L’éruption du Shishaldin (Aléoutiennes / Alaska) // The Shishaldin eruption (Aleutians / Alaska)

Comme je l’ai écrit dans plusieurs notes sur ce blog, une éruption est actuellement en cours sur le Shishaldin. Le volcan se trouve dans la partie centrale de l’île d’Unimak dans les Aléoutiennes orientales. Culminant à 2857 m, c’est un cône symétrique avec un diamètre de base d’environ 16 km. Le cratère sommital en forme d’entonnoir de 200 mètres de large émet généralement un panache de vapeur et occasionnellement de petites quantités de cendres. Le Shishaldin est l’un des volcans les plus actifs de l’arc volcanique des Aléoutiennes, avec au moins 54 épisodes d’activité, dont plus de 26 éruptions confirmées, depuis 1824. La plupart des éruptions sont relativement mineures, bien qu’un événement en avril-mai 1999 ait généré une colonne de cendres qui a atteint 14 km d’altitude.C’est bien là le problème. En effet, le Shishaldin se trouve sur la trajectoire des avions entre l’Amérique et l’Asie. Les moteurs d’avion n’aiment pas les cendres volcaniques qui peuvent causer de sérieux problèmes comme on l’a vu lors d’éruptions du Galunggung (Indonésie) en 1982 et du Redoubt (Alaska) en 1989. C’est la raison pour laquelle les couleurs d’alerte aérienne émises par l’Observatoire Volcanologique de l’Alaska (AVO) sont très importantes. .
L’Observatoire m’a récemment envoyé plusieurs messages sur l’activité éruptive du Shishaldin. Ils révèlent une alternance entre des épisodes d’activité intense et des périodes de calme. Voici quelques exemples de ces messages de l’AVO :

Le 4 août 2023 à 9 h 04 (heure locale), l’AVO a écrit qu’une activité éruptive explosive se produisait sur le Shishaldin. Un nuage de cendres montant jusqu’à 7,6 km au-dessus du niveau de la mer et s’étirant de 60 à 75 km au nord-est du volcan apparaissait dans les données satellitaires et était signalé par les pilotes qui survolaient la région. Cette situation faisait suite à une hausse durant 20 heures du tremor sismique et à une augmentation de la température de surface observées dans les données satellitaires. Des signaux d’explosion avaient également été détectés dans les données infrasonores et sismiques. La température de surface sur le volcan avait fortement augmenté au cours des heures précédentes.
En se référant aux cycles éruptifs du Shishaldin, il était probable que d’importantes émissions de cendres se produisent au cours des heures suivantes. Des coulées pyroclastiques et de boue étaient probables sur les flancs du volcan.
Dans de telles conditions, l’AVO a élevé le niveau d’alerte volcanique à WARNING (Danger) et la couleur de l’alerte aérienne au ROUGE (le maximum).

Le 4 août 2023, à 10h17 (heure locale), un nuage de cendres atteignant 9 km au-dessus du niveau de la mer était observé dans les données satellitaires. Cela faisait suite à une augmentation pendant plusieurs heures de l’activité éruptive
La couleur de l’alerte aérienne a été maintenue au ROUGE et le niveau d’alerte volcanique à WARNING (Danger)..

Le 4 août 2023, à 14 h 07 (heure locale), l’activité éruptive s’est poursuivie sur le Shishaldin, avec des émissions continues de cendres, une température de surface toujours très élevée et un niveau élevé du tremor sismique. Le panache de cendres s’étendait vers l’est-nord-est avec deux branches visibles sur les images satellites et confirmées par les pilotes d’avions. Le nuage volcanique s’étirait sur environ 180 km, avec une hauteur de 9,4 km au-dessus du niveau de la mer.
La couleur de l’alerte aérienne et le niveau d’alerte volcanique étaient maintenus respectivement à ROUGE et DANGER.

Toujours le 4 août 2023, à 19 h 55 (heure locale), l’AVO a indiqué que l’activité volcanique avait considérablement diminué sur le Shishaldin et que les émissions de cendres étaient faibles. Le tremor avait commencé à décliner et était à un niveau bas. L’Observatoire ajoutait qu’ « il est possible que de faibles émissions de cendres se poursuivent pendant cette période de sismicité réduite. »
En raison de cette diminution de l’éruption, la couleur de l’alerte aérienne a été abaissée à l’ORANGE et le niveau d’alerte volcanique à WATCH (Vigilance).

