Retour sur le séisme de M8,8 au Kamchatka // A look back at the M8.8 earthquake in Kamchatka

Le séisme de magnitude M8,8 au large de la Russie, avec des alertes tsunami dans le Pacifique, n’a pas vraiment surpris les sismologues. En effet, la zone, qui comprend également les Aléoutiennes, est sismiquement active et peut être secouée par de puissants événements.

Celui du 29 juillet s’est produit sur une « faille de méga-chevauchement », où la plaque Pacifique, plus dense,s’enfonce sous la plaque nord-américaine plus légère. La plaque Pacifique est en mouvement, ce qui rend la péninsule du Kamtchatka particulièrement vulnérable à de telles secousses, et de fortes répliques ne sont pas à exclure. L’épicentre a été localisé près de la ville de Petropavlovsk-Kamtchatski. Il s’agit du séisme le plus puissant depuis celui de Tohuku (Japon) en 2011.

Illustration du phénomène de subduction

Suite au séisme du 29 juillet, les scientifiques expliquent que les phénomènes de subduction, où une plaque s’enfonce sous une autre, sont susceptibles de générer des séismes bien plus puissants que sur les failles de décrochement, comme celui qui a frappé la Birmanie en mars 2025, où les plaques coulissent horizontalement à des vitesses différentes. La région du Kamtchatka est particulièrement vulnérable et a connu un événement de magnitude M9,0 en novembre 1952, avec des dégâts dans la ville de Severo-Kurilsk et jusqu’à Hawaï.
Les phénomènes de « méga-chevauchement » à faible profondeur sont plus susceptibles de provoquer des tsunamis, car ils déplacent d’énormes volumes d’eau. Avec une profondeur de 20,7 km, le dernier séisme était très susceptible de générer un puissant tsunami.

Illustration du déplacement des vagues de tsunami (Source: USGS)

Des vagues d’environ 1,70 mètre ont atteint Hawaï, moins hautes que prévu initialement, mais les scientifiques expliquent que de telles vagues n’ont pas besoin d’être particulièrement fortes pour endommager les côtes basses des nations insulaires du Pacifique. Certaines régions de Polynésie française ont été invitées à se préparer à des vagues pouvant atteindre 4 mètres de hauteur. Heureusement, des vagues mineures ont été observées et n’ont pas eu d’impact destructeur. L’impact d’un tsunami dépend de la morphologie des fonds marins à l’approche des côtes. Si la montée vers la côte est très longue et peu profonde, une grande partie de l’énergie se dissipe sur cette montée lente, mais si la pente est très raide avant que le tsunami n’atteigne la côte, la hauteur des vagues peut être plus élevée.

Source: IPGP

Le séisme du 29 juillet a déjà déclenché au moins dix répliques supérieures à M5,0, et celles-ci pourraient se poursuivre pendant des mois. En effet, les séismes de forte magnitude génèrent des séquences de répliques qui commencent immédiatement après l’événement, et certaines peuvent être dévastatrices. Cependant, en général, leur magnitude et leur fréquence ont généralement tendance à diminuer avec le temps. Un événement plus important est toujours possible, mais il se produit généralement relativement rapidement, dans les jours ou les semaines qui suivent. L’événement de magnitude M8,8 est survenu moins de deux semaines après un séisme de magnitude M7,4 dans la même zone ; il a été identifié comme un « précurseur » par les sismologues. Cer derniers confirment que les séismes sont imprévisibles. Il n’existe pas de précurseurs scientifiquement cohérents dans les séquences sismiques. Les zones où les puissants séismes risquent de se produire sont assez bien identifiées sur Terre, mais la prévision s’arrête là.

La NOAA a mis en ligne une vidéo illustrant la propagation du tsunami du 29 juillet dans l’océan Pacifique :

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The M8.8 earthquake off Russia that triggered tsunami warnings across the Pacific did not really come as a surprise to seismologists. Indeed the area that also includes the Aleutians is seismically active and can be rocked by powerful earthquakes.

