L’Islande anticipe l’effondrement de l’AMOC // Iceland anticipates the collapse of the AMOC

J’ai écrit plusieurs notes sur ce blog expliquant quelles seraient les conséquences pour l’Europe de l’arrêt de la circulation méridienne de retournement de l’océan Atlantique (AMOC) dans un contexte de réchauffement climatique. Notre continent connaîtrait des hivers bien plus rigoureux qu’aujourd’hui. L’Islande, en particulier, se retrouverait alors encerclée par les glaces et frappée par de violentes tempêtes. Le gouvernement islandais vient de confirmer qu’un tel événement serait une « menace » pour sa sécurité nationale.

Avec le contexte volcanique et sismique dans lequel baigne leur vie quotidienne, les Islandais ne se montrent jamais inutilement alarmistes. Habitués à consulter les sites d’information gouvernementaux, prêts à agir en cas de SMS d’alerte reçu sur leur téléphone et confiants dans le travail du Met Office islandais, les habitants restent fidèles à leur devise non-officielle : « tout ira bien ! »

C’est dans ce contexte qu’au mois de septembre, le Conseil national de sécurité islandais a classé l’arrêt potentiel de l’AMOC comme une « menace pour la sécurité nationale ». Selon le ministre islandais de l’Environnement, de l’Énergie et du Climat, cette décision »témoigne de la gravité du problème et garantit qu’il reçoive l’attention qu’il mérite. »

Comme je l’ai déjà expliqué, l’AMOC est un système de courants marins qui achemine les eaux chaudes de l’hémisphère Sud et des tropiques vers l’hémisphère Nord, où celles-ci se refroidissent, plongent et retournent vers le sud, d’où son nom. Or, la hausse des températures mondiales perturbe le fragile équilibre entre chaleur et salinité sur lequel il repose, même si certains de ses sous-systèmes, comme le Gulf Stream, tiennent leur puissance de celle du vent.

De plus en plus d’études semblent indiquer un ralentissement de l’AMOC, bien que la probabilité et le calendrier d’un éventuel arrêt du tapis roulant restent incertains. Une chose est certaine : un basculement de ce système soumettrait l’Europe à des hivers bien plus rigoureux. L’Islande, en particulier, se retrouverait alors « au cœur d’un refroidissement régional majeur », à la fois encerclée par les glaces et frappée par de violentes tempêtes. En conséquence, un arrêt de l’AMOC ne peut plus être considéré comme un risque faible compte tenu des avancées scientifiques de ces dernières années.

Le ministre de l’Environnement, de l’Énergie et du Climat ajoute que la perte du système qui régule aujourd’hui le climat islandais conduirait en effet à dévaster les infrastructures, les transports et des secteurs économiques vitaux comme la pêche. »Le climat actuel pourrait changer si radicalement qu’il nous deviendrait impossible de nous adapter. » Concrètement, la désignation comme « menace pour la sécurité nationale » se traduira par une réponse gouvernementale « coordonnée de haut niveau » afin de déterminer comment prévenir et atténuer les pires conséquences.

D’autres pays auraient intérêt à suivre l’exemple de l’Islande en matière d’anticipation. En effet, les répercussions d’un effondrement de l’AMOC se feraient sentir dans le monde entier. Outre d’importants bouleversements climatiques et météorologiques, une élévation supplémentaire du niveau de la mer serait également à craindre, ainsi que la perturbation des moussons asiatique et africaine.

Source : Geo et presse islandaise.