Une nouvelle hausse de l’activité éruptive pourrait survenir dans les prochaines heures, ce qui conduirait inévitablement à une augmentation des deux niveaux d’alerte. Ainsi va la vie sur le volcan Shishaldin…

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As I put it in several posts, an eruption is currently underway at Shishaldin. The volcano is located near the center of Unimak Island in the eastern Aleutian Islands. Culminating at 2,857 meters, it is a spectacular symmetric cone with a base diameter of approximately 16 km. A 200-meter-wide funnel-shaped summit crater usually emits a steam plume and occasional small amounts of ash. Shishaldin is one of the most active volcanoes in the Aleutian volcanic arc, with at least 54 episodes of unrest including over 26 confirmed eruptions since 1824. Most eruptions are relatively small, although the April-May 1999 event generated an ash column that reached 14 km above sea level, and this is the problem. Indeed, Shishaldin is on the flight path of planes between America and Asia. Plane engines don’t like volcanic ash that may cause serious trouble. This is the reason why the aviation color cdes emitted by the Alaska Volcano Observatory (AVO) are very important. .

The Observatory has sent me several messages about eruptive activity at Shishaldin. They reveal an alternation between episodes of intense actitity and quie periods. Here are some examples of the AVO frequent messages :

On August 4th, 2023 at 9:04 AM (local time), AVO wrote that « explosive eruptive activity is occurring at Shishaldin Volcano. A low-level ash cloud up to 7.6 km above sea level and extending 60-75 km northeast of the volcano is evident in satellite data and reported by passing pilots. This follows a 20-hour increase in seismic tremor and an increase in surface temperatures at the volcano seen in satellite data. Explosion signals have been detected in infrasound and seismic data. Surface temperatures have greatly increased in the past few hours.

Based on previous eruption cycles, significant ash emissions are likely to continue for the next few hours. Pyroclastic and mudflows are likely on the immediate flanks of the volcano. »

In such eruptive conditions, AVO raised the volcano alert level to WARNING and the aviation color code to RED (the maximum).

On August 4th, 2023, at 10:17 AM (local time), « an ash cloud reaching 9 km above sea level was observed in satellite data. This followed a several-hour increase in observed eruptive activity. »

The Aviation Color Code was kept at RED and the Volcano Alert Level at WARNING.

On August 4th 2023, at 2:07 PM (local time), « eruptive activity continued at Shishaldin, with continuous ash emissions, strongly elevated surface temperatures, and high levels of seismic tremor. A continuous ash plume extended to the east-northeast with two branches visible in satellite imagery and confirmed by passing aircraft. The volcanic cloud extended up to about 180 km from the volcano, with its top as high as 9.4 km above sea level. »

The aviation color code and alert level remained at RED/WARNING, respectively. .

Still on August 4th, 2023, at 7:55 PM (local time), AVO indicated that « volcanic activity had significantly declined at Shishaldin and any remaining ash emissions were likely low level. Seismic tremor had begun declining and was at low levels. » The Observatory added that « it is possible that low level ash production could be continuing during this period of waning seismicity. »

Due to this decrease in intensity of the eruption, the Aviation Color Code was lowered to ORANGE and the Alert Level to WATCH.

A new increase increase in activity may occur in the next hours, which would lead to an incraese in both alert levels. Such is life on Shishaldin Volcano…

Vue du Shishaldin le 4 août 2023 à 11h58 (heure locale). [Crédit photo : AVO]

