Nouvelles restrictions de voyage en Islande // New travel restrictions in Iceland

L’Islande est l’une des destinations préférées des volcanophiles. Cependant, en raison du pandémie de Covid-19, il existe des restrictions de voyage à l’arrivée à l’aéroport de Keflavik, et ensuite pendant le séjour dans ce pays.
La plupart des voyageurs qui arrivent en Islande par avion ou par bateau, doivent choisir entre subir un test COVID à l’arrivée ou rester en quatorzaine.
Il convient de noter que des règles particulières s’appliquent aux voyageurs arrivant du Danemark, d’Allemagne, de Norvège et de Finlande qui ne sont pas tenus de se mettre en quatorzaine ou d’être testés s’ils sont restés dans ces pays pendant 14 jours ou plus avant leur arrivée en Islande. Cela signifie que les voyageurs français doivent être testés.
Lors d’une conférence de presse tenue le 30 juillet 2020, le gouvernement islandais a annoncé de nouvelles restrictions sur les rassemblements publics ; elles entreront en vigueur à midi le 31 juillet, pour deux semaines. Si elles s’avèrent insuffisantes pour contenir la propagation du virus, des mesures plus contraignantes pourraient être introduites.
Le nombre de nouveaux cas confirmés de COVID-19 ne cesse d’augmenter en Islande. Le Premier ministre a annoncé que le nombre maximum de personnes autorisées à se rassembler passera de 500 à 100, à l’exclusion des enfants nés en 2005 ou après. La règle de distance sociale de 2 mètres est obligatoire. Les gens doivent porter un masque lorsqu’ils utilisent les transports en commun. Les magasins et les bâtiments publics doivent fréquemment désinfecter toutes les surfaces de contact. Les piscines et les restaurants doivent s’assurer que la règle des 2 mètres peut être respectée. Les bars et restaurants continueront à fermer à 23h, comme c’est la règle depuis un certain temps.
Toutes les personnes arrivant de zones à risque qui prévoient de rester en Islande pendant dix jours ou plus et dont le test de dépistage du coronavirus est négatif à l’arrivée devront subir un deuxième test de dépistage quatre à six jours après leur arrivée et prendre les précautions précédemment requises pour les Islandais de retour de l’étranger et tous les habitants de l’île. Tous les visiteurs doivent faire preuve de prudence et rester seuls et sans contact pendant 24 heures après leur arrivée en attendant les résultats des tests.
Source: Iceland Monitor.

—————————————–

Iceland is one of the most popular destinations among volcano lovers. However, because of the Covid-19 pandemic, there are travel restrictions when arriving at keflavik Airport, and next for visiting the country.

Most travellers arriving in Iceland, either by plane or by boat, must choose between undergoing a COVID test upon arrival, or entering two-week quarantine.

Il should be noted new rules apply for traveers arriving from Denmark, Germany, Norway and Finland who are not required to go into quarantine or be tested if they have stayed in these countries for 14 days or more before arrival in Iceland. This means French travellers have to be tested.

At a press conference held on July 30th, 2020, the Icelandic government announced new restrictions on public gatherings, to take effect at noon on July 31st. They will be in effect for two weeks. If they prove inadequate to contain the spread of the disease, stricter measures could be introduced.

The number of new confirmed cases of COVID-19 keeps climbing in Iceland. The Prime Minister announced that the maximum number of people allowed to gather will be reduced from 500 to 100, excluding children born 2005 or later. The 2-meter social distancing rule will be mandatory. People will be required to carry face masks when using public transportation. Stores and public buildings must frequently disinfect all contact surfaces. Swimming pools and restaurants must make sure the 2-meter rule can be respected. Bars and restaurants will have to close at 11 pm, as has been the rule for a while.

All visitors arriving from risk areas who plan to stay in Iceland for ten days or more and who test negative for the coronavirus upon arrival will be required to undergo a second testing for the coronavirus four to six days after arrival and take special precautions, previously required solely for Icelanders returning from abroad and all residents of Iceland.

All visitors to the country must exercise caution and keep to themselves for 24 hours after arrival while waiting for test results.

Source: Iceland Monitor.

Avec les mesures sanitaires et de distanciation sociale, le Lagon Bleu perd une partie de son charme! (Photo : C. Grandpey)

Volcans du monde // Volcanoes of the world

Voici quelques nouvelles de l’activité volcanique dans le monde.

L’activité de l’Etna (Sicile) se caractérise actuellement par un dégazage de l’ensemble des cratères et par des épisodes stromboliens d’intensité moyenne à forte dans le secteur SE du volcan (Cratère SE et Nouveau Cratère Sud-Est). Le tremor reste à une valeur basse.

Source : Laboratorio Geofisica Sperimentale.

