Etna (Sicile / Italie)

drapeau francais.jpgUne légère activité strombolienne accompagnée d’émissions de cendre a été observée ce matin au niveau du Cratère SE de l’Etna. Il se peut donc qu’un nouveau paroxysme soit en préparation. Le niveau du tremor est actuellement bas, mais le passé nous a montré que la situation peut évoluer très rapidement.

 

drapeau anglais.jpgSlight strombolian activity together with some ash emission was observed on Mount Etna’s SE Crater this morning. This might mean another paroxysm is about to occur. The eruptive tremor is currently low but past events have shown the situation can develop very suddenly.

 

Histoire d’essence

C’est un secret pour personne : l’essence en France est actuellement très chère. Le super sans plomb 95 coûtait 1,65€ le litre dans le supermarché de Limoges où j’ai fait le plein ce matin.

L’essence est également chère aux Etats-Unis où la population se lamente en voyant les prix grimper régulièrement. Elle est même devenu un enjeu politique. Le quotidien USA Today titrait il y a quelques jours : « L’essence, le pire ennemi de Barack Obama ».

Pourtant, pour nous Européens, le carburant américain semble encore bon marché. Au cours de mon périple dans le Sud, le gallon (3,78 litres) coûtait entre 3,63 et 3,83 dollars, les prix les plus intéressants étant en Louisiane où se trouvent les raffineries. En faisant les conversions (1 dollar vaut environ 0,75 euros en ce moment), on se rend compte que le litre d’essence américain coûte entre 96 cents et 1,01 dollar, soit entre 0,72 euros et 0,75 euros ! J’imagine assez la tête que font les touristes américains devant les pompes à essence françaises, en sachant qu’il devront ensuite s’acquitter des péages autoroutiers qui sont très rares outre-Atlantique !

Afin de faire face à cette hausse des carburants, les Américains s’arrangent pour réduire les sorties avec leurs véhicules (très souvent des pick-ups gourmands en carburant) ou regrouper leurs achats. Le co-voiturage n’est pas la solution la plus populaire, même si des voies sont prévues à cet effet dans les grandes agglomérations.

Comme dans la plupart des pays, mais pas en France (!), le gas-oil – plus polluant – coûte plus cher que l’essence aux Etats Unis.

Je sais bien que les Etats-Unis produisent une bonne partie du pétrole qu’ils consomment, mais ils en importent aussi une belle quantité, en particulier d’Amérique du Sud. Il faut croire que les taxes gouvernementales sont moins élevées outre-Atlantique et que les automobilistes sont moins considérés comme des vaches à lait que dans notre pays où cet aspect de la vie quotidienne semble étrangement absent de la campagne présidentielle… !

 

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Raffinerie en Louisiane (Photo: C. Grandpey)

 

Escapade aux Etats Unis: le retour!

Mon escapade américaine est maintenant terminée. La douceur printanière du Limousin a remplacé la chaleur estivale du Sud des Etats Unis. Si cela vous intéresse, vous trouverez dans la colonne de droite de mon blog un album photo qui résume les différentes étapes qui ont jalonné le parcours.

J’avais choisi la ville d’Atlanta (Géorgie) comme point de départ et d’arrivée. C’est la capitale du Coca Cola, mais j’avais surtout opté pour cette destination car les vols depuis Paris sont directs, ce qui évite le stress des correspondances provoqué par les interminables files d’attente à la douane américaine. Entre les frontières passoires en Europe et les contrôles scrupuleux aux Etats-Unis, il y a sûrement la place pour une solution plus raisonnable !

La première étape du voyage se situait au Kennedy Space Center qui permet de revivre l’aventure spatiale de l’Amérique. On y trouve pêle-mêle capsules et fusées, dont une impressionnante reproduction de SaturnV, découpée en morceaux pour mettre en évidence les articulations des différents étages. Les films I-Max et les simulations font revivre les lancements de la navette spatiale et la vie à bord de la station spatiale internationale (ISS) qui tourne à quelque 385 km au-dessus de nos têtes. Le bus qui sillonne le Center permet de découvrir la navette spatiale ainsi que les célèbres pas de tir qui ont fait la renommée ce Cap Canaveral.

