Plus que la Nouvelle Orléans, ville un peu trop touristique à mon goût, c’était l’univers des plantations du Sud qui m’avait fait choisir la Louisiane comme étape de ce voyage. Ces plantations restent liées à l’esclavage et à la Guerre de Sécession que les Nordistes appelaient « The Civil War » et que les Sudistes nommaient « The War between the States ». Cette période ô combien importante de l’histoire des Etats Unis fait partie de mes années universitaires à la Faculté des Lettres de Poitiers. Depuis cette époque, j’ai toujours eu envie de venir voir de mes propres yeux les plantations de canne à sucre et de coton où trimaient les esclaves, ainsi que les demeures où habitaient les riches propriétaires terriens du Sud. Beaucoup d’entre elles ont servi de cadres à des réalisations cinématographiques, mais c’est anecdotique. La vérité se trouve ailleurs…
Mes professeurs ont su me faire passionner pour cette période de l’histoire américaine. Je suis venu ici avec un certain nombre de questions concernant les conditions de vie dans les plantations. Je suis conscient que certaines sont dérangeantes et elles sont peu appréciées des personnes qui guident les visites. Je n’ai jamais pratiqué la langue de bois et je ne pense pas être offensant ni provocateur en évoquant certains faits et gestes très répandus au 19ème siècle dans les plantations!
A noter que la route des plantations – qui longe le Mississippi – est aussi celle des raffineries! Au détour de chaque méande du fleuve, on se trouve nez à nez avec un gigantesque amas de ferraille et des tuyaux qui acheminent le pétrole depuis les tankers ancrés sur les berges. Triste spectacle! On se console en se disant que l’essence coûte ici un peu moins d’un dollar (environ 75 centimes d’euro) le litre, mais c’est vraiment une maigre consolation!
TVB.
Houmas House, sur la route des plantations…qui est aussi la route des raffineries!
(Photo: C. Grandpey)