Grottes glaciaires plus dangereuses à cause du réchauffement climatique ? // Is global warming making ice caves more dangerous ?

Les secouristes du sud de l’Islande ont été à l’oeuvre toute le journée du 26 août 2024 pour tenter de retrouver deux touristes étrangers disparus lors de l’effondrement d’une grotte de glace pendant la visite du Breidamerkurjökull, l’une des langues du Vatnajökull. Les services de secours avaient reçu un appel dans l’après-midi du dimanche 25 août 2024 concernant un effondrement du glacier et deux personnes qui étaient potentiellement coincées sous la glace.

(Source : ruv.is)

Les deux disparus faisaient partie d’un groupe de 25 personnes qui visitait une grotte de glace avec un guide. Un citoyen américain a péri dans l’accident et son épouse a été grièvement blessée et transportée à l’hôpital de Reykjavik.
Les conditions du sauvetage étaient très difficiles. L’effondrement s’est produit à l’intérieur du glacier et il n’était pas facile d’y introduire du matériel. Tout devait être fait à la main. Les médias locaux ont indiqué qu’une cinquantaine de personnes étaient engagées dans l’opération de sauvetage.

Vue globale du site de l’accident (Crédit photo : ruv.is)

Confirmant que les personnes concernées étaient des touristes étrangers, la police avait déclaré que rien n’indiquait que l’excursion dans la grotte présentait un danger, ajoutant que les visites de grottes de glace ont lieu presque toute l’année en Islande.

Hier soir, bouleversement de la situation et bonne nouvelle ! Les recherches pour retrouver deux touristes disparus ont été interrompues. La police a déclaré que l’opération de sauvetage était terminée, car aucun touriste n’était coincé sous la glace ! Il s’est avéré, après vérification, que 23 personnes participaient à l’excursion, et non 25 comme on le pensait auparavant. L’opération de sauvetage est donc désormais terminée et les recherches ont été interrompues.

Cette situation appelle toutefois quelques remarques. Comme indiqué plus haut, le Breidamerkurjökull est une langue glaciaire du glacier Vatnajökull qui débouche dans le célèbre Jökulsárlón. Cette langue glaciaire est réputée pour ses grottes dont les visites sont organisées pour des groupes.

Vue aérienne du Breiðamerkurjökull (Crédit photo :/Ljósm. Snaevarr Guðmundsson)

Vue du front du Breiðamerkurjökull depuis le lagon glaciaire (Photo : C. Grandpey)

Suite à un voyage en Islande en 2021, j’avais attiré l’attention sur la fonte de la glace dans la région du Jokulsarlon et j’avais écrit qu’elle « ne serait probablement plus la même dans 4 ou 5 ans. » J’avais invité les visiteurs de mon blog à « regarder l’Esjufjallarönd, une moraine qui longe le glacier Breiðamerkurjökull et le sépare d’une autre langue glaciaire, le Norðlingalægðarjökull, qui termine, elle aussi, sa course dans les eaux du Jökulsarlon, donnant naissance à une multitude de petits icebergs.

En longeant ce glacier, on se rend vite compte que le Breiðamerkurjökull recule rapidement à cause du réchauffement climatique. […] Les statistiques montrent que le glacier perd actuellement 600 mètres par an. Dans l’une des grottes, la glace a tellement reculé que la cascade qui se trouvait autrefois à l’intérieur de la grotte est maintenant pratiquement à l’extérieur. Dans une autre grotte à proximité, un gros rocher qui se trouvait à 100 mètres à l’intérieur de la cavité est maintenant à l’extérieur, à 500 mètres devant le glacier. »

Au cours de l’été 2021, les scientifiques ont installé deux caméras en bordure du Breiðamerkurjökull. Les caméras ont filmé pendant six semaines. Les glaciologues indiquent que la vitesse rapide de fonte des glaciers pendant l’été a un impact significatif sur leur récupération pendant les mois d’hiver. Lorsqu’un glacier est en équilibre, l’accumulation hivernale équivaut à la fonte estivale, mais cela ne se produit plus sur le Breiðamerkurjökull. Il s’en est suivi un recul atteignant 250 m par an..
Source : Médias d’information islandais, mon blog.

