Ouragan Helene : très peu de propriétaires étaient assurés // Huricane Helene : very few owners were insured

Depuis la côte du Golfe du Mexique en Floride jusqu’aux montagnes de Caroline du Nord et du Tennessee, les habitants confrontés à la fureur de l’ouragan Helene ont dû faire face à des inondations et des glissements de terrain. Plus de 200 personnes ont perdu la vie, un bilan qui est encore provisoire. Pour les habitants aujourd’hui sous la menace de l’ouragan Milton, c’est l’heure de faire le bilan des dégâts et de se lancer dans la reconstruction.

En France, les victimes de ces catastrophes naturelles se tournent immédiatement vers leurs compagnies d’assurance pour voir comment elles peuvent leur venir en aide. Aux États-Unis, c’est très différent. De nombreux propriétaires ne sont pas assurés contre les événements naturels. Une amie sur Big Island à Hawaï n’est pas assuré contre les séismes parce que l’assurance est trop chère. C’est la même chose pour les personnes vivant sous la menace de la lave. Elles croisent les doigts, priant pour que leur maison ne soit pas détruite. En 2018, quelque 700 structures ont été détruites par l’éruption du Kilauea. Et beaucoup de propriétaires n’étaient pas assurés…
Dans les 100 comtés les plus touchés par l’ouragan Helene, moins de 2% des propriétaires ont contracté une assurance inondation. Dans les villes de montagne de Caroline du Nord et dans certaines parties du nord-ouest de la Caroline du Sud, où Helene a détruit des localités entières, les chiffres révèlent que moins de 1 % des comtés étaient couverts. En Caroline du Sud, ce pourcentage est de 0,3 %. Dans la région englobant la Floride, la Géorgie, la Caroline du Nord, la Caroline du Sud, le Tennessee et la Virginie, environ 5 % des résidences disposent d’une assurance contre les inondations, en sachant que la majorité de ces maisons sont situées le long de la côte.
Selon la FEMA (Agence fédérale de gestion des situations d’urgence), 2,5 centimètres d’eau de crue peuvent causer jusqu’à 25 000 dollars de dégâts. D’innombrables maisons et entreprises ont été envahies par des dizaines de centimètres d’eau au moment de l’ouragan Helene. Les inondations ont causé environ 108 milliards de dollars de dégâts aux États-Unis depuis 2000.
De nombreux propriétaires ne savent pas que l’assurance habitation de base ne couvre pas les dommages causés par les inondations : l’assurance inondation est un avenant à souscrire en complément de l’assurance de base. La FEMA estime que seulement 4 % des propriétaires à travers le pays ont une assurance inondation, même si 99 % des comtés américains ont été touchés par des inondations depuis 1996. Lorsqu’ils achètent ou louent un logement, la principale considération de la plupart des gens pour décider de souscrire ou non une assurance contre les inondations est de savoir si la propriété se trouve dans une zone à haut risque, mais cela crée un faux sentiment de sécurité.
Pour les propriétaires sans assurance inondation qui ont été touchés par Helene, les experts ont donné des conseils sur la marche à suivre. Tout d’abord, les gens doivent faire sécher leur maison le plus rapidement possible. Ils doivent prendre des photos et des vidéos pour montrer les dégâts. Il est conseillé de vérifier la police d’assurance habitation car il se peut qu’elle couvre certaines dépenses. Solliciter l’avis d’une autre personne est une bonne idée avant de reconnaitre que les dommages ne seront pas couverts. Les victimes des inondations doivent faire une demande d’aide à la FEMA et vérifier s’il existe un financement d’urgence au niveau de l’État ou au niveau local. Le financement de la FEMA peut aider, mais il NE REMPLACE PAS l’assurance ; la subvention moyenne de la FEMA en cas de catastrophe entre 2016 et 2022 était de 3 000 dollars. C’est très peu à côté du montant global de dégâts causés par l’ouragan Helene. En bref, si elles ne sont pas assurées, les victimes des dernières inondations n’ont que leurs yeux pour pleurer.
Source : Médias d’information américains.

Source: NOAA

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From the Gulf Coast of Florida to the mountains of North Carolina and Tennessee, Hurricane Helene sent residents scrambling to cope with threats like floods and landslides More tan 200 people will have died. Residents are now confronted with the devastation and the reconstruction.