The 29 July event occurred on a « megathrust fault », where the denser Pacific Plate is sliding underneath the lighter North American Plate. The Pacific Plate has been on the move, making the Kamchatka Peninsula especially vulnerable to such tremors, and bigger aftershocks cannot be ruled out. With its epicentre near the city of Petropavlovsk-Kamchatsky, it was the biggest earthquake since the Tohuku event (Japan) in 2011.

Following the 29 July quake, scientists explain that subduction events, in which one plate pushes under another, are capable of generating far stronger earthquakes than « strike slips », such as the one that hit Myanmar in March 2025, where plates brush horizontally against one another at different speeds. The Kamchatka area is particularly vulnerable and experienced an M9.0 event in November 1952, severely damaging the town of Severo-Kurilsk and causing extensive damage as far away as Hawaii.

Shallow « megathrust » events are more likely to cause tsunamis because they burst through the sea floor and displace huge volumes of water. With a relatively shallow depth of 20.7 km, the latest earthquake was highly likely to create such tsunami risks.

Tsunami waves of around 1.7 metres reached as far as Hawaii, less high than originally expected, but scientists warned that such waves do not have to be especially big to do damage to the relatively low-lying coastlines of Pacific island nations.

Parts of French Polynesia were told to brace for waves as high as 4 metres. Fortunately, minor waves were observed and they did not have a destructive impact. The impact of a tsunami depends on its « run-up » as it approaches coastlines. If there is a very long, shallow run-up to the coast, a lot of the energy can be dissipated over that run-up, but if it is a very steep shelf before the tsunami gets to the coast, the wave height can be higher.

The July 29 earthquake has already triggered at least 10 aftershocks above magnitude M5.0, and they could continue for months. Indeed, large-magnitude earthquakes generate aftershock sequences that start immediately, and some of these can be damaging in their own right. However, their magnitude and frequency normally tend to decrease over time.There is always a chance of a larger event, but that larger event will usually occur relatively soon after, within days or weeks.

The M8.8 event came less than two weeks after an M7.4 earthquake in the same area, which has now been identified as a « foreshock ».

Seismologists confirm that earthquakes are unpredictable. There are no precursors that are scientifically consistent in earthquake sequences. The areas where powerful earthquakes may occur are fairly well identified on Earth, but predictions do not go any further.

Évacuation ratée à Hawaï ! // Failed evacuation in Hawaii!

Suite au puissant séisme de M8,8 au large du Kamchatka, une alerte tsunami a été déclenchée à Hawaii peu avant 15 heures le 29 juillet 2025. Mais tout ne s’est pas passé comme prévu. La presse hawaïenne parle d’un « désastre ». À Honolulu, en particulier sur Waikiki, le trafic s’est retrouvé à l’arrêt avec des embouteillages monstres, tandis que les sirènes hurlaient, invitant la population à s’éloigner du littoral. Dans le même temps, le National Weather Service diffusait le message suivant : « Un tsunami s’est produit et pourrait causer des dégâts le long des côtes de toutes les îles de l’État d’Hawaï. Des mesures urgentes doivent être prises pour protéger les vies et les biens.»
Les premières prévisions annonçaient une série de vagues puissantes susceptibles de frapper l’archipel à partir de 19 h, avec risque d’inondation des côtes à grande échelle et d’importantes quantités de débris qui « amplifieraient leur pouvoir destructeur ».
Une carte d’évacuation publiée par le Service montrait de vastes « zones rouges » annulaires le long de la côte de chaque île. Les habitants de ces zones avaient pour instruction de se réfugier au quatrième étage ou plus d’un immeuble, ou de quitter carrément la zone.
Le 29 juillet au soir, les autorités ont annoncé qu’aucun tsunami majeur ne toucherait l’archipel hawaïen. L’alerte a été revue à la baisse et les ordres d’évacuation ont été annulés dans tout l’État.
Une vidéo prise par un téléphone portable et partagée sur les réseaux sociaux montre des rues embouteillées, avec des files d’attente de plusieurs kilomètres.

