Animaux, prévision sismique et volcanique // Animals, seismic and volcanic prediction

L’éruption du 11 septembre 1930 est l’événement le plus violent et le plus destructeur de l’histoire éruptive du Stromboli. Elle a duré moins d’une journée mais a causé des dégâts considérables ainsi que plusieurs morts. De gros blocs (certains de plus de 10 mètres cubes) ont détruit 14 maisons à Ginostra et gravement endommagé le bâtiment du Semaforo Labronzo.
Il n’y a eu aucun signe précurseur apparent, à l’exception d’une légère augmentation des émissions de cendres moins de deux heures avant le début de l’activité explosive. Au cours des mois précédents, l’activité avait été « normale ». Les pêcheurs locaux ont déclaré que les mouettes avaient disparu à Stromboli dans les jours qui ont précédé l’événement. Il existe plusieurs autres histoires d’animaux ayant montré des comportements différents avant un séisme ou une éruption volcanique.
Une équipe de scientifiques a commencé à étudier si les chiens, les chèvres et d’autres animaux de basse-cour sont capables d’annoncer des catastrophes naturelles telles que les éruptions volcaniques et les tremblements de terre. Des milliers d’animaux ont été recrutés dans le cadre d’un programme qui fixe de minuscules émetteurs sur des mammifères, des oiseaux et des insectes pour surveiller leurs mouvements à partir d’un satellite dans l’espace. En plus d’analyser leur réaction aux catastrophes imminentes, le programme prévoit d’étudier également la propagation des maladies entre les espèces, l’impact du réchauffement climatique et les schémas de migration.
Une étude précédente menée en Sicile sur les pentes de l’Etna a révélé que des chèvres équipées de capteurs devenaient nerveuses avant une éruption et refusaient de se déplacer vers des pâturages situés sur des pentes plus élevés. À terme, les scientifiques espèrent lancer un ensemble d’environ six satellites. Il permettra d’établir un réseau d’observation mondial fournissant non seulement des détails sur les déplacements de la faune et la santé animale à travers la planète, mais ce réseau révélera également comment les créatures réagissent à des phénomènes naturels tels que les séismes.
On ne sait toujours pas pourquoi les animaux réagissent de cette façon. Certains chercheurs pensent que le mouvement des plaques tectoniques projetant « des ions des roches dans l’air » pourrait être à l’origine de leur comportement.
Les progrès de la technologie ont facilité la surveillance du comportement animal par les scientifiques, grâce à de minuscules émetteurs numériques collectant des données qui peuvent être ensuite analysées. Par exemple, une balise électronique placée sur un sanglier a permis de mettre en évidence la propagation rapide de la peste porcine africaine, une maladie hautement contagieuse, entre les sangliers et les porcs domestiques. Cette technologie devrait également permettre aux scientifiques de comprendre pourquoi certaines créatures parcourent plusieurs milliers de kilomètres entre l’Europe et l’Afrique chaque année. De la même façon, les chercheurs pourront étudier les populations animales pour déterminer comment elles réagissent aux changements d’habitat provoqués par le réchauffement climatique.
La Coopération internationale pour la recherche animale en utilisant l’espace (Icarus) avait prévu de lancer un satellite, mais a dû interrompre sa coopération avec ses homologues russes de la Station spatiale internationale en raison de l’invasion de l’Ukraine. L’équipe a maintenant construit un nouveau petit satellite qui devrait être lancé l’année prochaine pour commencer à travailler sur le projet.
Source : The Independent.

En disparaissant, les mouettes ont-elles annoncé l’éruption du Stromboli en 1930 ?

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The eruption of 11 September 1930 stands as the most violent and destructive event in the historic record of Stromboli’s activity. It lasted less than one day and caused considerable damage as well as several deaths. Large blocks (some with volumes of more than 10 cubic meters) destroyed 14 houses in Ginostra and severely damaged the building of Semaforo Labronzo.

