L’ouragan Melissa a quitté le Jamaïque // Hurricane Melissa has left Jamaica

L’ouragan Melissa de catégorie 5 a abordé la Jamaïque par le sud-ouest, près de New Hope, le 28 octobre 2025 à 17h00 UTC (12h00 heure locale). C’est est l’un des ouragans les plus puissants jamais enregistrés dans le bassin atlantique.

Source: NOAA

Il a été conseillé aux habitants de la région le plus touchée de ne pas quitter leurs abris lorsque l’œil passerait au-dessus de leurs têtes, car les vents allaient s’intensifier rapidement du côté opposé.
Au moment où il a touché la Jamaïque, Melissa se déplaçait à 13 km/h, avec des vents soufflant jusqu’à 295 km/h et une pression atmosphérique de 892 hPa, plus basse que pendant l’ouragan Katrina (2005) dont la pression minimale au niveau de l’œil a été estimée à 902 hPa. Mélissa est désormais, à égalité avec l’ouragan du Labor Day – la fête du Travail – (1935), et le troisième ouragan atlantique le plus puissant jamais enregistré. La première place est actuellement occupée par l’ouragan Wilma (2005), dont la pression minimale en son centre était de 882 hPa, suivi par l’ouragan Gilbert (1988), dont la pression centrale a été mesurée à 888 hPa.
Au moins huit décès ont été attribués à Melissa, dont cinq dus aux inondations et glissements de terrain à Hispaniola et trois décès indirects en Jamaïque. Au moins 28 personnes ont été blessées.
L’ouragan a contraint un avion des Hurricane Hunters qui le survolait à interrompre sa mission le 28 octobre en raison de turbulences extrêmes. Pendant l’événement, l’avion a brièvement subi des forces supérieures à la normale en raison des turbulences. Bien que cela ne soit pas automatiquement un signe de dégâts sur l’aéronef, les procédures de sécurité exigent son inspection avant de reprendre les opérations. L’équipage a néanmoins réussi à prendre des photos impressionnantes de l’œil du cyclone.

Source : U.S. Air Force

Selon les prévisions, Melissa allait apporter des précipitations de 380 à 760 mm sur certaines régions de la Jamaïque, ainsi que des précipitations supplémentaires de 150 à 200 mm, avec par endroit des maximums pouvant atteindre 300 mm sur le sud d’Hispaniola jusqu’au 29 octobre. Des maximums locaux de 1 020 mm étaient attendus en Jamaïque, avec des crues soudaines catastrophiques et de nombreux glissements de terrain.
Melissa a quitté la Jamaïque en ouragan de catégorie 4 et s’est dirigé vers Cuba. Des dégâts importants ont été signalés aux habitations, aux hôpitaux et aux écoles du sud-ouest de la Jamaïque. Il est encore trop tôt pour estimer leur ampleur, mais ils sont considérables. Jusqu’à présent, aucun décès directement lié à l’ouragan Melissa n’a été signalé.

Les climatologues s’accordent pour dire que le réchauffement climatique causé par les activités humaines a aggravé tous les aspects les plus néfastes de l’ouragan Melissa, avec des précipitations et des submersions côtières plus importantes et avec des intensités plus fortes que ce qui aurait été observé dans un monde sans réchauffement climatique. Comme je l’ai indiqué à plusieurs reprises, en réchauffant les mers, le réchauffement climatique entraîne l’intensification rapide d’un plus grand nombre de tempêtes, comme ce fut le cas pour l’ouragan Melissa.

Source : Médias d’information américains.

En cliquant sur ce lien, vous verrez des images des dégâts causés par l’ouragan Melissa à la Jamaïque :

https://us.yahoo.com/news/article/hurricane-melissa-devastates-jamaica-see-photos-of-the-aftermath-175039701.html

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Category 5 Hurricane Melissa made historic landfall over southwestern Jamaica near New Hope at 17:00 UTC (12:00 local time) on October 28, 2025 with maximum sustained winds of 296 km/h. It was moving at 13 km/h Melissa is one of the most powerful hurricane landfalls on record in the Atlantic basin.

Residents in the affected region were advised not to leave shelter when the eye passes overhead, as winds will rapidly intensify on the opposite side.

