L’Iliamna connaît depuis 3 mois environ une hausse répétée de la sismicité. L’un de ces épisodes est actuellement en cours et se caractérise par de nombreux événements de faible intensité. Il se peut que cette augmentation de la sismicité soit due à des mouvements de magma en profondeur. L’AVO va effectuer de nouvelles observations avec survols du volcan durant lesquels se feront des échantillonnages de gaz. L’activité sismique actuelle ressemble à celle observée entre septembre 1996 et février 1997, sans qu’une éruption ait eu lieu à cette époque.

Les niveaux d’alerte (volcan et aviation) sont maintenus à la couleur verte.

Tout comme le Redoubt, l’Iliamna (3053 m) se trouve sur la rive occidentale de Cook Inlet, à 210 km au SO d’Anchorage et à une centaine de km au NO d’Homer. Un séisme de M 4,1 a secoué Cook Inlet à 1h57 (heure locale). L’épicentre a été localisé à environ 15 km à l’ESE du village de Tyonek. Il ne semble pas y avoir de lien entre cet événement et les essaims sismiques sur l’Iliamna.

Iliamna Volcano has gone through several episodes of increased earthquake activity during the past three months. One of these episodes is currently ongoing, and is characterized by numerous small earthquakes. This increase in earthquake activity may be related to movement of magma at depth. Additional observations including an airborne gas sampling and an observation flight are being planned by AVO. Iliamna is showing earthquake activity similar to activity from September 1996 to February 1997. The volcano did not erupt then.

Iliamna remains at volcano alert level normal and aviation code green.

The volcano (3053 m) is located 210 km southwest of Anchorage and 100 km northwest of Homer. A M 4.1 erthquake shook Cook Inlet at 1:57 (local time). The epicenter was located 15 km or so ESE from the village of Tyonek. There is no apparent link between this event and the seismic swarms at Iliamna.

Le 21^ème paroxysme de l’Etna figure sans aucun doute parmi les plus violents et les plus spectaculaires. De plus, il a été marqué par des faits nouveaux dont il faudra surveiller l’évolution lors des prochaines colères du Cratère SE.

Vers 8h50 (heure locale) dimanche matin, on a pu nettement voir sur les images de l’excellente webcam Radio Studio 7 une fracture s’ouvrir dans la dépression qui sépare de double cône du Cratère SE. Un tel événement ne s’était encore jamais produit. La lave émise par cette nouvelle bouche a rapidement dévalé la pente et généré un spectaculaire panache de vapeur en entrant en contact avec l’épaisse couche de neige qui recouvre l’Etna en ce moment (voir capture d’image ci-dessous). Cette interaction a par ailleurs provoqué de violentes explosions ainsi que de petites coulées pyroclastiques parfaitement visibles sur la vidéo mentionnée dans ma note du 4 mars. L’INGV indique que la fonte de la neige a également provoqué un lahar qui s’est dirigé vers le « Belvedere » et est passé à proximité des appareils de mesures mis en place par les scientifiques. A noter que cette nouvelle coulée née à 8h50 est restée active plusieurs heures après la fin du paroxysme.

Au cours de la période où le paroxysme a atteint son intensité maximale, on a pu observer une autre nouvelle coulée de lave émise à partir d’une fracture ouverte au nord, dans la partie supérieure du cône. La lave a parcouru quelques centaines de mètres en direction du NE et a pris en écharpe la base septentrionale du cône.

Comme je l’écrivais plus haut, il sera intéressant d’observer le comportement de la partie SE de l’Etna dans les prochaines semaines et les prochains mois car il n’est pas impossible que l’ouverture de ces deux nouvelles fractures ait fragilisé ce secteur du volcan. Il se pourrait donc qu’à l’avenir des fontaines de lave jaillissent non seulement du cratère principal, mais aussi de ces points de faiblesse.

Ayant observé le comportement de l’Etna depuis pas mal d’années, avec une nette migration de l’activité vers le SE du massif, je me demande parfois si, un jour où l’autre, on ne risque pas voir toute cette partie du volcan glisser, voire se rompre, et provoquer des effondrements majeurs vers la Valle del Bove. Mais ce n’est qu’une réflexion toute personnelle… !