There was no apparent warning except somewhat increased ash emissions less than two hours before the onset of highly explosive activity; during the preceding months, the activity had been « normal ». The local fishermen said that the seagulls were no longer to be seen at Stromboli in the days that preceded the event. There have been several stories of animals behaving differently before ann earthquake or a volcanic eruption.

A team of scientists have begun exploring whether dogs, goats and other farmyard animals are able to predict natural disasters such as volcanic eruptions and earthquakes. They have enrolled thousands of animals for a programme that uses tiny transmitters fitted to mammals, birds and insects to monitor their movements from a satellite in space. As well as analysing their reaction to imminent disasters, the programme will also study the spread of diseases among breeds, the impact of global warming and migration patterns.

A previous study in Sicily on the slopes of Mount Etna found that sensors showed the goats became nervous before an eruption and refused to move to higher pastures. Ultimately, the scientists hope to launch a fleet of around six satellites and establish a global observation network that will not only provide details of wildlife movements and animal health across the planet but reveal how creatures respond to natural phenomena like earthquakes.

It remains unclear why animals behave this way. Some researchers suggest that the movement of tectonic plates throwing “ions from the rocks into the air” could be causing their reaction.

The progress of technology has made it easier for scientists to monitor animal behaviour, with tiny digital transmitters collecting data that can be analysed. For example, an electronic ear tag placed on a wild boar has helped show the quick spread of the highly contagious African swine fever between them and domestic pigs. It should also help scientists undestand why some creatures travel several thousand kilometers between Europe and Africa every year. Similarly, researchers will be able to study animal populations to determine how they are responding to habitat changes triggered by global warming.

The International Cooperation for Animal Research Using Space (Icarus) had planned to launch a satellite several years ago but had to halt cooperation with their Russian counterparts on the International Space Station due to the invasion of Ukraine. The team has now built a new small satellite which is due to launch next year to begin work on the project.

Source : The Independent.

Réchauffement climatique : la grande sécheresse de la Corne de l’Afrique // Global warming: The great Horn of Africa drought