Il y a 10 ans, l’Eyjafjallajökull… // Ten years ago, Eyjafjallajökull…

Aujourd’hui, les avions sont cloués au sol à cause de la pandémie de COVID-19. Il y a dix ans à la même époque, ils ne pouvaient pas voler à cause d’une éruption volcanique. Elle s’est produite sous Eyjafjallajökull, un glacier qui recouvre un volcan – l’Eyjafjöl – dans le sud de l’Islande. Avant cela, le 20 mars; 2010, une activité éruptive avait commencé à proximité, dans le Fimmvörðuháls, entre les glaciers Eyjafjallajökull et Mýrdalsjökull. L’éruption sous l’Eyjafjallajökull s’est poursuivie jusqu’au 22 mai et a connu un succès planétaire.
Pendant des jours, tout le trafic aérien en Europe a été réduit à néant, avec des milliers de passagers en perdition. Après l’événement, des promesses ont été faites concernant le contrôle de la cendre dans le ciel afin d’éviter que se reproduise un tel chaos. Plusieurs expériences ont même été réalisées ; certains systèmes ‘renifleurs de cendre’ ont été testés sur certains avions, mais aujourd’hui la situation ne s’est guère améliorée et elle reste plus ou moins au point mort. Si une nouvelle éruption du même type que celle de 2010 se produit en Islande, le problème sera le même pour les compagnies aériennes. Lorsque le mont Agung est entré récemment en éruption sur l’île de Bali (Indonésie), le trafic aérien a été sévèrement perturbé par les nuages ​​de cendre vomis par le volcan. En particulier, de nombreux vols ont été annulés en provenance et à destination de l’Australie.
En 2014, au moment de l’éruption islandaise dans Holuhraun, je voyageais vers l’ouest des États-Unis à bord d’un Boeing de la British Airways et l’avion est passé à proximité des côtes islandaises. Je pouvais voir au loin la couche noirâtre de fumée causée par l’éruption. J’ai demandé au steward si le pilote savait qu’il y avait une éruption en cours en Islande. Quelques minutes plus tard, le pilote (ou copilote?) est venu me voir et m’a demandé ce qui se passait. Il avait vu le nuage sombre au loin mais ne savait pas qu’une éruption avait lieu en Islande. Il m’a également dit qu’il n’y avait pas de système de détection de cendre à bord de son aéronef.
L’activité éruptive de 2010 en Islande a certainement permis aux compagnies aériennes de comprendre comment la cendre volcanique se propage à haute altitude et comment elle affecte le trafic aérien, mais ça s’arrête là!
L’éruption de 2010 a profondément affecté le tourisme en Islande. L’année précédant l’éruption, le pays avait accueilli 500 000 touristes étrangers et, afin d’empêcher un déclin dans ce secteur, un projet baptisé Inspired by Iceland a été mis sur pied. Son objectif était de profiter de l’engouement que l’éruption avait suscité. Fin 2010, 488 000 touristes étrangers avaient voyagé en Islande. Les années qui ont suivi ont vu une explosion importante du tourisme. Malheureusement, la pandémie de COVID-19 a brutalement mis un frein à cette tendance.
Source: Islande Review.

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Today, planes are grounded because of the COVID-19 pandemic. Ten years ago they could not fly because of a volcanic eruption. It began in a crater under the ice cap of Eyjafjallajökull glacier, South Iceland. Prior to that, on March 20th; 2010, an eruption had begun in the nearby Fimmvörðuháls, between Eyjafjallajökull glacier and Mýrdalsjökull glacier. The eruption in Eyjafjallajökull continued until May 22nd, attracting world attention.

For days, all air traffic in Europe was cancelled, affecting passengers worldwide. After the event, promises were made about ash control in the sky in order to avoid a similar air traffic mess in the future. Some experiments were made, some systems were tested on some planes, but today the situation has not much improved. Should a new dirty eruption occur in Iceland, the problem will be the same for air companies. When Mount Agung recently erupted on the island of Bali (Indonesia), air traffic was severely disrupted by the ash clouds spewed by the volcano. In particular, many flights were cancelled to and from Australia.

In 2014, during another Icelandic eruption in Holuhraun, I was travelling to western USA with British Airways and the plane was flying close to Iceland. I could see in the distance a black layer of smoke caused by the eruption. I asked the steward if the pilot knew there was an eruption under way in this country. A few minutes later, the pilot (or co-pilot?) came to see me and asked me what was happening in Iceland. He had seen the dark layer in the distance but had not been warned about the eruption. He also told me that there was no ash detection system on board his plane.

The 2010 eruptive activity in Iceland certainly taught air companies about how volcanic ash spreads at high altitudes and how it impacts air traffic and modern society, but this is all!

The 2010 eruption affected tourism in Iceland in a major way. The year prior to the eruption, the country had received half a million foreign tourists, and in an effort to prevent a decline in that sector, a project called Inspired by Iceland was launched. Its aim was to take advantage of the attention the eruption had created. By the end of 2010, 488,000 foreign tourists had travelled to Iceland. The years that followed saw a major explosion in terms of tourist numbers. Unfortunately, the COVID-19 pandemic has suddenly stopped this tendency.

Source : Iceland Review.

Vue du nuage de cendre islandais en 2010 (Crédit photo: Wikipedia)