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I have written several posts on this blog explaining the consequences for Europe of a collapse of the Atlantic Meridional Overturning Circulation (AMOC) in a context of global warming. Our continent would experience much harsher winters than we do today. Iceland, in particular, would find itself surrounded by ice and battered by violent storms. The Icelandic government has just confirmed that such an event would be a « threat » to its national security.
Given the volcanic and seismic context in which their daily lives unfold, Icelanders are never unnecessarily alarmist. Accustomed to consulting government news websites, ready to act upon receiving alert text messages on their phones, and confident in the work of the Icelandic Met Office, the inhabitants remain true to their unofficial motto: « Everything will be alright! »
It is in this context that, in September, the Icelandic National Security Council classified the potential collapse of the AMOC as a « threat to national security. » According to the Icelandic Minister for the Environment, Energy and Climate, this decision « demonstrates the seriousness of the problem and ensures that it receives the attention it deserves. »
As I have already explained, the AMOC is a system of ocean currents that carries warm waters from the Southern Hemisphere and the tropics to the Northern Hemisphere, where they cool, sink, and return south, hence its name. However, rising global temperatures are disrupting the delicate balance between heat and salinity on which it relies, even though some of its subsystems, such as the Gulf Stream, derive their power from the wind.
More and more studies seem to indicate a slowdown of the AMOC, although the probability and timing of a potential collapse remain uncertain. One thing is certain: a shift in this system would subject Europe to much harsher winters. Iceland, in particular, would then find itself « at the heart of a major regional cooling event, » both surrounded by ice and battered by violent storms. Consequently, a shutdown of the AMOC can no longer be considered a low risk given the scientific advances of recent years.
The Minister for the Environment, Energy and Climate adds that the loss of the system that currently regulates Iceland’s climate would indeed lead to devastating infrastructure, transportation, and vital economic sectors such as fishing. « The current climate could change so radically that it would become impossible for us to adapt. » In practical terms, the designation as a « national security threat » will result in a « high-level, coordinated government response » to determine how to prevent and mitigate the worst consequences.
Other countries should Iceland’s example in terms of preparedness. Indeed, the repercussions of an AMOC collapse would be felt worldwide. In addition to significant climate and weather disruptions, further sea-level rise is also a concern, as is the disruption of the Asian and African monsoons.
Source: Geo and Icelandic press.

Rien de nouveau sur le Kanlaon (Philippines) // Nothing new at Kanlaon volcano (Philippines)

Dans sa mise à jour du 10 décembre 2024, le PHIVOLCS décrit l’éruption d’hier mais ne donne pas plus d’informations sur l’activité volcanique du Kanlaon. L’Institut rappelle que l’éruption a produit un panache volumineux qui s’est rapidement élevé jusqu’à 4 000 mètres au-dessus du sommet et que des coulées pyroclastiques sont apparues à la base de la colonne éruptive et ont dévalé le flanc sud-sud-est du volcan. Le gouvernement philippin a déclaré disposer de fonds suffisants pour venir en aide aux familles (environ 87 000 personnes) qui ont été évacuées et qui sont actuellement hébergées loin de la zone dangereuse. Il convient de noter que les évacuations ont commencé APRES le début de l’éruption qui n’avait pas été annoncée, comme c’est souvent le cas pour les volcans explosifs de la Ceinture de Feu du Pacifique. Le PHIVOLCS surveille attentivement le Kanlaon, prêt à relever le niveau d’alerte au maximum si des éruptions plus puissantes devaient se produire.

Crédit photo: PHIVOLCS

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In its update of December 10th, 2024, PHIVOLCS desribes yesterday’s eruption but does not give more information about volcanic activity at Kanlaon. The Institute reminds us that the eruption produced a voluminous plume that rapidly rose to 4,000 meters above the summit and that ptroclastic flows were generated at the base of the eruption column and descended the south-southeastern sides of the volcano. The Philippine government said it has enough funds to support the families (about 87,000 persons) who have been evacuated and who are currently seeking shelter away from the danger zone. It should be noted that the evacuations started AFTER the start of the eruption that had not been predicted, as is often the case with explosive volcanoes along the Pacific Ring of Fire. PHIVOLCS is closely monitoring Kanlaon, ready to raise the alert level to the maximum if more powerful eruptions were to occur.

