandaise

Source : Iceland Monitor.
Personnellement, je pense qu’il serait stupide d’interdire l’accès à cette plage superbe par ailleurs. La seule solution est d’avertir des dangers, comme cela est fort bien fait actuellement. Si les gens veulent braver le danger, libre à eux. Ils sont censés être responsables. Si leur obstination et leur inconscience leur coûtent la vie, tant pis pour eux !

——————————————–

I have written several posts about the dangers at Reynisfjara Black sansd Beach on the southern coast of Iceland. The site with its basalt organs is very interesting from a geological point of view but the sea is terribly dangerous. Several fatal accidents occurred in the past years ansd instructions have benn posted ont the site warning tourists of the dangers and telling them what theu=y should NOT do.

Despite the messages, a 9-year-old German girl stepped into the seaa and was unable to get out, drawn to her death by the rip currents. The police found her dead some time later. She had entered the sea along with her father and sister, but they managed to make it back to shore, while rescue teams attempted to save the girl.

Landowners have decided to hold meeting about Reynisfjara Black Beach, but what’s the point ? They want to discuss the situation and look at what can be done, but most of them are disillusioned. One of the landowners said that some tourists react badly to safety instructions. “They just don’t want to be told what to do. Although the majority follow instructions, there’s a portion that’s stubborn and simply refuses to stay off the lower beach. I’ve tried pointing out the dangers to people but have received awful responses and unpleasant behavior. One can hardly be expected to put up with this ; even the police give up.”

Local authorities are at a loss and have found no solution to avoid the accidents. Currently, no one is stationed at the beach to guide visitors, though signs and a lighting system are in place to inform people of the danger posed by the waves. Actually, accidents like the last one do not deter tourists, in fact, the opposite seems true. The beach’s popularity does not decline after an incident.

Source : Iceland Monitor.

Personally, I think it would be stupid to ban access to this otherwise superb beach. The only solution is to warn of the dangers, as is being done very well at present. If people want to brave the danger, they are free to do so. They are supposed to be responsible. If their stubbornness and recklessness cost them their lives, too bad for them !

Chute mortelle dans le cratère du Rinjani (Indonésie) // Deadly fall into the Rinjani Crater (Indonesia)

Une ressortissante brésilienne de 26 ans a chuté d’un sentier près du bord du cratère du mont Rinjani, sur l’île de Lombok, le 21 juin 2025. Elle a fait une chute d’environ 500 m depuis le bord d’une ravine étroite et est restée coincée sur une corniche, au cœur des parois abruptes du volcan.
L’accident s’est produit sur le sentier reliant Cemara Nunggal au lac de cratère Segara Anak, un sentier populaire mais dangereuse qui permet de randonner dans la caldeira du Rinjani.

Les premières recherches par drone ont montré qu’elle se déplaçait, et les responsables du parc ont indiqué l’avoir entendue appeler à l’aide depuis une petite vire rocheuse. De la nourriture et de l’eau, ont ensuite été larguées par drone. Les équipes de secours ont tenté à plusieurs reprises d’atteindre le site de l’accident. Cependant, leurs efforts ont été entravés par l’extrême verticalité du terrain et l’épais brouillard. L’accès par hélicoptère a été jugé impossible en raison du vent et de la couverture nuageuse. Les autorités du parc national ont confirmé que le 24 juin, les équipes de secours n’avaient descendu qu’environ 300 m avant d’être contraintes de suspendre leurs opérations. Les sauveteurs prévoient de reprendre leurs tentatives en utilisant du matériel supplémentaire.
La famille a publiquement critiqué l’accès au parcours pour les touristes et exprimé ses inquiétudes quant à la compétence des secours. La touriste est maintenant dans le cratère depuis plus de 72 heures. Le froid et le brouillard restent présents, ce qui complique les opérations de secours. La sœur de la touriste a expliqué que la femme avait été abandonnée par son guide sur le sentier plus d’une heure avant sa chute.
Comme d’habitude, c’est toujours la faute des autres.

