Californie : conséquences des incendies sur l’environnement // California : consequences of the wildfires on the environment

Dans une note récente (29 Janvier 2025), j’ai alerté sur les conséquences des incendies pour les plages de Los Angeles qui seront polluées pendant très longtemps. Les médias américains alertent également sur les conséquences des incendies sur la faune et la flore, tant sur terre qu’en mer.
Bien qu’ils aient eu lieu en zone essentiellement urbaine, les incendies de Los Angeles ont eu des effets dévastateurs sur la faune. Si certains animaux peuvent fuir, de nombreuses espèces sont incapables d’échapper aux flammes en raison de leur mobilité réduite et de leurs besoins spécifiques en matière d’habitat. Ces incendies représentent de graves menaces et ils peuvent avoir un impact significatif sur la survie des espèces.
Les incendies menacent la faune de diverses façons : mortalité directe due aux flammes, perte d’habitats et de sources de nourriture, et problèmes respiratoires dus à l’inhalation de fumée. Les incendies de végétation qui ont ravagé les quartiers résidentiels de Los Angeles ont également brûlé de vastes étendues d’habitat naturel occupées par les ours, les pumas, les écureuils et d’autres animaux sauvages qui ont élu domicile dans ces zones. Lors de l’incendie de Palisades, une famille de pumas a été aperçue en train de traverser Topanga Canyon Boulevard pour échapper aux flammes.
Les impacts des incendies peuvent s’étendre au-delà des forêts, jusque dans l’océan Pacifique par une chaîne complexe de réactions environnementales. Comme je l’ai déjà écrit, les services sanitaires du comté de Los Angeles ont diffusé un bulletin d’alerte sur la pollution occasionnée par les eaux de ruissellement qui ont véhiculé jusque dans l’océan les produits utilisés par les pompiers. Ces eaux de ruissellement,peuvent nuire aux écosystèmes marins en dégradant la qualité de l’eau et en affectant la vie marine. Bien que l’impact environnemental de la situation actuelle à Los Angeles et dans l’océan Pacifique reste incertain, des recherches récentes indiquent que les eaux de ruissellement mettent en jeu des matériaux comme la mousse de polyuréthane présente dans les meubles et la literie, et qui peut présenter des risques environnementaux importants.
D’énormes quantités de cendres et de fumée dans l’atmosphère peuvent réduire la pénétration de la lumière du soleil, ce qui entrave la photosynthèse des plantes marines telles que les forêts de kelp. Les cendres transportées par les vents peuvent finir leur course dans l’océan,dont elles modifient la chimie. Bien que les cendres puissent apporter des nutriments et stimuler la croissance du phytoplancton, cette croissance soudaine peut aussi entraîner des proliférations d’algues nuisibles et réduire considérablement le niveau d’oxygène dans l’océan.
La combinaison de ces facteurs peut générer des défis importants pour les écosystèmes en interférant avec les réseaux trophiques marins.
Source : Environment Califormia, USA Today.

Image satellite de la fumée émise par les incendies de Los Angeles le 7 janvier 2025 (Source : NASA)

Les incendies de végétation qui ont ravagé plusieurs quartiers de Los Angeles ont également rendu la région vulnérable aux glissements de terrain. En effet, une grande partie de la végétation qui maintient la couche arable en place a brûlé, laissant derrière elle des « cicatrices », autrement dit des bandes de terre calcinées que l’on voit surtout dans les régions montagneuses. Les autorités ont prévenu les habitants que les glissements de terrain peuvent survenir sans prévenir et peuvent rapidement causer des dégâts catastrophiques, emportant des personnes, des véhicules et des structures.
Dans les semaines qui ont suivi les incendies de Los Angeles, le National Weather Service (NWS) de Californie a émis un bulletin d’alerte pour les zones à risque élevé de pluie, susceptibles de provoquer des glissements de terrain. Le NWS explique que des cendres et des débris se forment et s’accumulent lorsque des arbres et d’autres objets sont brûlés dans des incendies de végétation, ce qui peut rendre le sol glissant et déclencher des coulées de boue et des glissements de terrain. Les coulées de boue se produisent lorsqu’un torrent de boue dévale les flancs des collines, généralement à la suite de pluies intenses, tandis que les glissements de terrain sont principalement constitués d’une combinaison de terre et de débris plus lourds.

Exemple de cicatrice laissée par les incendies de végétation et favorable au déclenchement de glissement de terrain (Source: presse californienne)

————————————————–

In a recent post, I alerted to the consequences of the wildfires for the Las Angeles beaches that will be polluted for e very long time. U.S. News media are also alerting to the consequences of the wildfires on animas and plants, both on land and at sea .

Although they took place in an urban area, the wildfires in Los Angeles had devastating impacts on wildlife. While some animals may be able to flee, many species are unable to escape the flames due to limited mobility and specific habitat requirements. These wildfires pose serious threats and can significantly impact species’ survival.

The fires threaten wildlife in multiple ways: direct mortality from flames, loss of critical habitats and food sources, and respiratory issues from smoke inhalation. The wildfires devastating residential neighborhoods in LA have also scorched vast stretches of natural habitat, potentially threatening the bears, mountain lions, squirrels and other wildlife that make these areas their home. As the Palisades Fire approached, a mountain lion family was spotted crossing Topanga Canyon Boulevard to escape.

The impacts of wildfires can extend beyond the burning forests and into the Pacific Ocean through a complex chain of environmental reactions. As I put it before, the LA County Department of Public Health has issued an ocean water advisory due to firefighting runoff entering coastal waters. The runoff, containing firefighting chemicals and debris, can potentially harm marine ecosystems by degrading water quality and affecting marine life. While the full environmental impact of the current situation in LA and the Pacific Ocean remains unclear, recent research indicates that runoff from fires involving common household materials, particularly polyurethane foam found in furniture and bedding, can pose significant environmental hazards.

