Exploration de la dorsale médio-atlantique // Exploring the Mid-Atlantic Ridge

L’Organisation des Nations Unies a mis en place des journées internationales. Ainsi, en juin 2022, il y a eu la journée des parents, de la bicyclette, de la langue russe… Vous trouverez la liste complète avec de lien: https://www.un.org/fr/observances/list-days-weeks

Le 8 juin 2022 était la Journée mondiale des océans, afin de mieux faire connaître l’immense masse d’eau salée qui couvre environ 71% de la surface de la Terre. Cependant, le plancher océanique reste l’un des endroits les plus mal connus de notre planète. Comme je le dis souvent, nous connaissons mieux la surface de Mars que les abysses de nos océans. Il est vrai que les couleurs des corps célestes sont plus fascinantes et font davantage rêver que l’obscurité complète des fonds marins.
De mai à août 2022, une mission d’exploration océanique de la NOAA – « Journey to the Ridge 2022 » (Voyage sur le Dorsale) – explorera une section mal connue de la dorsale médio-atlantique (DMA) au nord et autour des Açores. Ces neuf îles forment une région autonome du Portugal à la jointure des plaques nord-américaine, eurasienne et africaine. Les Açores sont l’expression du volcanisme de point chaud, bien qu’il diffère considérablement du point chaud observé à Hawaii.
Avec une longueur nord-sud de 16 100 km le long de l’Atlantique, la DMA est la plus longue chaîne de montagnes au monde et l’une des quatre principales dorsales qui donnent naissance à une nouvelle croûte océanique. De ce fait, la DMA est le site d’une activité volcanique et sismique intense. Dans certaines zones de la DMA, des bouches hydrothermales spectaculaires apparaissent souvent là où le magma fournit de la chaleur au cours de son ascension vers le fond marin.
Ces bouches, appelées aussi fumeurs noirs, servent d’habitat à de nombreuses communautés biologiques qui se développent grâce à des réactions chimiques qui remplacent la lumière du soleil. Cependant, on sait peu de choses sur la vie sur ces sites une fois que les bouches hydrothermales cessent leur activité, ou sur la vie qui se trouve au-delà des bouches, le long de la zone de faille. Les expéditions passées ont permis de découvrir de nouvelles espèces, inconnues auparavant.
L’expédition « Journey to the Ridge » fait partie d’un important programme d’exploration océanique pluriannuel et multinational axé sur l’amélioration des connaissances et de la compréhension de l’océan Atlantique Nord.
L’océan Atlantique Nord joue un rôle essentiel pour l’humanité car il fournit des ressources biologiques et géologiques, produit des fruits de mer et régule le climat; c’est aussi une voie de commerce et de voyage entre l’Europe et les Amériques. Avec la mondialisation, la nécessité de comprendre, conserver, gérer et défendre les ressources océaniques est devenu une priorité.
Le véhicule télécommandé (ROV) de la NOAA est capable d’atteindre des profondeurs allant de 250 à 6 000 m. Au cours des plongées, les chercheurs exploreront les habitats de coraux et d’éponges en eau profonde, d’éventuelles bouches d’hydrothermales, des systèmes de sulfures polymétalliques éteints, les zones de rift, ainsi que la colonne d’eau.
Source : HVO.

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June 8th, 2022 was World Oceans Day, a day to appreciate the huge body of saltwater that covers about 71% of the Earth’s surface. However, the ocean floor remains one of the most poorly understood places on our planet. As I put it quite often, we know the surface of Mars better than the abysses of our oceans. It is true that the colours of space bodies are more fascinating than the complete darkness of the deep ocean floor.

From May to August 2022, a NOAA Ocean Exploration mission called “Journey to the Ridge 2022” will explore a poorly explored section of the Mid-Atlantic Ridge (MAR) north of and around the Azores Islands. These nine islands are an autonomous region of Portugal that sits at the triple junction boundary that separates the North American, Eurasian and African Plates. These volcanic islands are the expression of hotspot volcanism, though it differs significantly from the Hawaiian hotspot.

