Piton de la Fournaise (Ile de la Réunion) : nouvelles photos de l’éruption

Mon ami Christian Holveck a de nouveau visité le site de l’éruption du Piton de la Fournaise le 30 septembre 2022 et m’a fait parvenir plusieurs photos. Il confirme le regain d’activité décrit par l’OVPF qui indique que « cette intensification est très certainement liée à une augmentation de pression au sein du cône éruptif qui a conduit à l’élargissement de l’ouverture de la bouche principale. L’activité au niveau de la bouche secondaire a fortement diminué. »
Beaucoup de coulées plus ou moins larges s’étalent dans le champ de lave et les projections au niveau de la bouche principale sont également plus intenses.

Photos: C. Holveck

Ouragans: Attention aux ondes de tempête négatives! // Hurricanes : Beware of negative storm surges!

Des vidéos et des photos spectaculaires prises le long de la côte ouest de la Floride ont montré un phénomène qui accompagne souvent les violentes tempêtes et les ouragans : la mer s’est retirée complètement, comme aspirée, avant l’arrivée de l’ouragan Ian. Les vents puissants générés par l’ouragan ont repoussé l’eau loin du rivage et dans le golfe du Mexique, comme cela s’était passé juste avant l’arrivée de l’ouragan Irma en 2017.
Les scientifiques expliquent que ce recul de la mer, appelé onde de tempête négative, n’est que temporaire et que l’eau reviendra, probablement à des niveaux beaucoup plus élevés qu’auparavant. Ils insistent sur le fait qu’il est très dangereux d’aller se promener dans les zones où l’eau a disparu. Ce n’est pas le moment d’aller observer le phénomène et ramasser des coquillages.
L’eau revient plus tard et l’onde de tempête – positive cette fois – peut être extrêmement dangereuse. La région de Tampa Bay qui se situe à très basse altitude a été confrontée à une onde de tempête de 1,20 à 1,80 mètres, avec une très forte érosion des plages et une pénétration de l’eau sur plusieurs kilomètres à l’intérieur des terres. De plus, un ouragan peut déverser jusqu’à 12 centimètres de pluie par heure tout en perdant de sa vitesse.
En fait, c’est l’eau apportée par l’onde de tempête, et non son vent, qui crée le risque le plus élevé pour la population. En Floride, les autorités ont expliqué que les risques d’inondation ne s’arrêtent pas avec le passage de la tempête. Par l’énergie qu’ils déploient, quelques dizaines de centimètres d’eau au moment de l’onde de tempête peuvent emporter un véhicule. En Floride, il a été fortement conseillé aux habitants de se déplacer vers des zones plus élevées en cas de montée des eaux autour d’eux. On remarquera que ces recommandations sont les mêmes que lors d’un tsunami. Les gens ont également été mis en garde contre l’utilisation d’un groupe électrogène à l’intérieur des maisons en raison des émissions de monoxyde de carbone.
Source : presse américaine.

Voici une courte vidéo qui montre une plage lors d’une onde de tempête négative :
https://twitter.com/i/status/1575117551343919107

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Stunning videos and photos taken along Florida’s western coast have shown a phenomenon that often accomparines powerful storms and hurricanes : the sea receded completely ahead of Hurricane Ian’s arrival. The hurricane’s powerful winds pushed water away from the shore and into the Gulf of Mexico, similar to what happened just before Hurricane Irma’s arrival in 2017.

Experts warn that the receding tide, called a negative storm surge, is only temporary and that water will return, likely at much higher levels. They insist that it is very dangerous to walk into the areas where the water has disappeared. It is not the time to go out there, observe the phenomenon and collect shells.

The water later comes back in and the storm surge can be incredibly dangerous.The low-lying Tampa Bay area was confronted with a storm surge of 1,20-1,80 meters, with extreme beach erosion and water that extended several kilometers inland. In addition, a hurricane usually dumps up to 12 centimeters of rainfall per hour while losing speed.

Water from the storm, not its wind, creates the highest risk to human life. Authorities caution that flood dangers don’t end with the storm’s passing. Only a few tens of centimeters of rushing water can carry away a moving vehicle, In Florida, people were urged to move to higher ground if water is rising around them. The recommendations are the same as during a tsunami.People were also cautioned against using a generator indoors due to possible carbon monoxide poisoning.

Source: presse américaine.

