Fuites de méthane dans la Baltique : un coup dur pour l’environnement // Methane leaks in the Baltic Sea : A hard blow to the environment

Les informations selon lesquelles un gazoduc s’est rompu dans la mer Baltique – suite à d’éventuels actes de sabotage – font craindre que la fuite de méthane accélère encore davantage le réchauffement climatique. Il est encore trop tôt pour dire quelle quantité de méthane en provenance des pipelines Nord Stream atteindra l’atmosphère, mais les fuites auront probablement un impact sur le réchauffement climatique.
Bien que le méthane (CH4) n’ait pas une durée de vie aussi longue que le dioxyde de carbone (CO2) qui séjourne beaucoup plus longtemps dans l’atmosphère, le gaz possède une plus grande capacité à piéger la chaleur: environ 30 fois plus que le CO2 sur 100 ans. C’est la raison pour laquelle des réductions drastiques des émissions de méthane sont essentielles pour freiner la progression du réchauffement climatique à court terme. Si tout le méthane contenu dans les pipelines devait atteindre l’atmosphère, cela pourrait mettre un sacré coup d’arrêt à nos efforts pour ralentir le réchauffement climatique.
Quatre fuites ont été découvertes le long des gazoducs Nord Stream 1 et 2 dans la Mer Baltique. Les pipelines n’étaient pas en service au moment de l’accident – ou du sabotage – mais ils étaient remplis d’environ 778 millions de mètres cubes de gaz naturel et 70 à 90 % de ce gaz naturel est du méthane.
Toutefois, on ne sait pas quelle quantité de ce méthane atteindra l’atmosphère. Cela dépendra de la taille de la brèche et d’autres facteurs. Même si les pipelines ne se vident pas complètement, les émissions de CH4 pourraient être considérables. On estime qu’au début les fuites ont probablement libéré environ 500 tonnes de méthane par heure dans la mer, avec une atténuation du débit par la suite.
Par ailleurs, il n’est pas certain que tout ce méthane atteindra la surface. Par exemple, on sait que les microbes peuvent absorber une partie du méthane lors de son passage dans l’eau, mais cet effet sera probablement minime car le méthane n’aura pas le temps d’être absorbé naturellement. C’est pourquoi, une proportion importante de ce qui sort des gazoducs sera évacuée sous forme de gaz méthane.
Source : Business Insider, via Yahoo Actualités.

Un visiteur de mon blog m’a fait remarquer que ces émissions de méthane dans la Baltique étaient négligeable à l’échelle atmosphérique. C’est vrai, mais s’ajoutant à celles qui existent déjà sur notre planète, ça n’arrange pas la situation des gaz à effet de serre. Il y a quelques mois des scientifiques du CNRS et du CEA ont identifié, depuis l’espace, 1 200 panaches de méthane correspondant à des fuites issues d’exploitations pétrolières ou gazières. En terme de pollution, ces fuites sont comparables, chaque année, à la circulation de 20 millions de véhicules. S’agissant des fuites dans la Mer Baltique, on estime qu’elles correspondent à huit mois d’émissions de gaz à effet de serre dans l’atmosphère au Danemark.

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Reports that a natural gas pipeline has ruptured in the Baltic Sea – because of a possible acts of sabotage – are causing fears that the methane leak could negatively impact global warming. It is still too early to say how much methane from the Nord Stream pipelines will reach the atmosphere, but the leaks have the potential to have a substantial effect on global warming.

Though methane (CH4) is not as long-lived as carbon dioxide (CO2) which floats in the atmosphere for much longer after it is released, the gas is much better at trapping heat, about 30 times better than CO2 over 100 years. This is the reason why sharp cuts to methane emissions are essential to curb the rate of global warming in the short term. If all of the methane contained in the pipelines were to reach the atmosphere, it could seriously set the world back.

Four leaks have now been found along the Nord Stream 1 and 2 pipelines that cross the Baltic Sea. Though the pipelines were not being used when they were breached, they were full of about 778 million cubic meters of natural gas. Seventy to 90% of this natural gas is methane.

However, it is not clear how much of that methane will reach the atmosphere. The rate of emission depends on how big the breach is and other factors. Even without the pipelines emptying completely, the emissions could be substantial. It is estimated that the leaks likely released about 500 metric tons of methane per hour into the sea at first and are releasing less over time.