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Considérant cet accident en Islande, on peut se poser la question : Les grottes de glace sont-elles trop dangereuses à visiter ? Elles peuvent en effet être assez dangereuses et plusieurs risques sont associés à ces formations naturelles :
Elles présentent une instabilité structurelle. Les grottes glaciaires se forment par le mouvement et la fonte de la glace au fil du temps. Cela peut rendre la structure de la grotte très instable, avec un risque d’effondrement soudain qui peut piéger ou blesser les personnes à l’intérieur, comme cela vient de se produire en Islande.
Un autre danger est que de gros blocs de glace peuvent se détacher des parois ou du plafond de la grotte sans prévenir, ce qui constitue une menace sérieuse pour toute personne se trouvant en dessous.
À mesure que les glaciers fondent, le débit d’eau à travers les grottes peut augmenter rapidement, entraînant des crues soudaines qui peuvent rapidement remplir l’espace de la grotte.
En raison de ces risques, l’exploration des grottes glaciaires ne doit être effectuée que par des équipes expérimentées et correctement équipées. Même dans ce cas, les conditions peuvent changer rapidement et de manière inattendue, rendant ces environnements extrêmement dangereux.
Aujourd’hui, le réchauffement climatique augmente le risque de tels problèmes. Avec la hausse des températures, la glace fond plus rapidement, ce qui rend le glacier et les grottes à l’intérieur plus instables.
Il est difficile d’affirmer que l’accident en Islande a été causé uniquement par le réchauffement climatique, mais une chose est sûre : il a été causé par une certaine instabilité au sein du Breidamerkurjökull. L’Association islandaise des guides de montagne demande un renforcement des mesures encadrant de telles excursions. Selon l’association, les agences de voyage ne devraient pas organiser des visites des grottes toute l’année. Elles ne devraient être visitées qu’entre décembre et mars, et surtout pas pendant les mois d’été.

Sous le Vatnajökull : l’eau de la rivière est chaude ; l’eau de fonte est froide. Un lieu hors du commun, mais où je ne m’aventurerai plus en été ! (Photo : C. Grandpey)

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Rescuers in southern Iceland worked all day on August 26th , 2024, to try to find two foreign tourists who went missing when an ice cave collapsed while visiting Breidamerkurjökull, one of the tongues of Vatnajökull. Rescue services had received a call on the afternoon of Sunday, August 25th, 2024, about a glacier collapse and two people who were potentially trapped under the ice.

The two missing people were part of a group of 25 people visiting an ice cave with a guide. One American citizen died in the accident and his wife was seriously injured and taken to hospital in Reykjavik.
The conditions of the rescue were very difficult. The collapse occurred inside the glacier and it was not easy to get equipment in. Everything had to be done by hand. Local media reported that about 50 people were involved in the rescue operation.

Confirming that the people involved were foreign tourists, the police said that there was no indication that the cave tour was dangerous, adding that ice cave tours take place almost all year round in Iceland.

Last night, there was a change in the situation and good news! The search for two missing tourists was called off. The police declared that the rescue operation was over, as no tourists were trapped under the ice! It turned out, after verification, that 23 people were on the tour, and not 25 as previously thought. The rescue operation is now over and the search has been called off.

However, there are a few things to note about this situation. As mentioned above, Breidamerkurjökull is a glacial tongue of the Vatnajökull glacier that flows into the famous Jökulsárlón. This glacial tongue is famous for its caves, which can be visited by groups.

