Mercure, elle aussi une planète volcanique // Mercury, another volcanic planet

Après Io, la lune de Jupiter, voici Mercure qui a été survolée par une sonde de la NASA : BepiColombo. BepiColombo a réalisé son sixième et dernier survol de la planète la plus proche du Soleil. La sonde a capturé des images extraordinaires qui révèlent certains des mystères de la planète. La mission conjointe de l’Agence spatiale européenne (ESA) et de l’Agence d’exploration aérospatiale japonaise (JAXA) a effectué son dernier passage au-dessus de Mercure le 8 janvier 2025.

Source: NASA

Lors de ce survol, BepiColombo, lancée le 20 octobre 2018, s’est approchée à environ 295 kilomètres de la face cachée de Mercure, dos au Soleil. Environ sept minutes plus tard, la sonde a survolé le pôle nord de la planète.
Les six survols de Mercure sont un prélude à l’entrée de la sonde en orbite polaire autour de la planète ; c’est le moment où elle débutera sa mission proprement dite. L’insertion orbitale est prévue pour le 21 novembre 2026. Cependant, les six survols déjà effectués ont fourni aux scientifiques des informations inestimables sur la planète. L’image ci-dessous montre une vue de la surface de Mercure au moment où BepiColombo franchissait la ligne de démarcation entre la partie nuit et la partie jour de la planète.

Source : ESA

Cette image de Mercure a permis aux scientifiques d’avoir une vue directe sur les cratères perpétuellement dans l’ombre : Prokofiev, Kandinsky, Tolkien et Gordimer. Malgré la proximité de Mercure avec le soleil, le fond de ces cratères est l’un des endroits les plus froids du système solaire. Ces cratères suscitent un vif intérêt pour les scientifiques car il existe des preuves de la présence de glace d’eau à l’intérieur. Ce sera l’un des principaux domaines d’investigation de BepiColombo lorsque lae vaisseau spatial entrera en orbite autour de Mercure.
Près de la crête de Mercure sur l’image ci-dessous se trouve la Nathair Facula, créée par la plus grande explosion volcanique connue au monde.

Source: ESA

Au centre de cette formation volcanique se trouve une bouche d’environ 40 km de large. Elle a été le site d’au moins trois éruptions majeures qui ont laissé un dépôt volcanique d’environ 300 km de diamètre.
À gauche de la Nathair Facula se trouve le cratère d’impact Fonteyn, qui s’est formé il y a 300 millions d’années, ce qui le rend relativement jeune par rapport à la planète qui est âgée de 4,6 milliards d’années. Le cratère est entouré d’éjectas à la couleur vive, en référence aux débris rocheux projetés par l’impact de l’astéroïde.
Lorsque BepiColombo passera sur l’orbite de Mercure, il étudiera la composition de la lave et des éjectas. Les scientifiques voudraient savoir pourquoi la matière à la surface de la planète s’assombrit avec l’âge.
L’image ci-dessous montre les vastes plaines volcaniques de Mercure, la Borealis Planitia, qui se trouve à gauche de son pôle nord. Cette région relativement lisse a été créée par des éruptions qui ont produit de vastes épanchements de lave il y a environ 3,7 milliards d’années.

Source: ESA

La lave s’est déversée dans des cratères qui avaient déjà été creusés dans la surface de Mercure : Henri et Lismer. Le refroidissement de la lave a provoqué une contraction de la surface de la planète, ce qui explique la présence de « rides » dans ces plaines. Les images de BepiColombo montrent que ces plaines s’étendent sur une grande partie de la surface de Mercure.
Le cratère Mendelssohn est bien visible sur l’image ci-dessus. Son bord extérieur dépasse à peine de la lave qui s’y est déversée il y a des milliards d’années. Le cratère Rustaveli se trouve également à côté de la Borealis Planitia. La surface de la lave solidifiée qui remplit ces deux cratères est ponctuée de cratères d’impact plus petits et plus récents.
En bas à gauche de l’image se trouve le bassin Caloris de Mercure, le plus grand cratère d’impact de la planète, qui mesure plus de 1 500 km de diamètre.
L’une des caractéristiques les plus étranges observée sur les nouvelles images de BepiColombo est une coulée de lave en forme de boomerang au-dessus du bassin Caloris. Cette lave est d’une couleur semblable à celle du bassin Caloris et de la Borealis Planitia plus au nord. Au cours des prochains mois, BepiColombo recueillera des données que les scientifiques utiliseront pour déterminer si cette lave est entrée ou sortie du bassin Caloris.