https://twitter.com/i/status/1950399163599876406

De toute évidence, un problème est survenu dans la gestion des plans d’évacuation. Certains touristes sont partis vers des zones plus élevées plutôt que de grimper dans les étages supérieurs des hôtels, comme le prévoyaient les plans d’évacuation. Certains habitants se sont rendus dans des magasins pour s’approvisionner, et beaucoup sont rentrés chez eux après le travail pour récupérer des provisions ou retrouver des membres de leur famille avant d’évacuer. Il semble également que certaines personnes se sont demandé si elles devaient réellement évacuer.
Il existe des zones d’évacuation standard en cas de tsunami, ainsi que des zones pour les tsunamis « extrêmes » à Hawaï. L’évacuation du 29 juillet était standard. Certains habitants ont fui, même s’ils se trouvaient déjà dans des zones de sécurité. Il aurait été préférable que ces personnes restent sur place et ne prennent pas le volant, empêchant de circuler ceux qui devaient réellement quitter les zones inondables.

Pour les autorités, la copie est donc à revoir en prévision d’une prochaine alerte tsunami.
Source : Médias d’information hawaïens.

Photo: C. Grandpey

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Following the powerful M8.8 earthquake off the coast of Kamchatka, a tsunami warning was issued in Hawaii shortly before 3 p.m. on July 29, 2025. But not everything went as planned. The Hawaiian news media tell about « a disaster ». In Honolulu, particularly in Waikiki, traffic ground to a halt with massive traffic jams, while sirens wailed, warning people to move away from the coast. At the same time, the National Weather Service issued the following message: « A tsunami has occurred and could cause damage along the coasts of all islands in the State of Hawaii. Urgent action must be taken to protect lives and property. »
The first forecasts predicted a series of powerful waves likely to hit the archipelago starting at 7 p.m., flooding the coasts on a large scale with significant amounts of debris that would « magnify their destructive power. »
An evacuation map published by the Service showed vast annular « red zones » along the coast of each island. Residents in these areas were instructed to seek shelter on the fourth or higher floors of a building, or to leave the area altogether.
On the evening of July 29, authorities announced that no major tsunami would hit the Hawaiian archipelago. The warning was downgraded, and evacuation orders were canceled statewide.
A cellphone video shared on social media shows gridlocked streets, with lines several kilometers long.

https://twitter.com/i/status/1950399163599876406

Clearly, a problem arose in the management of the evacuation plans. Some tourists moved to higher ground rather than climbing to the upper floors of hotels, as the evacuation plans had called for. Some residents went to stores to stock up on supplies, and many returned home after work to pick up supplies or meet with family members before evacuating. It also appears that some people questioned whether they should actually evacuate.
There are standard tsunami evacuation zones, as well as zones for « extreme » tsunamis in Hawaii. The July 29 evacuation was standard. Some residents fled, even though they were already in safe zones. It would have been preferable for these people to stay where they were and not drive, thus preventing those who really needed to leave the flood zones from traveling.
For authorities, this plan should therefore be revised in anticipation of the next tsunami warning.
Source: Hawaiian news media.

Streets filled with gridlock traffic and sirens blared in Honolulu as a tsunami warning came into effect for large parts of Hawaii..Activated following the M8.8 earthquake off the coast of Kamchatka, the alert upgraded to an emergency warning shortly before 3 p.m. (local time), sparking efforts to evacuate coastal areas across the state. The National Weather Service read as follows : “A tsunami has been generated that could cause damage along coastlines of all islands in the state of Hawaii. Urgent action should be taken to protect lives and property.”

Initial forecasts predicted a series of massive waves hitting the archipelago from 7 p.m. onward, extensively flooding coasts and picking up large amounts of debris that would “amplif(y) its destructive power.”

