Réunion pour gérer la sécurité sur l’Etna (Sicile)

Suite à l’épisode éruptif du 2 juin 2025 sur l’Etna et les événements qui ont provoqué un moment de panique, heureusement sans conséquence, parmi les touristes présents, une réunion a été convoquée par le préfet de Catane en accord avec la Protection Civile pour examiner les modalités d’utilisation de la zone sommitale de l’Etna et définir, avec précision, les mesures de prévention et de gestion des situations d’urgence liées à l’activité éruptive du volcan.

Le directeur de la Protection Civile a expliqué comment le 2 juin, malgré l’alerte émise à 5h30 du matin par ses services suite à une communication de l’INGV, plusieurs personnes se trouvaient dans des zones soumises à des restrictions d’accès et dans une situation de grave danger. Cela confirme la nécessité de renforcer le système de contrôle des voies d’accès aux zones les plus exposées. La Protection Civile évalue également la mise en place d’un système d’alerte avec sirènes comme celui déjà installé à Stromboli. Des bénévoles de la Protection civile sont prêts à travailler aux côtés de la police afin de surveiller les accès au volcan.

De son côté, le directeur de la section de l’INGV concernant l’Etna a confirmé que le volcan dispose du premier système d’alerte automatique au monde pour annoncer les événements paroxystiques. Il a expliqué que le volcan a changé au cours des dernières décennies tant au niveau de ses éruption que de sa structure morphologique. Deux profils sont analysés : d’une part, les zones sommitales, pour lesquelles le système d’alerte automatique a réduit les délais de communication des niveaux d’alerte ; d’autre part, la zone de danger permanent, où des événements imprévisibles peuvent survenir et dont l’accès doit toujours être interdit.
En conclusion, le préfet a demandé le mise en place d’une plateforme itinérante pour identifier les points où installer des portes d’accès au volcan, et l’activation d’une plateforme technique pour planifier un système de rotation semestrielle dans le contrôle des voies d’accès.

La réunion destinée à la mise en place de ces mesures sera organisée par la Protection Civile dès le mardi 2 juillet 2025.

Source : presse sicilienne.

Photo: C. Grandpey

Etna, volcan sicilien… // Mt Etna, a Sicilian volcano…

Dans une note récente sur ce blog, j’expliquais que la dernière éruption de l’Etna avait été source de problèmes en raison du manque de contrôle et de sécurité, tant sur la route menant au volcan que sur le site de l’éruption. Giuseppe Distefano, un photojournaliste local, a observé une détérioration inquiétante du comportement des touristes. Il explique que pendant les 12 jours d’éruption, il a vu des situations absurdes,qui confirment ce que j’avais écrit sur ma propre expérience avec les guides dans les années 1990.
Giuseppe explique que les restrictions imposent normalement de rester à au moins 500 m de la coulée de lave. Le ski est également interdit, mais on a vu des personnes qui ignoraient cette interdiction. Certains touristes mal préparés se retrouvent en difficulté sur le volcan en raison des conditions de brouillard et de glace.

https://www.dailymail.co.uk/travel/travel_news/article-4397696/Daredevils-ski-past-erupting-Mount-Etna.html