Dernière minute : On apprend aujourd’hui que la touriste brésilienne n’a pas survécu à sa chute. Là encore, il faut espérer qu’un accident isolé ne va pas entraîner un renforcement des restrictions d’accès à un volcan.
Source : presse indonésienne.

Cratère du Rinjani (Crédit photo: Wikipedia)

————————————————–

A 26-year-old Brazilian national fell from a trail near the crater rim of Mount Rinjani, on the island of Lombok, on June 21st, 2025. The tourist plunged around 500 m down a narrow ravine and remains trapped on a ledge within the volcano’s steep inner walls. The incident occurred on the trail between Cemara Nunggal and the Segara Anak crater lake, a popular but hazardous section of the Rinjani caldera trekking route.

Initial drone searches showed her moving, and park officials reported hearing her calling for help from a small rocky outcrop. Supplies such as food and water were later air-dropped via drone. Rescue teams made repeated attempts to reach the location. However, efforts have been hindered by the extreme verticality of the terrain, dense fog. Helicopter access was deemed unfeasible due to the wind and cloud cover.

The Mount Rinjani National Park authority confirmed that as of June 24th, teams had only descended approximately 300 m before being forced to suspend operations. Rescue climbers plan to resume attempts using additional rigging equipment.

The family has publicly criticized the ongoing tourist access to the route and expressed concerns about rescue capacity. The tourist has now been in the crater for more than 72 hours without shelter. Conditions remain cold and foggy, making rescue efforts challenging. The tourist’s sister explained that the woman was abandoned by her guide on the trail more than an hour before she fell.

As usual, it’s always the others’ fault.

Breaking News: The Brazilian tourist did not survive her fall. Here again, let’shope that an isolated accident won’t lead to tighter access restrictions to a volcano.

Source : Indonesian newspapers..

La Photo de l’Année en Islande // Photo of the Year in Iceland

Le 14 janvier 2024, une fracture éruptive s’est ouverte à quelques centaines de mètres des habitations au nord de Grindavík, au pied du mont Hagafell. Le même jour, une autre fracture s’est ouverte à 20 mètres des habitations les plus proches. Un homme, Lúðvík Pétursson, a été porté disparu après être tombé dans l’une d’elles. Il travaillait à compacter le sol dans une crevasse lorsqu’il a fait une chute à l’intérieur. Une opération de secours et de recherche impliquant plus de 200 personnes a été organisée, mais le malheureux n’a jamais été retrouvé. Les recherches ont été interrompues pour des raisons de sécurité.
Eggert Jóhannesson, photographe pour le journal islandais Morgunblaðið, a reçu le prix de la Photo d’actualité de l’année 2024 décerné par l’Association islandaise des photographes de presse. Ce prix prestigieux lui a été décerné pour sa photo prise en janvier 2024 lors des recherches entreprises pour retrouver Lúðvík Pétursson.
Le jury a particulièrement apprécié la photo dans laquelle Jóhannesson a su capturer le moment où toute l’Islande a pleinement pris conscience de la gravité de la situation à Grindavík. Selon le jury, « la photo capture l’intensité de l’instant, tout en soulignant l’ampleur et la difficulté des opérations de sauvetage. Elle traduit les immenses défis auxquels sont confrontés sauveteurs et photographes dans des conditions extrêmement dangereuses. La capacité du photographe à cadrer l’instant avec tant de force traduit parfaitement la tension et le danger présents sur les lieux. L’image rappelle également avec force que la fracture ne se trouvait pas en milieu ouvert, mais à côté d’une maison, qui semble vaciller au bord du néant.» Le jury a également félicité le photographe pour avoir exploité les conditions défavorables afin d’accentuer la profondeur de l’image. Ainsi, l’humidité sur l’objectif ajoute une impression tangible de l’environnement périlleux. « Bien que la scène puisse paraître calme vue d’en haut, une lourdeur sous-jacente s’en dégage. Les drapeaux rouges ajoutent une touche symbolique, nous rappelant la gravité de la situation. »
Source : Iceland Monitor, où vous trouverez une image en haute résolution.