Impact de l’éruption du Mayon en 2018 // Impact of the 2018 Mayon eruption

Le Mayon reste très actif, avec le niveau d’alerte maintenu à 4, sur une échelle de 5. Pour le moment, il n’y a pas eu de dégâts ni de victimes. Le PHILVOCS ne pense pas que nous nous dirigeons vers une éruption majeure.
Cependant, l’impact de l’éruption du Mayon en 2018 se fait sentir dans plusieurs secteurs. D’une part, les compagnies aériennes nationales ont été légèrement affectées par l’éruption. D’autre part, à côté de cet impact négatif, il y a eu une augmentation du tourisme sur de courtes périodes, avec en plus une nette augmentation du nombre de visiteurs venus passés la journée dans la province d’Albay.
La compagnie aérienne philippine Cebu Pacific Air a annulé 10 vols le 26 janvier au départ et à l’arrivée de Legazpi, la ville la plus proche du Mayon. Philippine Airlines a également été contrainte d’annuler quatre vols entre le 27 et le 31 janvier. Dans tous ses bulletins, le PHILVOCS conseille aux pilotes de ne pas voler près du Mayon en raison du risque d’explosions soudaines avec des nuages ​​de cendre susceptibles d’endommager les moteurs des avions.
Alors que les vols ont été affectés par l’éruption, les routes et les lignes de chemin de fer ont été épargnées. Le nombre d’excursions vers les ruines de Cagsawa et son église émergeant de la lave s’est élevé le mois dernier à 22 078, contre 15 209 en janvier 2017. Les visiteurs des ruines peuvent prendre des photos avec le Mayon parfaitement visible à l’arrière-plan par temps clair.
La nouvelle de l’éruption du Mayon s’est répandue dans les médias et sur Internet pendant deux semaines, et les partages sur les réseaux sociaux ont contribué à stimuler l’intérêt pour l’éruption. Le volcan s’était déjà manifesté en 2009, mais l’éruption n’était pas aussi intense qu’actuellement. Après avoir observé et pris des photos de l’éruption, certains touristes restent dans la région pour faire du kayak, du rafting et visiter une fabrique de bonbons, des éléments clés d’une économie provinciale dominée par l’agriculture.
Le Mayon se dresse dans un parc national de 5 459 hectares et il ne se trouve donc pas à proximité immédiate d’une grande ville. Son éloignement relatif réduit les risques pour les hommes et pour les biens. L’activité humaine est interdite à moins de six kilomètres des fontaines de lave et se trouve donc bien à l’écart des effondrements ou des explosions.

La région du Mayon ne représente que 2% du PIB des Philippines qui s’élève à 305 milliards de dollars. Cela réduit le risque de pertes économiques importantes en cas d’éruption majeure. Les autorités locales ont déclaré que d’un point de vue économique, l’impact d’une éruption plus importante que l’événement actuel serait tout à fait gérable.
Source. Médias philippins

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Mayon Volcano is still quite active, with its alert level at 4, on a scale of 5. For the moment, the moment there has been no damage and no casualties. PHILVOCS does not think we are heading towards a major eruption.

However, the impact of Mayon’s 2018 eruption has been felt in several sectors. For one thing, domestic airlines have been slightly affected by the eruption. Beside this negative impact, there has been an increase in overnight tourism, combined with a boom in day-trippers to surrounding Albay province.

Philippine budget carrier Cebu Pacific Air called off 10 flights on January 26th to or from Legazpi, the nearest major city to Mount Mayon. Philippine Airlines was also forced to cancel four flights from January 27th to January 31st. In all its bulletins, PHILVOCS advises pilots not to fly close to Mayon because of the risk of sudden explosions with ash cloud that might damage plane engines.

While flights were affected by the eruption, highways and railway lines were not. Day trips to Cagsawa Ruins and its church emerging from the lava rose last month to 22,078, up from 15,209 in January 2017. Visitors to the ruins can photograph Mount Mayon clearly in the background on clear days.

The news of the eruption of Mt Mayon has been all over the media and the Internet for two weeks, and the dynamic sharing on social media has helped boost interest in Mount Mayon’s eruptive events. The volcano last erupted in 2009, but it was not as intense as the current eruption. After observing and taking photos of the eruption, some day-trippers stay in the region for kayaking, bamboo rafting and visits to a candy factory, all key to a provincial economy that is otherwise dominated by farming.

Mount Mayon lies in a 5,459-hectare national park rather than at the edge of a major city. Its relative remoteness reduces threats to human life and property. Human activity is banned within six kilometres of the lava fountains so people avoid any rockfalls or explosions. The Mount Mayon region contributes just 2% to the 305-billion-dollar Philippine GDP, muting the prospect of massive economic losses from any large-scale eruption. Local authorities said that from an economic standpoint, the impact from an even larger eruption of Mount Mayon would be manageable.

Source. Philippine news media.