Comme je l’ai écrit précédemment, il y a eu plusieurs blessés, notamment des entorses ou des fractures de la cheville, car les visiteurs ont escaladé le volcan avec des chaussures inadaptées qu’ils enveloppaient parfois dans des sacs en plastique pour ne pas les mouiller avec la neige et la glace. D’autres personnes ont souffert d’hypothermie, d’autres se sont perdues. Ce ne sont que quelques exemples de scènes observées sur le volcan ces derniers jours.
Le problème s’est aggravé dès le début de l’éruption car il n’y avait pas de contrôles à l’entrée de la Pista Altomontana pour décourager ou dissuader ceux qui étaient mal équipés ou qui marchaient sans l’aide d’un guide. C’est pourquoi de plus en plus de touristes ont essayé de s’approcher de la coulée de lave. Il y a eu des scènes incroyables : une personne faisait griller une saucisse sur une pierre de lave, et une autre préparait un café.
Plus tard, la police locale a interdit l’approche de la lave et a obligé les visiteurs à être accompagnés d’un guide. Ainsi, ceux qui pouvaient auparavant voir l’éruption gratuitement ont dû payer entre 50 et 85 € pour obtenir un guide obligatoire.
Lorsque l’Etna est en éruption, de nombreux visiteurs réservent des vols pour la Sicile et viennent parfois avec des motivations inattendues. Par exemple, Giuseppe Distefano a reçu une demande d’un vigneron qui voulait photographier une bouteille de vin à côté de la coulée de lave et ensuite attendre et photographier la bouteille en train de se faire détruire par la lave.
Les réseaux sociaux ont changé le comportement de beaucoup de gens. Certains essaient de réaliser la meilleure et la plus originale vidéo qu’ils partageront sur les réseaux.

De toute façon, même si les réseaux sociaux ont exacerbé les problèmes sur l’Etna, le volcan a toujours attiré les foules lors des éruptions. Cependant, dans les années 1980 et 1990, la situation était différente de ce qu’elle est aujourd’hui. Personnellement, je pouvais faire tout ce que je voulais sur le volcan. Il n’y avait pratiquement aucune restriction. Le problème est que les restrictions qui existent aujourd’hui n’ont pas freiné l’attirance pour l’Etna, surtout en période éruptive. Comme je l’ai écrit auparavant, l’Etna ressemblait le week-end dernier à un cirque ou un parc d’attractions.
Giuseppe Distefano souligne que l’ascension de l’Etna peut être extrêmement dangereuse, même si on est accompagné par un guide expérimenté avec des décennies d’expérience. Outre les explosions, il peut y avoir des fractures dans le sol cachées par la couche de neige, et la glace est un danger important sur la montagne. Comme je l’ai déjà raconté, le contact de la lave avec la neige a déclenché des explosions en 2017 et 10 personnes ont été blessées.

https://www.20minutes.fr/planete/2032451-20170317-video-italie-touristes-journalistes-blesses-lors-explosion-spectaculaire-etna

Un autre gros problème est la foudre, surtout dans le secteur de la Montagnola. Il n’y a pas d’arbres dans la zone sommitale. En cas d’orage, vous devenez un paratonnerre et vous pouvez être tué instantanément. Dans mon livre « Volcanecdotes » épuisé aujourd’hui, j’ai raconté l’histoire de deux jeunes qui ont perdu la vie de cette façon.
L’éruption de février 2025 touche à sa fin maintenant, mais je ne pense pas que les choses changeront beaucoup lors de la prochaine éruption de l’Etna. Nous sommes en Sicile…
Adapté d’un article publié dans The Telegraph.

Photo: C. Grandpey

Dernière minute : Cette fois, les gens sont prévenus ! Selon un article paru hier après-midi dans la presse sicilienne, la Protection Civile a signalé, y compris sur sa page Facebook, qu’elle allait intensifier ses activités de surveillance et d’assistance suite à la pagaille provoquée par l’afflux de touristes et de randonneurs le week-end dernier.
La Protection Civile a mis en place une rotation d’organisations bénévoles pour garantir l’assistance aux visiteurs, avec le soutien de la police. C’est surtout dans l’après-midi et le soir au coucher du soleil que se produit l’afflux de touristes. Ces derniers devraient être quelque peu déçus par le spectacle ce week-end car la coulée n’est plus alimentée et est en cours de refroidissement, rendant l’incandescence beaucoup moins visible.

Même s’il n’y a plus grand chose à voir, l’accès au site présente des risques. L’altitude d’environ 1 800 mètres signifie des températures froides, des vents forts et du brouillard, ainsi que la nécessité de marcher environ deux heures pour atteindre les points d’observation.

———————————————

In a recent post, I explained that the latest eruption of Mount Etna was a source of problems due to the lack of control and security both on the road leading to the volcano and on the site of the eruption. Giuseppe Distefano, a local photojournalist, has observed a worrying deterioration of tourist behaviour. He explains that during the 12 days of eruption, he has seen many absurd situations, confirming what I wrote about my own experience with the guides in the 1990s.