°°°°°°°°°

Sur le terrain, on attend l’éruption…qui ne vient pas. Initialement prévue fin janvier 2025 par les volcanologues islandais, puis le 20 mars, elle ne s’est toujours pas déclenchée. Dans son dernier bulletin du 18 mars, le Met Office indique que le soulèvement du sol se poursuit à Svartsengi, bien qu’à un rythme légèrement réduit. Effectivement, les graphiques montrent une stabilisation du phénomène, avec une courbe qui tend à devenir horizontale. Selon le Met Office, le volume de magma accumulé n’a jamais été aussi important depuis le début de la série d’éruptions le long de la chaîne de cratères de Sundhnúkur en décembre 2023.

Évolution de l’inflation au cours des derniers mois (Source: Met Office)

Il semble que, pour le moment, la pression des gaz ne soit pas suffisante pour permettre à la lave de percer la surface. De plus, la sismicité est faible. Se dirige-t-on vers une éruption avortée, comme cela s’est déjà produit en Islande ? La lave sortira-t-elle dans le secteur de Sundhnúkur, ou bien optera-t-elle pour celui où a eu lieu le dernier essaim sismique ? Le magma restera-t-il sous terre pour former un dyke ? Autant de questions auxquelles personne n’est capable de répondre. Dans la mesure où des vies humaines ne sont pas menacées, l’issue de cette situation importe peu. Si une éruption avec importante émission de lave devait avoir lieu, les seules structures menacées seraient la centrale géothermique et le Blue Lagoon. Si éruption il y a, il faut espérer que les digues de terre éviteront des conséquences fâcheuses pour l’alimentation en eau chaude et en électricité de cette partie de l’Islande.

Depuis la fin de la dernière éruption de décembre 2024, les scientifiques du Met Office et de l’Université d’Islande ont émis de nombreuses hypothèses sur la situation dans la péninsule de Reykjanes. Certains affirment aujourd’hui que l’importante accumulation de magma pourrait provoquer une éruption plus puissante que les précédentes sur la chaîne de cratères de Sundhnúkur . Des scientifiques du Met Office ont récemment déclaré que la période éruptive actuelle sur la péninsule de Reykjanes pourrait durer des siècles et alterner entre les systèmes volcaniques. À côté de cela, on pouvait lire il y a quelques semaines que la prochaine éruption, si elle se produit, sera probablement la dernière de la série. Un autre scientifique a déclaré qu’avec la lente accumulation actuelle du magma, il pourrait s’écouler plusieurs mois, voire des années, avant que suffisamment de magma s’accumule pour déclencher la neuvième éruption à Sundhnúkur. Le volcanologue a ajouté : « Cela rend plus difficile la prévision du moment de la prochaine éruption avec plus de quelques mois de précision, et on ne sait même pas s’il y aura une éruption. »

L’exemple le plus récent d’une telle situation, avant les éruptions sur la péninsule de Reykjanes, concerne le volcan Krafla dans le nord-est de l’Islande, qui est entré en éruption de 1975 à 1984. Il y a eu neuf éruptions, et vers la fin de la série, l’afflux de magma dans la caldeira a considérablement ralenti. Le soulèvement du sol s’est arrêté pendant trois ans après la dernière éruption. Il a repris pendant deux ans et s’est terminé en 1990 sans autre éruption. J’étais en Islande à ce moment-là. La sismicité était élevée ; le sol avait gonflé d’environ un mètre à la centrale géothermique, mais l’éruption a finalement avorté.

