Aujourd’hui, les avions sont cloués au sol à cause de la pandémie de COVID-19. Il y a dix ans à la même époque, ils ne pouvaient pas voler à cause d’une éruption volcanique. Elle s’est produite sous Eyjafjallajökull, un glacier qui recouvre un volcan – l’Eyjafjöl – dans le sud de l’Islande. Avant cela, le 20 mars; 2010, une activité éruptive avait commencé à proximité, dans le Fimmvörðuháls, entre les glaciers Eyjafjallajökull et Mýrdalsjökull. L’éruption sous l’Eyjafjallajökull s’est poursuivie jusqu’au 22 mai et a connu un succès planétaire.
Pendant des jours, tout le trafic aérien en Europe a été réduit à néant, avec des milliers de passagers en perdition. Après l’événement, des promesses ont été faites concernant le contrôle de la cendre dans le ciel afin d’éviter que se reproduise un tel chaos. Plusieurs expériences ont même été réalisées ; certains systèmes ‘renifleurs de cendre’ ont été testés sur certains avions, mais aujourd’hui la situation ne s’est guère améliorée et elle reste plus ou moins au point mort. Si une nouvelle éruption du même type que celle de 2010 se produit en Islande, le problème sera le même pour les compagnies aériennes. Lorsque le mont Agung est entré récemment en éruption sur l’île de Bali (Indonésie), le trafic aérien a été sévèrement perturbé par les nuages de cendre vomis par le volcan. En particulier, de nombreux vols ont été annulés en provenance et à destination de l’Australie.
En 2014, au moment de l’éruption islandaise dans Holuhraun, je voyageais vers l’ouest des États-Unis à bord d’un Boeing de la British Airways et l’avion est passé à proximité des côtes islandaises. Je pouvais voir au loin la couche noirâtre de fumée causée par l’éruption. J’ai demandé au steward si le pilote savait qu’il y avait une éruption en cours en Islande. Quelques minutes plus tard, le pilote (ou copilote?) est venu me voir et m’a demandé ce qui se passait. Il avait vu le nuage sombre au loin mais ne savait pas qu’une éruption avait lieu en Islande. Il m’a également dit qu’il n’y avait pas de système de détection de cendre à bord de son aéronef.
L’activité éruptive de 2010 en Islande a certainement permis aux compagnies aériennes de comprendre comment la cendre volcanique se propage à haute altitude et comment elle affecte le trafic aérien, mais ça s’arrête là!
L’éruption de 2010 a profondément affecté le tourisme en Islande. L’année précédant l’éruption, le pays avait accueilli 500 000 touristes étrangers et, afin d’empêcher un déclin dans ce secteur, un projet baptisé Inspired by Iceland a été mis sur pied. Son objectif était de profiter de l’engouement que l’éruption avait suscité. Fin 2010, 488 000 touristes étrangers avaient voyagé en Islande. Les années qui ont suivi ont vu une explosion importante du tourisme. Malheureusement, la pandémie de COVID-19 a brutalement mis un frein à cette tendance.
Source: Islande Review.
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Today, planes are grounded because of the COVID-19 pandemic. Ten years ago they could not fly because of a volcanic eruption. It began in a crater under the ice cap of Eyjafjallajökull glacier, South Iceland. Prior to that, on March 20th; 2010, an eruption had begun in the nearby Fimmvörðuháls, between Eyjafjallajökull glacier and Mýrdalsjökull glacier. The eruption in Eyjafjallajökull continued until May 22nd, attracting world attention.
For days, all air traffic in Europe was cancelled, affecting passengers worldwide. After the event, promises were made about ash control in the sky in order to avoid a similar air traffic mess in the future. Some experiments were made, some systems were tested on some planes, but today the situation has not much improved. Should a new dirty eruption occur in Iceland, the problem will be the same for air companies. When Mount Agung recently erupted on the island of Bali (Indonesia), air traffic was severely disrupted by the ash clouds spewed by the volcano. In particular, many flights were cancelled to and from Australia.
In 2014, during another Icelandic eruption in Holuhraun, I was travelling to western USA with British Airways and the plane was flying close to Iceland. I could see in the distance a black layer of smoke caused by the eruption. I asked the steward if the pilot knew there was an eruption under way in this country. A few minutes later, the pilot (or co-pilot?) came to see me and asked me what was happening in Iceland. He had seen the dark layer in the distance but had not been warned about the eruption. He also told me that there was no ash detection system on board his plane.
The 2010 eruptive activity in Iceland certainly taught air companies about how volcanic ash spreads at high altitudes and how it impacts air traffic and modern society, but this is all!
The 2010 eruption affected tourism in Iceland in a major way. The year prior to the eruption, the country had received half a million foreign tourists, and in an effort to prevent a decline in that sector, a project called Inspired by Iceland was launched. Its aim was to take advantage of the attention the eruption had created. By the end of 2010, 488,000 foreign tourists had travelled to Iceland. The years that followed saw a major explosion in terms of tourist numbers. Unfortunately, the COVID-19 pandemic has suddenly stopped this tendency.
Source : Iceland Review.
Vue du nuage de cendre islandais en 2010 (Crédit photo: Wikipedia)