Besides, it does not mean all of that methane will reach the surface. For instance, microbes are known to absorb some of the methane as it passes through the water, although this is likely to have little effect. Methane will not have time to be attenuated by nature. So a significant proportion will be vented as methane gas.

Source: Business Insider, via Yahoo News.

A visitor to my blog pointed out to me that these methane emissions in the Baltic were negligible on an atmospheric scale. It’s true, but adding to those that already exist on our planet, they are not a good thing for the situation of greenhouse gases. A few months ago, CNRS and CEA scientists identified, from space, 1,200 plumes of methane corresponding to leaks from oil and gas operations. In terms of pollution, these leaks are comparable, each year, to the traffic of 20 million vehicles. Regarding the leaks in the Baltic Sea, it is estimated that they correspond to eight months of greenhouse gas emissions into the atmosphere in Denmark.

La fuite de gaz dans la Baltique (Source: autorités militaires danoises)

Volcans du monde // Volcanoes of the world

Plusieurs événements ont été signalés depuis ma dernière note sur l’activité volcanique dans le monde.

Le 25 septembre 2022, de petites explosions ont été enregistrées tôt le matin sur le Stromboli (Sicile) mais les habitants, notamment ceux de Ginostra, n’ont rien entendu. Selon l’INGV, il y a eu « une intensification de l’activité explosive de la zone nord du cratère, avec quelques explosions plus fortes comme celle enregistrée à 4h29 ».
Les matériaux émis par les explosions sont retombés en abondance dans la partie supérieure de la Sciara del fuoco. Parallèlement à l’augmentation de l’activité explosive, un petit débordement de lave a été observé depuis la zone cratèrique Nord. Aucune déformation significative n’a été enregistrée.

Source: INGV.

 

Le débordement de lave vu par la caméra thermique de l’INGV

Dernière minute : L’INGV indique qu’une explosion majeure a eu lieu sur le volcan à 13h24 (UTC) le 29 septembre 2022, dans la zone cratèrique nord. Des matériaux sont retombés en abondance le long de la Sciara del Fuoco, mais il n’y a pas eu de chute significative de gros matériaux dans le secteur de Pizzo. L’amplitude du tremor éruptif est restée à des niveaux élevés pendant environ 6 à 7 minutes. Le retour à la normale a eu lieu à 19h36 (UTC).

Un tel événement, totalement imprévisible, justifie l’interdiction d’accès au sommet du volcan.

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Dans ma dernière mise à jour du 22 septembre 2022, j’expliquais que la nouvelle île de Home Reef qui est sortie de l’océan le 10 septembre 2022 continuait de croître. Elle mesurait 170 m de diamètre le 16 septembre et avait atteint 182 m N-S et 173 m E-W le 18 septembre. Les panaches de vapeur avec une certaine teneur en cendres s’élevaient jusqu’à 3 km de hauteur du 19 au 20 septembre.
Le 18 septembre, l’USGS a indiqué qu’il y avait eu 24 événements volcaniques en 48 heures. Il est conseillé aux navigateurs de rester à 4 km du volcan, mais l’activité présente un risque faible pour les zones habitées à proximité.
Même si l’île s’est rapidement agrandie au cours des 16 derniers jours, cela ne devrait pas durer. Les îles créées par les volcans sous-marins peuvent persister pendant des années, mais elles ont généralement une vie courte. Par exemple, Home Reef a eu quatre périodes d’éruptions. Au cours de deux de ces périodes, de petites îles se sont formées. Au cours des deux autres périodes d’éruption en 1984 et 2006, des îles éphémères avec des falaises de 50 à 70 mètres de haut se sont formées. Lorsque le Late’iki situé à proximité est entré en éruption pendant 12 jours en 2020, l’île qu’il a créée a été emportée par les vagues en deux mois. A côté de cela, une île créée par une éruption du Late’iki en 1995 a duré 25 ans.
Source : USGS.

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D’après le VAAC de Tokyo, une activité éruptive modérée continue sur l’Alaid (Iles Kouriles / Russie), avec des panaches de cendres qui montent jusqu’à 3 000 mètres d’altitude.

La couleur de l’alerte aérienne est maintenue à l’Orange.