At the time of landfall, Melisa had maximum sustained winds of 295 km/h, and a minimum central pressure of 892 hPa, surpassing Hurricane Katrina (2005), which had an estimated minimum central pressure of 902 hPa at its peak. It is now tied with the Labor Day hurricane (1935) as the third strongest Atlantic hurricane on record. The first place is currently held by Hurricane Wilma (2005), which had a minimum central pressure of 882 hPa, and is followed by Hurricane Gilbert (1988) with a central pressure of 888 hPa at its peak.

At least eight deaths have been attributed to Melissa, including five from flooding and landslides in Hispaniola and three indirect fatalities in Jamaica. At least 28 have been injured.

The storm forced a NOAA Hurricane Hunter aircraft to abort its mission inside Hurricane Melissa on October 28, due to extreme turbulence. During the event, the aircraft briefly experienced forces stronger than normal due to turbulence. While this does not automatically indicate damage, standard safety procedures require an inspection before returning to operations. However, the crew managed to take impressive photos of the eye of the cyclone (see above).

Melissa was expected to bring rainfall of 380 to 760 mm to portions of Jamaica and additional rainfall of 150 to 200 mm with localized maxima up to 300 mm for southern Hispaniola through October 29, with storm total local maxima of 1 020 mm possible. Heavy damage is now expected in Jamaica with catastrophic flash flooding and numerous landslides.

Melissa left Jamaica as a Category 4 hurricane and moved toward Cuba. There are reports of extensive damage to homes, hospitals and schools in southwestern Jamaica. Until now, no deaths directly linked to Hurricane Melissa have been reported.

Climatologists agree that human-induced global warming exacerbated all of Hurricane Melissa’s most damaging aspects, with heavier rainfall and coastal flooding at greater intensities than would have been observed in a world without global warming. As I have noted repeatedly, by warming the seas, global warming is causing more storms to intensify rapidly, as was the case with Hurricane Melissa.

Source : U.S. News media.

By clicking on this link, you’ll see photos of the damage caused by hurricane Melissa in Jamaica :

https://us.yahoo.com/news/article/hurricane-melissa-devastates-jamaica-see-photos-of-the-aftermath-175039701.html

Prévision sismique et séisme au Myanmar // Seismic prediction and earthquake in Myanmar

Bien que des progrès certains aient été réalisés ces dernières décennies, notre capacité à prédire les éruptions volcaniques reste faible, et nous ne sommes pas capables, non plus, de prévoir les séismes. Nous savons où se trouvent les volcans les plus dangereux de la planète ; nous savons également où se trouvent les failles susceptibles de déclencher de puissants séismes, mais les prévisions volcaniques et sismiques n’ont guère progressé ces dernières années. Nous sommes en mesure d’analyser les éruptions et les tremblements de terre APRÈS qu’ils se soient produits, mais nous ne sommes pas capables de faire des prévisions susceptibles de protéger les populations menacées. Le nombre de morts qui suivent ces événements naturels est souvent très élevé. Le dernier séisme majeur qui a secoué le Myanmar ne fait que confirmer ce que je viens d’écrire.

Un puissant séisme de magnitude M7,7 a frappé le Myanmar le 28 mars 2025 à 12h50 heure locale (06h20 UTC). L’hypocentre du décrochement était très peu profond, à une dizaine de kilomètres, le long de la faille de Sagaing, ce qui explique le lourd bilan humain et les dégâts causés aux infrastructures. Il s’agit du séisme le plus puissant au Myanmar depuis 1912. Il a causé des dégâts considérables dans le centre du pays, mais aussi dans le nord de la Thaïlande, le sud de la Chine et certaines régions du Vietnam. Au total, le séisme a fait plus de 5 000 morts au Myanmar, 51 en Thaïlande et un au Vietnam, apparemment des suites d’un choc cardiaque. Au moins 11 400 personnes ont été blessées et des centaines sont toujours portées disparues, notamment des ouvriers bloqués lors de l’effondrement spectaculaire d’un chantier de construction à Bangkok.