A noter que l’accès au volcan est autorisé jusqu’à l’altitude 2920 mètres. Il est interdit d’aller plus haut, avec ou sans guide.

++++++++++

Le bulletin d’alerte émis par l’OVPF le 3 juillet 2020 et annonçant une éruption du Piton de la Fournaise « à brève échéance dans les prochaines minutes ou heures » est une chose du passé. Errare humanum est. Le volcan ne s’est pas manifesté depuis cette date et tous les paramètres montrent qu’il s’est rendormi. L’Observatoire n’enregistre pas de sismicité significative. Le séisme de magnitude M 1,9 ressenti par la population le 24 juillet2020 avait une origine purement tectonique. L’hypocentre a été localisé à 11 km sous le niveau de la mer, à 7 km à l’ouest sud-ouest de Sainte-Clotilde. Ce type d’événements est enregistré plusieurs fois par an.

S’agissant du volcan, les GPS n’enregistrent pas de signaux de déformation particuliers, que ce soit dans la zone sommitale ou en champ lointain. Les émissions de SO2 au niveau du sommet du volcan sont en dessous du seuil de détection.

Source : OVPF.

++++++++++

La situation est stable au Kamtchatka. La couleur de l’alerte aérienne est Orange pour l’Ebeko, le Karymsky et le Sheveluch dont le dôme de lave continue de croître. Elle est Jaune pour le Bezymianny et le Klyuchevskoy. Cependant, la situation peut changer soudainement car des épisodes éruptifs accompagnés de volumineux nuages de cendres peuvent se produire sur l’un de ces volcans dont le niveau d’alerte changerait immédiatement.
Source: KVERT.

++++++++++

Le SERNAGEOMIN indique qu’une sismicité élevée a été enregistrée sur le Copahue (frontière Chili-Argentine) le 16 juillet 2020, accompagnée d’émissions de cendres. Les émissions de SO2 sont restées anormales pendant plusieurs jours de juillet avec des valeurs atteignant 2 100 tonnes par jour. Le 20 juillet, les habitants de La Araucanía ont signalé une odeur de H2S. Le 23 juillet, le niveau d’alerte a été élevé à la couleur Jaune (le deuxième niveau sur une échelle à quatre couleurs).

++++++++++

Le Popocatepetl (Mexique) est bien actif en ce moment, avec de nombreuses émissions de vapeur et de gaz, dont certaines contiennent de petites quantités de cendres. L’incandescence du cratère est visible la plupart des nuits. Des matériaux incandescents sont parfois éjectés à une courte distance du cratère. De petites retombées de cendres ont été signalées dans les zones sous le vent.
Le niveau d’alerte reste à la couleur Jaune, Phase 2.
Source: CENAPRED

++++++++++

Le niveau d’activité reste élevé sur le Reventador (Equateur). On observe des émissions de cendres accompagnées de coulées pyroclastiques qui descendent les flancs O, N et NE. Les panaches de cendres s’élèvent généralement de 0,7 à 1,3 km au-dessus du cratère. On peut voir des blocs incandescents rouler sur les flancs du volcan.
Source: Instituto Geofísico.

++++++++++

Le Telica (Nicaragua) connaît un regain d’activité depuis quelques jours. Des explosions de faible intensité génèrent des panaches de cendre d’une soixantaine de mètres de hauteur. La situation actuelle ne présente pas la dangerosité que laissent supposer certains titres de la presse française.

Source : INETER.

++++++++++

On observe en ce moment une intensification de l’activité du Pacaya (Guatemala), avec un intense dégazage et de l’incandescence au niveau du cratère Mackenney. La lave continue à s’écouler sur environ 300 m. de longueur sur les flancs du volcan. Le graphique ci-dessous montre l’évolution de la sismicité. Des explosions dans le cratère ont provoqué la destruction partielle du cône de scories formé par les explosions stromboliennes quotidiennes. Voir l’image thermique du cratère ci-dessous.

Source : INSIVUMEH.

———————————————

 Here is some news of volcanic activity around the world.

Activity at Mt Etna (Sicily) is currently characterized by degassing of all the craters and by strombolian episodes of medium to strong intensity in the SE sector of the volcano (SE Crater and New Southeast Crater). The tremor remains at a low value.
Source: Laboratorio Geofisica Sperimentale.
Note that access to the volcano is authorized up to 2920 metres a.s.l. It is forbidden to go higher, with or without a guide.