Following a trip to Iceland in 2021, I drew attention to the melting of the ice in the Jokulsarlon region and wrote that it « would probably not be the same in 4 or 5 years. » I invited visitors to my blog to « look at the Esjufjallarönd, a moraine that runs alongside the Breiðamerkurjökull glacier and separates it from another glacial tongue, the Norðlingalægðarjökull, which also ends its course in the waters of the Jökulsarlon, giving birth to a multitude of small icebergs.
As you walk along this glacier, you quickly realize that the Breiðamerkurjökull is retreating rapidly due to global warming. […] Statistics show that the glacier is currently losing 600 meters per year. In one of the caves, the ice has retreated so much that the waterfall that used to be inside the cave is now practically outside. In another cave nearby, a large rock that used to be 100 meters inside the cavity is now outside, 500 meters in front of the glacier.”
In the summer of 2021, scientists set up two cameras on the edge of Breiðamerkurjökull. The cameras filmed for six weeks. Glaciologists say that the rapid rate at which glaciers melt during the summer has a significant impact on their recovery during the winter months. When a glacier is in equilibrium, winter accumulation equals summer melt, but this no longer happens on Breiðamerkurjökull. This has resulted in a retreat of up to 250 m per year.
Source: Icelandic News Media, my blog.

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Considering this accident in Iceland, one might ask a question: Are ice caves too dangerous to visit? They can indeed be quite dangerous and there are several risks associated with these natural formations:
They have structural instability. Ice caves are formed by the movement and melting of ice over time. This can make the structure of the cave very unstable, with the risk of sudden collapse that can trap or injure people inside, as just happened in Iceland.
Another danger is that large blocks of ice can break off from the walls or ceiling of the cave without warning, posing a serious threat to anyone below.

As glaciers melt, the flow of water through caves can increase rapidly, leading to flash floods that can quickly fill the cave space.
Because of these risks, exploration of glacier caves should only be undertaken by experienced and properly equipped teams. Even then, conditions can change quickly and unexpectedly, making these environments extremely dangerous.

Today, global warming is increasing the risk of such problems. As temperatures rise, the ice is melting faster, making the glacier and the caves more unstable.
It is difficult to say whether the accident in Iceland was caused solely by global warming, but one thing is certain: it was caused by some instability within Breidamerkurjökull. The Icelandic Mountain Guides Association is calling for tighter measures to regulate such tours. According to the association, travel agencies should not operate cave tours all year round. They should only be visited between December and March, and above all not during the summer months.

Nouvelles d’Islande // News from Iceland

Après l’éruption du Fagradalsfjall, on a beaucoup parlé d’un possible réveil de l’Hekla. Aujourd’hui, on assiste au retour du Fagradalsfjall ! Je viens de lire sur le site web Iceland Geology l’article suivant : « Selon un rapport scientifique publié le 16 novembre 2021, une inflation a été détectée en profondeur sous la montagne Fagradalsfjall. Cette inflation laisse supposer qu’une éruption pourrait recommencer à Fagradalsfjall, mais il est impossible de savoir quand une telle éruption pourrait commencer. Il y a beaucoup de choses qui indiquent que cette inflation est due à une accumulation de magma en profondeur sous le Fagradalsfjall. Quand ou si cela entraîne une éruption dans le futur est impossible à savoir. Cette inflation est maintenant suffisamment importante pour être vue sur les images satellites qui surveillent la déformation de la croûte supérieure. »
Source : Iceland Geology.

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Au cours de l’automne, une nouvelle grotte de glace d’une taille inhabituelle a été découverte dans la partie orientale du Langjökull. Un voyagiste a amélioré l’accès à la grotte et s’est assuré que lson plafond ne s’effondrerait pas; un éclairage a été installé car la grotte est trop grande et trop profonde pour que des lampes frontales suffisent à l’éclairer. Aujourd’hui, deux agences de voyages islandaises conduisent leurs clients dans la grotte qui est en passe de devenir une nouvelles attraction touristique.
Source: Iceland Monitor.