Après le séisme – aucun signe de l’événement n’a été détecté auparavant –, les sismologues ont indiqué que la faille de Sagaing, une importante limite tectonique, s’est rompue sur 400 km à très grande vitesse, avec une propagation plus rapide que la vitesse du son après une phase initiale lente. Les secousses se sont étendues sur 100 km, avec des niveaux d’intensité dépassant VIII sur l’échelle de Mercalli Modifiée (MM) dans plusieurs régions.
Selon l’USGS, la faible profondeur du séisme a amplifié les secousses dans toute la région, contribuant à des dommages structurels à grande échelle. Une liquéfaction – quand le sol saturé perd temporairement sa résistance et se comporte comme un liquide – a été observée à plusieurs endroits, ce qui a intensifié les dégâts. Une réplique de magnitude M6,4 a eu lieu 12 minutes plus tard, et une activité sismique supérieure à la normale a continué d’être enregistrée les jours suivants.

Des chercheurs de l’Université Johns Hopkins et de l’USGS ont utilisé l’imagerie satellite pour cartographier la rupture de faille et évaluer les dommages structurels à Mandalay. Cette analyse géospatiale rapide a permis d’identifier les zones les plus gravement touchées et a démontré le rôle de plus en plus important des données satellitaires dans l’évaluation en temps réel des dégâts causés par les séismes.
Pour la première fois lors d’un séisme de forte magnitude, un réseau de câbles de télécommunication sous-marins, équipé de plus de 100 capteurs sismiques, a détecté des mouvements du sol en temps réel. Cela confirme les progrès mentionnés en introduction de cette note. Les scientifiques expliquent que le système a fourni des données sismiques en continu pendant l’événement, offrant des informations précieuses sur les mouvements du sol en mer. Cette intégration de la détection sismique aux infrastructures sous-marines représente une avancée dans le développement des capacités de surveillance des séismes dans le monde, en particulier dans les régions où l’instrumentation terrestre est limitée.
Lors de la réunion annuelle de la Société Sismologique Américaine à Baltimore, des chercheurs ont présenté des analyses préliminaires de la rupture de faille au Myanmar. Le séisme s’est produit sur une faille sismique inactive depuis 1839, entre les zones de rupture des séismes de Naypyidaw en 1929 et de Sagaing Sud en 1956. Cette situation met en évidence la complexité structurelle du système de failles de Sagaing.

Les études sur les mouvements du sol réalisées depuis 2014 permettent d’expliquer aujourd’hui l’amplification des secousses observées dans des régions éloignées comme Bangkok, où les couches sédimentaires peu profondes ont contribué à l’augmentation des mouvements du sol. En Thaïlande, le séisme a provoqué de fortes secousses, causant d’importants dégâts et des pertes humaines. Dans la province chinoise du Yunnan, le séisme a endommagé environ 847 habitations. Deux personnes ont été blessées dans la ville frontalière de Ruili. Au Vietnam, les séismes ont été ressentis à Hô-Chi-Minh-Ville, endommageant plus de 400 appartements. Une personne est décédée des suites d’un choc cardiaque lors des opérations d’évacuation.
La crise humanitaire actuelle au Myanmar touche plus de 20 millions de personnes et en a déplacé 3,5 millions. Elle complique les opérations d’urgence. Suite au séisme, le gouvernement militaire a déclaré le centre du Myanmar zone sinistrée et a officiellement demandé l’aide internationale.
Source : Seismological Society of America, The Watchers.

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Although much progress has been made in the past decades, our ability to predict volcanic eruptions is still low and we are not yet able to predict earthquakes. We know where the most dangerous volcanoes are located ; we also know where the faults that may trigger powerful earthquakes are located, but volcanic and seismic predictions do not go much further. We are good at analysing eruptions and earthquakes AFTER they have happened, but we are not able to make predictions that might protect the populations at risk. The death tolls that follow these natural events are often very high. The latest disastrous earhquake that shook Myanmar can only confirm what I have just written.

A powerful M7.7 earthquake struck Myanmar, on March 28th, 2025, at 12:50 local time (06:20 UTC). The hypocenter of the strike-slip event was very shallow at about 10 km along the Sagaing Fault, which accounts for thr heavy death toll and the damage caused to infrastructure. It was the strongest earthquake in Myanmar since 1912. It caused widespread damage across central Myanmar, but also in northern Thailand, southern China, and parts of Vietnam.In all, the earthquake caused more than 5 000 fatalities in Myanmar, 51 in Thailand, and one in Vietnam, reportedly due to cardiac shock. At least 11 400 people were injured, and hundreds remain missing, including workers trapped during the dramatic collapse of a construction site in Bangkok.

