Lors de mon séjour aux Etats-Unis, j’ai lu dans la presse un article intéressant sur le potentiel géothermique des zones volcaniques. Bien que parfois difficile et coûteuse à exploiter, cette énergie naturelle est capable de produire des quantités d’électricité non négligeables.
Ainsi, en Islande, elle permet de satisfaire au quart des besoins de la population. Je recommande vivement la visite de la centrale qui se trouve dans le nord de l’île, dans la région du volcan Krafla. C’est la plus importante d’Islande, avec une capacité de 60 mégawatts.
Aux Philippines, 18% de l’électricité est produite à partir de l’énergie du sous-sol.
En Nouvelle-Zélande, la géothermie permet de produire 10% de la consommation d’électricité. La photo ci-dessous montre l’une des nombreuses centrales que l’on rencontre dans le pays.
Beaucoup de gens ignorent que les Etats-Unis sont le premier producteur mondial d’électricité d’origine géothermique, même si elle ne représente que moins de 1% de la production totale du pays. C’est en Californie et dans le Nevada que cette énergie est le plus exploitée et on observe des efforts prometteurs dans l’Oregon, l’Utah, en Alaska et à Hawaii. Certains analystes pensent que les Etats-Unis ont un potentiel suffisant pour produire au moins 20% de leur électricité à partir de la géothermie.
Avec la perspective de voir les énergies fossiles se réduire comme peau de chagrin, l’exploitation de l’énergie du sous-sol volcanique est devenue une priorité dans certaines régions du monde. Comme je l’écrivais précédemment, le Rwanda et le Congo sont en passe de produire de grandes quantités d’électricité avec le méthane qui s’est accumulé au fond du lac Kivu. De plus, cette initiative mettra sûrement les populations à l’abri d’une catastrophe comparable à celle du lac Nyos au Cameroun le 21 août 1986. Le système produit déjà 3,6 MW d’électricité, soit 4% de la production du Rwanda et on espère atteindre 50 et 100 MW dans les prochaines années.
L’article oublie de mentionner l’Italie qui a longtemps fait figure de pionnière en géothermie, avec la célèbre centrale de Larderello en Toscane qui, elle aussi, mérite une visite. Aujourd’hui, l’Italie concentre 10% de la géothermie mondiale avec une puissance installée de 843 MW, au quatrième rang derrière les Etats-Unis (3093 MW), les Philippines (1094 MW) et le Mexique (958 MW) mais devant la Nouvelle-Zélande (628 MW) et l’Islande (575 MW).
En France, la géothermie occupe actuellement la 3ème place des énergies renouvelables, en terme d’énergie produite, derrière la biomasse et l’hydraulique. C’est un début encourageant, mais il reste beaucoup à faire pour que cette énergie occupe la place qu’elle mérite.