 Source : Space.com via Yahoo Actualités.

————————————————-

After Io, Jupiter’s moon, here is Mercury which was flown over by another NASA spacecraft : BepiColombo. BepiColombo has made its sixth and final flyby of the planet which is the closest to the sun.

The spacecraft captured some incredible images that reveal some of the planet’smysteries. The joint European Space Agency (ESA) and Japan Aerospace Exploration Agency (JAXA) mission made its latest passage of Mercury on January 8th, 2025.
During the flyby, BepiColombo, which was launched on October 20th, 2018, came to within around 295 kilometers of Mercury’s nightside, facing away from the sun. Around seven minutes later, the spacecraft flew over the planet’s north pole.

The six flybys of Mercury are a prelude to the spacecraft entering a polar orbit of the planet, which is when its actual mission will kick off. Orbital insertion is set to occur on November 21st, 2026. However, the six current flybys of Mercury have given scientists invaluable new information about the planet. The image below shows a view of Mercury’s surface as BepiColombo crossed the dividing line between the planet’s night side and day side.

This view allowed scientists to get a view directly into the perpetually shadowed craters of Mercury. : Prokofiev, Kandinsky, Tolkien and Gordimer. Despite Mercury’s proximity to the sun, the bottom of these craters are some of the coldest places in the solar system. These craters are of intense interest to scientists because there is some evidence that water ice exists within. This will be one of the key areas of investigation for BepiColombo when it enters orbit around Mercury.

Near the crest of Mercury in the image below is the Nathair Facula, created by the largest known volcanic explosion on the world.

At the center of this volcanic fossil is a vent that is around 40 km wide. This has been the location of at least three major eruptions, leaving a volcanic deposit that is around 300 km in diameter.

To the left of the Nathair Facula is the Fonteyn impact crater, which was formed 300 million years ago, making it relatively young in relation to the 4.6-billion-year-old planet. The crater is ringed by bright ejecta, in reference to rocky debris thrown out by the asteroid impact.

During BepiColombo’s time in Mercury’s orbit, it will investigate the composition of lava and ejecta with scientists aiming to discover why material at the planet’s surface darkens with age.

The below image shows Mercury’s vast volcanic plains, the Borealis Planitia, which lies to the left of its north pole. This relatively smooth region was created by widespread lava eruptions around 3.7 billion years ago.

The lava poured into craters that had already been carved into the surface of Mercury, the Henri and Lismer craters. After the lava hardened, the cooling of the planet’s interior caused its surface to contract, which embedded « wrinkles » in these plains. The BepiColombo images reveal that these plains extend across a wide proportion of Mercury’s surface.

Prominent in the above image is the Mendelssohn crater, the outer rim of which barely extends above the lava which poured into it billions of years ago. Also with the Borealis Planitia is the Rustaveli crater. The surface of the solidified lava that fills both of these craters is scarred by smaller and more recent impact craters.

At the bottom left of the image is Mercury’s Caloris basin, the planet’s largest impact crater which is over 1,500 km wide.
One of the oddest features in the new BepiColombo images is a boomerang-shaped lava flow above the Caloris basin. This lava is similar in color to that of the Caloris basin and the Borealis Planitia further to its north. BepiColombo will collect data that scientists will use to determine if this lava moved into or out of the Caloris basin.

Source : Space.com via Yahoo News.