After the earthquake – they did not detect signs of the event before – seismologists reported that the Sagaing fault, a major tectonic boundary, ruptured over 400 km at very high speed, traveling faster than the speed of sound following an initial slow phase. Ground shaking extended over 100 km, with Modified Mercalli Intensity levels exceeding VIII in multiple regions.

According to the USGS, the earthquake’s shallow depth amplified ground shaking across the region, contributing to widespread structural damage. Liquefaction—where saturated soil temporarily loses strength and behaves like a liquid—was observed in multiple locations, further intensifying damage. An M6.4 aftershock struck 12 minutes later, and seismic activity was still recorded in the following days.

Researchers from Johns Hopkins University and the USGS used satellite imagery to map the surface rupture and assess structural damage in Mandalay. This rapid geospatial analysis helped identify the most severely affected areas and demonstrated the increasing role of satellite data in real-time assessment of earthquake damage.

For the first time during a large-magnitude earthquake, a submarine telecommunication cable network equipped with more than 100 seismic sensors detected ground motion in real time. This confirms the progress I mentioned in the introduction to thid post. Scientists say that the system provided continuous seismic data during the event, offering valuable insights into offshore ground motion. This integration of seismic sensing into undersea infrastructure represents a step forward in expanding global earthquake monitoring capabilities, particularly in regions with limited land-based instrumentation.

At the Seismological Society of America’s Annual Meeting in Baltimore, researchers presented preliminary analyses of the rupture. The earthquake occurred within a seismic gap that had remained inactive since 1839, located between the rupture zones of the 1929 Naypyidaw and 1956 southern Sagaing earthquakes. This situation highlights the structural complexity of the Sagaing Fault system.

Ground motion studies performed since 2014 help explain today the amplified shaking observed in distant regions like Bangkok, where shallow sedimentary layers contributed to increased ground motion. In Thailand, the earthquake caused severe ground shaking, leading to substantial damage and casualties. In China’s Yunnan Province, the earthquake resulted in the damage of approximately 847 homes. Two people sustained injuries in the border city of Ruili. In Vietnam, the earthquakes were felt in Ho Chi Minh City, causing damage to over 400 apartments. One person died from shock during evacuation efforts.

Myanmar’s ongoing humanitarian crisis—affecting more than 20 million people and displacing 3.5 million—is complicating emergency response operations. Following the earthquake, the military government declared central Myanmar a disaster zone and formally requested international assistance.

Source : Seismological Society of America, The Watchers.

Le risque sismique au Myanmar et en Turquie // The seismic risk in Myanmar and Turkey

Le 28 mars 2025, un séisme de magnitude M7,7 a frappé la région de Sagaing au Myanmar avec un épicentre proche de Mandalay, la deuxième plus grande ville du pays. Il s’agit du séisme le plus puissant à avoir frappé le Myanmar depuis 1912 et du deuxième plus meurtrier de l’histoire moderne du pays. Il a tué 5 352 personnes au Myanmar et 60 en Thaïlande.
Comme je l’ai écrit précédemment, la situation géologique et tectonique du Myanmar est bien connue. Le pays est coincé entre quatre plaques tectoniques qui interagissent dans des processus géologiques actifs. La faille de Sagaing, une faille transformante de 1 400 kilomètres, traverse le Myanmar ; elle constitue une frontière entre les plaques birmane et de la Sonde, qui glissent l’une sur l’autre. C’est la source sismique la plus importante et la plus active du Myanmar.

Contexte sismique au Myanmar avec la faille de Sagaing

Les scientifiques connaissent le contexte tectonique et sismique du Myanmar, mais sont incapables de prédire à quel moment les mouvements de failles peuvent déclencher des tremblements de terre destructeurs comme celui du 28 mars 2025.