++++++++++

The alert bulletin issued by the OVPF on July 3rd, 2020 announcing an eruption of Piton de la Fournaise « in the short term, in the next few minutes or hours » is a thing of the past. Errare humanum est. The volcano has not shown signs of activity since that date and all parameters confirm it has fallen asleep again. The Observatory does not record any significant seismicity. The M 1.9 earthquake felt by the population on July 24th, 2020 had a purely tectonic origin. The hypocenter was located 11 km below sea level, 7 km west southwest of Sainte-Clotilde. This type of event is recorded several times a year.
Regarding the volcano, the GPS network does not record any particular deformation signals, either in the summit area or in the far field. SO2 emissions at the summit of the volcano are below the detection threshold.
Source: OVPF.

++++++++++

The situation is stable in Kamchatka. The aviation colour code is Orange for Ebeko, Karymsky and Sheveluch whose lava dome continues to grow. It is Yellow for Bezymianny and Klyuchevskoy. However, the situation can change suddenly as eruptive episodes with voluminous ash clouds may occur on any of these volcanoes whose alert level would change immediately.

Source: KVERT.

++++++++++

SERNAGEOMIN indicates that elevated seismicity was recorded at Copahue (Chile-Argentina border) on July 16th, 2020, accompanied by ash emissions. SO2 emissions were anomalous on several days of July with values reaching 2,100 tons per day. On July 20th, residents of La Araucanía reported an odour indicating H2S emissions. On July 23rd, the alert level was raised to Yellow (the second level on a four-colour scale).

++++++++++

 Popocatepetl (Mexico) is quite active, with numerous steam-and-gas emissions, some of which contain minor amounts of ash. Crater incandescence is visible most nights. Incandescent material is sometimes ejected a short distance from the crater. Minor ashfall has been reported in downwind areas.

The alert level remains at Yellow, Phase Two.

Source : CENAPRED.

++++++++++

Activity remains high at Reventador (Ecuador). It is characterized by ash emissions along with pyroclastic flows that descend the W, N, and NE flanks. Ash plumes usually rise 0.7-1.3 km above the crater. Incandescent blocks can be seen rolling on several flanks of the volcano.

Source: Instituto Geofísico.

++++++++++

Telica (Nicaragua) has been going through an increase in activity for a few days. Low intensity explosions generate ash plume that rise about 60 metres high. The current situation is not as dangerous as suggested by the headlines of some French newspapers.

Source: INETER.

++++++++++

There is currently an intensification of activity at Pacaya (Guatemala), with intense degassing and incandescence at the Mackenney Crater. Lava continues to flow over about 300 m.on the flanks of the volcano. The graph below shows the evolution of seismicity. Explosions in the crater have caused the partial destruction of the cone formed by the daily Strombolian explosions. See thermal image of the crater here below.
Source: INSIVUMEH.

Source: INSUVUMEH

Il fait chaud, très chaud, trop chaud !

On peut, bien sûr, jouer avec les mots et dire qu’il n’y a pas actuellement de canicule généralisée en France parce que nous n’avons pas eu trois jours de températures extrêmes et que les températures nocturnes sont descendues en dessous de 20°C. Il n’empêche que notre pays est confronté une nouvelle fois à des pics de 40°C.

Depuis le printemps, la France a connu dès le mois d’avril plusieurs pics de chaleur, de sorte que le pays enregistre son premier semestre le plus chaud de l’histoire. Peu importe comment se comportent les masses d’air chaud, une chose est sûr, à l’image de l’ensemble de la planète, la France reçoit de plein fouet les effets du réchauffement climatique.

Météo France explique que le mois de juillet a enregistré 1°C de plus que la moyenne. Heureusement que les côtes de la Manche ont conservé une certaine fraîcheur ; sans cela, la hausse moyenne aurait atteint 3 °C à l’échelle du pays.

Il faut noter que les événements extrêmes se multiplient dans le monde, avec des épisodes de pluies diluviennes accompagnées d’inondations dans de nombreux pays. Des victimes sont malheureusement à dénombrer. Des trombes d’eau se sont abattues le 24 juillet en Croatie, le 25 juillet au Nigeria (11 morts), du 22 au 25 juillet au Yémen (17 morts). Le 27 juillet au Mexique, la dépression tropicale Hanna a tué 11 personnes. De sévères inondations sont signalées au Bangladesh, au Japon et en Australie (Nouvelle Galle du sud, déjà affectée par les incendies). Le Texas a été confronté à l’ouragan Hanna tandis que d’autres événements météorologiques de ce type sont signalés à Hawaii et dans la Caraïbe qui entre dans sa saison cyclonique.

Des volcans actifs sur Vénus ! // Active volcanoes on Venus!

Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Nature Geoscience le 20 juillet 2020 des chercheurs ont identifié 37 structures volcaniques récemment actives sur la planète Vénus. L’étude fournit de bonnes preuves démontrant que Vénus est une planète géologiquement active. Cela va à l’encontre de l’idée largement répandue jusqu ‘à présent selon laquelle Vénus serait inactive d’un point de vue géologique car elle ne dispose pas de tectonique des plaques comme c’est le cas sur Terre.
Les recherches ont été menées par des scientifiques de l’Université du Maryland et de l’Institut de géophysique de l’ETH de Zurich en Suisse. Les auteurs de l’étude expliquent que « c’est la première fois [qu’ils] sont capables de désigner des structures spécifiques et de dire : Regardez, il s’agit certes d’un volcanisme ancien mais qui est bien actif aujourd’hui ; il est peut-être en sommeil, mais il n’est pas mort. « 

Les scientifiques savent depuis pas mal de temps que Vénus a une surface plus jeune que d’autres planètes comme Mars et Mercure dont l’intérieur est froid. Les preuves de chaleur interne et d’activité géologique sont visibles à la surface de Vénus sous forme de structures annulaires baptisées coronae qui se créent lorsque des panaches de matière chaude s’élèvent à travers le manteau et la croûte avant de percer la surface, de la même façon que se sont formées les îles volcaniques de l’archipel hawaïen.
Jusqu’à présent, on pensait que les coronae sur Vénus étaient probablement des signes d’activité ancienne et que Vénus s’était suffisamment refroidie pour empêcher la matière chaude issue des profondeurs de percer sa surface. De plus, les processus exacts par lesquels les panaches mantelliques ont formé les coronae sur Vénus ont fait l’objet de débats.
Dans la nouvelle étude, les chercheurs ont utilisé des modèles numériques d’activité thermomécanique sous la surface de Vénus pour créer des simulations 3D haute résolution de la formation des coronae. Leurs simulations fournissent une vue très détaillée de ce processus de formation.
Les résultats des simulations ont permis d’identifier des détails qui ne peuvent être présents que dans les coronae récemment actives. Ils ont pu comparer ces détails à ceux déjà observés à la surface de Vénus par la sonde Magellan de la NASA dans les années 1990. Cette comparaison a révélé qu’une partie de l’évolution des coronae sur la planète représente différentes étapes de leur développement géologique. L’étude fournit la première preuve que les coronae sur Vénus évoluent et que l’intérieur de la planète est donc toujours actif.
La plupart des 37 structures volcaniques actives forment un vaste anneau dans l’hémisphère sud de la planète, avec en particulier une impressionnante couronne baptisée Artemis qui mesure 2 100 km de diamètre. Les résultats de la dernière étude peuvent permettre d’identifier les zones cibles où des instruments pourraient être déposés lors de futures missions sur Vénus, comme la mission européenne EnVision prévue pour 2032.
Source: Presse scientifique internationale.

———————————————–

 A new study published in the journal Nature Geoscience on July 20th, 2020 has identified 37 recently active volcanic structures on Venus. The study provides some of the best evidence that Venus is still a geologically active planet. This goes against the thought that Venus was essentially dormant geologically because it lacks the plate tectonics that gradually reshape Earth’s surface.

The research was conducted by scientists at the University of Maryland and the Institute of Geophysics at ETH Zurich, Switzerland. The authors say « this is the first time [they] are able to point to specific structures and say ‘Look, this is not an ancient volcano but one that is active today, dormant perhaps, but not dead. »

Scientists have known for some time that Venus has a younger surface than planets like Mars and Mercury, which have cold interiors. Evidence of a warm interior and geologic activity dots the surface of the planet in the form of ring-like structures known as coronae, which form when plumes of hot material rise through the mantle layer and crust. This is similar to the way mantle plumes formed the volcanic Hawaiian archipelago.

Up to now, it was thought that the coronae on Venus were probably signs of ancient activity, and that Venus had cooled enough to prevent deep hot material from piercing its surface. In addition, the exact processes by which mantle plumes formed coronae on Venus has been a matter for debate.

In the new study, the researchers used numerical models of thermo-mechanic activity beneath the surface of Venus to create high-resolution, 3-D simulations of coronae formation. Their simulations provide a very detailed view of the formation process.

The results helped the researchers identify features that are present only in recently active coronae.  They were able to match those features to those already observed on the surface of Venus by NASA’s Magellan spacecraft in the 1990s. This comparison revealed that some of the variation in coronae across the planet represents different stages of geological development. The study provides the first evidence that coronae on Venus are still evolving, indicating that the interior of the planet is still active.

Many of the 37 active volcanic structures reside within in a gigantic ring in the planet’s southern hemisphere, including a colossal corona called Artemis which is 2,100km in diameter. These results may help identify target areas where geologic instruments should be placed on future missions to Venus, such as Europe’s EnVision that is scheduled to launch in 2032.

Source: International scientific press.

De gauche à droite : Mercure, Vénus, la Terre et Mars (Source : Wikipedia)