In France, the victims of these calaminities are immediately turning to their insurance companies to see what can be done to help them. In the U.S., it is is very diffrenet. Many households are not insured against natural events. A friend of mine on Hawaii Big Island is not insured aganst earthquakes because y=the insurance is too expensive. It is the same for people living under the threat of lava. They just cross their fingers, praying that their house will not be destroyed.

In the 100 counties hit hardest by Hurricane Helene, fewer than 2% of homeowners are protected by flood insurance. In the mountain towns of North Carolina and parts of Northwest South Carolina, where Helene decimated entire communities, the figures reveal that fewer than 1% of the North Carolina counties with the most flood damage from Helene were covered. In South Carolina, it’s 0.3%. In Florida, Georgia, North Carolina, South Carolina, Tennessee and Virginia, about 5% of residences have flood insurance, but those policies are mainly along the coast.

According to FEMA (Federal Emergency Management Agency), 2.5 centimeters of floodwater can cause up to $25,000 in damage. Countless homes and businesses saw tens of centimeters of water from Hurricane Helene. Floods have caused about $108 billion of damage in the U.S. since 2000.

Many homeowners don’t realize that basic homeowners insurance does not cover damage from floods: Flood insurance must be purchased as a separate policy. FEMA estimates only 4% of homeowners across the country have flood insurance, even though 99% of U.S. counties have been impacted by flooding since 1996. When buying or renting a place to live, most people’s main consideration in deciding whether or not to buy insurance for flooding is whether the property is in a high-risk zone, but that creates a false sense of security.

For homeowners without flood insurance who were hit by Helene, experts shared advice for next steps. First of all, people should dry their homes as quickly as possible. They should take photos and videos to document the damage. It is advisable to check the home policy as there may be some coverage for certain expenses under a home policy. It’s worth getting a second opinion before assuming the damage won’t be covered.  The victims f the floods should apply for FEMA assistance, and check for any state or local emergency funding. FEMA funding can help, but IT IS NOT a replacement for insurance; the average FEMA disaster assistance grant award between 2016 and 2022 was $3,000.  In short, the victims of the floods caused by Hurricane Helene have only their eyes to cry with.

Source : U.S. news media.

La France championne des orages de grêle en 2022 // A record number of hail storms in France in 2022

L’année 2022 a vu un nombre record d’orages de grêle en Europe avec 8 224 violents événements. C’est 2 791 de plus qu’en 2021, qui était déjà une année record.
La France arrive en tête avec 2 461 orages de grêle. C’est aussi le pays avec le plus gros impact économique et 4,8 milliards d’euros de dégâts.
Les trois jours avec le plus d’orages de grêle ont été le 4 juin avec 411 événements, le 20 juin avec 385 et le 25 mai avec 334.
C’est la France (2 461), suivie de l’Italie (993) et de l’Allemagne (583), qui a, de loin, enregistré le plus grand nombre d’orages de grêle.
Source : The Watchers.
Cette information ne me surprend pas car j’ai été moi-même victime d’un de ces événements extrêmes le 19 juin 2022 avec des grêlons gros comme des balles de tennis qui ont frappé le toit de ma maison.
Ce que l’article ne dit pas, c’est qu’il faut attendre très longtemps pour réparer les dégâts. Par exemple, comme de très nombreuses maisons ont été touchées, il faut s’armer de patience pour recevoir les tuiles pour réparer les toits. Les usines tournent à plein régime mais certaines d’entre elles ont fermé il y a quelques années et certaines tuiles doivent être importées.
De plus, avec l’accumulation d’événements extrêmes (tempêtes, ouragans, feux de forêt, etc.), il faut s’attendre à ce que les primes d’assurance bondissent dans les années à venir. Avec l’accélération actuelle du réchauffement climatique, nous ne sommes probablement pas au bout de nos surprises!

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2022 saw a record-breaking number of hailstorms in Europe with 8 224 large hail reports. That is 2 791 large hail reports more than in 2021, which was already a record-breaking year.

France had the most reports with 2 461 and was also the country with the largest economic impact of 4.8 billion euros.

The three days with the most hail reports were June 4th with 411 reports, June 20th with 385 reports, and May 25th with 334 reports.

By far the largest number of hailstorm reports was submitted for France (2 461), followed by Italy (993) and Germany (583).

Source : The Watchers.

This information comes as no surprise to me as I was the victim of one of these extreme events on June 19th, 2022 with hailstones as big as tennis balls pounding the roof of my house.

