Ma note « La Sicile que j’aimais » a suscité un certain nombre de commentaires et j’aimerais apporter quelques réflexions supplémentaires.
Comme je l’ai écrit, je n’éprouve plus le même plaisir à escalader les volcans qui sont désormais truffés d’interdits, le plus souvent dans un but commercial, les interdictions obligeant les visiteurs à utiliser les guides locaux.
Il va de soi que de telles interdictions ont des effets pervers et poussent un certain nombre de personnes (volcanophiles ou non) à ne pas respecter les interdictions et à se rendre sur les zones actives « en cachette », de nuit ou en utilisant des itinéraires peu contrôlés par les carabiniers et autres rangers.
Toutes les fois où cela a été possible, j’ai sollicité les autorités compétentes pour obtenir des autorisions d’accès aux sites éruptifs, que ce soit en Sicile ou à Hawaii. Il m’est aussi arrivé d’essuyer des refus et je serais un fieffé menteur si je disais que je n’ai jamais été sur le terrain de manière non autorisée, avec tous les risques que cela comporte. Toutefois, contrairement à certains, je ne m’en suis jamais vanté publiquement et, surtout, je ne l’ai jamais écrit dans un magazine ou une revue! Il faut savoir que de telles pratiques peuvent avoir de fâcheuses conséquences pour l’auteur de la publication, mais aussi pour son diffuseur qui peut être accusé d’avoir cautionné des pratiques frauduleuses.
Les volcans m’ont beaucoup apporté et, en particulier, m’ont permis d’avoir une autre vision du monde. Il m’ont aidé à RELATIVISER. Quand on connaît les dégâts matériels et humains qu’une éruption volcanique est capable de causer; quand on sait – à la seule échelle de l’homme – qu’une bombe volcanique de taille modeste est capable de tuer si elle percute un crâne, on se rend vite compte que les donnent une sacrée leçon d’humilité!