 

L’Alaid vu depuis l’espace le 27 septembre 2022 (Source: Copernicus EU/Sentinel-2)

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Un séisme de magnitude M 4,5 a été enregistré sur la zone de rift sud-ouest du Kilauea dans l’après-midi du 27 septembre 2022. L’événement n’a eu aucun impact apparent sur le Mauna Loa et le Kīlauea. Il a été localisé à environ 9 kilomètres à l’est-nord-est de Pāhala à une profondeur d’environ 30 kilomètres. Selon le HVO, le tremblement de terre fait partie d’un essaim sismique sous la région de Pāhala, qui dure depuis 2019. Des tremblements de terre dans cette région ont été observés au moins aussi loin que les années 1960.
Pendant ce temps, l’éruption au sommet du Kilauea se poursuit dans le cratère Halema’uma’u. Aucun changement significatif n’a été observé au sommet ou dans l’une ou l’autre des zones de rift. La lave est émise par une bouche dans la partie ouest du cratère, avant de se déverser dans le lac de lave actif et sur le plancher du cratère. Les mesures effectuées au cours d’un survol le 12 septembre 2022 ont révélé que le fond du cratère s’était élevé d’environ 143 mètres et que 111 millions de mètres cubes de lave avaient été émis depuis le début de cette éruption le 29 septembre 2021.
Source : USGS, HVO.

Crédit photo : HVO

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L’éruption du Piton de la Fournaise (Ile de la Réunion) débutée le 19 septembre 2022 continue. L’amplitude du trémor éruptif est relativement stable, même si on a observé une légère hausse au cours des dernières 48 heures. Elle se situe à environ 25% de son niveau initial. On observe la reprise d’une légère inflation de l’ensemble du volcan.

Source: OVPF.

Image de l’éruption le 27 septembre 2022 (Photo: C. Holveck)

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GeoNet indique que la sismicité et la déformation continuent sur le Taupo (Nouvelle-Zélande). Quelque 750 secousses ont été localisées à des profondeurs de 4 à 13 km sous le lac depuis le début de l’activité en mai. L’activité sismique se concentre actuellement sous la partie E du lac et se montre un certain déclin. La zone de déformation à Horomatangi Reef s’est soulevée d’environ 60 mm depuis le mois de mai. Les données laissent supposer que la sismicité et la déformation sont causées par le mouvement du magma et des fluides hydrothermaux. GeoNet ajoute que ce type d’activité est fréquent dans les caldeiras et peut se poursuivre pendant des mois ou des années sans déboucher sur une éruption.
Le niveau d’alerte volcanique du Taupo reste à 1.

Lac Taupo (Photo: C. Grandpey)

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Le 25 septembre 2022, le PHIVOLCS a mis en garde contre de possibles lahars autour du Pinatubo (Philippines) suite aux pluies intenses accompagnant un typhon susceptible de frapper la région. Des dépôts importants des coulées pyroclastiques de 1991 sur le flanc ouest étaient susceptibles d’être remobilisés, avec des lahars le long des principales ravines. Le PHIVOLCS a prévenu que plusieurs localités pourraient être affectées par les lahars et les inondations.

Panache généré par l’éruption de 1991 (Crédit photo: Wikipedia)

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L’essaim sismique qui a commencé le 24 août 2022, sous le volcan Trident (Katmai / Alaska) se poursuit. Des épisodes de tremor de faible intensité et des séismes basse fréquence ont également été enregistrés. Aucun autre signe d’activité n’a été détecté. Ces observations signifient que le Trident montre des signes d’activité supérieurs à la normale. C’est pourquoi l’AVO a relevé la couleur de l’alerte aérienne au JAUNE et le niveau d’alerte volcanique à ADVISORY (surveillance conseillée).
La hausse de l’activité sismique est probablement causée par des mouvements du magma ou des fluides magmatiques. De tels phénomènes ont déjà été détectés sur le Trident, mais n’ont pas été suivis d’éruptions.
Le Trident est un groupe de volcans situés dans le Parc national du Katmai sur la péninsule de l’Alaska. Le nom a été donné par Robert Griggs de la National Geographic Society, en 1916, car il y avait trois principaux sommets. Le Trident se compose d’un complexe de quatre cônes et de nombreux dômes de lave, tous composés d’andésite et de dacite, qui atteignent 1 864 m d’altitude. Une éruption en 1953 a édifié le cône le plus récent, Southwest Trident, et émis quatre coulées de lave sur le flanc de l’ancien complexe. Cette éruption s’est poursuivie jusqu’en 1974; elle a produit des panaches de cendres, des bombes et de la lave à plusieurs reprises.