An evacuation map published by the service showed large, ring-shaped “red areas” along the coast of each island. Residents in those areas were instructed either to retreat to the fourth floor or higher of a large building, or flee the zone entirely.

By Tuesday night, officials said that a major tsunami was no longer expected to strike the islands, the warning was downgraded and evacuation orders were cancelled state-wide.

Cellphone video shared to social media shows piercing emergency sirens and streets filled with cars as Hawaiians struggled to get to safer ground. All the roads were gridlocked, with queues of vehicles over kilometers.

Obviously, something went wrong in the evacuation plans. Some tourists left for higher ground rather than shelter on upper floors of hotels as called for in evacuation plans. Some residents headed to stores for supplies, and many headed home after work to gather items or meet up with family members before evacuating. It also looks as if some residents were confused about whether they really needed to evacuate.

There are standard tsunami evacuation zones, as well as zones for “extreme” tsunamis in Hawaii. Tuesday’s was a standard evacuation; some residents who live in “extreme” tsunami zones fled as well, even though they were already in safe areas. It would have been more efficient for people to stay put if they were in a safe location, leaving the roads to those who needed to leave inundation zones.

Here is a short video showing the mess in Honolulu… :

https://twitter.com/i/status/1950399163599876406

Source : Hawaiian news media.

Alertes tsunami dans le Pacifique // Tsunami warnings in the Pacific Ocean

Un séisme de magnitude M8,8 a été enregistré au large de la péninsule russe du Kamtchatka le 29 juillet 2025, déclenchant des alertes tsunami sur toute la côte ouest des États-Unis, avec également des ordres d’évacuation à Hawaï.
Le séisme a été enregistré à 23 h 24 (GMT), à environ 125 km à l’est-sud-est de Petropavlovsk-Kamtchatski. L’USGS  indique que l’hypocentre du séisme est peu profond, à une profondeur d’environ 19 km.
Peu avant 23 h 30, l’alerte tsunami a été déclenchée pour les zones côtières de Californie, du cap Mendocino à la frontière entre l’Oregon et la Californie. Une alerte tsunami signifie que des inondations importantes sont possibles.
L’alerte tsunami reste également en vigueur sur les zones côtières de l’Alaska, de Samalga Pass à Attu, à l’extrémité ouest des îles Aléoutiennes, et à Hawaï.
Les habitants des îles Aléoutiennes ont été invités à s’éloigner des plages, des ports, des marines et des criques. Suite à l’alerte tsunami émise pour les îles hawaïennes, le comté d’Hawaï a ordonné l’évacuation de toutes les zones inondables. La première vague du tsunami devrait atteindre les côtes de Big Island vers 19h17 aujourd’hui.

Ce n’est pas la première fois qu’un puissant séisme affecte cette région du monde. La péninsule du Kamchatka est une zone de subduction où la plaque Pacifique plonge sous la plaque d’Okhotsk. Cela se traduit par un volcanisme de subduction avec des volcans bien connus comme le Klyuchevskoy, le Karysmsky, le Sheveluch ou le Bezymianny qui entrent régulièrement en éruption.

La région est également soumise à un fort risque sismique. Au printemps 2006, un séisme de magnitude M7,9 touche la Koriakie. Le séisme du 5 novembre 1952 avait initialement reçu une magnitude de 8,2, mais elle a été révisée à M9,0 au cours des années suivantes. L’événement a provoqué un important tsunami, causant des dégâts et des victimes dans la péninsule du Kamtchatka et les îles Kouriles. Hawaï a également été impacté, avec des dégâts estimés à un million de dollars et des pertes de bétail, mais aucune victime humaine n’a été enregistrée. Le Japon n’a signalé aucune victime ni aucun dégât. Le tsunami a atteint l’Alaska, le Chili et la Nouvelle-Zélande.
L’hypocentre était situé à une profondeur de 21,6 km. La longueur de la rupture le long de la zone de subduction était de 600 km. Des répliques ont été enregistrées sur une superficie d’environ 247 000 km².