De plus en plus de régions du monde doivent faire face à de graves sécheresses à cause du réchauffement climatique. L’Afrique de l’Est est l’une d’elles. La région est confrontée à la pire sécheresse depuis au moins 40 ans. Elle a déplacé plus d’un million de personnes et poussé des millions d’autres au bord de la famine. Une étude récente de la World Weather Attribution, un ensemble de scientifiques qui analysent le rôle du réchauffement climatique dans les événements météorologiques extrêmes, confirme que cette situation désastreuse ne se serait pas produite sans le réchauffement climatique d’origine anthropique.
Les chercheurs expliquent que la hausse des températures à l’échelle mondiale, en grande partie à cause de la combustion de combustibles fossiles, a perturbé les conditions météorologiques qui apportent généralement des précipitations en Éthiopie, au Kenya et en Somalie. L’automne dernier, les pluies saisonnières ont fait défaut, pour la cinquième saison consécutive, un record. La hausse des températures a également entraîné l’évaporation d’une plus grande quantité d’humidité, ce qui a entraîné un dessèchement des terres cultivées et affamé des millions de têtes de bétail.
Avec des températures globales supérieures d’environ 1,2 °C à la moyenne préindustrielle, les scientifiques affirment que des sécheresses comme celle qui sévit en ce moment sont 100 fois plus probables qu’elles ne le seraient dans un monde moins chaud. Cette situation souligne les effets dévastateurs du réchauffement climatique dans les pays en voie de développement. Comme leurs responsables ne cessent de le répéter lors des Conférences des Parties (COP), ils ne contribuent pas, ou peu, au problème du réchauffement de la planète et disposent de beaucoup moins de ressources que les pays industrialisés – les plus pollueurs – pour y faire face. Les auteurs de l’étude espèrent qu’elle contribuera à galvaniser le soutien financier aux nations les plus vulnérables alors qu’elles sont confrontées à des dommages climatiques irréversibles.
La Corne de l’Afrique connaît généralement deux saisons des pluies : les « longues pluies » de mars à mai et les « courtes pluies » en octobre et novembre. Entre l’automne 2020 et la fin de l’année 2022, chacune de ces saisons a été bien inférieure à la moyenne et plusieurs bassins fluviaux connaissent leurs plus faibles cumuls de précipitations depuis 1981.
Le réchauffement climatique a été particulièrement problématique pour les ‘longues pluies’. Elles sont générées par la Zone de convergence intertropicale (ITCZ), une bande de nuages qui encercle la Terre autour de l’équateur. Au printemps, l’ITCZ suit généralement le soleil vers le nord, ce qui apporte des pluies saisonnières indispensables à l’Éthiopie, au Kenya et à la Somalie. La ceinture de pluie commence à fluctuer à mesure que les températures augmentent. Un rapport récent du GIEC a révélé que l’ITCZ devient probablement plus étroite avec des précipitations plus intenses, ce qui entraîne des inondations en Afrique de l’Ouest et la sécheresse à l’Est. Les chercheurs estiment que le réchauffement climatique a pratiquement doublé le risque d’une saison de ‘longues pluies’ plus réduite.
Plus problématique que la réduction des pluies, le paysage s’est asséché avec les températures plus chaudes. Pour chaque degré Celsius de réchauffement, les scientifiques ont découvert que l’atmosphère peut absorber environ 7 % d’humidité en plus. Dans ces conditions, l’atmosphère a littéralement aspiré l’eau des plantes et des sols de la région, plongeant de vastes zones dans une sécheresse exceptionnelle.
Dans une région où la plupart des gens sont employés dans l’agriculture et où peu de communautés disposent de systèmes d’irrigation ou de stockage de l’eau à long terme, les conséquences sont désastreuses. Les agriculteurs dont les récoltes sont mauvaises n’ont souvent pas les moyens d’acheter de nouvelles semences pour la saison suivante. La plupart des éleveurs n’ont pas accès à une assurance ; lorsque leur bétail meurt, ils sont forcés d’abandonner les moyens de subsistance qui ont permis à leurs familles de vivre pendant des générations.
À la fin de 2022, le Programme alimentaire mondial a révélé qu’environ 23 millions de personnes en Éthiopie, au Kenya et en Somalie étaient en « grave insécurité alimentaire », ce qui signifie qu’elles étaient à court de nourriture et passaient un jour ou plus sans manger. Près d’un million d’enfants souffraient de malnutrition aiguë. Un autre million de personnes ont été forcées de quitter leur foyer à la recherche de nourriture, d’eau et de travail.
La pluie est enfin revenue dans la Corne de l’Afrique ce printemps 2023. Mais au lieu d’apporter l’eau nécessaire au paysage aride, les fortes précipitations ont noyé les terres agricoles et inondé les pâturages. Les cours d’eau en crue ont débordé les berges et emporté la couche arable. Ces pluies exceptionnellement intenses n’ont donc pas permis à la région à se remettre de la sécheresse historique.
Alors que les émissions globales de gaz à effet de serre continuent d’augmenter et que les températures moyennes augmentent elles aussi chaque année, les conditions météorologiques dans la Corne de l’Afrique devraient devenir encore plus aléatoires. On peut lire dans l’étude : « Il y aura des années très sèches probablement suivies de fortes inondations. Il y aura beaucoup plus d’événements extrêmes auxquels les gens devront faire face. »
Source : médias d’information internationaux.

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More and more regions of the world have to face severe droughts because of global warming. East Africa is one of them. The region is confronted with the worst drought in at least 40 years. It has displaced more than a million people and pushed millions more to the brink of famine. A recent study from the World Weather Attribution, a coalition of scientists who analyze the role of climate change in extreme weather events, confirms that this disastrous situation would not have happned without human-caused global warming.