Le Trident est le seul volcan du groupe Katmai autre que le Katmai et le Novarupta à avoir eu une activité historique. Le dôme de lave du Novarupta est visible en bas, au centre. (Crédit photo: Wikipedia)

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Bien que le cône nord duMont Cerberus du Semisopochnoi (Aléoutiennes occidentales / Alaska) continue d’émettre un panache de vapeur, avec un tremor élevé, aucune émission de cendres ou activité explosive n’a été détectée depuis le 14 septembre 2022. En conséquence, l’AVO a abaissé la couleur de l’alerte aérienne au JAUNE et niveau d’alerte volcanique à ADVISORY (surveillance conseillée).

Source: AVO

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Ces informations ne sont pas exhaustives. Vous en trouverez d’autres (en anglais) en lisant le bulletin hebdomadaire de la Smithsonian Institution :
https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

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Several events have been reported since my previous post about volcanic activity around the world.

On September 25th, 2022, small explosions were recorded early in the morning on Stromboli (Sicily) but the inhabitants, in particular those of Ginostra, heard nothing. According to INGV, there was « an intensification of the explosive activity of the northern area of the crater terrace, with some stronger explosions like the one recorded at 4:29 am ».
The materials emitted by the explosions fell on the upper part of the Sciara del fuoco. Along with the increase in explosive activity, a small lava overflow was observed from the North Crater area. No significant deformation was recorded.
Source: INGV.

Last minute : INGV indicates that a major explosion took place on the volcano at 13:24 UTC on September 29th, 2022, in the North Crater area. Volcanic material fell abundantly along the Sciara del Fuoco, while there was no significant fall of coarse material in the Pizzo area. The amplitude of the eruptive tremor remained at high levels for about 6 to 7 minutes. All parameters returned to normal levels at 19:36 UTC.

Such an event, totally unpredictable, justifies the prohibition of access to the summit of the volcano.

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In my last update of September 22nd, 2022, I explaied that the new island at Home Reef that emerged from the ocean on September 10th, 2022 continued to grow. It was 170 m in diameter by September 16th and had grown to 182 m N-S and 173 m E-W by September 18th. Steam plumes with some ash content rose 3 km during September 19th-20th.

On September 18th, USGS said there had been 24 volcanic events in 48 hours. Mariners are advised to stay 4 km away from the volcano, but the activity poses low risk to surrounding communities.

While the island quickly grew over the past 16 days, it is not expected to last. While islands created by underwater volcanoes can persist for years, they are typically short lived. For example, Home Reef has had four periods of eruptions. During two of these periods, small islands formed. During the other two eruption periods in 1984 and 2006, short-lived islands with 50- to 70-meter-high cliffs formed. When nearby Late’iki erupted for 12 days in 2020, the island it created washed away in two months. But an island created by a Late’iki eruption in 1995 lasted 25 years.

Source: USGS.

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According to the Tokyo VAAC, moderate activity continues at Alaid volcano Kuril Islands / Russia), with ash emissions rising up to 3 km above sea level..

The Aviation Color Code remains at Orange.

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A 4.5 magnitude earthquake was recorded on the southwest rift zone of Kilauea volcano on September 27th, 2022 in the afternoon. The event had no apparent impact on either Mauna Loa or Kīlauea volcanoes. It was located about 9 kilometers east-northeast of Pāhala at a depth of about 30 kilometers. According to HVO, the quake is part of a seismic swarm under the Pāhala area, which has been going on since 2019. Earthquakes in this region have been observed at least as far back as the 1960s.

Meantime, the summit eruption of Kilauea continues within Halemaʻumaʻu crater. No significant changes have been observed at the summit or in either rift zone.Lava is emitted from the western vent into the active lava lake and onto the crater floor. Overflight measurements from September 12th, 2022, indicated that the crater floor had seen a total rise of about 143 meters, and that 111 million cubic meters of lava had been effused since the beginning of this eruption on September 29th, 2021.

Source: USGS, HVO.

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The eruption of Piton de la Fournaise (Reunion Island) that started on September 19th, 2022 continues. The amplitude of the eruptive tremor is relatively stable, although a slight increase has been observed over the past 48 hours. It is around 25% of its initial level. There is the resumption of a slight inflation of the whole volcanic edifice..
Source: OVPF.