Éruption du Krafla en septembre 1984 (Source: Smithsonian Institution)

—————————————————

On January 14th, 2024, an eruptive fissure opened just a few hundred meters from homes north of Grindavík, at the foot of Hagafell Mountain. That same day, another fissure opened 20 meters from the nearest homes. A man, Lúðvík Pétursson, was missing after falling into a crack in the ground. He had been working to compact soil into a crevasse when he fell into it. A search and rescue operation involving more than 200 people was organised but they could never find the missing person. The search was called off for safety reasons..

Eggert Jóhannesson, a photographer for the Icelandic newspaper Morgunblaðið, has been awarded the News Photo of the Year 2024 by the Icelandic Press Photographers Association. The prestigious award was presented for his striking photograph taken in January 2024 during the search efforts in Grindavík for Lúðvík Pétursson, .

The jury praised Jóhannesson’s image for capturing the moment when the whole of Iceland fully grasped the gravity of the situation in Grindavík. « The photo captures the poignancy of the moment, highlighting the vast scope and difficulty of the rescue operations, » the jury said. « It conveys the immense challenges faced by rescuers and photographers alike in extremely hazardous conditions. The photographer’s ability to frame the moment so powerfully speaks to the tension and danger present at the scene. The image is also a stark reminder that the crack was not in an open field, but next to a house, one that seems to be teetering on the edge of nothingness. » The jury further commended the photographer for using the adverse conditions to enhance the image’s depth, noting the wetness on the lens that added a tangible sense of the perilous environment. « Though the scene may seem calm from above, there is an underlying heaviness. The red flags add a symbolic touch, reminding us of the gravity of the situation. »

Source : Iceland Monitor where you will see a higher resolution image.

°°°°°°°°°°

On the field, everybody is waiting for the eruption… which hasn’t happened yet. Initially predicted by Icelandic volcanologists for late January 2025, then on March 20th, it still hasn’t occurred. In its latest bulletin dated March 18th, the Met Office indicates that ground uplift is continuing at Svartsengi, albeit at a slightly reduced rate. Indeed, the graphs show a stabilization of the phenomenon, with a curve tending to become horizontal. According to the Met Office, the volume of accumulated magma has never been this large since the beginning of the series of eruptions along the Sundhnúkur crater row in December 2023.
It appears that, for the moment, the gas pressure is not sufficient to help the lava to break through the surface. Moreover, seismicity is low. Are we heading towards an aborted eruption, as has already happened in Iceland? Will the lava erupt in the Sundhnúkur area, or will it choose the area where the last seismic swarm was observed? Will magma remain underground to form a dike? These are all questions no one can answer. As long as human lives are not at risk, the outcome of this situation matters little. If an eruption with significant lava flows were to occur, the only structures threatened would be the geothermal power plant and the Blue Lagoon. If an eruption does occur, it is to be hoped that the earth dikes will prevent adverse consequences for the hot water and electricity supply in this part of Iceland.

Since the end of the last eruption of December 2024, scientists at the Met office and the University of Iceland have released numerous predictions about the situation on the Reykjanes Peninsule. Some are saying today that beacuse a large quantity of magma has accumulated, the next eruption in the Sundhnúkur crater row could be stronger than the previous ones. Dcientists at the Met Office recently declared that the current eruptive period on the Reykjanes peninsula could last for centuries and shift between volcanic systems. One could read a few weeks ago that the next eruption, if it occurs, would be the last of the series. Another scientists has declared that with the current slow magma accumulation, many months or even years could pass before enough magma builds up to trigger the ninth eruption in the Sundhnúkur crater row. The volcanologist added : « This also makes it more difficult to predict the timing of the next eruption with more than a few months’ accuracy, or whether it will even erupt at all. » The most recent example before the eruptions on the Reykjanes peninsula is the one of Krafla volcano in north-east Iceland, which lasted from 1975 to 1984. There were nine eruptions, and towards the end, magma inflow into the Krafla caldera slowed significantly. Ground uplift halted for three years after the last eruption but resumed for two years and ended in 1990 without further eruptions. I was in Iceland by that time. Seismicity was elevated ; the ground had inflated by about one meter at the geothermal power station, but the eruption finally aborted.