The researchers explain that rising global temperatures, largely from burning fossil fuels, have disrupted the weather patterns that typically bring rainfall to Ethiopia, Kenya and Somalia. Last autumn, the seasonal rains failed for a never seen before fifth season in a row. Hotter conditions have also caused more moisture to evaporate from the landscape, desiccating croplands and causing millions of livestock to starve.

With global temperatures about 1.2°C higher than the preindustrial average, scientists say that droughts like the current one are 100 times more likely than they would be in a cooler world. This situation underscores the devastating effects of global warming in developing countries. As their leader keep repeating during the Conferences of Parties (COP), they did little to contribute the problem and have far fewer resources to cope. The authors of the study hope it will help galvanize financial support for the world’s most vulnerable nations as they face irreversible climate harms.

The Horn of Africa typically experiences two rainy seasons : the “long rains” from March to May and the “short rains” in October and November. From the autumn of 2020 to the end of 2022, each of these seasons has been far below average, with several river basins having to face their lowest rainfall totals since 1981.

Global warming has been particularly problematic for the long rains. These are generated by the Intertropical Convergence Zone (ITCZ), a band of clouds that encircles the Earth around the equator. In springtime, the ITCZ usually follows the sun northward, providing Ethiopia, Kenya and Somalia with much-needed seasonal rains. Yet the rain belt starts fluctuating as temperatures rise. A recent report from the IPCC found that the ITCZ is likely getting narrower and more intense — leading to floods in West Africa and drought in the East. The researchers estimate that human-caused warming has roughly doubled the chance of a weak long rain season.

More problematic than the weakened rains is the way the landscape dried out amid higher temperatures. For every degree Celsius of warming, scientists have found, the atmosphere can hold about 7 percent more moisture. This warmer, thirstier atmosphere literally sucked water out of the region’s plants and soils, pushing large swaths of the region into an exceptional drought.

In a region where most people are employed in agriculture and few communities have irrigation systems or long-term water storage, the consequences have been profound. Farmers whose crops fail often cannot afford to purchase new seed for the next season’s planting. Most herders have no access to insurance; when their cattle die, they are forced to abandon the livelihood that has sustained their families for generations.

By the end of 2022, the World Food Program said that roughly 23 million people in Ethiopia, Kenya and Somalia were “severely food insecure”, meaning they had run out of food and gone a day or more without eating. Nearly a million children suffered from acute malnutrition. Another million people were forced to leave their homes in search of food, water and work.

Rain finally returned to the Horn of Africa this spring. But instead of quenching the parched landscape, the storms drowned farm fields and deluged pastures. Floodwaters overtopped riverbanks and washed away topsoil. As a consequence, these unusually intense rains did not help the region recover from the historic drought.

With global greenhouse gas emissions still increasing, and average temperatures getting hotter every year, the weather in the Horn of Africa is expected to become even more erratic. One can read in the study : « There will be very dry years probably followed by heavy floods. There will be a lot more extreme events people have to be able to deal with. »

Source : International news media.

 

Carte montrant la sécheresse dans la Corne de l’Afrique entre octobre 2022 et janvier 2023. Les zones en orange sont en état de crise, celles en rouge en urgence alimentaire (Source : Famine Early Warning System)

A voir absolument !

La chaîne France 2 a diffusé le 7 février 2023 un excellent documentaire intitulé « Royaumes de glace : L’Arctique. » Il est disponible sur le site de France Télévisions jusqu’au 14 février.

https://www.france.tv/france-2/royaumes-de-glace/4531480-l-arctique.html

Avec la voix off de Lambert Wilson, le film nous montre l’Arctique au fil des saisons et la lutte des animaux pour faire face au réchauffement climatique.