Source : USGS, autorités fédérales.

La péninsule du Kamtchatka, langue de terre longue de 1 250 kilomètres, est située à la jonction des plaques tectoniques du Pacifique et de l’Amérique du Nord.

Le dernier séisme est le plus puissant observé depuis celui de Tohoku, au Japon, en 2011, qui avait frappé la côte nippone avec une magnitude de M9,1, entraînant un tsunami dévastateur et un accident nucléaire à Fukushima.

À l’échelle mondiale, seuls cinq séismes enregistrés depuis un siècle ont surpassé celui de cette nuit : Valdivia (sud Chili) le 22 mai 1960 avec une magnitude de M9,5 ; séisme du Vendredi saint (Alaska) le 27 mars 1964 avec une magnitude de M9,2 ; séisme de Tōhoku (Japon) le 11 mats 2011 avec une magnitude de M9,1 ; séisme du 26 décembre 2004 à Sumatra (Indonésie) avec une magnitude de M9,1 ; séisme au Kamchatka en 1952 avec une magnitude de M9,0).

 

Le Pacifique nord-ouest avec la chaîne des Aléoutiennes et, à gauche, la fosse des Kouriles (Kouriles-Kamchatka) où s’est produit le dernier séisme (Source : USGS /  AVO)

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Dernière minute : les vagues de tsunami ont atteint Hawaï mais ne semblent pas avoitr l’amplitude redoutée. Aucun dégât n’est observé actuellement. Il faudra cependant quelques heures avant que l’énergie du séisme de magnitude 8,8 qui a frappé la côte est du Kamtchatka se dissipe complètement. Les secours continuent de surveiller la situation. L’eau a reculé et est remontée à plusieurs reprises du côté de Nawiliwili, à Kaua’i, où la première vague était attendue vers 19 h 10 (heure locale).

11h30 (heure Paris) : Comme je l’indiquais plus haut, aucun tsunami majeur n’est attendu à Hawaï. L’alerte tsunami reste toutefois de mise car la menace peut persister plusieurs heures, même si aucune vague de tsunami majeure n’est attendue suite au violent séisme de magnitude 8,8 survenu au large de la côte est de la Russie.

L’amplitude des vagues enregistrées à Hawaii a été la suivante : 1,70 mètre à 20h09 à Kahului, Maui. Amplitude de 1,49 m à 20 h 32 à Hilo. Amplitude de 1,29 m à 19 h 48 à Hanalei, Kaua’i.

Selon les médias français, en Polynésie française, on s’attendait à une onde océanique estimée entre 1,10 m et 2,20 m de hauteur, entre 00h57 (12h27 heure de Paris) et 1h08 (12h38). Les maires ont activé leurs plans communaux de sauvegarde, la gendarmerie a mis en sécurité la population

Peu avant 7 heures, un tsunami de 1,30 m a atteint un port sur la côte nord du Japon. Dans le port de Severo-Kourilsk, dans le nord de l’archipel russe des Kouriles, plusieurs tsunamis successifs ont submergé les rues sans faire de victimes.

Globalement, il semble donc que le puissant séisme de M8,8 ne causera pas les dégâts redoutés. C’est, bien sûr, une très bonne nouvelle.

Photo: C. Grandpey

16h00 (heure de Paris) : Le KVERT indique que le Klyuchevskoy (Kamchatka) est entré en éruption après le puissant séisme survenu le 20 juillet au large des côtes de la péninsule. Personne ne peut dire si cette éruption fait partie du comportement éruptif normal du volcan ou si elle est liée au séisme.
Les autorités d’Amérique centrale et d’Amérique du Sud ont ordonné des évacuations et émis des alertes tsunami.
Les vagues du tsunami ont commencé à frapper les îles Marquises, en Polynésie française, tôt le 30 juillet, mais les les vagues sont plus faibles que prévu initialement. Cette situation va à l’encontre des prévisions alarmistes diffusées par les es médias français.
L’alerte tsunami a été levée pour les zones côtières du sud de l’Alaska, de la péninsule d’Alaska et des îles Aléoutiennes. Elle a également été levée pour les zones côtières de la Colombie-Britannique, ainsi que pour les Samoa.