La Turquie est un autre pays où le contexte tectonique et sismique est bien connu et où les sismologues sont encore incapables de prévoir les séismes. Un événement de magnitude M6,2 a frappé Istanbul le 23 avril 2025, blessant plus de 350 personnes, endommageant des bâtiments. Les scientifiques ont mis en garde quant au risque d’un événement de magnitude M7.0 ou plus, comme au Myanmar. Ils ont appelé à des mesures urgentes pour renforcer la préparation sismique de la ville.
Le séisme de magnitude M6,2 a été localisé dans la mer de Marmara, près d’Istanbul. Il a perturbé les réseaux mobiles et endommagé plusieurs bâtiments à Istanbul. On a notamment recensé des effondrements à Fatih, Bakırköy et Büyükçekmece. Le séisme a ravivé les craintes quant à la vulnérabilité sismique de la région. Les sismologues indiquent que le séisme du 23 avril n’était pas l’événement majeur auquel il faut s’attendre le long du segment Marmara de la faille nord-anatolienne. Ils expliquent que l’activité sismique en cours sur la faille de Kumburgaz accroît l’accumulation de contraintes, ce qui augmente la probabilité d’une rupture majeure. Cela signifie qu’un séisme dans la région pourrait dépasser la magnitude M7,0.

Contexte sismique en Turquie, avec la faille nord-anatolienne (en jaune)

Les sismologues turcs ont mis en garde contre la vulnérabilité d’Istanbul. La population compte entre 16 et 20 millions d’habitants et les infrastructures sont vieillissantes. Un séisme majeur pourrait provoquer un grand nombre d’effondrements de bâtiments, obstruer les rues étroites et submerger les services d’urgence. En 2023, les scientifiques ont parlé de la probabilité de 64 % qu’un séisme de magnitude M7.0 ou plus dans la région de Marmara d’ici 30 ans. Ils ont également critiqué la préparation d’Istanbul aux catastrophes, soulignant l’insuffisance des capacités hospitalières et de lutte contre les incendies, ainsi que les conséquences d’un développement urbain anarchique qui a limité la disponibilité de zones de rassemblement sûres. Les scientifiques ont également recommandé une action coordonnée des institutions gouvernementales, des municipalités et des citoyens, arguant que la transformation urbaine et les nouvelles constructions ne suffisent pas à elles seules à assurer la sécurité de la population.
Source : Médias d’information internationaux.

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On 28 March 2025, an M7.7 earthquake struck the Sagaing Region of Myanmar, with an epicenter close to Mandalay, the country’s second-largest city. It was the most powerful earthquake to strike Myanmar since 1912, and the second deadliest in Myanmar’s modern history, The earthquake killed 5,352 people in Myanmar and 60 in Thailand.

As I put it before, he geological end tectonic situation of Myanmar is well known. The country is wedged between four tectonic plates that interact in active geological processes. The Sagaing Fault, a 1,400-kilometre transform fault runs through Myanmar ; it is a boundary between the Burma and Sunda plates as they slide past each other. It is Myanmar’s largest and most active source of earthquakes.

Scientists know the tectonic and seismic context in Myanmar, but they are unable to say when the fault movements will trigger destructive earthqkaes like the event o 28 March 2025.

 

Turkey is another country where the tectonic and seismic context is well known and where seismologists are still unable to predict earthquakes. An M6.2 earthquake struck Istanbul on April 23, 2025, injuring more than 350 people, damaging buildings, and prompting warnings from seismologists about the potential for an M7+ event like in Myanmar. They called for urgent action to strengthen the city’s seismic preparedness.

The M6.2 quake struck the Sea of Marmara near Istanbul. It disrupted mobile networks and damaged several buildings in Istanbul, including collapses in Fatih, Bakırköy, and Büyükçekmece, and triggered renewed concerns about the region’s seismic vulnerability.

Seismologists indicate that the April 23 earthquake was not the anticipated major event along the Marmara segment of the North Anatolian Fault. They explain that ongoing seismic activity on the Kumburgaz fault is increasing stress accumulation, raising the likelihood of a significant rupture. This means that a future earthquake in the region could exceed M7.0.