Comme on peut le lire dans la présentation du documentaire, « des forêts enneigées aux déserts de l’Arctique, une variété extraordinaire d’animaux peuple ces terres d’une beauté immaculée. Tous sont confrontés aux mêmes défis. La neige, la glace, et l’alternance de saisons extrêmes. Mais aujourd’hui, ces royaumes de glace disparaissent sous nos yeux, et avec eux, un équilibre subtil, bâti au fil des millénaires. Certaines espèces et certains écosystèmes sont parfois filmés pour la dernière fois. »

Les conséquences du réchauffement climatique sont terribles. Avec la fonte trop rapide de la glace de mer, les ours polaires doivent parcourir des distances considérables pour se nourrir. Le permafrost dégèle à vue d’oeil, avec l’ouverture soudaine de cratères géants en Sibérie. En fondant, la calotte glaciaire du Groenland laisse échapper des quantités colossales d’eau douce qui contribuent à la hausse du niveau des océans et à l’accélération des glaciers. Un peu plus au sud, la toundra devient un marécage…

Les images sont superbes, mais ce n’est pas surprenant car le documentaire est réalisé par la BBC.

A noter qu’un autre documentaire conduit le téléspectateur vers les régions les plus froides et les plus inaccessibles de notre planète : l’Arctique, l’Antarctique et les plus hauts sommets. Il était diffusé, lui aussi, le 7 février mais …. à l’heure où je vais me coucher. Rien n’est perdu ; il est accessible jusqu’au 14 février.

Les glaciers fondent au Groenland et la glace de mer disparaît… (Photos : C. Grandpey)

Un drone pour nourrir les animaux domestiques à La Palma // A drone to feed pets at La Palma

L’éruption du Cumbre Vieja n’affecte pas seulement les humains. Les animaux souffrent eux aussi, principalement parce qu’ils ne peuvent plus être nourris. C’est la raison pour laquelle un drone a été utilisé pour transporter de la nourriture à plusieurs chiens crevant de faim, piégés par la lave dans une cour entourée de murs et couverte de cendres dans la région montagneuse de Todoque.
Le drone a laissé tomber des paquets de nourriture dans la cour et les chiens ont ouverts avec leurs dents et leurs pattes.
Dans un communiqué, le conseil insulaire de La Palma a remercié les deux associations locales – Ticom Soluciones et Volcanic Life – d’avoir nourri les chiens au cours des cinq derniers jours. Elles continueront tant que les conditions de sécurité et météorologiques le permettront. Les associations sont assistées par des vétérinaires qui choisissent la nourriture et décident des portions les mieux adaptées à la situation.
Un drone doit être utilisé car les hélicoptères ne peuvent pas voler dans la zone en raison de l’air chaud émanant de la lave et des cendres volcaniques qui peuvent endommager les rotors. Les chiens ne peuvent donc pas être héliportés pour le moment.
Ailleurs à La Palma, des personnes ont installé un refuge de fortune pour animaux dans la cour de récréation d’une école pour héberger des centaines d’animaux sans abri que leurs propriétaires ont abandonnés en fuyant l’éruption du Cumbre Vieja.

Source : agence de presse Reuters.

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The Cumbre Vieja eruption is not affecting humans only. Animals are suffering too, mainly because they can no longer be fed. This is the reason why drones have been used to carry the food to several starving dogs trapped by the lava in a walled, ash-covered yard in the mountainous area of Todoque.

The drone dropped packages of food in the yard, which the dogs opened with their teeth and paws.

In a statement, the Island Council of La Palma thanked the two local companies – Ticom Soluciones and Volcanic Life – for feeding the dogs for the past five days. They are resolved to continue as long as safety and meteorological conditions allow. The companies have been assisted by veterinarians who choose the nourishment and decide on portions befitting the situation.

A drone has to be used because helicopters cannot fly in the area due to the hot air emanating from the lava and volcanic ash that can damage the rotors. The dogs cannot be airlifted for the moment.

Elsewhere in La Palma, humans have set up a makeshift animal shelter in a school playground to rehouse hundreds of pets made homeless when their owners fled the Cumbre Vieja volcano.

Source : Reuters press agency.