Spanning the north-south length of the Atlantic Ocean and stretching over 16,100 km, the MAR is the longest mountain range in the world and one of four major spreading ridges that create new oceanic crust. The MAR is the site of volcanic activity and frequent earthquakes. In other areas of the MAR, spectacular hydrothermal vents often form where magma provides heat as it rises to the seafloor.

These vents, called black smokers,are known to support diverse biologic communities that thrive on chemical reactions that replace the sunlight at the bottom of the ocean. However, little is known about life at these sites once vents go extinct, or what life lies beyond the vents, further away from the rift zone. Past expeditions have resulted in the discovery of new species, unseen before.

The « Journey to the Ridge » expedition is a part of a major multi-year, multi-national ocean exploration program focused on raising collective knowledge and understanding of the North Atlantic Ocean.

The North Atlantic Ocean plays a pivotal role to humankind, providing biological and geological resources, seafood production and climate regulation and a route for trade and travel between Europe and the Americas. With increased globalization, efforts to understand, conserve, manage and defend the maritime commons have become an essential shared responsibility.

The dives with the remotely operated vehicle (ROV) may span depths ranging from 250 to 6,000 m deep. During dives, the researchers expect to explore deep-sea coral and sponge habitats, potential hydrothermal vent and extinct polymetallic sulfide systems, fracture and rift zones, and the water column.

Source: HVO.

Carte bathymétrique de la dorsale médio-atlantique (Source: Wikipedia)

Image du robot télécommandé (ROV) « Deep Discoverer » qui sera utilisé au cours de la mission « Voyage to the Ridge 2022 ». (Crédit photo: NOAA)

Autre conséquence de l’éruption du Hunga Tonga-Hunga Ha’apai // Another consequence of the Hunga Tonga-Hunga Ha’apai eruption

Lorsque le volcan Hunga Tonga-Hunga Ha’apai (archipel des Tonga) est entré en éruption le 15 janvier 2022, il a envoyé des ondes de choc dans l’atmosphère ainsi que des vagues de tsunami à travers notre planète. Aujourd’hui, une nouvelle étude publiée dans les Geophysical Research Letters montre que les effets de l’éruption ont également atteint l’espace, avec un événement météorologique spatial majeur.
En analysant les données fournies par la mission Ionospheric Connection Explorer (ICON) de la NASA et des satellites Swarm de l’ESA, les scientifiques ont découvert que, dans les heures qui ont suivi l’éruption, des vents atteignant la vitesse d’un ouragan et des courants électriques inhabituels se sont formés dans l’ionosphère. Le rôle de la mission d’ICON est d’identifier comment la météo sur Terre interagit avec celle de l’espace, une idée relativement nouvelle qui annule les hypothèses précédentes selon lesquelles seules les forces du Soleil et de l’espace pouvaient influencer la météo en bordure de l’ionosphère.
L’éruption du Hunga Tonga a généré l’une des plus grandes perturbations spatiales jamais observées au cours de l’ère moderne. Elle permet aux scientifiques d’analyser le lien encore mal compris entre la basse atmosphère et l’espace. L’événement permet également d’étudier comment les événements sur Terre peuvent affecter la météo dans l’espace, à côté de l’influence de la météo spatiale sur la météo terrestre.
Lorsque le volcan est entré en éruption, il a envoyé un énorme panache de gaz, de vapeur d’eau et de poussière dans le ciel. L’explosion a également créé d’importantes perturbations de pression dans l’atmosphère, ce qui a provoqué des vents violents. Au fur et à mesure que ces vents se sont dirigés vers les couches atmosphériques plus minces, ils ont commencé à s’accélérer. Lorsqu’ils ont atteint l’ionosphère et les confins de l’espace, ICON a enregistré des vitesses de vent allant jusqu’à 725 km/h, ce qui en fait les vents les plus violents – en dessous de 195 km d’altitude – jamais mesurés par la mission depuis son lancement en 2019.
Dans l’ionosphère, ces vents très puissants ont également affecté les courants électriques. Les particules ionosphériques génèrent régulièrement un courant électrique qui se dirige vers l’est – l’électrojet équatorial – alimenté par les vents de la basse atmosphère. Après l’éruption, l’électrojet équatorial a atteint cinq fois sa puissance de crête normale et a radicalement changé de direction; il s’est dirigé vers l’ouest pendant une courte période. C’est quelque chose qui n’avait été observé auparavant que pendant de fortes tempêtes géomagnétiques.
On estime maintenant que l’indice d’explosivité volcanique (VEI) de l’éruption du Hunga Tonga a atteint 6 sur une échelle de 8 niveaux, ce qui la place parmi les plus grandes éruptions volcaniques jamais enregistrées avec des instruments géophysiques modernes.
Source, NASA, ESA, Geophysical Researcher Letters, The Watchers.

