Mont Ontake (Japon): A la recherche des disparus // Looking for the missing

drapeau francaisUne équipe de recherche a rejoint le sommet du Mont Ontake pour la première fois depuis huit mois afin d’essayer de retrouver les corps de six alpinistes toujours portés disparus après l’éruption qui a tué environ 63 randonneurs le 27 septembre 2014. Une cinquantaine de personnes, avec des policiers, des pompiers et des volcanologues, a commencé à explorer les flancs du volcan en vue de recherches à grande échelle qui devraient être entreprises le mois prochain, une fois terminée la saison des pluies. L’équipe a observé un moment de silence devant la montagne qui, même en juin, a encore de la neige dans ses ravines.
L’éruption du 27 septembre 2014 fut la plus meurtrière au Japon depuis 90 ans. Les équipes de secours et de recherche ont travaillé avec beaucoup de difficulté pour essayer de retrouver les victimes ; les secouristes avançaient péniblement dans une couche de cendre aussi gluante que l’argile et dans des conditions de sécurité rudimentaires, avec le risque de respirer des gaz toxiques et de subir de nouvelles éruptions. L’opération de secours a été suspendue en octobre, au moment où les pluies d’automne commençaient à être remplacées par la neige qui rendit bientôt le sommet inaccessible.

Les autopsies des corps récupérés ont révélé que la mort faisait suite à des blessures provoquées par des chutes de pierres. Cette constatation a conduit en mars les autorités à recommander aux personnes qui escaladent le Mont Fuji de se munir de casques et de lunettes de protection.
Source: The Japan Times.

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drapeau anglaisA Japanese search team has returned to the summit of Mount Ontake for the first time in eight months to look for the bodies of six climbers still missing after the eruption that killed an estimated 63 hikers. Around 50 people, including police, firefighters and volcanologists, began an exploratory ascent of the volcano with a view to resuming a full-scale search next month after the rainy season. The team observed a moment of silence in front of the mountain which, even in June, still has snow-covered ravines.

The September 27th 2014 eruption was Japan’s deadliest for almost 90 years. Search and rescue teams trudged through thick, clay-like ash to recover 57 bodies in sometimes treacherous conditions, despite fears over toxic fumes and further eruptions. The operation was suspended in October as autumn’s rains began to give way to snow, which soon made the peak impassable.

Autopsies of the recovered bodies revealed many of them died from injuries caused by flying rocks. That led to a recommendation in March that people who climb Mount Fuji should carry helmets and goggles with them.

Source: The Japan Times.

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Crédit photo:  Wikipedia.

Prévision volcanique : Il reste beaucoup à faire ! // Volcanic prediction : There’s still a long way to go !

drapeau francaisLes derniers événements volcaniques confirment, si besoin était, que nous sommes encore très loin de la vérité en matière de prévision volcanique.

En septembre 2014, le Mayon montrait des signes de réveil aux Philippines. Mettant en œuvre le principe de précautions, les autorités ont ordonné l’évacuation de quelque 55 000 personnes. Quelques semaines plus tard, le volcan n’étant toujours pas entré en éruption, ces personnes ont été autorisées à revenir chez elles.

En octobre 2014, le Mont Ontake s’est réveillé brutalement avec une éruption phréato-magmatique qui a tué une cinquantaine de randonneurs. Les scientifiques japonais n’ont pas vu venir l’événement.

De la même façon, la dernière éruption du Mont Shindake a pris tout le monde par surprise. Les autorités japonaises ont évacué la centaine de personnes qui vivent sur l’île Kuchinoerabujima, mais APRES l’événement !

Il faut dire, à la décharge des volcanologues japonais, que leur pays se trouve dans une zone de subduction avec des volcans gris explosifs dont le comportement est quasiment imprévisible, du moins à l’heure actuelle.

Si le comportement des volcans gris est difficile à prévoir, les volcans rouges piègent eux aussi souvent les volcanologues. La dernière éruption du volcan Wolf aux Galapagos a été découverte par hasard par les occupants d’un bateau qui passait au large de l’Ile Isabela et qui ont alerté les autorités !

A Hawaii, les volcanologues américains n’ont jamais pu dire vraiment quelle serait la suite des événements lorsque le lac de lave a débordé dans le cratère de l’Halema’uma’u. Ils ont proposé plusieurs scénarios avec une priorité vers une sortie de lave dans la zone de rift. Au final, il ne s’est rien passé en dehors d’une probable intrusion magmatique dans le rift sud-ouest.

C’est la même chose à la Réunion où les scientifiques en poste à l’Observatoire du Piton de la Fournaise jouent au yo-yo avec le niveau d’alerte volcanique. Ce n’est qu’au dernier moment qu’ils peuvent dire que l’éruption va avoir lieu, en sachant que le volcan devance parfois l’annonce de l’éruption !