Vers des restrictions d’accès aux grottes de glace en Islande // Access restrictions to ice caves soon in Iceland

L’accident survenu dans la grotte du glacier Breiðamerkurjökull risque d’avoir un impact sur les excursions organisées par les agences de tourisme en Islande. Tout le monde avait gardé le silence avant le week-end dernier, mais maintenant les langues se délient. Un glaciologue et professeur à l’Université d’Islande, estime qu’il est « extrêmement dangereux » de proposer des excursions dans des grottes de glace pendant l’été. Ces grottes changent constamment pendant l’été car le glacier bouge davantage. Les agences devraient attendre l’automne pour organiser de telles excursions. À une certaine époque, elles n’étaient organisées qu’en octobre ou novembre, lorsque la fonte est terminée et que les glaciers sont plus stables, mais aujourd’hui, l’afflux de touristes a changé la donne et a entraîné la mort d’une personne et une autre gravement blessée pendant le week-end.
Une paroi de la grotte dans le glacier Breiðamerkurjökull s’est effondrée sur des touristes qui l’exploraient. Heureusement que l’accident n’a pas eu lieu alors que tout le groupe était à l’intérieur de la grotte. Cela aurait été une catastrophe. Quoi qu’il en soit, l’accident confirme le danger que représentent les excursions dans les grottes de glace en été.
De plus, l’agence de tourisme qui a organisé l’excursion a donné à la police de fausses informations sur le nombre de personnes dans le groupe. Au début, on pensait que 25 personnes étaient présentes alors qu’il y en avait 23. L’opération de sauvetage a mobilisé 250 personnes qui ont travaillé dur, dans des conditions difficiles. Une énorme quantité de glace a été brisée, plus ou moins à la main, pour rien au final.
L’agence de voyage qui a organisé l’excursion appartient à deux Américains et se vante sur son site Internet d’être l’une des rares agences en Islande à proposer des visites de grottes de glace en été. Elle est également critiquée pour son marketing, qui affirme que « En Islande, le glacier est votre terrain de jeu ». Bien que le Vatnajökull et ses langues glaciaires se trouvent dans un parc national, certaines agences de voyage investissent dans des infrastructures privées, comme des ponts et des cordes de guidage, pour améliorer les visites qu’elles organisent. Bien qu’ils soient situés sur des terres publiques, ces projets privés représentent un investissement important pour les agences, ce qui entraîne des conflits avec la concurrence.
Une enquête sur les circonstances de l’accident du weekend dernier est en cours, mais la police indique qu’il est peu probable que des poursuites soient engagées. Cependant, des restrictions vont probablement être établies pour réglementer les visites des grottes de glace au cours de l’année.
Un rapport publié en 2017 par un professeur de géophysique de l’Université d’Islande présentait déjà une évaluation des risques liés aux visites des grottes de glace dans le parc national du Vatnajökull. Le rapport précisait également de manière simple et claire les périodes où les grottes de glace pouvaient être visitées en toute sécurité. Les auteurs ont créé un système basé sur le vert et le rouge, en fonction des risques. Tout l’été était rouge.
Source : Iceland Monitor et Iceland Review.