Here is a short video that shows a beach during a negative storm surge:

https://twitter.com/i/status/1575117551343919107

Image extraite de la vidéo et montrant l’onde de tempête négative

Onde de tempête // Storm surge

Les ondes de tempête sont souvent considérées comme la plus grande menace pour la vie et les biens pendant les violentes tempêtes et les ouragans. Le National Hurricane Center (NHC) aux États-Unis rappelle que sur les quelque 1 500 personnes décédées lors de l’ouragan Katrina en 2005, beaucoup ont perdu la vie directement ou indirectement à cause d’une onde de tempête.
Le NHC explique que les ondes de tempête s’expliquent par « une montée anormale de l’eau générée par une tempête, au-delà des marées astronomiques normales ». Ces ondes peuvent provoquer des inondations extrêmes. À Naples, en Floride, le long du Golfe du Mexique, des voitures ont été submergées et un enfant a failli être emporté lorsque l’ouragan Ian a touché terre.
Les ondes de tempête se forment lorsque les vents poussent l’eau vers la terre, provoquant son accumulation. Les ondes de tempête sont un phénomène complexe. Le NHC explique que même les moindres changements dans les paramètres la tempête – qu’il s’agisse de l’intensité, de la vitesse, de la taille, de la pression au centre, ou encore de la proximité et la topographie de la côte – peuvent modifier une onde de tempête.
Quand l’ouragan Ian a touché terre, il appartenait à la catégorie 4, avec des vents atteignant 240 km/h. C’est l’une des tempêtes les plus violentes jamais enregistrées aux États-Unis. Elle a inondé les rues et arraché des arbres le long de la côte ouest de la Floride.
Voici une vidéo qui montre à quel point l’ouragan Ian était puissant. La deuxième partie du document explique pourquoi les scientifiques sont persuadés que les ondes de tempête deviendront plus dévastatrices en raison du réchauffement climatique.

https://youtu.be/TUjQfU_PntE

En France, de telles ondes peuvent se produire, notamment le long de la côte atlantique, lors de violentes tempêtes. Elles sont encore plus dangereuses si elles surviennent lors des grandes marées, quand le niveau de la mer est déjà haut. Des enrochements ont été construits pour tenter d’atténuer les assauts des vagues contre la côte. Si la tempête est vraiment violente, ils ne peuvent que ralentir la puissance destructrice des vagues.

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Storm surges are often considered the greatest threat to life and property during powerful storms and hurricanes. The National Hurricane Center (NHC) in the U.S. reminds people that of the roughly 1,500 people who died during Hurricane Katrina in 2005, many lost their lives directly or indirectly as a result of storm surge.

The NHC explains that storm surges are “an abnormal rise of water generated by a storm, over and above the predicted astronomical tides.” They can cause extreme flooding. In Naples, Florida, along the Gulf of Mexico, cars were submerged and a child was reportedly almost swept away when Ian made landfall.

Surges form as winds from the storm push water toward the land, causing it to pile up. Because of their complexity, the NHC says even the slightest changes in the storm – whether it be intensity, speed, size, central pressure, or approach to the coast, or the shape and features of the coast – can alter a storm surge.

Hurricane Ian made landfall as a powerful Category 4 hurricane, bringing maximum sustained winds of 240 kmph. It’s one of the most powerful storms ever recorded in the U.S., swamping city streets with water and smashing trees along Florida’s western coast.

Here is a video that shows how powerful Hurricane Ian was. The second part explains why scientists are warning that storm surge will become more severe due to global warming.

https://youtu.be/TUjQfU_PntE

In France, similar surges may happen, especially along the Atlantic coast, during powerful storms. They are all the more dangerous when they happen during king tides, when sea level is already high. Ripraps were built to try to alleviate the assaults of the waves agains the coast. However, if the storm is very powerful, they can only slow down the destructive power of the waves.

Enrochements à Lacanau et à La Martinique (Photos: C. Grandpey)

Tempêtes, hausse du niveau des océans et populations côtières // Storms, ocean level rise and coastal populations