Ciuseppe explains that restrictions require people to stay at least 500m away from the lava flow. Skiing is also banned, but there is footage showing people ignoring this rule. Some ill-prepared tourists are getting into trouble on the volcano due to the foggy and icy conditions.

As I put it before, there have been several injuries, including sprained or broken ankles because the visitors climbed the volcano with inadequate shoes that they sometimes wrapped in plastic bags so as to not wet them with snow and ice. Other persons have got hypothermia, some have got lost.

The problem atteared at the beginning of the eruption because there was no guard at the entrance to the Pista Altomontana (the main track on Etna) to discourage or prevent those who were poorly equipped, or who were walking without the help of a guide. As a result, more and more tourists tried to get close to the lava flow. There were incredible scenes, with someone roasting a sausage on a lava rock, and another person brewing a coffee.

Later, the local police put prohibitions on approaching the lava and obliged visitors to be accompanied by a guide. So those who previously could see the eruption for free next had to pay from €50 to €85 for a mandatory guide.

When Mount Etna is erupting, many visitors book flights to Sicily and sometimes come with unexpected motivations. For instance, Giuseppe Distefano received a request from a wine producer who wanted to photograph a bottle of wine next to the lava flow and then wait and photograph the destruction of the bottle by the lava.

The social networks have changed many people’s motivations. Some people try to have the best and the most original video to share on social media. Anyway, while social media has exacerbated the problem on Mount Etna, the volcano has always attracted crowds during eruptions. However, in the 1980s and 1990s, the sitaution was different from what it is today. I personally could do all that I wabted on the volcano. There was hardly any restriction. The problem is that today’s restrictions have not dampened the local affection for Etna. As I put it before, Mt Etna became like a circus during the past week-end.

Giuseppe Distefano stresses that ascending Mount Etna can be extremely dangerous, even if you are assisted by an experienced guide with decades of experience. Aside from the lava explosions, there can be fractures in the ground hidden by the layer of snow, and ice is a significant challenge on the mountain. As I put it before, the contact of the lava with the snow triggred explosions in 2017 and 10 people were injured.

Another big problem is thunder, especially in the Montagnola area. There are no trees in the summit area. Should a storm occur, you are the lightning rod and you may get killed instantly. In my book « Volcanecdotes » which is sold out today, I told the story of two young persons who lost their lives in this way.

The February 2025 eruption is coming to an end but I do not think things will change a lot when the next eruption occurs. Mt Etna is in Sicily….

Adapted from an article published in The Telegraph.

°°°°°°°°°°

Last minute : This time, people have been warned! According to an article published yesterday afternoon in the Sicilian press, the Civil Protection has reported, including on its Facebook page, that it will intensify its surveillance and assistance activities following the chaos caused by the influx of tourists and hikers last weekend.
The Civil Protection has set up a rotation of volunteer organizations to guarantee assistance to visitors, with the support of the police. The influx of tourists mainly occurs in the afternoon and in the evening at sunset. Visitors will probably be somewhat disappointed by the show this weekend because thelava flow is no longer supplied and is cooling down, making incandescence much less visible.
Even if there is not much left to see, access to the site presents risks. The altitude, around 1,800 metres means cold temperatures, strong winds and fog, as well as the need to walk for about two hours to reach the observation points.

Islande : nouvelles de l’éruption // Iceland : news of the eruption

24 novembre 2024 – 8 heures (heure française) : L’éruption se poursuit sur la péninsule de Reykjanes. L’une des webcams montre qu’elle est essentiellement alimentée par deux bouches bien actives sur la fissure éruptive. Sur le site de Svartsengi, la lave continue de s’écouler le long des digues de protection en formant une couche qui ne cesse de s’épaissir. C’est la raison pour laquelle les engins sont à l’oeuvre en permanence pour rehausser le plus possible ces murailles de protection.