°°°°°°°°°°

Dernière minute : Le Parc national de Vatnajökull a temporairement suspendu les visites des grottes de glace suite à l’accident mortel survenu le week-end dernier sur le Breiðarmerkurjökull.
Les autorités du Parc envisagent également d’imposer une règlementation plus stricte aux organismes qui conduisent des touristes dans la zone. Ces mêmes autorités regrettent sincèrement que les mesures appropriées n’aient pas été prises suite au rapport commandé par le Parc national de Vatnajökull en 2017 où il était stipulé que les grottes de glace ne devraient pas être visitées pendant les mois d’été.
Après l’accident dans la grotte de glace, le gouvernement islandais a décidé de créer un groupe de travail pour s’assurer que tous les aspects de l’accident soient pris en compte. Le groupe de travail fera part de ses conclusions au cabinet du Premier ministre, au ministère de la Justice, au ministère du Tourisme et au ministère de l’Environnement.
Source : Médias d’information islandais.
Il y a de fortes chances pour que la visite des grottes de glace en été soit interdite et que des réglementations plus strictes soient appliquées concernant les activités sur les glaciers islandais.

Vue aérienne du Breiðamerkurjökull (Crédit photo :/Ljósm. Snaevarr Guðmundsson)

Grotte de glace dans le Vatnajökull (Photo: C. Grandpey)

————————————————-

The accident at the cave within Breiðamerkurjökull glacier is likely to have an impact on the excursions organised by tourism companies in Iceland. Nothing was said before the last weekend, but now tongues are loosened. A glaciologist and professor at the University of Iceland, believes that it is extremely dangerous to offer trips to ice caves during the summer. The caves are constantly changing during the summer when the glacier is moving more. Agencies should wait until autumn to organise such trips. For a short time, they were only done in October or November, when the melting is over and there is more stability, but today the influx of tourists has changed the situation and has led to the death of one person and another severely injured during the weekend.

A wall in the ice cave in Breiðamerkurjökull glacier fell on tourists while exploring it. It is lucky that the collapse did not happen while the whole group was inside the cave. It would have been a disaster. Anyway, the fatal accident confirms the danger to life that comes with ice cave trips in the summer.

What is more, rescuers were provided with wrong information about the number of tourists in the group. The tourism company that organized the trip to Breiðamerkurjökull glacier gave the police false information about the number of tourists in the group. At first, it was thought that 25 people had been on the trip when there were 23. The rescue operation involved 250 persons who worked hard, in difficult conditions, An enormous amount of ice was broken, more or less by hand, for nothing in the end.

The travel company that organized the trip is owned by two Americans and on the company’s website it boasts of being one of the few companies in Iceland that offers ice cave tours in the summer. It is also criticized for its marketing, which states that “In Iceland, the Glacier is your playground.” While Vatnajökull glacier and its glacial tongues are within a national park, some tour companies invest in private infrastructure, such as bridges and guide ropes, to enhance their operations. Despite being on public land, these private developments represent a significant investment for the companies, leading to uncertainty and conflict when other tour providers access and use these improved sites.

An investigation into the circumstances of the accident is currently underway, but the police says it is unlikely that anyone will be prosecuted in the case. However, restrictions are likely to be enforced to regulate the visits of ice caves during the year.

A report published in 2017 by a geophysics professor at the University of Iceland featured a risk assessment of ice cave tours in Vatnajökull National Park. The report also included simple, clear guidelines regarding when the ice caves could be safely viewed. The authors created a system based on green and red, according to the risks. The entire summer was Red.

Source : Iceland Monitor and Iceland Review.

°°°°°°°°°°

Last minute : Vatnajökull National Park has temporarily suspended ice cave tours following the fatal accident on Breiðarmerkurjökull last weekend.

The park iauthorities are also considering imposing stricter requirements on operators working within the area. They have expressed regret that the appropriate action had not been taken in response to a report commissioned by Vatnajökull National Park in 2017 insisting that ice caves should not be visited during the summer months.

Following the accident in the ice cave, the Icelandic government has decided to establish a task force to ensure all aspects of the accident would be thoroughly examined. The task force will report to the Prime Minister’s Office, the Ministry of Justice, the Ministry of Tourism, and the Ministry of the Environment.

Source : Icelandic news media.

The odds are that visits to the ice caves in summer will be forbidden and that stricter regulations will be enforced abour activities on the Icelandic glaciers.