Après la très violente tempête qui a fait des ravages en Alaska, et Fiona et qui a causé une vague de destruction dans l’est du Canada, l’ouragan Ian a frappé la côte sud-ouest de la Floride, une onde de tempête destructrice et extrêmement dangereuse. Cette onde de tempête a été amplifiée par l’élévation du niveau de la mer due au réchauffement climatique. La situation a été d’autant plus extrême que l’arrivée de Ian coïncidait avec un épisode de grandes marées.
Selon les données de la NOAA, le niveau de la mer autour de la Floride a augmenté en moyenne de 20 centimètres depuis 1950, et l’essentiel de cette hausse est intervenu ces dernières années. En effet, l’augmentation des températures à l’échelle de la planète a accéléré la fonte des calottes glaciaires polaires. En raison de différents facteurs, l’élévation du niveau de la mer ne se produit pas de manière uniforme; ainsi, le niveau de l’océan a monté de plus de 22 centimètres à Saint-Pétersbourg, dans la baie de Tampa.
L’onde de tempête n’est pas la seule menace qui accompagne Ian. Les vents ont dépassé 200 kilomètres à l’heure lorsque l’ouragan a touché terre et il a déversé des trombes d’eau. sur certaines régions de la côte ouest.
Des études récentes ont montré que le réchauffement climatique rend les ouragans plus humides et les fait s’intensifier plus rapidement. C’est pourquoi les scientifiques ont averti que la Floride, l’État le plus plat des États-Unis, faisait face à des risques extrêmes.
Les prévisions montrent que le sud de la Floride doit s’attendre à une élévation supplémentaire du niveau de la mer de 28 centimètres d’ici 2040. Cette hausse est due à la fonte des glaces polaires en raison de la hausse des températures causée par la combustion de combustibles fossiles. Au cours de la même période, le réchauffement des eaux océaniques continuera à dynamiser les ouragans à un rythme plus rapide que celui observé jusqu’à présent

Malgré la menace d’élévation du niveau de la mer, les populations du monde entier continuent de se diriger vers les côtes. D’ici 2060, un milliard de personnes pourraient vivre le long des côtes, à des altitudes inférieures ou égales à 10 mètres. Si l’on prend en compte le fait que les eaux océaniques montent régulièrement, on sait d’ores et déjà que beaucoup de personnes seront confrontées à des inondations causées par des ondes de tempête, à l’érosion côtière et à d’autres problèmes résultant de l’élévation du niveau de la mer.
Les deux tiers des mégapoles de la planète sont situées dans des zones côtières et cette tendance à la migration vers les zones côtières devrait se poursuivre. Plusieurs études confirment que plus de 80% des populations vivant à faible altitude se trouvent dans des pays en voie de développement, en particulier en Asie et en Afrique. Cependant, plusieurs pays développés figurent sur la liste des plus exposés à l’élévation du niveau de la mer.
Aux États-Unis, neuf pour cent de la population, soit 23,4 millions de personnes, vivent dans les zones côtières de basse altitude et ces chiffres pourraient atteindre 43,8 millions d’ici 2060, en prenant en compte une croissance démographique très élevée.

L’avenir s’annonce compliqué…
Source : Yahoo Actualités, NOAA.

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After the powerful storm that wreaked havok in Alaska and Fiona that sent a wave of des truction across eastern Canada, Hurricane Ian smashed Florida’s southwest coast, bringing with it a potentially catastrophic and life-threatening storm surge that were made worse by rising sea levels due to global warming. Making things worse are climate change and Ian overlapping with a king tide.

Sea levels around Florida have risen on average 20 centimeters since 1950, according to NOAA data, with the bulk of that rise coming in recent years as increasing global temperatures have sped up the melting of the polar ice caps. Due to a variety of factors, sea level rise does not happen uniformly, and the ocean has risen by more than 22 centimeters in St. Petersburg, on Tampa Bay.

Storm surge is not the only threat from Ian, which packed winds exceeding 200 kilometers per hour when it made landfall. It dropped incredible quantities of rain on sections of the west coast.

While recent studies have found that climate change makes hurricanes wetter and causes them to intensify more quickly, for years scientists have warned that Florida, the flattest state in the U.S., faces extreme risks due to climate change.

Forecasts show that South Florida can count on another 28 centimeters of sea level rise by 2040 as polar ice melt continues apace due to rising temperatures caused by the burning of fossil fuels. Over that same span of time, warming waters will continue to energize hurricanes at a faster rate than previously observed.

Despite the threat of sea level rise,people around the world keep heading for the shores. By the year 2060, a billion could live along the coasts, at or below elevations of 10 meters. Couple that with the fact that ocean waters are steadily increasing, and many more people could potentially face storm-surge flooding, coastal erosion and other challenges resulting from sea-level rise.

Two-thirds of the world’s megacities are located in the coastal zone and this trend of migration to coastal areas is likely to continue. Several studies confirm that more than 80 percent of low-lying communities reside in less developed countries, many of which are in Asia and Africa. However, several developed countries are on the list of those with highest exposure to sea-level rise.

In the United States, nine percent of the population or 23.4 million people live in the low-elevation coastal zones and these numbers could grow up to 43.8 million by 2060, assuming very high population growth.

We are heading to a difficult future…

Source: Yahoo News, NOAA.

L’ouragan Ian vu depuis l’espace (Crédit photo: NOAA)