Nous sommes donc encore très loin de la prévision volcanique idéale, celle qui permettrait vraiment de mettre les populations à l’abri des coulées pyroclastiques, phénomène le plus dangereux sur les volcans. Il faudrait pour cela que davantage d’argent soit alloué aux laboratoires et aux observatoires qui, faute de moyens, s’appuient le plus souvent sur des simulations informatiques, une science exacte qui ne correspond guère aux humeurs aléatoires des monstres de feu. A l’heure où la fédération internationale de football se vautre dans les milliards de dollars, les labos scientifiques doivent se serrer la ceinture. Cherchez l’erreur !

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drapeau anglaisThe latest volcanic events confirm, if need be, that we are still very far from the truth in terms of volcanic prediction.
In September 2014, Mayon showed signs of reawakening in the Philippines. As a precaution, the authorities ordered the evacuation of about 55,000 people. A few weeks later, as the volcano had not erupted, they were allowed to return home.
In October 2014, Mount Ontake erupted suddenly with a phreatomagmatic eruption that killed fifty hikers. Japanese scientists had not predicted the event.
Similarly, the last eruption of Mount Shindake took everyone by surprise. The Japanese authorities evacuated hundreds of people living on Kuchinoerabujima Island, but AFTER the event!
However, in defense of Japanese volcanologists, we should say their country lies in a subduction zone with grey explosive volcanoes whose behaviour is almost unpredictable, at least for the moment.
If the behaviour of grey volcanoes is difficult to predict, red volcanoes also often trap volcanologists. The last eruption of Wolf volcano in the Galapagos was discovered by chance by the occupants of a passing boat off the coast of Isabela Island who alerted the authorities!
In Hawaii, American volcanologists could never really tell what would happen next when the lava lake overflowed over the floor of Halema’uma’u Crater. They proposed several scenarios with a priority to a lava output in the rift zone. In the end, nothing happened, except a probable magma intrusion in the southwest rift.
It’s the same thing at Reunion Island where scientists at the Observatory of the Piton de la Fournaise play yo-yo with the level of volcanic alert. Only at the last moment they can say that an eruption will occur. The volcano is sometimes ahead of the announcement of the eruption!
So we are still very far from the ideal volcanic prediction, one that really would put people safe from pyroclastic flows, the most dangerous volcanic phenomenon. This would require that more money be allocated to laboratories and observatories. The lack of resources often forces them to rely on computer simulations, an exact science which hardly corresponds to the unpredictable moods of the volcanoes. At a time when the international football association wallows in billions of dollars, scientific labs must tighten their belts. There’s something wrong somewhere!

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L’éruption du Mont Ontake a surpris tout le monde en octobre 2014  (Crédit photo:  JMA)

Les leçons de l’éruption du Mont Ontake (Japon) // The lessons of Mount Ontake’s eruption (Japan)

drapeau francaisAprès la mort de 63 randonneurs pendant l’éruption du Mont Ontake en septembre dernier, le gouvernement japonais a annoncé qu’un système de surveillance permanente allait être mis en place sur les 50 volcans considérés comme les plus dangereux.
L’Agence Météorologique Japonaise (JMA) devra installer des équipes de crise (en relation avec les autorités locales) et créer des cartes de risques ainsi que des plans d’évacuation pour les habitants susceptibles d’être menacés par ces volcans.
Le Japon possède 110 volcans considérés comme actifs. 47 d’entre eux sont déjà sous surveillance, mais les mesures de gestion des catastrophes se sont avérées insuffisantes lorsque le Mont Ontake est entré brusquement en éruption le 27 septembre. Les 63 morts représentent le pire bilan d’une éruption volcanique au Japon depuis 1926, en sachant que plusieurs victimes sont encore sur la montagne, enfouies sous la boue.
Les parents des victimes ont critiqué l’absence d’un système d’alerte sur le volcan avant l’éruption. La catastrophe a montré que sur 130 municipalités proches des 47 volcans qui sont considérés comme dangereux, seules 20 ont des plans d’évacuation.
À la mi-décembre, la JMA a émis un bulletin d’alerte indiquant que le Mont Azumayama, à la limite entre les préfectures de Fukushima et de Yamagata, était susceptible d’entrer en éruption. De même, des alertes ont été émises en octobre pour les localités à proximité du Mont Iwo, sur l’île de Kyushu, après une série de petites éruptions.
Une commission de la JMA a par ailleurs suggéré que trois nouveaux volcans – les monts Hakkoda, Midagahara et Towada – soient ajoutés à la liste de surveillance prioritaire.
Source. The Japan Times.

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drapeau anglaisAfter the deaths of 63 climbers killed when Mount Ontake erupted in last September, the Japanese government has announced plans for a 24-hour monitoring system for the 50 volcanoes across the country considered most at risk.