La route vers le sud de la Floride fait traverser Miami et Miami Beach, long couloir d’immeubles de luxe que je m’empresserai d’oublier ! En revanche, quel plaisir de parcourir la route des Keys avec les nombreux ponts qui font passer d’une île à l’autre et permettent d’admirer une mer à la superbe couleur turquoise. La dernière étape des Keys a pour nom Key West, petite pépite à l’architecture traditionnelle au sein de laquelle trône la maison d’Ernest Hemingway dont la visite confirme la personnalité assez particulière de cet écrivain d’exception.

La partie sud de la Floride recèle une zone marécageuse – les Everglades – érigée en parc national, avec une végétation dense qui abrite une faune extrêmement riche. Hérons gris ou bleus, aigrettes et cormorans cohabitent avec les alligators que l’on rencontre dans le moindre point d’eau à la saison sèche, l’un des rares moments de l’année qui met à l’abri des moustiques ! Une balade à vélo d’une trentaine de kilomètres à l’intérieur des Everglades m’a permis d’observer et d’approcher de très près oiseaux et alligators.

La route qui longe la côte ouest de la Floride en direction de la Louisiane est superbe. Je n’ai décelé aucune trace de pollution sur les plages de sable blanc et dans les eaux du Golfe du Mexique où abondent dauphins et pélicans, signe que le poisson est abondant. Quel plaisir de rouler sur la route qui traverse les dunes avant d’arriver à Pensacola : un désert blanc à la limite de l’irréel !

Après une étape à Tallahassee – capitale de la Floride – l’autoroute fait pénétrer dans la Louisiane et à la Nouvelle-Orléans où les noms de rues rappellent le passé espagnol et français de cette grande ville. Comme je l’ai signalé dans mon journal de voyage, je ne suis pas très sensible – histoire de goût ! – aux innombrables balcons en fer forgé qui abondent le long des artères de la ville. De la même façon, j’ai été assez déçu par l’ambiance bruyante (doux euphémisme !) qui envahit Bourbon Street dès la tombée de la nuit. En revanche, malgré l’orage, j’ai beaucoup aimé naviguer à bord du Natchez sur le Mississippi, ainsi que la visite du Cabildo, bâtiment riche en histoire où fut signé l’acte de cessation de la Louisiane.

Quelques kilomètres à l’ouest de la Nouvelle Orléans, on quitte l’autoroute et on emprunte la Route des Plantations qui, dans sa première partie est davantage la route des raffineries. Coincée entre l’une d’elles et la levée destinée à contenir les eaux du Mississippi, la San Francisco Plantation House semble bien perdue dans un univers qui ne ressemble en rien à celui de sa prospérité au 19ème siècle. D’autres plantations comme celles de Laura, Houmas ou Oak Alley présentent un environnement plus flatteur. Liées à l’esclavage aux Etats-Unis, certaines d’entre elles gardent des indices de cette époque douloureuse. Ainsi, on peut voir les cases où vivaient les esclaves achetés en général lors de ventes aux enchères à la Nouvelle Orléans. Il est toutefois difficile de faire admettre aux guides (qui sont parfois les propriétaires) les mauvais traitements subis par les Noirs qui travaillaient sur les plantations. Si le guide de Laura Plantation reconnaît que certains esclaves ont subi des sévices corporels tels le marquage au fer rouge en cas de fuite, la propriétaire de Frogmore, près de Natchez, est beaucoup moins bavarde à ce sujet. Elle a fortement tendance à présenter son exploitation comme un modèle pour l’époque. Quand je lui ai demandé si des esclaves avaient essayé de s’enfuir (ce que démontrent certains documents), elle m’a répondu sans sourciller qu’elle ne possédait pas de traces d’un tel comportement… !

Dès la fin de la Guerre de Sécession en 1865, les esclaves devinrent des ouvriers, mais leurs conditions de vie restèrent longtemps difficiles. Ne sachant souvent ni lire ni écrire, aucun espoir d’intégrer la société américaine ne leur était offert. Au 20ème siècle, jusque dans les années 60, la ségrégation battait son plein dans le sud des Etats Unis. En 1965, des villes comme Selma ou Montgomery et son magnifique Capitol ont joué un rôle essentiel dans la conquête des droits civiques de la population noire. Une habitante de cette dernière ville m’a fait toutefois remarquer que la situation n’était pas totalement « ok » en matière d’éducation et que les mentalités avaient besoin d’évoluer dans ce domaine.

La dernière image du diaporama montre deux rues voisines portant les noms de Thomas Jefferson et Martin Luther King, résumé très bref mais ô combien révélateur de l’histoire des Etats Unis.