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GeoNet reports that seismic unrest and deformation at Taupo (New Zealand) continue. About 750 earthquakes have been located at depths of 4-13 km beneath the lake since unrest began in May. The locations are currently concentrated beneath the E part of the lake and occurr at a slightly lower rate than before. An area of deformation at Horomatangi Reef has been rising at a rate of 60 mm since May. The data suggest that the seismicity and deformation are caused by the movement of magma and hydrothermal fluids. GeoNet adds that unrest at calderas is common and may continue for months or years without resulting in an eruption.

Taupo’s Volcanic Alert Level remains at 1.

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On September 25th, 2022, PHIVOLCS warned of potential lahars around Pinatubo (Philippines) due to intense rains from a typhoon that was likely to strike the region. Significant deposits from 1991 pyroclastic flows on the W flank may be remobilized, generating lahars down major drainages. PHIVOLCS noted that several communities might be affected by lahars and flooding.

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The swarm of earthquakes that began on August 24th, 2022, beneath Trident volcano (Katmai / Alaska) continues. Episodes of weak seismic tremor and low frequency earthquakes have also been detected. No other signs of unrest have been detected in monitoring data. These observations mean that Trident is exhibiting signs of unrest above background level. Therefore, AVO has raised the Aviation Color Code to YELLOW and the Volcano Alert level to ADVISORY.

The increase in seismic activity is likely caused by movement of magma or magmatic fluids. Similar ncreases in seismic activity have been detected previously at Trident, with no subsequent eruptions.

Trident is one of the group of volcanoes located within Katmai National Park on the Alaska Peninsula. The name was given by Robert Griggs of the National Geographic Society, in 1916, because there were three major peaks. Trident consists of a complex of four cones and numerous lava domes, all andesite and dacite in composition, that reach as high as 1,864 m above sea level. An eruption beginning in 1953 constructed the newest cone, Southwest Trident, and four lava flows on the flank of the older complex. This eruption continued through 1974 and produced ash, bombs, and lava at various times.

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Although the active north cone of Semisopochnoi‘s Mount Cerberus (Western Aleutians / Alaska) continues to produce a vapor plume and elevated seismic tremor, no ash emissions or explosive activity have been detected since September 14th, 2022. As a consequence, AVO has lowered the Aviation Color Code to YELLOW and Volcano Alert Level to ADVISORY.

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This information is not exhaustive. You can find more by reading the Smithsonian Institution’s weekly report:

https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

Fonte dramatique des glaciers suisses

Ce n’est pas vraiment une surprise, mais l’ampleur du phénomène devrait faire réfléchir. Les glaciers suisses ont pulvérisé tous les records de fonte en 2022. Cela est dû, d’une part, à un hiver 2021-2022 avec très peu de neige, de sorte que la zone d’accumulation des glaciers n’a pas été alimentée. Au printemps, l’épaisseur de la neige dans les Alpes n’a jamais été aussi faible et la poussière de sable du Sahara est venue salir la neige qui a donc absorbé davantage de chaleur et a fondu plus vite. Ensuite, il y a eu les vagues de chaleur à répétition à la fin du printemps et au cours de l’été. Il n’est pas besoin d’être glaciologue pour observer les effets du réchauffement climatique sur les glaciers, que ce soit en Suisse ou ailleurs en Europe. Trois kilomètres cubes de glace, soit 6% du volume total des glaciers suisses, ont été perdus au cours des derniers mois. Une perte de 2% en un an était auparavant considérée comme “extrême”. 6%, c’est énorme et on ne peut que craindre une évolution très négative de la situation glaciaire.

Une réduction immédiate de nos émissions de CO2 serait bien sûr la bienvenue, mais elle ne suffirait pas à mettre fin au désastre qui, par un phénomène de latence, se prolongera de toute façon pendant de nombreuses années encore. La situation actuelle dans les Alpes vient confirmer le dernier rapport du GIEC selon lequel la fonte des glaces et des neiges est l’une des dix menaces majeures causées par le réchauffement climatique.

Il ne faudrait pas oublier que les glaciers jouent un rôle essentiel en Suisse où l’hydroélectricité assure plus de 60 % de la production totale d’énergie du pays. On redoute la disparition totale des glaciers helvètes dans une cinquantaine d’années, ce qui poserait aussi un sérieux problème d’alimentation en eau.