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When the Hunga Tonga-Hunga Ha‘apai volcano (Tonga archipelag) erupted on January 15th, 2022, it sent atmospheric shock waves and tsunami waves around the world. Now, a new research published in Geophysical Research Letters shows the effects of the eruption also reached space, causing a major space weather event.

Analyzing data from NASA’s Ionospheric Connection Explorer (ICON) mission and ESA’s Swarm satellites, scientists found that in the hours after the eruption, hurricane-speed winds and unusual electric currents formed in the ionosphere. In particular, ICON’s mission is to identify how Earth’s weather interacts with weather from space, a relatively new idea supplanting previous assumptions that only forces from the Sun and space could create weather at the edge of the ionosphere.

The Hunga Tongo eruption created one of the largest disturbances in space ever seen in the modern era. It is allowing scientists to test the poorly understood connection between the lower atmosphere and space. It also allows them to look at how events on Earth can affect weather in space, in addition to space weather affecting Earth.

When the volcano erupted, it sent a giant plume of gases, water vapour, and dust into the sky. The explosion also created large pressure disturbances in the atmosphere, leading to strong winds.

As the winds expanded upwards into thinner atmospheric layers, they began moving faster. Upon reaching the ionosphere and the edge of space, ICON clocked the windspeeds at up to 725 km/h, making them the strongest winds below 195 km altitude measured by the mission since its launch in 2019.

In the ionosphere, extreme winds also affected electric currents. Particles in the ionosphere regularly form an east-flowing electric current – the equatorial electrojet – powered by winds in the lower atmosphere. After the eruption, the equatorial electrojet surged to five times its normal peak power and dramatically flipped direction, flowing westward for a short period. This is something that was only previously seen with strong geomagnetic storms.

It is now estimated the Hunga Tonga’s volcanic explosivity index (VEI) reached 6 on a scale of 8 levels, placing it among the largest volcanic eruptions ever recorded with modern geophysical instrumentation.

Source, NASA, ESA, Geophysical Researcher Letters, The Watchers.