Yellowstone (1) : le passé du super volcan // Yellowstone (1) : the past of the super volcano

Dans le dernier épisode de ses Yellowstone Caldera Chronicles, l’Observatoire Volcanologique de Yellowstone explique au public à quoi ressemblait Yellowstone avant que l’activité volcanique recouvre d’immenses étendues d’épaisses coulées de lave et de cendres.
Pour ce faire, les géologues ont examiné les zones bordant la région de Yellowstone, les chaînes de montagnes, les types de roches et les failles qui composent des secteurs comme la Chaîne Teton et Jackson Hole, et comme le chaînon Gallatin (Gallantin Range) et la Paradise Valley.
Comme je l’ai expliqué dans un article précédent, il y a environ 4 à 7 millions d’années, le point chaud de Yellowstone se trouvait sous le sud-est de l’Idaho où il alimentait les éruptions du champ volcanique Heise. Plusieurs grandes caldeiras ont été formées par des explosions majeures qui ont répandu des cendres sur le paysage jusqu’à Jackson Hole et la zone qui est aujourd’hui Yellowstone.
Le paysage prévolcanique de Yellowstone était principalement constitué de zones de haute altitude et il n’y avait pas de bassin comme c’est le cas aujourd’hui. Au lieu de cela, des chaînes de montagnes s’étendaient principalement du nord-nord-ouest au sud-sud-est. Les chaînes de montagnes Gallatin et Madison actuelles au nord étaient probablement reliées à la chaîne Teton et à d’autres montagnes au sud, formant des ensembles de chaînes continues qui étaient toutes délimitées par de grandes failles. Des chaînes délimitées par des failles comme celles-ci sont courantes dans tout l’ouest des États-Unis aujourd’hui. Elles font partie de la province Basin and Range, qui s’étend de l’est de la Californie à l’ouest du Wyoming et du Montana.
On peut voir les preuves de ces anciennes chaînes de montagnes continues dans les cartes montrant l’agencement des séismes et des bouches éruptives. Les cartes montrent plusieurs bandes de sismicité du nord-nord-ouest au sud-sud-est sous la caldeira de Yellowstone. Elles délimitent peut-être les failles encore existantes qui contrôlaient les chaînes de montagnes qui ont été détruites lorsque de grandes éruptions explosives ont commencé dans la région de Yellowstone.

Carte des séismes à Yellowstone entre 1973 et 2023. On remarquera dans la partie sud du Parc national de Yellowstone une série de bandes sismiques orientées nord-nord-ouest / sud-sud-est. Il se peut que ces alignements reflètent des failles associées à des chaînes de montagnes qui ont été détruites lors de la formation de la caldeira de Yellowstone il y a 631 000 ans.

Il existe également plusieurs alignements de points d’émission de lave rhyolitique orientés plus ou moins du nord-nord-ouest au sud-sud-est, actifs après la formation de la caldeira de Yellowstone, en particulier il y a environ 160 000 à 70 000 ans. Tout comme les schémas montrant les séismes, les alignements de bouches éruptives pourraient également avoir été contrôlés par les failles préexistantes associées aux chaînes de montagnes détruites.

Carte géologique de la caldeira de Yellowstone montrant les emplacements et les âges des éruptions de rhyolite les plus récentes. On remarquera deux séries d’alignements de bouches éruptives nord-nord-ouest / sud-sud-est. Il se peut qu’ils reflètent des orientations de failles sous-jacentes associées à des chaînes de montagnes qui ont disparu lors de la formation de la caldeira de Yellowstone il y a environ 631 000 ans.

Étant donné qu’il y avait des montagnes dans toute la région de Yellowstone avant les grandes explosions, l’érosion a été un processus déterminant. Les hautes chaînes de montagnes ont été progressivement érodées et les sédiments qui se sont détachés de ces sommets se sont accumulés dans les vallées à la base des chaînes. Certains de ces sédiments existent encore aujourd’hui; ils sont recouverts d’épaisses couvertures de cendres provenant des éruptions qui ont formé la caldeira de Yellowstone.
Les premières éruptions volcaniques de la région de Yellowstone ont commencé il y a au moins 2,2 millions d’années. La première des trois grandes éruptions ayant donné naissance à une caldeira s’est produite il y a 2,08 millions d’années; elle a répandu d’épaisses couches de cendres sur une très grande surface et modifié considérablement le paysage.
L’Observatoire Volcanologique de Yellowstone indique qu’aujourd’hui, de nombreux visiteurs du Parc national approchent la région par le nord, le sud ou l’ouest. Les géologues conseillent à ces personnes de prendre un moment pour apprécier le paysage qu’elles traversent. Ces zones illustrent aujourd’hui à quoi ressemblait Yellowstone il y a quelques millions d’années.