Bilan du dernier essaim sismique dans les Champs Phlégréens (Italie) // Assessment of the latest seismic swarm in the Phlegrean Fields (Italy)

Un nouveau séisme de magnitude M 3,6 a secoué les Champs Phlégréens le 22 mai 2024 à 8 h 28, avec un épicentre situé dans le golfe de Pouzzoles à 4 km de profondeur. L’événement a été ressenti en particulier à Pouzzoles et Bacoli et dans la zone ouest de Naples. Dans la soirée du 22 mai, l’INGV a annoncé la fin de l’essaim sismique qui avait commencé le lundi 20 mai à 19h51, avec une série de 168 événements dont celui de magnitude M 4,4 enregistré lundi soir à 20h10.
Un sommet interministériel présidé par la Première ministre Giorgia Meloni s’est réuni le 22 mai à Rome pour faire le point sur la situation des Champs Phlégréens.
Suite au séisme du 22 mai dont l ‘épicentre se trouvait dans le golfe de Pouzzoles, le maire de Procida a décidé de fermer les écoles de l’île où les enseignants ont immédiatement activé les protocoles de sécurité en rassemblant les élèves dans les espaces ouverts. La fermeture permet d’effectuer des contrôles de sécurité sur les bâtiments.

Le soulèvement du sol se poursuit dans les Campi Flegrei, en particulier près de Rione Terra, le noyau historique de la ville de Pouzzoles. Selon les données contenues dans le bulletin hebdomadaire de surveillance de l’Osservatotio Vesuviano relatif aux journées du 13 au 19 mai, le soulèvement enregistré à la station Gnss de Rione Terra est d’environ 25,5 centimètres depuis janvier 2023, dont environ 7,5 centimètres en 2024 ; dans les deux cas, c’est 0,5 centimètre de plus que les données contenues dans le bulletin hebdomadaire précédent. De janvier à début avril 2024, la vitesse moyenne de soulèvement du sol dans la zone de déformation maximale a été d’environ 10 millimètres par mois. À partir de la mi-avril, cette valeur a été d’environ 20 millimètres par mois. Du 9 au 16 avril, deux épisodes de soulèvement du sol ont été enregistrés à la station GNSS de Rione Terra, respectivement d’environ 1 centimètre (9-10 avril) et 0,5 centimètre (15-16 avril). Ces deux épisodes ont également été enregistrés par les autres stations GNSS proches de Rione Terra dans un rayon d’environ 2-3 km, avec des valeurs progressivement décroissantes en s’éloignant de la zone de déformation maximale.
Le directeur de l’Osservatorio Vesuviano a déclaré que « la vitesse moyenne de déformation de 2 centimètres par mois est stable depuis 40 jours et se reflète dans l’augmentation de la sismicité, comparable à celle de l’automne 2023″. Le directeur ajoute que la sismicité n’est que l’un des paramètres constamment surveillés dans les Campi Flegrei. Le type de séismes, c’est-à-dire le type de déformation des roches auxquelles ils sont liés, et les émissions de gaz sont tout aussi importants. Il est bon de rappeler que la prévision d’une éruption ne repose pas que sur le seul paramètre sismique. D’autres données géophysiques et géochimiques sont également à prendre en compte avant de lancer des messages d’alerte éruptive.

Source : INGV, Osservatorio Vesuviano, presse italienne.

 

Bilan de deux années de sismicité dans les Champs Phlégréens (Source : INGV)