Source: Tonga Services

Source: NASA

Des vagues monstrueuses en Islande // Monstrous waves in Iceland

Avec le réchauffement climatique, les événements extrêmes sont de plus en plus fréquents et de plus en plus violents. Le dernier cyclone tropical Batsiari a causé de lourds dégâts à La Réunion et tué plus de 100 personnes à Madagascar.
Une violente tempête a touché l’Islande les 7 et 8 février 2022 avec des vents extrêmement violents qui ont provoqué des pannes de courant et des dégâts matériels dans plusieurs parties du pays, y compris dans la région de Reykjavík, la capitale. Le Met Office islandais (IMO) indique que les vents ont atteint des vitesses de 40 mètres par seconde (144 km/h) dans la région du sud-ouest et 65 m/sec. (plus de 230 km/h) dans la partie ouest du pays. Les équipes de secours de la capitale, du sud de l’Islande et de la péninsule de Suðurnes ont reçu une centaine d’appels en raison des conditions météorologiques extrêmes. Heureusement, le point culminant des intempéries dans le sud-ouest de l’Islande s’est produit au milieu de la nuit, alors que la plupart des gens dormaient.
On a observé de très grosses vagues près des îles Vestmannaeyjar. Les prévisions prévoyaient des vagues allant jusqu’à dix mètres de hauteur, mais la réalité a été différente, en particulier dans le sud de l’Islande. Une bombe cyclonique a généré des vents tempétueux et des vagues record sur les côtes sud et ouest. L’une des vagues a atteint 40 mètres de hauteur, ce qui en fait de loin la plus haute vague jamais mesurée au large des côtes islandaises et parmi les plus hautes jamais mesurées dans le monde.
Les houlographes de Garðskagi sur la péninsule de Suðurnes ont signalé à plusieurs reprises des vagues de 30 mètres pendant la tempête, mieux le précédent record établi le 9 janvier 1990, avec 25 mètres. L’une des vagues était si puissante que l’appareil de mesure a cessé de fonctionner au moment où il indiquait une vague de 40 mètres de hauteur et on ne sait donc pas si la vague n’a pas été encore plus haute. Une analyse plus approfondie de cet événement est en cours. Si la hauteur de la vague est confirmée, il s’agira de loin de la vague la plus haute mesurée au large des côtes islandaises et l’une des plus hautes jamais mesurées dans le monde.
La côte sud de l’Islande est l’une des zones côtières de la Terre les plus exposées aux coups de vent. Il n’est donc pas surprenant que les vagues puissent atteindre des sommets. C’est la raison pour laquelle des mises en garde sont régulièrement diffusées, conseillant aux touristes d’éviter de marcher le long du rivage dans cette partie du pays. En particulier, Reynisfjara est connue pour être l’une des plages les plus dangereuses et les plus meurtrières au monde.
Source : médias d’information islandais, IMO.

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With global warming, extreme events are getting more and more frequent, and more and more violent. The latest tropical cyclone Batsiari caused heavy damage on Reunion Island ansd killed more than 100 persons in Madagascar.

A severe storm affected Iceland on February 7th and 8th, 2022 with gale force winds that caused power outages and property damage in several parts of the country, including in the Reykjavík area. The Icelandic Met Office (IMO) indicates that winds reached speeds of 40 metres per second in the Southwest region and 65 m/sec. in the western part of the country. Search and rescue crews in the capital area, South Iceland, and the Suðurnes peninsula received around 100 calls for assistance due to the extreme weather. Fortunately, the climax of the severe weather in Southwest Iceland occurred in the middle of the night, when most people were asleep.

There was high surf and big waves near Vestmannaeyjar islands. The forecast called for waves of up to ten meters, but reality was different. A violent bomb cyclone affecting Iceland on February 7th and 8th, producing hurricane-force winds and record-breaking waves at the southern coast of the country. One of the waves reached 40 meters, making it by far the highest measured wave off the coast of Iceland and among the highest ever measured in the world.

Garðskagi wave measuring buoys on the Suðurnes peninsula repeatedly reported 30-meter waves during the storm, breaking the previous record wave height in Iceland set on January 9th,1990, at 25 meters. One of the waves was so powerful that the meter struck out at 40 meters and therefore it is uncertain how high the wave actually was. Further analysis of the event is in progress. If it turns out to be correct, this is by far the highest measured wave off the coast of Iceland and among the highest that have been measured in the world.

The southern coast of the country is one of the most exposed coastal areas on Earth, so it can be expected that the waves will reach a height that is the highest that exists. This is the reason why warnings are regularly relased, advising tourists to avoid walking close to the shores in that part of the country. In particular, Reynisfjara is known to be one of the most dangerous and the most deadly beaches in the world.