The Japan Meteorological Agency will be required to set up crisis teams with local authorities and to create hazard maps and evacuation plans for residents likely to be under the threat of these volcanoes.

Japan has 110 volcanoes that are listed as active, with 47 already subject to monitoring, but the nation’s disaster preparedness plans were shown to be inadequate when Mount Ontake erupted without warning on September 27th. The 63 dead is the worst toll in a volcano eruption in Japan since 1926 with several of the dead still buried in the mud on the mountain.

Relatives of the victims were critical of the lack of an advance warning system on the peak before the eruption, with the disaster revealing that of 130 municipalities close to the 47 volcanoes that are considered at risk, just 20 have evacuation plans.

In mid-December, the Meteorological Agency issued a warning that Mount Azumayama, on the border of Fukushima and Yamagata prefectures, might erupt. Similarly, alarms were sounded in October for communities close to Mount Iwo, on the southernmost main island of Kyushu after a series of minor eruptions.

An agency committee has suggested that three new peaks – Mount Hakkoda, Mount Midagahara and Mount Towada – be added to the priority watch list.

Source. The Japan Times.

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Le Mont Ontake après l’éruption du 27 septembre 2014  (Crédit photo: JMA)

Exercice d’évacuation en cas d’éruption du Mont Fuji (Japon) // Mount Fuji eruption drill (Japan)

drapeau francaisPrès de 4000 personnes ont participé dimanche dernier à un exercice d’évacuation de grande envergure destiné à tester la réaction de la population à une possible éruption du Mont Fuji, quelques semaines après l’éruption du Mont Ontake qui a tué au moins 56 randonneurs.
Le Mont Fuji (3776 m.), à 100 kilomètres à l’ouest de Tokyo, a connu sa dernière éruption en 1707 mais les géologues l’ont inclus dans la liste des 47 volcans japonais censés entrer en éruption dans le siècle à venir.
Quelques 3900 habitants de 26 villes et villages dans les trois préfectures situées autour du volcan ont pris part à l’exercice. Ainsi, dans la ville de Gotemba, environ 800 personnes ont utilisé leurs propres véhicules et emprunté des routes prévues pour une évacuation car il y a très peu de transports en commun dans la localité. Les personnes âgées ayant besoin de soins ont été transférés par bus. Les pompiers, les policiers et soldats ont recherché les personnes qui ne pourraient pas être évacuées dans les délais.
L’exercice d’évacuation était prévu depuis trois ans mais l’éruption du Mont Ontake a obligé à l’effectuer avec encore plus de sérieux. Les autorités avaient imaginé que l’éruption avait lieu à une altitude d’environ 2000 mètres à 11 heures du matin, avec des nuages de cendre et de gaz montant à 20 km de hauteur, et des coulées de lave en provenance des cratères.
Dans les trois préfectures (Shizuoka, Yamanashi et Kanagawa), 470 000 personnes seraient obligées de quitter leurs habitations en raison de la cendre volcanique si le Mont Fuji connaissait une éruption semblable à celle prévue dans l’exercice. Les importants volumes de lave obligeraient 689 000 personnes à chercher refuge et les coulées couperaient les artères principales du pays, comme les voies ferrées à grande vitesse et les autoroutes le long de la côte Pacifique.
Source: Presse japonaise.

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drapeau anglaisNearly 4,000 people took part last Sunday in a mass evacuation drill to test responses to a possible eruption of Mount Fuji, weeks after nearby Mount Ontake erupted and killed at least 56 hikers.

Mount Fuji (3,776 m.), 100 kilometres west of Tokyo, last erupted in 1707 but geologists have included it as one of 47 volcanoes in the country believed to be at risk of eruption in the coming century.

Some 3,900 residents in 26 cities, towns and villages in three prefectures around the volcano took part in the drill. In the city of Gotemba, about 800 people used their own cars to evacuate along designated routes because public transportation is scarce there. Elderly people in need of care were moved by bus. Firefighters, police and troops searched for people who could not evacuate in time.

The Fuji drill had been planned for three years but, because of the Ontake eruption, it was conducted in a serious atmosphere. It was based on the scenario that an eruption occurred at a height of about 2,000 metres at 11 am with ash and smoke soaring 20 kilometres and lava flowing from craters.

In the three prefectures (Shizuoka, Yamanashi and Kanagawa),  470,000 people would be forced to evacuate due to volcanic ash in the event that Mount Fuji erupted on a scale similar to that envisaged in the exercise. Large amounts of lava would require 689,000 people to seek refuge and cut off the nation’s major arteries, such as a high-speed railway and an expressway, along the Pacific seaboard.

Source : Japanese newspapers.

Fuji-blog

(Crédit photo:  Wikipedia)