What the article does not say is that it is a very long wait to have the damage repaired. For instance, because so many houses were impacted, their owners have to be patient to receive the tiles to repair the roofs. The factories are working at full speed but some of them closed a few years ago and some tiles have to be imported.

Moreover, with the accumulation of extreme events (storms, hurricanes, wildfires, etc.) it is likely that insurance premiums will jump in the coming years. With the current acceleration of global warming, we should expect more unpleasant surprises!surprises!

La grêle en Europe en 2022 (Source : European Severe Storms Laboratory)

Les panneaux photovoltaïques ont été mis à rude épreuve

La culture de l’oubli // The culture of oblivion

La carte ci-dessous montre les différentes éruptions sur l’île de La Palma dans les Iles Canaries ainsi que les coulées de lave qu’elles ont laissées derrière elles. En ce moment, l’éruption du Cumbre Vieja poursuit son oeuvre de destruction en recouvrant sous plusieurs mètres de lave des bâtiments et des maisons d’habitation qui ont été construits il y a plusieurs décennies.

Quand on regarde la carte, on se rend compte que les éruptions, pour la plupart, ont eu lieu il y a plusieurs siècles, mais certaines, comme la dernière du Cumbre Vieja (1971) se sont produites au 20ème siècle, donc très récemment.

Pourquoi des gens ont-ils décidé de venir construire dans une zone potentiellement à risque? On peut apporter plusieurs réponses à cette question. Certains ont voulu profiter des terres fertiles pour s’adonner à des activités agricoles. D’autres ont acheté une résidence secondaire pour profiter du climat et des paysages des Iles Canaries. D’autres encore habitent des logements qui se sont transmis de génération en génération.

En fait, cette situation n’est pas propre à La Palma,; on la retrouve dans la plupart des îles volcaniques comme la Grande Ile d’Hawaii ou la Sicile. A Hawaii, la dernière éruption du Kilauea en 2018 a détruit quelque 700 structures qui se trouvaient dans des zones potentiellement exposées aux coulées de lave.

En Sicile, Zafferana Etnea a failli subir les assauts de la lave au cours de l’éruption de 1991-1994. En novembre 1928, Mascali n’a pas eu autant de chance; les coulées de lave ont détruit de nombreuses maisons. Après cette destruction, la bourgade fut reconstruite quelques années plus tard plus en aval, avec une disposition en damier urbain influencé aussi bien par des villes en Sicile datant des 16ème-18ème siècles, que par les villes nouvelles prévues par le régime fasciste. Comme le faisait remarquer fort justement Boris Behncke il y a quelques jours, il y a beaucoup de points communs entre l’habitat à La Palma et celui sur les pentes de l’Etna.

La plupart de ceux qui viennent vivre sur ces îles volcaniques sont conscients qu’un jour ou l’autre une éruption peut se produire et détruire leur lieu d’habitation, mais ils prennent le pari que cela ne se produira pas de leur vivant. D’autres préfèrent oublier le passé, à leurs risques et périls.

Une fois la maison détruite, il faut songer à la reconstruire ailleurs sur l’île, ou carrément changer le région. Aux Etats Unis, les clauses concernant les séismes et les éruptions dans les polices d’assurance habitation ont un coût exorbitant dans les zones volcaniques à risques et beaucoup d’Hawaiiens renoncent à assurer leurs maisons. Si une catastrophe se produit, ils peuvent seulement espérer que l’Etat fédéral acceptera de débloquer des fonds pour les dédommager, mais la perte financière restera très élevée. A La Palma , le gouvernement espagnol et l’Union Européenne apporteront leur aide financière et matérielle, mais là aussi, au final, il y aura une perte sèche pour les victimes de l’éruption du Cumbre Vieja.