Comme je l’ai rappelé hier, pour des raisons de sécurité que les gens ont du mal à comprendre, l’accès au site de l’éruption n’est pas autorisé. Cette interdiction a provoqué hier soir des frictions avec la police. Les incidents se sont produits à l’intersection entre la Grindavíkurvegur et le Reykjanesbraut. Ce carrefour est particulièrement dangereux de nuit car les automobilistes ne voient pas les gens sur ou le long de ces routes car leurs vêtements ne sont pas équipés d’éléments réfléchissants. De plus, il est extrêmement dangereux de stationner dans ce secteur. Par bonheur, il n’y a pas eu d’accidents jusqu’à présent.

Le Blue Lagoon qui est fermé depuis le début de l’éruption devrait rouvrir le vendredi29 novembre car il n’est pas menacé par la lave. Le parking a été détruit, mais des solutions de stationnement alternatives sont à l’étude. Le Blue Lagoon est un important pôle touristique en Islande où …money is money !

La lave envahit le parking du Blue Lagoon tandis que la digue de terre protège les infrastructures (Capture écran webcam)

++++++++++

24 novembre 2024 – 16h00 (heure française) : L’éruption se poursuit sur la péninsule de Reykjanes, mais les webcams montrent que l’activité diminue significativement au niveau des bouches actives sur la fissure éruptive. Cela devrait entraîner une diminution du débit de lave dans le secteur de Svartsengi et du Blue Lagoon. Cependant, par précaution, depuis le 23 novembre au soir, des canons à eau sont utilisés pour refroidir la lave qui s’accumule contre lesdigues de terre. Cette stratégie avait déjà été utilisée le 22 novembre pour protéger les infrastructures électriques. Ces mêmes remparts ont stoppé la lave à l’approche de la centrale de Svartsengi et du Blue Lagoon. Comme je l’ai écrit précédemment, ils sont en permanence renforcés et rehaussés.
La conduite qui achemine l’eau géothermique de Svartsengi vers la ville de Reykjanesbær reste opérationnelle malgré le passage de la lave au-dessus du tuyau. En février, une éruption avait endommagé cette conduite, et des milliers d’habitants se sont retrouvés sans eau chaude. On peut dire que globalement les opérations ont été couronnées de succès jusqu’à présent et la quantité de lave le long des digues de terre n’a pas augmenté.
Une hausse de la pollution de l’air a été détectée à Grindavík. Les niveaux pourraient être dangereux pour les personnes souffrant de problèmes respiratoires. Les habitants de la région sont priés de fermer leurs fenêtres, d’éteindre les appareils de climatisation et d’éviter toute activité physique intense en plein air. Les autorités ont une fois de plus conseillé au public de rester à l’écart de la zone de l’éruption.

Source : Iceland Review.

Baisse d’activité sur la fracture éruptive (image webcam)

————————————————–

24 November – 08:00 am (French time) :The eruption continues on the Reykjanes peninsula. One of the webcams shows that it is mainly fed by two very active vents on the eruptive fissure. At the Svartsengi site, lava continues to flow along the protective dikes, forming a layer that continues to thicken. This is why the machines are constantly working to raise these protective walls as much as possible.

As I mentioned yesterday, for security reasons that people have difficulty understanding, access to the eruption site is not authorized. This ban caused friction with the police last night. The incidents occurred at the intersection between Grindavíkurvegur and Reykjanesbraut. This intersection is particularly dangerous at night because motorists cannot see people on or along these roads because their clothing is not equipped with reflective elements. In addition, it is extremely dangerous to park in this area. Fortunately, there have been no accidents so far.
The Blue Lagoon which has been closed since the beginning of the eruption is expected to reopen on Friday, November 29th as it is not threatened by the lava. The parking lot has been destroyed, but alternative parking solutions are being studied. The Blue Lagoon is a major tourist attraction in Iceland where … money is money!