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A new earthquake with a magnitude M 3.6 shook the Phlegrean Fields on May 22nd, 2024 at 8:28 a.m., with an epicenter located in the Gulf of Pozzuoli at a depth of 4 km. The event was felt particularly in Pozzuoli and Bacoli and in the west area of Naples. On the evening of May 22nd, INGV announced the end of the seismic swarm which had started on Monday May 20th at 7:51 p.m., with a series of 168 events including that of magnitude M 4.4 recorded Monday evening at 8:10 p.m.
An interministerial summit chaired by Prime Minister Giorgia Meloni met on May 22nd in Rome to evaluate the situation in the Phlegrean Fields.
Following the earthquake of May 22nd, the epicenter of which was in the Gulf of Pozzuoli, the mayor of Procida decided to close the island’s schools where teachers immediately activated safety protocols by gathering students in open spaces . The closure allows security checks to be carried out on buildings.
Ground uplift continues in the Campi Flegrei, particularly near Rione Terra, the historic core of the city of Pozzuoli. According to the data contained in the weekly bulletin of the Osservatotio Vesuviano relating to the days of May 13th to 19th, the uplift recorded at the GNSS station in Rione Terra has been approximately 25.5 centimeters since January 2023, of which approximately 7, 5 centimeters in 2024; in both cases, this is 0.5 centimeter more than the data contained in the previous weekly bulletin. From January to early April 2024, the average rate of ground uplift in the maximum deformation zone was around 10 millimeters per month. From mid-April this value has been around 20 millimeters per month. From April 9th to 16th, two episodes of ground uplift were recorded at the Rione Terra GNSS station, respectively about 1 centimeter (April 9th-10th) and 0.5 centimeter (April 15th-16th). These two episodes were also recorded by other GNSS stations close to Rione Terra within a radius of approximately 2-3 km, with gradually decreasing values moving away from the maximum deformation zone.
The director of the Osservatorio Vesuviano said that « the average deformation speed of 2 centimeters per month has been stable for 40 days and is reflected in the increase in seismicity, comparable to that of autumn 2023 ». The director adds that seismicity is only one of the parameters constantly monitored in the Campi Flegrei The type of earthquakes, that is, the type of deformation of the rocks to which they are linked, and the gas emissions are just as important. It is good to remcall that the prediction of an eruption is not based solely on the seismic parameter. Other geophysical and geochemical data must also be taken into account before issuing eruptive alert messages.
Source: INGV, Osservatorio Vesuviano, Italian news media.

Le tourisme en Islande : terres publiques et propriétés privées (2ème partie) // Tourism in Iceland : public land vs. private property (part 2)

Dans le sud de l’Islande, la plage de sable noir de Reynisfjara est connue pour être l’une des plages les plus dangereuses au monde. Les formations basaltiques attirent des foules de visiteurs, et les vagues traîtresses ont fait plusieurs morts, malgré de nombreux panneaux avertissant du danger. La gestion du site est d’autant plus difficile que les autorités doivent négocier avec plusieurs propriétaires fonciers.
Les propriétaires fonciers de Reynisfjara et les autorités locales ont discuté de l’installation d’infrastructures de sécurité supplémentaires sur la plage, comme la mise n place d’un feu clignotant et l’installation d’un portail qui pourrait être fermée lorsque les conditions sont particulièrement dangereuses. Les deux parties se sont accusées mutuellement de retarder ces initiatives. Un représentant des propriétaires fonciers a nié ces accusations, mais a exprimé des doutes quant à l’efficacité de l’équipement proposé.
L’installation d’un feu clignotant à Reynisfjara a depuis été approuvée par toutes les parties, mais il a fallu attendre qu’un autre touriste décède sur le site en juin 2023.

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L’Islande est une terre volcanique active, ce qui signifie que de nombreux sites ont le potentiel de devenir des attractions touristiques du jour au lendemain. Le problème, c’est que le magma ne fait pas de distinction entre les terres privées et publiques. Lorsque l’éruption du Fagradalsfjall a commencé en mars 2021, les Islandais (et les étrangers, une fois que les restrictions COVID ont été levées), ont afflué vers la péninsule de Reykjanes pour assister au spectacle.
L’éruption s’est produite sur un terrain privé où il n’y avait ni toilettes ni parking. En mai 2021, après avoir nettoyé les terrains et installé des toilettes au début du sentier, les propriétaires fonciers ont fait payer 1 000 ISK pour le stationnement. L’argent devait être utilisé pour construire des infrastructures dans le secteur. Le gouvernement a accepté de contribuer financièrement à la mise en place des services nécessaires. Des tensions sont apparues lorsque les propriétaires ont annoncé qu’ils seraient prêts à vendre leur propriété – y compris le nouveau volcan ! – au juste prix. Les représentants du gouvernement ont déclaré qu’ils protégeraient l’accès du public au site et qu’il était hors de question d’investir des fonds publics si de nouveaux propriétaires envisageaient d’exploiter le site dans un but lucratif.
Les éruptions posent d’énormes défis de planification aux propriétaires fonciers et aux autorités. En effet, elles sont difficiles à prévoir, attirent un grand nombre de personnes, comportent un danger important et modifient constamment le paysage qui les entoure. Ainsi, lors de l’éruption du Fagradalsfjall, les sentiers d’accès étaient régulièrement fermés ou modifiés car ils étaient coupés par la lave. L’éruption s’est arrêtée en septembre 2021…et avec elle tous les plans de développement du site.