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The map below shows the different eruptions on the island of La Palma in the Canary Islands as well as the lava flows they left behind. The eruption of Cumbre Vieja continues its work of destruction by engulfing under several meters of lava buildings and houses that were built several decades ago.
When you look at the map, you realize that the eruptions, for the most part, took place centuries ago, but some, like the last of Cumbre Vieja (1971) occurred in the 20th century, so very recently.
Why have people decided to come and build in a potentially risky area? There are several answers to this question. Some wanted to take advantage of the fertile land to engage in agricultural activities. Others bought a second home to enjoy the climate and landscapes of the Canary Islands. Others live in homes that have been passed down from generation to generation.
In fact, this situation is not unique to La Palma; it is found in most volcanic islands such as Hawaii Big Island or in Sicily. In Hawaii, Kilauea’s last eruption in 2018 destroyed some 700 structures that were in areas potentially exposed to lava flows.
In Sicily, Zafferana Etnea could have been destroyed by lava flows during the 1991-94 eruption. In November 1928, Mascali was not so lucky; the lava flows destroyed many houses. After this destruction, the village was rebuilt a few years later downslope, with an urban checkerboard layout influenced both by towns in Sicily dating from the 16th-18th centuries, as by the new towns planned by the fascist regime. As Boris Behncke rightly pointed out a few days ago, there is a lot in common between the habitat in La Palma and that on the slopes of Mt Etna.
Most of those who come to live on these volcanic islands are aware that one day or another an eruption can occur and destroy their place of residence, but they bet that it will not happen in their lifetime. Others prefer to forget the past, at their peril.
Once the house is destroyed, these persons need to consider rebuilding it elsewhere on the island, or simply changing regions altogether. In the United States, earthquake and eruption clauses in home insurance policies are prohibitively expensive in volcanic risk areas, and many Hawaiians had rather not insure their homes. If a disaster does occur, they can only hope that the federal state will agree to release funds to compensate them, but the financial loss will remain very high. In La Palma, the Spanish government and the European Union will provide financial and material assistance, but there too, in the end, there will be a deadly loss for the victims of the eruption of Cumbre Vieja.

Eruptions et coulées de lave à La Palma (Source: IGN)

Coulée de lave aux portes de Zafferana en 1992 (Photo: C. Grandpey)

Navigation dans l’Arctique : un casse-tête pour les assureurs // Shipping in the Arctic : a headache for insurers

Comme je l’ai indiqué à plusieurs reprises, le réchauffement  climatique ouvre de nouvelles routes maritimes dans l’Arctique. En conséquence, les compagnies de navigation sont impatientes d’emprunter ces nouvelles voies, ce qui leur permettra d’économiser de l’argent sur la route entre l’Europe et l’Asie. Mais alors que l’activité dans les eaux arctiques s’accélère, les compagnies d’assurance se demandent qui paiera en cas de problème. Il n’est pas certain que le coût d’un accident majeur puisse être entièrement couvert par une assurance. Les dégâts causés par une marée noire, la collision avec un iceberg ou l’immobilisation d’un navire dans la glace, peuvent atteindre des centaines de millions de dollars. Sans plusieurs années de données de référence sur le nombre de victimes, d’accidents, de collisions ou de déversements d’hydrocarbures, il est impossible de résoudre toutes les questions de responsabilité
Pour les assureurs, il n’existe guère qu’un précédent dans l’Arctique: le Titanic, qui a heurté un iceberg et a coulé dans les eaux de l’Atlantique Nord en avril 1912. La perte a été aussi colossale que les dégâts provoqués par des catastrophes plus récentes comme l’ouragan Katrina. Le Titanic a disparu dans des eaux relativement bien connues alors que seulement 6% environ de l’Océan Arctique est actuellement cartographié,
Pour les compagnies maritimes, les voies de navigation dans l’Arctique offrent des avantages majeurs. Un trajet entre l’Europe et l’Asie via le pôle Nord prend environ 30 jours, soit une dizaine de jours de moins que la route qui emprunte le canal de Suez. Cela peut permettre à un cargo transportant du minerai de fer ou du grain d’économiser 200 000 dollars ou plus en carburant, nourriture, salaires des équipages et droits de navigation. Ces économies potentielles attirent les gros armateurs vers des eaux où seuls les chalutiers s’aventuraient jusqu’à présent pour aller pêcher.
La route maritime du Nord le long de la côte arctique de la Russie est de plus en plus fréquentée. Au cours des quatre années jusqu’en 2019, le nombre de navires ayant utilisé au moins une partie de cette route a augmenté de 58% pour atteindre 2694, selon une étude de l’Université Norvégienne du Nord.
Il est évident que les gros cargos présentent un risque plus élevé. En raison du poids de leur cargaison, ils sont beaucoup plus difficiles à manœuvrer ou à remorquer qu’un chalutier. Jusqu’à présent, les problèmes les plus courants ne concernaient pas les collisions avec des icebergs, mais le gel et ses effets sur les équipements. En cas de problème, il n’y a personne à proximité pour aider l’équipage. Mis à part le froid et la glace, un épais brouillard peut aussi empêcher d’observer correctement la mer. Et puis, le manque de cartes signifie que le relief des fonds marins reste une inconnue. Comme les trajectoires empruntées par les navires changent en fonction des conditions de glace, la navigation est encore plus dangereuse. Selon un rapport de l’assureur Allianz Group, sur 512 incidents signalés en 2019, les dommages ou pannes de machines ont représenté près de la moitié des problèmes.