++++++++++

November 24th, 2024 – 4:00 pm (French time) :The eruption is going on on the Reykjanes Peninsula, but the webcams show that acticity is decreasing significantly at the active vents on the eruptive fissure. This should result in less lava flow towards Svartsengi and the Blue Lagoon. However, as a precaution, since November 23rd in the evening, water cannons have been used to cool the lava as it accumulates against protective barriers in the area, This strategy had already been used on November 22nd to protect electrical infrastructure. Furthermore, the protective barriers have halted the lava as it approached Svartsengi power plant and the Blue Lagoon. As I put it before, they are also being reinforced and heightened.

The pipeline that delivers geothermal water from Svartsengi to the town of Reykjanesbær remains intact despite being hit by lava. The pipeline was impacted by an eruption in February, with thousands of locals affected by the hot water shortage. Globally, the operations have been successful so far and the lava surrounding the protective barrier has not risen.

Air pollution has been detected in the nearby town of Grindavík. The levels could be dangerous for those who are sensitive to air pollution. People in nearby areas are urged to close their windows, shut of air conditioning devices and avoid strenuous outdoor activity. Authorities have once again advised the public to stay away from the eruption area.

Source : Iceland Review.

Tourisme : Le Canyon de Stuðlagil (Islande) // Tourism : Stuðlagil Canyon (Iceland)

Une touriste d’une trentaine d’années a été retrouvée morte dans la Jökulsá á Dal, près du Canyon de Stuðlagil, dans l’est de l’Islande, le 10 octobre 2024, après être tombée et avoir disparu dans les eaux de la rivière. Son corps a été repêché juste en aval du canyon.
Le Canyon de Stuðlagil est célèbre pour ses colonnes basaltiques. Inconnu il y a encore une dizaine d’années, il est devenu l’un des sites les plus visités d’Islande. Environ 1 000 personnes viennent l’admirer chaque jour pendant l’été, avec moins de visiteurs en hiver. En octobre 2023, environ 400 personnes ont visité la région.
Les efforts visant à améliorer l’accès au canyon de Stuðlagil ont commencé à l’été 2024 avec des plans visant à améliorer et à développer les sentiers pédestres dans la région, ainsi qu’à ajouter quatre nouvelles passerelles.
Des mesures de sécurité ont été mises en place en 2024 sur un côté du canyon, celui du Grund, avec la construction de sentiers et de plateformes d’observation avec garde-corps. Ce côté du Canyon de Stuðlagil sert d’accès principal depuis que le site a été découvert et est devenu une destination touristique.
S’agissant de l’autre côté du canyon, le côté de Klaustursel, où de plus en plus de visiteurs viennent désormais randonner et où le risque de chute est le plus grand, les propriétaires fonciers ont proposé un plan de sécurité il y a quatre ans, mais sa mise en oeuvre a été retardée, ce qui pourrait être en partie expliquer le dernier accident mortel.
Les autorités locales affirment que certaines mesures de sécurité temporaires pourraient être mises en place sur la base du plan de zonage actuel. Les propriétaires fonciers étudient actuellement des améliorations provisoires de sécurité, en relation avec la police qui enquête sur l’accident. Ce dernier montre que des mesures doivent être prises rapidement car il existe toujours un risque important de chute dans le Canyon de Stuðlagil. On voit souvent des touristes parcourir les falaises glissantes au-dessus de la Jökla.
Source : Iceland Review.

Avec ses incroyables colonnes de basalte et ses eaux turquoise qui coulent à l’intérieur de ce couloir magique, le Canyon de Stuðlagil – ou « Gorge des colonnes de basalte » – est considéré par beaucoup comme le plus beau d’Islande. D’un point de vue géologique, il est le résultat d’une puissante éruption qui a injecté de la lave dans ce qui est aujourd’hui le canyon. C’est le refroidissement rapide de la lave qui a conduit à la formation de ces colonnes basaltiques qui rappellent des tuyaux d’orgue. L’érosion par les eaux tumultueuses de la Jökla a sculpté le reste.
Ces orgues basaltiques sont fréquentes en Islande, comme à la cascade de Svartifoss ou sur la plage de Reynisfjara dans le sud. Leur formation est bien connue. Après l’éruption, la lave a refroidi et durci au contact de l’air froid, avec une perte de volume et l’apparition de fissures aux formes géométriques qui se sont regroupées pour former des colonnes. C’est ce même processus naturel qui a donné naissance à la Chaussée des Géants en Irlande.