Voici le lien menant à l’article. Vous y trouverez les cartes avec une résolution plus élevée :
https://www.usgs.gov/observatories/yvo/news/what-did-yellowstone-look-it-became-wonderland

Source : USGS / YVO.

——————————————————–

In the latest episode of its Yellowstone Caldera Chronicles, the Yellowstone Volcano Observatory explains the public what Yellowstone looked like before volcanic activity covered huge swaths of land with thick lava and ash flows.

The geologists have looked at the characteristics of the areas bordering the Yellowstone region, at the mountain ranges, rock types, and faults that make up areas like the Tetons and Jackson Hole, and like the Gallatins and Paradise Valley.

As I explained in a previous post, during about 4–7  million years ago, the Yellowstone hotspot was located under southeastern Idaho, feeding eruptions occurring from the Heise volcanic field. That sequence included multiple large calderas that formed via major explosions, spreading ash across the landscape, including Jackson Hole and the area that is now Yellowstone.

The pre-volcanic Yellowstone landscape was mostly made of high-elevation areas and there was no basin present like there is today.  Instead, mountain ranges ran mostly north-northwest to south-southeast. Today’s Gallatin and Madison ranges in the north were probably connected to the Tetons and other mountains to the south, forming sets of continuous ranges that were all bounded by large faults.  Fault-bounded ranges like these are common throughout the western USA today. They are part of the Basin and Range province, which extends from eastern California to western Wyoming and Montana.

We can see the evidence for these formerly continuous mountain ranges in patterns of earthquakes and eruptive vents.  Seismicity maps show several north-northwest to south-southeast bands of earthquakes beneath Yellowstone Caldera, possibly delineating the still-existing faults that controlled the mountain ranges that were blown apart when large explosive eruptions began in the Yellowstone region. (see map above)

There are also several roughly north-northwest to south-southeast alignments of vents for rhyolite lava flows that erupted after Yellowstone Caldera formed, especially during about 160,000 to 70,000 years ago.  Just like patterns of earthquakes, the vent alignments might also have been controlled by the preexisting faults associated with the destroyed mountain ranges. (see map above)

Because there were mountains throughout the Yellowstone region before the big explosions, erosion was an important process.  The high mountain ranges were gradually being ground down, and sediments eroded from these peaks accumulated in valleys at the bases of the ranges.  Some of these sediments still exist today, capped by thick blankets of ash from caldera-forming eruptions of the Yellowstone system.

The first volcanic eruptions from the Yellowstone region began at least 2.2 million years ago, and the first of three great caldera-forming eruptions occurred 2.08 million years ago, spreading thick ash over a very large area and dramatically altering the landscape.

The Yellowstone Volcano Observatory indicates that today, many visitors to Yellowstone National Park approach the area from the north, south, or west. Geologists advise these persons to take a moment to appreciate the landscape they are traversing.  Those areas today exemplify what Yellowstone used to look like a few million years ago.

Here is the link leading to the article. You will find the maps with a higher resolution :

https://www.usgs.gov/observatories/yvo/news/what-did-yellowstone-look-it-became-wonderland

Source : USGS / YVO.

Des livres pour Noël !

Un récent sondage a révélé que le livre restait le cadeau préféré de Français pour Noël. Pourquoi ne pas faire entrer vos parents ou amis dans le monde des volcans avec le dernier livre écrit conjointement avec Dominique Decobecq « Histoires de Volcans, Chroniques d’éruptions » (Éditions Omniscience – 39 euros)?

Vous pouvez aussi les faire entrer dans monde des légendes avec « Mémoires volcaniques » (Éditions Séquoia – 15 euros), écrit conjointement avec Jacques Drouin avec lequel j’ai collaboré pour « Dans les pas de l’Ours » Éditions Séquoia – 15 euros), un ouvrage pour grands et petits qui fait voyager dans de nombreux pays fréquentés par les plantigrades.

Je peux vous faire parvenir ces livres dédicacés (frais d’envoi à ma charge) à condition de m’indiquer par mail (claude.grandpey@orange.fr) le nom de la personne qui sera gâtée, ainsi que vos coordonnées postales.

