La revue Science et Avenir revient ce mois-ci sur un événement que j’avais mentionné sur ce blog, mais qui est passé relativement inaperçu à l’époque. Il pourrait cependant prochainement défrayer la chronique car ce qui s’est passé est loin d’être anodin.
Souvenez-vous : en mai 2009, l’Arabie Saoudite a été secouée au nord-ouest de Medine par un séisme de magnitude 5,4 qui a entraîné l’évacuation de 40 000 personnes. Les scientifiques pensent aujourd’hui qu’il pourrait annoncer d’autres événements. Ainsi, une équipe de géologues arabes et américains explique dans la revue Nature Geoscience que cette région du Harrat Lunnayyir n’a pas connu pareil phénomène depuis plus de sept siècles.
Le séisme aurait été précédé dès avril de milliers de micro-secousses qui n’ont cessé qu’à la fin juin 2009.
Selon les chercheurs, cette sismicité correspondrait à une brusque remontée du magma au travers du vieux bouclier cristallin de l’ouest du pays, région déjà parsemée de jeunes cônes basaltiques. Comme je l’avais indiqué à l’époque, les relevés satellitaires ont détecté un bombement de 40 centimètres de la région et on a noté l’apparition d’une faille de 8 kilomètres de long et de 45 cm de large. Ceci serait dû à une forte intrusion de magma qui ne s’est arrêtée qu’à 2 km de la surface.
Selon les scientifiques, la cause de cette activité tectonique se situe à 200 km à l’ouest, au cœur de la mer Rouge, où le jeune plancher océanique avec une dorsale très active prépare un futur océan. Il faudra rester vigilant à l’avenir car l’intrusion magmatique récente montre que des éruptions sont susceptibles de se produire.
The November issue of the French magazine Science et Avenir tackles an event I mentioned in this weblog but which was little debated at that time. It could make the headlines in the short term as what happened should not be neglected.
Just remember: In May 2009, Saudi Arabia was rattled to the NW of Medina by a M 5.4 earthquake which caused the evacuation of 40,000 people. Today, scientists believe it could herald more events. A team of Arab and American geologists explains in the review Nature Geoscience that the region of Harrat Lunnayyir has not gone through such an event for more than seven centuries. Besides, the earthquake was preceded as soon as April by a swarm of micro seisms which stopped by the end of June 2009.
According to the researchers this seismicity might correspond to a rise of magma through the crystalline shield to the west of the country, an area with quite a lot of young volcanic cones. As I put it previously, satellite data revealed a 40-centimetre inflation of the area. An 8-km-long and 45-centimetre-wide fault was also observed. This could be due to some magma intrusion that stopped 2 km below the surface.
Scientists think the cause of the tectonic activity lies 200 km to the west, at the heart of the Red Sea where the young oceanic floor with a very active ridge is paving the way for a future ocean. One should be careful as the recent magma intrusion could be the sign of future eruptions.
Alors que les archéologues du monde entier s’inquiètent des dégâts causé par la cendre acide du Merapi au temple de Borobodur, les écologistes indonésiens ont opté pour une solution plus simple : envelopper le site dans du plastique ! Ils ont donc décidé de protéger de cette façon et dès aujourd’hui les parties les plus sensibles du temple. Comme ils ne peuvent pas envelopper la totalité du monument qui mesure 121 m2 à sa base pour une hauteur de 35 mètres, ils vont donner priorité au stupa principal et aux 72 stupas qui l’entourent au sommet du monument, ainsi qu’aux statues les plues exposées aux éléments.
With archeologists from all over the world worried about the damage Mount Merapi’s acidic ash might do to Borobudur Temple, local conservationists have come up with a simple solution – wrap the site in plastic! They have decided to cover the important parts of the temple with plastic, starting today. As they can’t wrap the whole temple which is 35 metres high and whose base has an area of 121 square metres, they will give priority to the main stupa and 72 surrounding stupas on the top floor, as well as statues that are exposed directly to the elements.
Comme je l’indiquais précédemment, le Semeru fait partie des volcans indonésiens qui ont connu une recrudescence d’activité ces derniers temps. On a observé une augmentation de la sismicité sur le volcan entre août et octobre, avec des panaches de gaz montant à 400 ou 500 mètres au-dessus du cratère. En septembre, des avalanches incandescentes ont dévalé à trois reprises les versants E et SE sur des distances de 400 à 600 mètres. Début novembre, certaines coulées pyroclastiques ont parcouru 4 km sur le flanc SSE. Dans le même temps, le dôme dans le cratère Jonggring Saloko avait tendance à croître. Le niveau d’alerte reste à 2 (sur une échelle de 4).
As I put it before, Semeru is one of the Indonesian volcanoes that went through an increase in activity during the past weeks. An increase in seismicity was observed between August and October, with gas plumes rising up to 400 – 500 metres above the crater. In September, pyroclastic flows travelled three times down the e ans SE slopes over 400 – 600 metres. Early in November, more avalanches travelled 4 km on the SSE flank. Meantime the dome in the Jonggring Saloko crater was growing. The alert level remains at 2 (on a scale of 1-4).