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After Fagradalsfjall there was much talk about a possible eruption of Hekla. Today, Fagradalsfjall is back again! I have just read on the website Iceland Geology: « According to a news report today (November 16th, 2021) inflation has been detected deep under Fagradalsfjall mountain. This inflation suggests that an eruption might start again in Fagradalsfjall, but it remains impossible to know when such an eruption might start. There is a lot that suggests this inflation is because of magma collecting at depth under Fagradalsfjall. When or if that results in a eruption in the future is impossible to know.This inflation is now large enough to be seen on satellite images that monitors deformation in the upper crust. »

Source: Iceland Geology.

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Earlier in the fall, a new and unusually large ice cave was discovered on the east side of Langjökull glacier. A tour operator started improving access to the cave and made sure ice wouldn’t collapse from the ceiling; and they designed and installed lighting. The cave is too large and deep for headlights alone to suffice to illuminate it. Today, two Icelandic travel agencies are taking tourists to the cave.

Source: Iceland Monitor.

Le Fagradalsfjall sortira-t-il de sa torpeur pour se donner à nouveau en spectacle (captures écran webcam)

Des volcans dans la Grotte Chauvet (Ardèche) ? // Volcanoes in the Chauvet Cave (Ardèche – France) ?

drapeau-francaisSelon une équipe française associant des physiciens et des préhistoriens, les gerbes rouges qui éclaboussent le « Sacré-Cœur », un des panneaux ornés de la grotte Chauvet-Pont-d’Arc, ou encore d’autres marques de doigts qui dessinent des faisceaux sur les parois tendres de la grotte ardéchoise, représenteraient des éruptions des volcans tout proches du Bas-Vivarais. Cette approche inédite est apparue dans la revue PLoS One du 8 janvier 2016. Selon ces scientifiques, les volcans auraient projeté leurs fontaines de laves il y a 36 000 ans, selon une datation grâce à des isotopes d’argon qui concorde avec celle de l’occupation humaine de la caverne.
Cette hypothèse rejoint celle émise par Frédéric Lavachery, fils d’Haroun Tazieff, qui a mis en place le Centre Haroun Tazieff pour les Sciences de la Terre au cœur même du massif du Mézenc. Selon Frédéric, « la nature n’offre pas de spectacle plus captivant, plus sidérant, qu’un volcan en éruption. Sur un axe de 100 km de long et 20 de large, sont alignés les volcans les plus puissants sur le plan paysager, dominés par le Mont Mézenc. Au bout de cet axe se trouve la grotte Chauvet. C’est dans ce couloir, au bout de cette chaîne volcanique, que les hommes de la préhistoire ont vu pendant 200 000 ans exploser les volcans. Les hommes qui ont peint les merveilleuses fresques de Chauvet, ont vu les derniers volcans du Vivarais entrer en éruption. Cette connaissance, ils l’ont accumulée sur des milliers d’années se transmettant leurs observations de génération en génération. On ne peut donc pas aborder l’étude de ces fresques, sans conserver en tête que ces hommes là avaient intégré les éruptions volcaniques dans leur croyance, leur mythe, leur connaissance, leur cosmogonie. A noter que les archéologues ne se sont pas encore penchés sur cette question. » [Hebdo Ardèche – 12 décembre 2014]

Dans la préhistoire, il existe peu d’exemples de représentations de volcans. Le site de Çatalhöyük, en Turquie, vieux de 8 000 ans, était jusqu’alors considéré comme offrant la plus ancienne représentation d’une éruption. Reste à savoir si la peinture murale de Çatalhöyük représente vraiment un volcan!. Tout le monde n’est pas d’accord (voir ma note du 4 novembre 2013).

Turquie

Volcan ou peau de léopard? L’un des mystères de la fresque de Çatalhöyük!