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A magnitude 8.8 earthquake struck off Russia’s Kamchatka Peninsula on July 29th, 2025, triggering tsunami alerts for the entire U.S. West Coast and prompting evacuation warnings in Hawaii.

The earthquake was recorded at 11:24 p.m. (GMT), about 125 km east-southeast of Petropavlovsk-Kamchatsky. USGS said the quake was shallow, at a depth of about 19 km

Shortly before 11:30 p.m., a tsunami advisory was upgraded to a warning for the coastal areas of California, from Cape Mendocino to the Oregon-California border. A tsunami warning means significant inundation is possible.

The tsunami warning also remains in effect from the coastal areas of Alaska from Samalga Pass to Attu, at the western end of the Aleutian Islands, and Hawaii.

Residents in the Aleutian Islands were advised to move out of the water and away from beaches, harbors, marines and inlets.

Hawaiʻi County ordered the evacuation of all tsunami inundation zones as a result of the tsunami warning issued for the Hawaiian Islands.

The first tsunami wave is expected to arrive at Big Island coasts about 7:17 p.m. today.

This is not the first time a powerful earthquake has struck this region of the world. The Kamchatka Peninsula is a subduction zone where the Pacific Plate plunges beneath the Okhotsk Plate. This results in subduction volcanism, with well-known volcanoes such as Klyuchevskoy, Karysmsky, Sheveluch, and Bezymianny regularly erupting.
The region is also subject to a high seismic risk. In the spring of 2006, a magnitude 7.9 earthquake struck Koryakia.

The November 5, 1952 earthquake had been initially assigned a magnitude of 8.2, but it was revised to 9.0 in later years. A large tsunami followed, causing destruction and casualties on the Kamchatka Peninsula and the Kuril Islands. Hawaii was also affected, with damage estimated at up to one million dollars and livestock losses, but no human casualties were recorded. Japan reported no casualties or damage. The tsunami reached Alaska, Chile, and New Zealand.

The hypocentre was located at a depth of 21.6 km. The length of the subduction zone rupture was 600 km. Aftershocks were recorded over an area of approximately 247,000 km2.

Source : USGS, federal authorities.

The Kamchatka Peninsula, a 1,250-kilometer-long strip of land, is located at the junction of the Pacific and North American tectonic plates.
The latest earthquake was the most powerful recorded since the 2011 Tohoku earthquake in Japan, which struck the Japanese coast with a magnitude of M9.1, triggering a devastating tsunami and a nuclear accident at Fukushima.
On a global scale, only five earthquakes recorded in the last century have surpassed last night’s: Valdivia (southern Chile) on May 22, 1960, with a magnitude of M9.5; the Good Friday earthquake (Alaska) on March 27, 1964, with a magnitude of M9.2; and the Tōhoku earthquake (Japan) on May 11, 2011, with a magnitude of M9.1. earthquake of December 26, 2004 in Sumatra (Indonesia) with a magnitude of M9.1; earthquake in Kamchatka in 1952 with a magnitude of M9.0).

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Last minute : the tsunami waves have started to reach Hawaii, but don’t eeem to have the feared amplitude. No damage has currently been observed. However, it will be a few hours before the energy of the M8.8 earthquake that struck off the east coast of Kamchatka passes completely. Emergency personnel continue to monitor the situation. The water has receded and rose a few times on the Nawiliwili side of Kaua‘i, where the first wave was expected to arrive by 7:10 p.m (local time).