 

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Tous ces exemples montrent que le gouvernement islandais manque d’une politique cohérente en matière de droits d’entrée, d’accès et de financement des infrastructures sur les sites touristiques les plus populaires. Les décisions semblent être prises au cas par cas. Les infrastructures ne sont pas créées en prévision de l’affluence, mais seulement lorsque l’on atteint les limites de saturation.
Si la population et les autorités islandaises estiment que la plupart, sinon la totalité, des sites naturels devraient rester gratuits et accessibles à tous, ils ne sont pas non plus opposés à la mise en place d’un droit d’entrée en échange de services, en particulier si les fonds collectés sont destinés à la protection de la nature avec les infrastructures nécessaires.
Payer un droit d’entrée ne semble pas dissuader les touristes de visiter les sites. De toute façon, cela coûte beaucoup moins cher que les hébergements, les repas ou la location de véhicules. En fait, les voyageurs acceptent volontiers de participer à la protection des sites qu’ils visitent.

Source: Iceland Review.

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In southern Iceland, the Reynisfjara black sand beach is known as one of the most dangerous beaches in the world. While the site’s basalt rock formations draw crowds of visitors, its dangerous sneaker waves have claimed several lives, despite extensive signage warning of their danger. What makes managing the site even more challenging is that authorities must negotiate with not just one, but several landowners at the site.

Reynisfjara landowners and local authorities have been discussing installing additional safety infrastructure at the beach, such as a flashing light and a gate that could be closed when conditions were particularly dangerous. Both parties have accused the other of delaying such developments. One representative of the landowners denied the accusations, but expressed doubt about the effectiveness of the proposed equipment.

The installation of a flashing warning light at Reynisfjara has since been approved by all parties, but not before another tourist death occurred at the site last June.

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Iceland is volcanically active, meaning that many sites have the potential to become tourist attractions overnight; and magma does not distinguish between private and public land. When the Fagradalsfjall eruption began in March 2021, locals (and international visitors, once pandemic restrictions allowed), streamed to the Reykjanes peninsula to witness the spectacle with their own eyes.

The eruption occurred on private land where here were neither washrooms nor a place to park. In May 2021, after clearing unpaved lots and installing washrooms at the trailhead, landowners instituted a parking fee of ISK 1.000. The moeny would be used to build up infrastructure in the area. The government also agreed to contribute finances toward building up necessary services at the site. Tension arose, however, when the lot’s owners announced that they would be willing to sell the property – including the new volcano – for the right price. Government representatives stated they would protect public access to the site and that investing public funds was out of the question if any new owners planned to operate the site for profit.

Eruptions pose huge planning challenges for landowners and authorities: they are difficult to predict, attract huge numbers, involve significant danger, and constantly change the very landscape around them. Hiking trails at the Fagradalsfjall eruption, for example, were regularly closed or modified as they were cut off by lava. The eruption stopped in September 2021. All development plans at the site came to a halt.

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All these examples show that Iceland’s government lacks a cohesive policy when it comes to entry fees, access, and funding of necessary infrastructure at popular tourist sites. Decisions appear to be made on a case-by-case basis. Infrastructure is not created in anticipation of increased traffic, but only once that traffic is already straining the limits of the site in question.

While Icelanders, and Icelandic authorities, have a sense that most, if not all, natural sites should remain free and accessible to all, they are also not opposed to charging fees in exchange for services, particularly if the funds collected go toward nature conservation and necessary infrastructure.

Fees don’t seem to deter foreign tourists or locals from visiting sites: and likely seem minor compared to the cost of their accommodation, dinner, or rental car. In fact, travellers often seem happy to take part in protecting the areas they are visiting.

Source: Iceland Review.