L’idée d’un lien entre des gerbes rouges de la Grotte Chauvet et l’activité volcanique du Vivarais est intéressante mais l’hypothèse est trop récente pour être définitive et elle reste à prouver.
L’idée de Frédéric Lavachery d’une « diagonale » qui recouperait les édifices volcaniques du Vivarais (comme le Mont Mézenc) et aboutirait à la Grotte Chauvet est plausible, mais reste, elle aussi, à démontrer. La gravure de la grotte n’est pas suffisamment suggestive pour que l’on puisse affirmer de manière irréfutable qu’il s’agit de la représentation d’un volcan en éruption.
Les grottes préhistoriques ne contiennent guère de paysages et les gravures présentent avant tout une symbolique animalière et parfois humaine.

Chauvet

Rhinocéros dans la Grotte Chauvet, en Ardèche (Crédit photo: Wikipedia)

Pech merle

Main dans la grotte du Pech Merle, dans le Lot (Crédit photo: Wikipedia)

J’ai abordé le sujet récemment avec le généticien Axel Kahn. Nous siégions côte à côte au cours d’un festival du livre à Le Blanc dans l’Indre. Selon Axel Kahn, les hommes préhistoriques n’ont pas représenté de scènes de paysages et de volcans parce que c’était pour eux une évidence. Cette nature était leur environnement quotidien et ils ne ressentaient pas le besoin de la représenter sur les parois des cavernes. Les êtres vivants revêtaient une plus grande importance dans leur vie, voire leur survie.

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drapeau-anglaisAccording to a French team of physicists and prehistorians, the red sheaves splashing the « Sacred Heart », one of the panels that adorn the cave of Chauvet-Pont-d’Arc, or other fingerprints that draw beams on soft walls of the Ardeche cave, represent eruptions of volcanoes in nearby Bas-Vivarais. This new approach appeared in the journal PLoS One on 8 January 2016. According to these scientists, volcanoes that ejected the fountains of lava are 36 000 years old, according to a dating with argon isotopes consistent with that of the human occupation of the cave.
This assumption is similar to that emitted by Frédéric Lavachery, Haroun Tazieff’s son, who set up the Haroun Tazieff Centre for Earth Sciences at the heart of the Massif du Mézenc. According to Frederic, « nature does not offer a more captivating, more astonishing show than an erupting volcano. On an axis of 100 km long and 20 km wide, are lined up the most powerful volcanoes, in terms of landscape, dominated by Mount Mézenc. At the end of this axis is the Chauvet cave. It was in this place, at the end of this volcanic chain, that prehistoric men could see exploding volcanoes around them for 200,000 years. The men who painted the wonderful frescoes of Chauvet, could see the last of Vivarais volcanoes erupt. They accumulated this knowledge over thousands of years, sharing their observations from generation to generation. We can not approach the study of these frescoes without keeping in mind that those men integrated volcanic eruptions in their beliefs, their myths, their knowledge, their cosmogony. However, archaeologists have not yet addressed this issue. « [Hebdo Ardèche – December 12, 2014]

In prehistoric times, there are few examples of representations of volcanoes. The site of Çatalhöyük, Turkey, 8,000 years old, was previously considered offering the oldest representation of an eruption. The question is to know whether the mural of Çatalhöyük is really a volcano !. Everyone does not agree (see my note of November 4, 2013).

The idea of a link between the red sheaves of the Chauvet Cave and volcanic activity in Vivarais is interesting but the assumption is too recent to be definitive and it remains unproven.
Frédéric Lavachery’s idea of a « diagonal » that crosses the volcanic edifices of Vivarais (with Mount Mezenc) and comes to an end at the Chauvet Cave is plausible, but remains to be demonstrated. The frescoes in the cave are not suggestive enough to be sure that they represent an erupting volcano.
Prehistoric caves contain very few landscapes and mainly include symbolic images of animals and sometimes humans.

I tackled the topic recently with geneticist Axel Kahn. We were sitting side by side during a book festival in Le Blanc in the French Indre departement. According to Axel Kahn, prehistoric men did not represent scenes of landscapes and volcanoes because it was obvious for them. This nature was their daily environment and they did not feel the need to represent it on the walls of the caves. Living beings were of much greater importance in their lives, even their survival.