Le Mayon, un volcan très photogénique (Crédit photo: Wikipedia)

La NASA et la cendre volcanique // NASA and volcanic ash

drapeau-francaisLa NASA a étudié les impacts de la cendre sur les moteurs à réaction et a indiqué la semaine dernière que 80 aéronefs avaient traversé des nuages de cendre entre 1993 et 2008. A cause de l’éruption récente du Rinjani, la compagnie aérienne Virgin Australia a dû annuler de nombreux vols entre l’Australie et Bali et modifiera probablement sa gestion des vols à destination de l’Indonésie si le risque volcanique persiste. Les estimations relatives au début du mois de novembre montrent que les perturbations du trafic aérien ont coûté à l’économie de Bali plus de 3,2 millions de dollars en recettes touristiques.
Cinq ans après l’éruption islandaise de l’Eyjafjallajökull en 2010 et le chaos qu’elle a provoqué dans le transport aérien, les premiers tests réels sur l’impact de la cendre sur les moteurs des avions viennent d’être effectués par la NASA et les résultats devraient être connus en 2016.
L’éruption de 2010 est intervenue au moment même où la NASA essayait de mettre au point des systèmes de sécurité et des capteurs intelligents pour les moteurs d’avions commerciaux de prochaine génération. L’Administration a travaillé en partenariat avec d’autres organismes gouvernementaux et des groupes industriels pour effectuer une série de tests sur des moteurs au cours d’une ingestion simulée de cendre volcanique. A noter que dans le même temps, l’Europe travaillait sur le système AVOID dont personne ne parle plus.
L’US Air Force a fourni un avion de transport C-17 ainsi que deux moteurs F117 qui avaient été mis au rebut et qui ont été réhabilités en vue des tests.
Un premier test sur un moteur truffé de capteurs a été effectué en 2011 au Centre de Recherche de la NASA à la Base Edwards en Californie. Le but était de mettre au point un référentiel de performances pour le moteur et les capteurs.
Le deuxième essai, début 2013, a utilisé des céréales et des crayons de couleur, autrement dit des matériaux qui n’endommagent pas les moteurs, afin de vérifier que les capteurs pourraient détecter de petits morceaux de débris. Le but de ce test était de contrôler la sensibilité des capteurs.
Ces deux premiers tests préparaient le terrain pour le scénario en contexte réel : l’injection de cendre volcanique susceptible d’endommager sérieusement un moteur d’avion. Les chercheurs ont injecté la cendre dans les moteurs avec des teneurs faibles à élevées. Cette cendre provenait de l’éruption du Mont Mazama, qui a eu lieu vers 5700 ans avant JC, dans la région de Crater Lake.
La NASA va maintenant étudier les données transmises par les capteurs et publier les résultats quand chercheurs auront tiré des conclusions scientifiques fiables sur l’impact de la cendre volcanique sur les moteurs d’avions. Les résultats devraient être rendus publics pendant l’été 2016.
Source: The Daily Express: http://www.express.co.uk/

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drapeau-anglaisNASA has been examining how ash impacts a jet engine and mentioned last week that 80 aircraft flew through ash between 1993 and 2008. Because of the recent Rinjani eruption, Virgin Australia had to cancel many flights between Australia and Bali, and may change how they allocate flights to Indonesia if the volcanic hazard continues. Estimates from early November suggest that the flight disruptions have cost the economy in Bali over $3.2 million in tourist revenue.
Five years after the Icelandic volcanic ash mayhem of 2010 grounded hundreds of planes after the eruption of Eyjafjallajökull, the first real tests on the impact of engine contamination have only just been carried out and the results are not expected to be out until 2016.
The 2010 volcanic eruption came at the same time that NASA was looking at developing engine health management systems and smart sensors for next generation commercial aircraft engines. The Administration partnered with other Government agencies and industry groups to conduct the series of engine tests that actually simulated volcanic ash ingestion. In the meantime, Europe was working on the AVOID system which seems to have been abandoned.
The Air Force provided the plane, a C-17 cargo transport, and two F117 engines that had been slated for retirement, but were overhauled before the tests.
A first test on the engine, heavily instrumented with sensors, happened in 2011 at NASA’s Flight Research Center in California, but it only established engine and sensor performance baselines.
The second test, in early 2013, used cereal and crayons, material that wouldn’t harm the engines, to verify that the sensors could detect tiny bits of debris and that test only established the sensitivity of the sensors.
Both were only the building blocks for the real-world scenario – the introduction of introducing volcanic ash, which can and does tear up an engine.
Researchers introduced simulated volcanic ash into the engines at low and high flow rates. The volcanic ash used that was from the Mt Mazama eruption, which took place around 5700 BC in the Crater Lake area.
NASA will study the data and then publish results once the group can make solid scientific conclusions on just how volcanic ash can affect an airplane engine. Results are expected to be publicly released in summer 2016.
Source: The Daily Express: http://www.express.co.uk/

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La cendre volcanique: Un danger pour le trafic aérien (Photo: C. Grandpey)