Ce n’est pas une surprise: les incendies de forêt en Sibérie ont été multipliés par cinq au cours de la semaine dernière alors que se poursuit la vague de chaleur sans précédent que j’ai mentionnée dans une note précédente. Une température de 38°C a été enregistrée dans la ville de Verkhoyansk. C’est la température la plus chaude jamais enregistrée au-dessus du Cercle polaire arctique.
Selon les chiffres communiqués par Avialesookhrana, le service russe des incendies de forêts, environ 1,2 million d’hectares brûlaient en Sibérie le 27 juin 2020, dans des zones inaccessibles aux pompiers, de sorte qu’il est actuellement impossible de contenir les incendies.
Source: The Siberian Times.
La situation est la même que l’an dernier. Il ne faudrait pas oublier que les incendies arctiques sans précédent observés au cours de l’été 2019 ont survécu à l’hiver sous la forme de « feux zombies ». Les feux se sont rallumés au mois de mai, alors que la neige est encore en train de fondre.
Les incendies dans l’Arctique contribuent au dégel du permafrost et envoient dans l’atmosphère d’importantes quantités carbone, exacerbant de ce fait le réchauffement climatique, lui-même responsable de ces incendies.
Maintenant que les températures augmentent dans la région et que la neige fond, l’analyse des images satellitaires montrant les brûlis de l’année dernière et des incendies qui ont éclaté en mai 2020 confirment que de nombreux incendies survenant en Sibérie en ce moment sont en réalité des « incendies zombies », autrement des résurgences d’incendies de l’année passée qui ont conservé un vestige d’activité sous terre. En effet, ces incendies peuvent continuer de couver dans le sous-sol sans montrer de signes visibles d’activité au-dessus du sol.
L’analyse d’images satellitaires Sentinel-2 de l’Agence Spatiale Européenne a imontré des empreintes d’incendies actifs en 2019 et des points chauds en 2020 laissant supposer que les incendies avaient repris sur les mêmes zones immédiatement après la fonte des neiges cette année. Il faut savoir que le sous-sol de la toundra est très riche en tourbe,ce qui favorise la reprise des incendies.
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The piece of news comes as no surprise: wildfires in Siberia have grown five-fold over the past week amid the unprecedented heatwave I mentioned in a previous post. A temperature of 38°C was recorded in the town of Verkhoyansk, marking the hottest-ever temperature recorded above the Arctic Circle. The heatwave in the region continues to date
According to figures reported by Russian aerial forest fire management Avialesookhrana, about 1.2 million hectares were burning in Siberia on June 27th, 2020, in areas unaccessible to firefighters. Containing the fires is impossible at the moment.
Source: The Siberian Times.
The situation is the same as last year. It should be noted that the unprecedented Arctic fires observed in the summer of 2019 survived the winter in the form of « zombie fires ». The fires started again in May, while the snow was still melting. (see my post of May 21st, 2020)
More important, Arctic fires are contributing to the thawing of permafrost and sending large amounts of carbon into the atmosphere, thereby exacerbating global warming, which is itself responsible for these fires.
Now that temperatures are increasing in the region and the snow is melting, analysis of satellite images showing last year’s burns and fires that started in May 2020 confirm that many fires occurring in Siberia at the moment are in reality « zombie fires », the resurgence of fires of the past year which have preserved some underground activity. Indeed, these fires can continue to smolder in the subsoil without showing visible signs of activity above the ground.
Analysis of Sentinel-2 satellite images from the European Space Agency showed traces of active fires in 2019 and hot spots in 2020, suggesting that fires had resumed in the same areas immediately after the snow melted this year. One should keep in mind that the subsoil of the tundra is very rich in peat, which favours the resumption of fires.
Les incendies en Sibérie vus depuis l’espace le 30 juin 2020 (Satellite Copernicus Sentinel -2)