En lisant la presse hawaiienne ces jours-ci, on apprend qu’un adolescent de 15 ans a fait une chute de plusieurs mètres, heureusement sans trop de gravité, dans l’une des Steam Vents – autrement dit bouches de vapeur – que l’on peut visiter au sommet du Kilauea. Il a rapidement été secouru par les services de sécurité. Pour se trouver dans cette situation inconfortable, le jeune homme a franchi la rambarde qui protège ce site où la température au fond des bouches atteint en général 120 à 160°C.
Les autorités du Parc des Volcans d’Hawaii profitent de cet accident pour rappeler aux visiteurs qu’ils doivent limiter leurs déplacements aux zones et sentiers autorisés. Il s’agit de la 7ème opération de sauvetage effectuée cette année. L’an dernier, 26 accidents dus à des imprudences ont été enregistrés.
Il est bon de rappeler que plusieurs secteurs du Kilauea sont interdits d’accès pour des raisons évidentes de sécurité. Par exemple, personne n’est autorisé à pénétrer dans tout le périmètre de l’Halema’uma’u et de la West Rift Zone, ou encore dans le secteur du Pu’uO’o sur l’East Rift Zone. Bien qu’ils ne soient officiellement pas interdits, certains autres lieux tels que la banquette littorale où arrivent les coulées actives demandent la plus grande prudence. Plusieurs accidents mortels ont été enregistrés ces dernières années.
Je suis personnellement choqué de voir certains de mes compatriotes bafouer les interdictions et s’en vanter publiquement dans certaines revues. Approcher une zone interdite clandestinement est une chose, s’en vanter devient crapuleux.
Dans le même ordre d’idée, la Préfecture de Catane a récemment défini les modalités d’accès au sommet de l’Etna, avec des zones où l’accès est extrêmement restreint. Tout comme pour Hawaii, certains commencent à se demander comment ils vont pouvoir passer entre les mailles du filet. Je suis d’autant plus choqué que plusieurs de ces personnes sont des enseignants qui, me semble-t-il, devraient montrer l’exemple et respecter les lois en vigueur. Mais nous sommes en France où, depuis mai 1968, il est « interdit d’interdire ». Une fois qu’un drame se produit, on cherche vite les responsables car, bien sûr, le coupable ne l’est pas. On pleure, on gueule et vice versa !
Bouche de vapeur (steam vent) au sommet du Kilauea (Photo: C. Grandpey)