Source: Icelandic news media, IMO.

 

« Petites » vagues et mise en garde à Reynisfjara (Photos : C. Grandpey)

Les crises éruptives à répétition sur l’Etna (Sicile) // Repeated eruptive crises on Mt Etna (Sicily)

L’Etna a connu plusieurs crises éruptives (« paroxysmes » diront certains) au cours des derniers jours. Si le processus éruptif est assez semblable d’une fois sur l’autre, certains événements complémentaires méritent notre attention.

D’une manière générale, chaque paroxysme commence par une intensification de l’activité strombolienne dans le Cratère Sud-Est (CSE), événement qui s’accompagne inévitablement d’une hausse du tremor. L’activité strombolienne évolue ensuite en fontaines et débordements de lave. La lave s’écoule de préférence sur le versant SO et termine en général sa couse vers 2900 m d’altitude. Les fontaines de lave, émises parfois par plusieurs bouches dans le cratère, durent quelques dizaines de minutes et prennent brutalement fin, avec une chute rapide du tremor éruptif.

Il est intéressant de noter que deux crises éruptives ont eu lieu pendant la journée du 23juin. Au cours du premier paroxysme, deux petites coulées de lave ont été émises par deux bouches qui se sont ouvertes vers 6h30 et 8h00 au niveau de la base SE du CSE vers 3000 m et 2950 m d’altitude. La lave a atteint la bordure de la Valle del Bove vers 2700 m d’altitude.

Au cours du deuxième paroxysme du 23 juin, on a assisté à l’ouverture d’une nouvelle bouche sur le versant E du CSE, avec une activité explosive et effusive.

Au cours de la crise éruptive du 24 juin, la bouche située à 3000 m d’altitude s’est réactivé, avec une coulée de lave qui est descendue jusqu’à 2800 m d’altitude.

Ces crises éruptives à répétition montrent que le magma et les gaz exercent en ce moment une forte pression sur cette partie du volcan. Cette situation est confirmée par l’ouverture de bouches à plus basse altitude sur le flanc du CSE. La situation doit être contrôlée attentivement. C’est à la base du Cratère Sud-Est de l’époque qu’a débuté a longue éruption de 1991-1994 qui a plongé dans l’angoisse les habitants de Zafferana Etnea.

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Mt Etna went through several eruptive crises (« paroxysms » some would say) over the past few days. While the eruptive process is quite similar from one crisis to the other, some complementary events deserve our attention.

Generally speaking, each paroxysm begins with an intensification of Strombolian activity in the Southeast Crater (SEC), an event which is inevitably accompanied by an increase in the tremor. Strombolian activity then turns into lava fountains and overflows. The lava flows preferably on the SW flank and generally ends its couse around 2900 m a.s.l. The lava fountains, sometimes emitted by several vents in the crater, last a few tens of minutes and come to an abrupt end, with a rapid drop of the eruptive tremor.

It is interesting to note that two eruptive crises occurred during the day of June 23rd. During the first paroxysm, two small lava flows were emitted from two vents which opened around 6.30am and 8:00am at the SE base of the CSE at 3000m and 2950m a.s.l. The lava reached the edge of the Valle del Bove at an altitude of about 2,700 m.

During the second paroxysm of June 23rd, a new vent opened on the E side of the SEC, with explosive and effusive activity.

During the eruptive crisis of June 24th, the vent located at an altitude of 3,000 m reactivated, with a lava flow that descended to an altitude of 2,800 m.

These repeated eruptive crises show that magma and gases are currently exerting a strong pressure on this part of the volcano. This situation was confirmed by the opening of vents at lower altitude on the flank of the SEC. The situation should becarefully monitored. The long eruption of 1991-1994 began at the base of the then Southeast Crater, and plunged the inhabitants of Zafferana Etnea into days of anguish.

Exemple de paroxysme sur l’Etna (capture d’écran de webcam)