Pendant des siècles, la Jökla a été considérée comme trop tumultueuse et trop dangereuse à traverser. Elle divisait la vallée en deux parties et était si profonde que même les habitants ne pouvaient imaginer qu’elle cachait d’incroyables formations rocheuses. Tout a changé en 2009 lorsqu’une centrale hydroélectrique et un vaste réservoir ont été créés à proximité dans le cadre d’un vaste projet visant à alimenter l’usine d’aluminium de Reyðarfjörður. Le paysage s’est alors transformé. Le niveau de l’eau a baissé et l’usine a dompté l’impétuosité de la Jökla, la rendant beaucoup plus calme. Le Canyon de Stuðlagil a finalement été révélé et a été découvert vers 2016 par des éleveurs de moutons de la région.
Source : Visit Iceland.

Crédit photo: Visit Iceland

——————————————————–

A tourist in her thirties was found dead in the Jökulsá á Dal River near Stuðlagil Canyon in East Iceland on October 10th, 2024 after falling in and disappearing from view. The woman was discovered dead shortly downstream from the canyon.

Stuðlagil Canyon is famous for its basalt column formations. Undiscovered until just over a decade ago, it has become one of Iceland’s most popular natural attractions. Around 1,000 people visit the site each day during the summer, with fewer visitors in winter. In October 2023, approximately 400 people visited the area.

Efforts to improve access for tourists to Stuðlagil Canyon started in the summer 2024 with plans to significantly upgrade and extend walking paths in the area, along with the addition of four new footbridges.

Safety measures for one side of the canyon, the Grund side, have been implemented in 2024, allowing the construction of trails and viewing platforms with railings. This side of the canyon has served as the primary access point for tourists since Stuðlagil Canyon was discovered and developed as a tourist destination.

As for the other side of the canyon, the Klaustursel side, where more visitors now hike and the risk of falling is greater, landowners prepared a safety proposal four years ago. However, its implementation was delayed, which may be responsible for the latest fatal accident. .

Local authorities say that some temporary safety measures could be implemented based on the current general zoning plan. Landowners are now exploring interim safety improvements in consultation with the police, who are investigating the accident. These measures should be taken rapidly as there remains a significant risk of falling at Stuðlagil Canyon. Tourists are often seen standing on slippery cliffs above the Jökulsá River.

Source : Iceland Review.

With its incredible basalt columns and turquoise waters running through its gates, Stuðlagil – or ‘Basalt Column Gorge’ – is said by many to be the most beautiful canyon in Iceland. From a geological point of view, it is the result of a massive eruption that injected lava into what is now the canyon and the rapid cooling of the lava led to the formation of these basaltic columns that bring to mind organ pipes. Erosion by the waters of the powerful glacial turquoise-colored Jökla sculpted the rest.

These basalt organs are a common feature in Iceland, like those at the Svartifoss waterfall or Reynisfjara Beach in the south. Their formation is well-known. After it is erupted, the lava cools and hardens in the cold air, shrinking in volume and cracking into geometric shapes. The shapes then cluster together to form columns. The process is called columnar jointing, and is the same natural phenomenon that created the Giant’s Causeway in Ireland.

For centuries, the Jökla was deemed too fierce and too dangerous to cross. It effectively split the valley into two parts and was so deep that even locals were oblivious to the incredible rock formations hiding beneath.  It all changed in 2009 when a hydroelectric plant and vast reservoir were created nearby in a huge project to power the aluminium plant in Reyðarfjörður. This caused the landscape to change dramatically. The water level fell and the plant harvested the force of the water, leaving it much calmer. Stuðlagil Canyon was finally revealed, and was discovered in around 2016 by local sheep farmers.

Source : Visit Iceland.