11:30 a.m. (Paris time): As I put it above, no major tsunami is expected in Hawaii. However, the tsunami warning remains in effect because the threat could persist for several hours, even though no major tsunami wave is expected following the violent M8.8 earthquake off the east coast of Russia.
The wave heights recorded in Hawaii were as follows: 1.70 meters at 8:09 p.m. in Kahului, Maui. 1.49 m at 8:32 p.m. in Hilo. 1.29 m at 7:48 p.m. in Hanalei, Kaua’i.

According to French media, in French Polynesia, an ocean wave estimated at between 1.10 m and 2.20 m in height was expected between 12:57 a.m. (12:27 p.m. Paris time) and 1:08 a.m. (12:38 p.m.). Mayors have activated their local emergency plans, and the police has secured the population.

Shortly before 7 a.m., a 1.30-meter tsunami struck a port on the northern coast of Japan. In the port of Severo-Kurilsk, in the northern Russian Kuril Islands, several successive tsunamis flooded the streets without causing any casualties.

Overall, it therefore appears that the powerful M8.8 earthquake will not cause the feared damage. This is, of course, very good news.

4:00 pm (Paris time) : KVERT indicates that Klyuchevskoy (Kamchatka) has started erupting after the powerful earthquake that occurred on July 20th off the peninsula’s coast. Nobody can say whether the eruption was part of the volcano’s normal eruptive behavoiur or whether it was linked to the earthquake.

Authorities in Central and South America have ordered evacuations and issued tsunami warnings.

Tsunami waves began hitting the Marquesas Islands in French Polynesia early on July 30th, but the waves were forecast to be smaller than initially feared. This goes against the alrming predictions made by the French news media. .

The tsunami warning has been cancelled for coastal areas of south Alaska, the Alaska peninsula and the Aleutian Islands. It las also been cancelled for the coastal areas of British Columbia, as well as for American Samoa.

Kilauea (Hawaï) : fin du 29ème épisode éruptif // Kilauea (Hawaii) : end of the 29th eruptive episode

19h00, 20 juillet 2025 (heure locale hawaïenne) : 7h00, 21 juillet (heure française) : L’Épisode 29 de l’éruption du Kilauea s’est terminé brusquement vers 18h35 (heure locale) le 20 juillet 2025, après plus de 13 heures de fontaines de lave. La bouche nord a été beaucoup plus active que son homologue sud. Les fontaines de lave n’ont pas dépassé une centaine de mètres de hauteur durant cet épisode, car la majeure partie de la lave a été projetée latéralement dans le cratère. Comme je l’ai déjà indiqué précédemment, il semble que l’ouverture de la bouche nord était beaucoup plus grande qu’auparavant, ce qui a permis de libérer plus facilement la pression du gaz. La lave est donc montée beaucoup moins haut. On estime que 7 millions de mètres cubes de lave ont jailli durant cet épisode, et ont recouvert environ 80 % du fond du cratère. Comme lors des épisodes précédents, la fin du 29ème épisode a coïncidé avec un passage rapide de la déflation à l’inflation au sommet et une diminution de l’intensité du tremor éruptif. Cela signifie qu’un 30ème épisode éruptif est probable dans quelques jours.
Source : HVO.

Image webcam

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19:00, July 20th, 2025 (local Hawaiian time) : 7:00, July 21st (French time) : Episode 29 of the Kilauea eruption ended abruptly around 6:35 p.m. (local time) on July 20th, 2025 after over 13 hours of continuous lava fountaining. The north vent was for more active than its south counterpart. Lava fountains did not exceed 100 meters during this episode, as most lava was sprayed laterally within Halemaʻumaʻu crater. As I put it before, it seems that the north vent opening was much larger than beforeso that gas pressure could be released more easily. An estimated 7 million cubic meters of lava erupted during the episode, covering approximately 80% of the crater floor.

Like during the previous episodes, the end of the 29th episode was coincident with a rapid change from deflation to inflation at the summit and a decrease in seismic tremor intensity. This means a 30th eruptive episode is likely in a few days.

Source : HVO.