Hausse de la sismicité sur le Mont Adams (État de Washington) // Increase in seismicity at Mt Adams (Washington State)

Dressant ses 3743 mètres à environ 55 km à l’est du mont St. Helens dans l’État de Washington, le mont Adams n’est pas le plus connu des volcans de la Chaîne des Cascades. Cependant, ses éruptions peuvent être destructrices et plusieurs localités seraient en danger si un tel événement se produisait. Une hausse de la sismicité a été enregistrée sur le Mont Adams en septembre 2024. Six événements entre M0,9 et M2,0 ont secoué le volcan C’est le plus grand nombre de séismes pour un mois depuis le début de la surveillance de ce volcan en 1982. Le Mont Adams est entré en éruption pour la dernière fois il y a entre 3 800 et 7 600 ans.
Aucune déformation du sol n’a été observée via l’imagerie satellite. Aucune information concernant les émissions de gaz n’est disponible car le Mont Adams n’a pas de programme d’échantillonnage de gaz. Actuellement, la couleur de l’alerte aérienne est Verte et le niveau d’alerte volcanique est Normal.
Le Mont Adams fait partie du champ volcanique Mont Adams-King Mountain, orienté nord-sud, suivant ainsi l’alignement de la Chaîne des Cascades. Ce champ comprend plus de 120 volcans plus petits répartis dans plusieurs comtés. Le Mont Adams est le deuxième volcan le plus haut de l’État de Washington après le Mont Rainier et le plus imposant volcan actif de l’État, tant en superficie qu’en volume. Malgré sa taille, son activité la plus fréquente est effusive, avec surtout des coulées de lave plutôt que des éruptions explosives.
Au cours des 12 000 dernières années, le Mont Adams a connu quatre coulées de lave qui n’ont toutefois parcouru que quelques kilomètres depuis leur source. La plus grande menace pour les localités à proximité est le risque de lahars. L’histoire montre qu’ils ont atteint la région de Trout Lake il y a environ 6 000 et 300 ans. Aujourd’hui, Trout Lake est une bourgade de 822 personnes à 22 km au sud du volcan.
Des avalanches de roches et de neige déclenchées par des glissements de terrain se sont également produites. La plus récente a eu lieu en 1987, mais n’a parcouru que quelques kilomètres.
L’USGS a classé le Mont Adams parmi les volcans à haut risque aux États Unis. Ce classement prend en compte à la fois les dangers liés à l’activité volcanique et l’exposition potentielle des zones habitées à proximité : Trout Lake, mais aussi Glenwood (220 habitants), située à 25 km au sud-sud-est du volcan.
Source : USGS, Smithsonian Institution.

Photos: C. Grandpey

——————————————————

Rising about 55 km east of Mount St. Helens in Washington State, Mount Adams (3,743 m) is not the best known of the volcanoes on the Cascade Range. However, its eruptions can be destructive and several communities would be at risk if such an event occurred. An increase in seismicity was recorded at Mount Adams in September 2024. Six events between M0.9 and M2.0 struck the volcano, the highest monthly total since monitoring began in 1982. Mount Adams last erupted between 3 800 and 7 600 years ago.

No detectable ground deformation at the volcano could be observed via satellite imagery. No information regarding gas emissions is available since Mount Adams has no gas sampling programs. Currently, the Aviation Color Code for the volcano is Green, and the Alert Level is Normal.

Mount Adams is part of the north-south trending Mount Adams-King Mountain volcanic field.

This field includes more than 120 smaller volcanoes spread across several counties. Mount Adams is the second tallest volcano in Washington State and the largest active volcano in the state in both area and volume. Despite its size, its typical activity has been effusive, primarily producing lava flows rather than explosive eruptions.

In the last 12 000 years, Mount Adams has experienced four lava flows that travelled only a few kilometers from their source. The greatest threat to nearby communities is the potential for lahars, History shows that they flowed as far as the Trout Lake area about 6 000 and 300 years ago. Today, Trout Lake is a community of 822 people located 22 km south of the volcano.

Smaller landslide-triggered avalanches of rock and snow have also occurred, most recently in 1987, although they did not travel more than a few kilometers.

USGS ranks Mount Adams as a high-threat volcano. This ranking considers both the volcano’s hazards and the potential exposure of nearby communities : Trout Lake and Glenwood (population 220), located 25 km SSE of the volcano.

Source : USGS, Smithsonian Institution.