Parenthèse arctique // Arctic digression

drapeau francaisCliquez sur le lien ci-dessous et vous découvrirez une vidéo très révélatrice qui vient d’être mise en ligne par la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA).

https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=H-BbPBg3vj8

Elle nous montre avec quelle vitesse la glace de l’Arctique est en train de fondre et donc de disparaître de la planète. On voit la surface de la calotte glaciaire rétrécir comme peau de chagrin, mais on s’aperçoit également que la glace la plus ancienne (les zones blanches sur la vidéo) est en train de nous dire adieu. La glace qui la remplace est donc jeune et, de ce fait plus fine, ce qui favorise sa fonte pendant les étés et donc le rétrécissement de la banquise.

Une autre vidéo nous montre la perte de volume subie par la glace au cours des décennies écoulées.

http://www.youtube.com/watch?v=9OBCXWAHo5I&feature=player_embedded

Dire, comme le prétendent certains, que la banquise est en train de se régénérer depuis le creux brutal de 2012 est illusoire et le petit gain de volume de 2013 est loin de compenser les pertes précédentes. De la même façon, il est grotesque d’affirmer que la perte de l’Arctique est compensée par une augmentation de volume de l’Antarctique. Notre planète n’est pas un jeu de vases communicants !

Il n’est pas question ici de chercher les coupables. Le désaccord serait permanent. Une chose est certaine : nous avons de moins en moins de glace à la surface de la Terre. Ma remarque est globale et concerne aussi bien la banquise que les glaciers qui ornent nos montagnes. La tendance va probablement s’accélérer en 2014 quand on constate la douceur des hivers dans l’hémisphère nord, en dépit des petites séquences glaciales qui ont affecté l’est des Etats-Unis. Dans le même temps, froid et neige se faisaient attendre en Alaska !

Je ne pense pas – et je l’espère de tout cœur – que ma génération verra disparaître la banquise arctique dans sa totalité. Mes petits-enfants assisteront probablement, eux, à cette catastrophe. En revanche, je verrai très certainement les compagnies pétrolières se précipiter vers ces nouveaux espaces du Grand Nord où la glace dissimulait des ressources énergétiques tentantes mais inaccessibles ces dernières années.

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drapeau anglaisJust click the link below and you will discover a very interesting video that has just been released by the National Oceanic and Atmospheric Administration ( NOAA).
https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=H-BbPBg3vj8

It shows how fast the Arctic ice is melting and thus disappearing from the planet. We can see the surface of the ice shrinking away, but it is also clear that the oldest ice (white areas on the video) is bidding us farewell. The ice that replaces it is young and thinner, which favours its melting during the summer and therefore the loss of sea ice.
Another video shows the volume loss suffered by the ice over the decades.
http://www.youtube.com/watch?v=9OBCXWAHo5I&feature=player_embedded

Saying, as some claim, that the ice is beginning to regenerate from the brutal gap in 2012 is illusory and the small gain in volume in 2013 is far from compensating for the previous losses. Similarly, it is ludicrous to say that the loss of the Arctic is offset by an increase in volume of the Antarctic. Our planet is not a set of communicating vessels !
There is no question of trying to find the culprits. The disagreement would be permanent. One thing is certain: we have less and less ice on the surface of the Earth. My remark is global and affects both the icefield and the glaciers adorning our mountains. The trend is likely to accelerate in 2014 when we see the mild winters in the northern hemisphere, despite the small glacial sequences that affected the eastern United States. At the same time, Alaska was waiting for the cold and the snow!
I do not think – and I hope with all my heart – my generation will see the Arctic sea ice disappear in its entirety. My grandchildren are likely to be the witnesses of this disaster. As far as I’m concerned, I will certainly see the oil companies rushing to these new areas of the Far North where the ice concealed tempting but inaccessible energy resources in recent years.