Turkish seismologists have warned of Istanbul’s vulnerability. The population includes 16–20 million people and aging infrastructure. A major earthquake could cause widespread building collapses, obstruct narrow streets, and overwhelm emergency response efforts. In 2023, the scientists reported a 64% probability of an M7+ earthquake occurring in the Marmara region within 30 years. They also criticized Istanbul’s disaster preparedness, pointing to inadequate hospital and firefighting capacity, as well as the consequences of unplanned urban development, which has limited the availability of safe gathering areas. They recommended coordinated action by government institutions, municipalities, and citizens, arguing that urban transformation and new construction alone are insufficient to ensure the safety of the population..

Source : International news media.

Pourquoi un séisme en Birmanie ? // Why an earthquake in Myanmar ?

La Birmanie – ou Myanmar – vient d’être secouée par un puissant séisme de magnitude de M7,7 sur l’échelle de Richter, dont l’hypocentre a été localisé à seulement 10 km de profondeur, ce qui explique la violence de l’événement. Comme d’habitude, les médias français s’attardent sur les morts et les dégâts, autrement dit tout ce qui est spectaculaire, mais n’informent pas sur la cause du séisme.

La Birmanie se trouve à cheval sur trois plaques tectoniques : 1) la plaque indienne à l’ouest, qui remonte vers l’Himalaya à la vitesse d’environ 6 centimètres par an. 2) Au nord et à l’est du pays, se situe la plaque eurasiatique qui se déplace vers le nord-ouest à une vitesse de 0,6 centimètres par an. 3) En Birmanie, s’étalant vers le sud, se trouve la plaque birmane, qui est en fait un prolongement de la plaque eurasiatique. Elle se déplace vers le nord à une vitesse de 4,6 centimètres par an. Le pays est également traversé par la faille de Sagaing, qui marque la limite entre les plaques indienne et eurasiatique.

Cette situation explique la fréquence des séismes dans cette région du monde. Certaines secousses particulièrement puissantes ont impacté le pays entre 1929 et 1932, avec des séismes de magnitude supérieure à M7.0 sur l’échelle de Richter. Le plus meurtrier a été celui de Bago, le 5 mai 1930. De magnitude 7,3, il a provoqué la mort d’environ 600 personnes,. À noter également le séisme de Sagaing du 16 juillet 1956 ; d’une magnitude de M7.0, il a détruit différentes structures dans plusieurs villes. Plus récemment, une quinzaine de séismes de faible magnitude ont frappé la Birmanie depuis le début de l’année 2018 et aujourd’hui, la Birmanie est secouée par un événement de M7,7.

Depuis la fin de la junte militaire, le pays tente de prévenir les séismes de manière plus efficace. La mise en place de nouvelles lois et organisations s’est accompagnée d’actions plus concrètes. Le respect des normes antisismiques est de plus en plus courant.

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Burma – or Myanmar – has just been rocked by a powerful earthquake measuring M7.7 on the Richter scale , whose hypocenter was located at a depth of only 10 km, which explains the violence of the event. As usual, the French media focused on the deaths and damage, in other words, everything spectacular, but provided no information on the cause of the earthquake.
Burma straddles three tectonic plates: 1) the Indian plate to the west, which is moving toward the Himalayas at a rate of approximately 6 centimeters per year. 2) To the north and east of the country lies the Eurasian plate, which is moving northwest at a rate of 0.6 centimeters per year. 3) In Burma, extending southward, lies the Burmese plate, which is actually an extension of the Eurasian plate. It is moving northward at a rate of 4.6 centimeters per year. The country is also crossed by the Sagaing Fault, which marks the boundary between the Indian and Eurasian plates.
This situation accounts for the frequency of earthquakes in this region of the world. Some powerful tremors impacted the country between 1929 and 1932, with earthquakes greater than M7.0 on the Richter scale. The deadliest was the Bago earthquake on May 5, 1930. Measuring 7.3 on the Richter scale, it caused the deaths of about 600 people. Also notable was the Sagaing earthquake of July 16, 1956; measuring M7.0 on the Richter scale, it destroyed various structures in several cities. More recently, about fifteen low-magnitude earthquakes have struck Myanmar since the beginning of 2018, and today, Myanmar has been shaken by a M7.7 event. Since the end of the military junta, the country has been trying to prevent earthquakes more effectively. The implementation of new laws and organizations has been accompanied by more concrete actions. Compliance with earthquake-resistant standards is becoming increasingly common.