Source: médias d’information suisses et français.

Le glacier d’Aletsch et celui du Rhône sont fortement menacés par le réchauffement climatique (Photos: C. Grandpey)

C’est ce qui nous attend… // This is what awaits us…

Ce qui se passe actuellement en Floride et vient de se passer en Alaska et dans l’Est du Canada avec, pour ce pays, les effets désastreux de la puissante tempête Fiona, devrait retenir notre attention car c’est ce qui se produira de plus en plus fréquemment avec l’accélération du réchauffement climatique. En effet, le réchauffement de la planète renforce l’humidité et les vents à l’intérieur de ces ouragans et les rend plus violents. Fiona s’est accompagnée des pressions atmosphériques les plus basses jamais enregistrées au Canada. Des centaines de milliers de foyers se sont retrouvés sans électricité lorsque des lignes électriques ont été abattues et des centaines de maisons ont été détruites, en particulier le long des côtes où elles ont été carrément emportées par la mer. En effet, c’est au moment où les tempêtes frappent, notamment lors des grandes marées, que l’impact de la montée des océans se fait sentir. Les photos ci-dessous prises au Canada et en Alaska se passent de commentaire.
Il ne fait aucun doute que le réchauffement climatique va faire remonter des eaux océaniques plus chaudes à des latitudes plus élevées. Avec la hausse des températures, il y aura des tempêtes de plus en plus intenses, comme celle qui vient de frapper le Canada. Il convient de noter qu’en plus des grosses vagues et des ondes – ou marées – de tempête, ces événements extrêmes apportent également de fortes précipitations qui inondent la surface de la terre et peuvent affecter les nappes phréatiques dans les zones côtières.
Les ouragans et les fortes tempêtes en dehors des zones tropicales provoquent une élévation du niveau de la mer, connue sous le nom d’onde – ou marée – de tempête, une érosion importante du littoral et d’autres effets géologiques entraînant la perte de biens et de vies. Ces puissantes tempêtes génèrent de forts courants qui peuvent éroder les côtes en modifiant leurs formes. Les enrochements construits pour les protéger les sont rapidement détruits par de puissantes vagues. Ces courants peuvent également affecter la qualité de l’eau en mettant en suspension et en répandant des contaminants dans les ports.
Source : Service météorologique canadien.
Essayer de s’adapter au réchauffement climatique est une bonne chose, mais tant que rien n’est fait pour lutter contre les causes du phénomène – les concentrations de plus en plus élevées de gaz à effet de serre dans l’atmosphère – les catastrophes de grande envergure se multiplieront inévitablement en laissant d’énormes dégâts dans leur sillage.

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What is currently happening in Florida and recently happened in Alaska and in in Eastern Canada, with the disastrous effects of the powerful storm Fiona for this country, is what will happen more and more frequently with the acceleration of global warming. Indeed, the warming of the planet is making hurricanes wetter, windier and more intense. Fiona was the lowest-pressured storm to make landfall on record in Canada. Hundreds of thousands of homes were left without power when power lines were knocked down and hundreds were destroyed, especially along the coasts where they were wahed into the sea. Indeed, it is when the storms strike, especially during the high tides, that the impact of ocean rise will be seen. The photos below taken in Canada and in Alaska do not need any comment.

There is little doubt that global warming will lead to warmer ocean water at higher latitudes. A warmer future increases the probability of more intense storms like the one that has just struck Canada. It should be noted that in addition to large waves and storm surges, powerful storms and hurricanes also bring heavy precipitation that floods the land surface and can affect coastal groundwater systems.

Hurricanes and extreme extratropical storms cause elevated sea level, known as storm surge, and extensive shoreline erosion and other geologic effects leading to the loss of property and life. These powerful storms drive strong currents that can erode sediments and change the shape and forms of coasts. The ripraps built to protect the coasts will be rapidly destroyed by powerful waves. These currents can also affect water quality by suspending and spreading contaminants in harbours.

Source: Canadian Weather Service.

Trying to adapt to global warming is a good thing, but as long as nothing is done to fight the causes of the phenomenon – higher and higher concentrations of greenhouse gases in the atmosphere – large-sacle disasters will inevitably multiply with huge damage in their wake.

Source: Canadian news media

Source: U.S. news media