Rechauf-blog

Photo:  C.  Grandpey

Après le Mont Hood, voici South Sister (Oregon / Etats-Unis) // After Mount Hood, here is South Sister (Oregon / United States)

drapeau francaisLes deux chercheurs de l’Université de l’Oregon qui ont effectué l’étude sur le magma du Mont Hood veulent maintenant étudier d’autres volcans à travers le monde, y compris South Sister, où un soulèvement du sol a commencé en 1997 avant de ralentir puis de cesser au cours des dernières années.
Pendant leur étude du Mont Hood, les deux scientifiques sont arrivés à la conclusion que la plupart du temps le magma qui se trouve dans la chambre sous le volcan demeure à une température relativement basse ; il est très pâteux et plutôt dur, ce qui rend la probabilité d’une éruption assez faible. Toutefois, si un afflux de magma à haute température monte des profondeurs de la terre, la situation peut changer rapidement. En quelques semaines ou quelques mois, le magma qui s’est accumulé à un état presque solide peut devenir plus fluide en se réchauffant. Lorsque la température augmente, il en va de même de la pression dans la chambre magmatique et la roche en fusion commence à se déplacer vers le haut, ce qui augmente la possibilité d’une éruption.
Les chercheurs pensent qu’une telle situation pourrait se reproduire sur d’autres volcans que le Mont Hood, y compris sur South Sister, à l’ouest de Bend, ou encore sur le Mont Pinatubo aux Philippines. Ils ont demandé une subvention à la National Science Foundation et espèrent recevoir environ 500 000 dollars pour leurs prochaines recherches. Ce qu’ils ont découvert à ce jour souligne l’importance des appareils de surveillance sur et autour de volcans susceptibles de menacer des villes. L’Observatoire des Cascades géré par l’USGS à Vancouver a installé de tels équipements sur les volcans de la Chaîne des Cascades au cours de la dernière décennie, y compris sur South Sister et sur le Newberry Volcano.
Comme nous savons maintenant avec quelle rapidité un volcan peut montrer des signes éruptifs, il est urgent d’installer des stations de surveillance, en particulier des réseaux sismiques. Les scientifiques de l’USGS veulent les installer sur et autour du Mont Hood, et en ajouter autour de South Sister.

Source : The Oregonian.

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drapeau anglaisThe two Oregon State University researchers who performed the study about Mount Hood’s magma now want to study more volcanoes around the world, including South Sister where an uplifting of the ground started in 1997, then later slowed or stopped in recent years.

While studying Mt Hood, the two scientists came to the conclusion that much of the time the magma in a chamber under the volcano is relatively cool, making it sticky and stiff and the likelihood of an eruption low. However, if an influx of hot magma ascends from deep within the earth, the situation can change quickly. In just weeks or months the pool of nearly solid magma can become a runnier liquid as it heats up. When its temperature rises, so does the pressure in the magma chamber and the molten rock starts to move upward, increasing the possibility of an eruption.

The researchers said this could be the case for other volcanoes than Mount Hood, including South Sister, just west of Bend, and Mount Pinatubo in the Philippines. They applied for a grant from the National Science Foundation and hope to receive about $500,000 for the next round of research. What they have discovered so far underscores the importance of having monitors on and around volcanoes that could impact cities. The U.S. Geological Survey’s Cascades Volcano Observatory in Vancouver has installed monitors at Cascade volcanoes over the past decade, including at South Sister and Newberry Volcano.

As we now know how quickly a volcano can show signs of a coming eruption, it is urgent to install monitoring stations, especially seismic networks. USGS scientists want to install them on and around Mount Hood, and add more around South Sister.

Source: The Oregonian.

Three-Sisters

South-Sister

Three Sisters  & South Sister  (Oregon)   [Photo:  C. Grandpey]

Photos du Kelud (Indonésie)

drapeau francaisEn cliquant sur le lien ci-dessous, vous verrez une galerie de photos montrant les transformations subies par le cratère du Kelud et les effets de la cendre sur la région.

http://www.oysteinlundandersen.com/Volcanoes/Kelud/Kelud-Volcano-Indonesia-February-2014.html

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drapeau anglaisBy clicking on the link below, you will see a great gallery of photos showing the changes undergone by the crater of Mount Kelud, as well as the effects of the ash on the region.

http://www.oysteinlundandersen.com/Volcanoes/Kelud/Kelud-Volcano-Indonesia-February-2014.html