Dans leur évaluation des risques arctiques, les assureurs essayent de faire de leur mieux, avec des prévisions qui ne les mettraient pas en difficulté. Les compagnies qui couvrent le transport dans l’Arctique disent qu’elles effectuent leurs propres évaluations, puis ajoutent jusqu’à 40% à la prime de base de 50 000 $ à 125 000 $. Les assureurs expliquent que le montant final de l’assurance dépend du navire, de l’itinéraire et de la proximité d’un brise-glace.
En 2017, l’Organisation Maritime Internationale (IMO) des Nations Unies a introduit de nouvelles normes pour la navigation dans l’Arctique, en prenant notamment en compte la conception et l’équipement des navires, les protocoles de sauvetage et la formation des capitaines. Ces normes ont réduit le nombre d’accidents qui est passé de 50 à 71 par an à 43 en 2018 et 41 en 2019. Cependant, le respect d’une partie de ces normes ne présente pas un caractère obligatoire. Il n’y a pas d’autorité centrale pour collationner les rapports d’accidents ; il n’y a donc aucun moyen de connaître le nombre exact d’accidents dans l’Arctique.
Source: Yahoo News.

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As climate change opens new sea routes, shipping companies are eagerly looking for new Arctic shipping lanes that can save money on the run between Europe and Asia. But as activity in the Arctic’s waters is accelerating, insurance companies are wondering who will pay if something goes wrong. It is unclear that the cost of a major accident would be completely covered by insurance. Damages from a ship spilling oil, hitting an iceberg or becoming marooned can run into the hundreds of millions of dollars. Without years worth of data on the number of casualties, accidents, collisions or oil spills, it impossible to resolve all questions about liability

For insurers, there is a dramatic precedent: The Titanic, which hit an iceberg and went down in the freezing waters of the North Atlantic in April 1912. The loss was as devastating as more recent catastrophes like Hurricane Katrina. That cruise liner went down in relatively familiar waters whereas only about 6% of the Arctic Ocean is currently charted,

For shipping companies, Arctic shipping routes offer major advantages. A journey between Europe and Asia via the North Pole takes roughly 30 days, at least 10 fewer than the Suez Canal route. That can save a cargo ship carrying iron ore or grain $200,000 or more on fuel, food, crew wages and tolls. Such potential savings are attracting big shipowners to waters where so far mostly fishing trawlers have ventured.

The Northern Sea Route along Russia’s Arctic coast is increasingly popular. In the four years up to 2019, the number of voyages that used at least part of that route increased by 58% to 2,694, according to a study by Norway’s Nord University.

It is obvious, that larger cargo ships present higher risk. Because of their weight, they are much harder to manoeuvre or tow than a trawler.

So far, the most common problems have not involved hitting icebergs, but equipment that freezes and seizes up. If anything goes wrong, there is nobody nearby to help the crew. Aside from the cold and the ice floats, heavy fog can obscure observations. And the lack of maps means that beneath the water’s surface, the sea floor largely remains a mystery. Because routes shift frequently with changes in ice conditions, navigation is even more treacherous. Out of 512 incidents reported through 2019, machinery damage or failure accounted for almost half, according to a 2020 shipping and safety report by insurer Allianz Group. Other incidents included a crack in the hull, onboard explosions and sinkings.

In assessing Arctic risks, insurers effectively improvise. companies that cover Arctic voyages say they conduct their own assessments, then add up to 40% to the basic premium of $50,000 to $125,000 for the ship alone to guarantee a single Arctic journey. The insurers explain that the final price depends on the ship, the route and how near an icebreaker is,

In 2017, the U.N.’s International Maritime Organization introduced new standards for Arctic navigation including ship design and equipment, search and rescue protocols, and special training for captains. These have reduced the accident rate from between 50 and 71 a year to 43 in 2018 and 41 in 2019. However, compliance with some of that « Polar Code » is voluntary. There is no central authority collating national and company accident reports, so there is no way to know the full extent of Arctic accidents.

Source: Yahoo News.

 

Transiter par l’Arctique est plus rapide, donc plus économique, que d’emprunter le canal de Suez (Source: NOAA)