Le magma du Mont Tauhara (Nouvelle Zélande)

drapeau francaisAprès le Mont Hood aux États-Unis, voici le Mont Tauhara en Nouvelle-Zélande. Le volcan est situé à proximité du lac Taupo et sa dernière éruption remonte à environ 65.000 ans.
Un travail de recherche récemment mené par une équipe de scientifiques de l’Université de Victoria pourrait aider à mieux comprendre les éruptions rares mais dangereuses qui ont lieu dans le centre de l’Ile du Nord.
En comprenant les caractéristiques de la lave émise pendant l’éruption du Tauhara, les chercheurs seraient mieux en mesure de prédire le comportement de volcans de composition semblable, dans des régions comme les chaînes des Cascades et des Andes, en Amérique du Nord et du Sud.
Pour comprendre comment le magma s’est formé, l’équipe a effectué des recherches sur les cristaux identifiés dans les roches à l’aide d’un équipement de pointe dans le laboratoire de géochimie de l’Université de Victoria. La chimie minérale a donné des informations sur la composition du magma, ainsi que sur la pression et la température auxquelles il a été soumis pendant sa formation. Les scientifiques ont pu calculer qu’il a fallu seulement entre deux mois et deux ans pour que le magma s’accumule sous le volcan et seulement deux à trois semaines pour que le magma remonte à la surface et produise une éruption.
Des populations vivent à proximité de la zone volcanique de Taupo ; il est donc important d’avoir les meilleures informations possibles sur les différents types d’éruptions qui peuvent se produire.
Source : New Zealand Herald .

A côté du volcanisme, une belle légende entoure le Mont Tauhara. Comme souvent avec les volcans, c’est l’histoire d’une femme avec plusieurs prétendants. Ces derniers ont pris la forme de quatre montagnes – Taranaki, Putauaki, Tongariro and Tauhara. Ils sont éperdument amoureux de Pihanga, une belle montagne qui domaine Turangi, à la pointe sud du Lac Taupo. Une bataille acharnée oppose bientôt les quatre amoureux qui espérent gagner le cœur de Pihanga et c’est Tongariro qui sort vainqueur de ce combat de titans. Après leur défaite, les autres montagnes décident que s’éloigner de Tongariro. Elle voyagent le plus loin possible pendant la nuit suivante. Taranaki court vers l’ouest en direction du soleil couchant tandis que Putauaki et Tauhara se dirigent tout aussi vite vers l’est et le soleil levant. Putauaki décide de s’établir près de Whakatane où on le connaît aussi sous le nom de Mont Edgecumbe. Tauhara est en proie à une grande tristesse et il avance lentement, le cœur lourd. Quand l’aube apparaît, il a seulement atteint la rive nord-est du Lac Taupo. C’est là qu’on peut le voir aujourd’hui en train de contempler avec un regard triste sa bien-aimée Pihanga, de l’autre côté du lac.

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drapeau anglaisAfter Mount Hood in the United States, here is Mount Tauhara in New Zealand. The volcano is located close to Lake Taupo and last erupted about 65,000 years ago.

A recent research undertaken by a team of scientists at Victoria University could help understand the rare but hazardous eruptions in the central North Island.

By understanding the characteristics of the magma erupted from Tauhara, scientists would be better able to predict the behaviour of volcanoes of similar compositions, in regions such as the Cascades and Andes ranges of North and South America.

To understand how the unusual magma formed, the team carried out investigations on individual crystals found in the rocks using the state-of-the-art geochemistry laboratory at Victoria University. The mineral chemistry gave information about the composition of the molten magma it grew in, as well as the pressure and temperature at which it formed.

This provided information about what depths the magma formed and was stored, and also, importantly, for how long. For instance, the scientists were able to calculate that it took only two to three weeks for the magma to ascend to the surface and erupt.

People are living close to the Taupo Volcanic Zone, so it is vital to have the best information possible about the different types of eruptions that can occur.

Source: New Zealand Herald.

Independently of volcanism, there is a nice legend around Mount Tauhara. As often with volcanoes, it is the story of a woman with several lovers. The claimants were four mountains – Taranaki, Putauaki, Tongariro and Tauhara. They were deeply in love with Pihanga, a mountain that stands above Turangi at the southern end of Lake Taupo. There was a fierce battle to win Pihanga’s heart and the victor was Tongariro. After their defeat, the other mountains decided to leave Tongariro’s domain. They travelled as far away as they could in the course of one night. Taranaki fled west towards the setting sun while Putauaki and Tauhara fled north towards the sunrise. Putauaki moved fast and is now located near Whakatane where he is also known as Mt Edgecumbe. Tauhara was sad and with a heavy heart so that he travelled slowly and reluctantly. When overtaken by dawn he had only reached the north eastern shore of Lake Taupo. Here he stands to this day looking mournfully across the lake towards his lost love, Pihanga.

Taupo-blog

Le lac Taupo  (Photo:  C. Grandpey)