Huge amounts of ash and smoke entering into the atmosphere can reduce sunlight penetration, creating challenges for vital marine plants such as kelp forests to photosynthesize. Ash brought by the winds can eventually end up in the ocean, changing the ocean chemistry. Although ashes can bring nutrients and boost phytoplankton growth, this sudden growth can lead to harmful algae blooms and deplete the oxygen level in the ocean.

A combination of such issues can create significant challenges for marine ecosystems by interfering with the marine food webs.

Source : Environment Califormia, USA Today.

°°°°°°°°°°

The wildfires that ravagesd several districts in Los Angeles have also made the region vulnerable to mudslides. Indeed, much of the Los Angeles vegetation that holds the topsoil in place has burned away, leaving behind « burn scars » or scorched swathes of land that are mostly seen in mountainous regions. Residents have been warned that mudslides can happen without warning and can quickly cause catastrophic damage, sweeping away people, vehicles, and structures.

In the weeks following the LA wildfires, the National Weather Service (NWS) in California had issued a warning for areas with elevated risk of rain, which could now bring dangerous conditions for mudslides. The NWS explains that ash and debris are created when trees and other objects are burned in wildfires, and this can cause the ground to become slick, triggering mudslides and landslides. Mudslides occur when a torrent of mud falls down hillsides, usually following intense rainfall, whereas landslides mostly consist of a combination of dirt and heavier debris.

 

Le dégel inquiétant de la toundra // The worrying thaw of the tundra

Après avoir emprisonné du dioxyde de carbone (CO2) dans son sol gelé pendant des millénaires, la toundra arctique est en train de connaître une transformation spectaculaire, accélérée par de fréquents incendies de végétation qui la transforment en une source d’émissions de CO2. Elle émet désormais plus de carbone qu’elle n’en stocke, ce qui aggravera les effets du réchauffement climatique. C’est la conclusion du rapport 2024 sur l’Arctique de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA). Le rapport révèle que la température annuelle de l’air à la surface de l’Arctique en 2024 a été la deuxième plus chaude jamais enregistrée depuis 1900.
Le rapport se base sur la moyenne des observations effectuées et consignées entre 2001 et 2020. Ses auteurs expliquent que le réchauffement climatique exerce un double effet sur l’Arctique. S’il stimule la productivité et la croissance des plantes, ce qui élimine le dioxyde de carbone de l’atmosphère, il entraîne également une augmentation de la température de l’air à la surface qui provoque le dégel du pergélisol. Le dégel du permafrost libère du carbone auparavant piégé dans le sol gelé sous forme de dioxyde de carbone et de méthane – deux puissants gaz à effet de serre – par décomposition microbienne.

Photo: C. Grandpey

En 2024, l’Alaska a enregistré la deuxième plus chaude température du pergélisol jamais enregistrée. Le réchauffement climatique d’origine anthropique intensifie également les feux de de végétation dans les hautes latitudes ; ils ont augmenté en superficie brûlée, en intensité et en émissions de carbone associées. Ces incendies brûlent non seulement la végétation et la matière organique du sol, tout en libérant du carbone dans l’atmosphère, mais ils font disparaître également les couches isolantes du sol, ce qui accélère le dégel du pergélisol à long terme et les émissions de carbone qui y sont associées. Le rapport précise que depuis 2003, les émissions des feux de forêt dans l’Arctique ont atteint en moyenne 207 millions de tonnes de carbone par an. 2023 a été l’année où on a observé les feux de forêt les plus importantes jamais enregistrées.C’est en raison de ceux du Canada qui ont brûlé plus de deux fois plus de végétation que pendant toute autre année. Les incendies ont émis au Canada près de 400 millions de tonnes de carbone, soit plus de deux fois et demie les émissions en provenance de tous les autres secteurs.

Les feux ‘zombies’ viennent s’ajouter aux incendies de végétation traditionnels (Crédit photo: The Siberian Times)

Les températures plus chaudes ont également un impact sur la faune sauvage. Le rapport révèle que le nombre de caribous a diminué de 65 % dans la toundra au cours des deux à trois dernières décennies. La chaleur estivale perturbe leurs déplacements et leurs conditions de vie, tout comme les changements dans les conditions de neige et de glace en hiver.

Rennes dans la toundra (Photo: C. Grandpey)

À côté de cela, les populations de phoques en Alaska restent en bonne santé. Le rapport n’a constaté aucun impact négatif à long terme sur la condition physique, l’âge de maturité, le nombre de grossesses ou la survie des petits parmi les quatre espèces de phoques vivant sur la banquise dans les mers de Béring, des Tchouktches et de Beaufort.
Source : NOAA, AFP.

——————————————————–

After locking carbon dioxide CO2) in its frozen soil for millennia, the Arctic tundra is undergoing a dramatic transformation, driven by frequent wildfires that are turning it into a net source of CO2 emissions. It is now emitting more carbon than it stores, which will worsen global warming impacts,This is the conclusion of the National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA)’s 2024 Arctic Report Card, which reveals that annual surface air temperatures in the Arctic in 2024 were the second-warmest on record since 1900.

The report is based on an average of observations recorded from 2001-2020. Its authors say that climate warming exerts dual effects on the Arctic. While it stimulates plant productivity and growth, which removes carbon dioxide from the atmosphere, it also leads to increased surface air temperatures that cause permafrost to thaw. Thawing permafrost releases carbon previously trapped in frozen soil as carbon dioxide and methane — two potent greenhouse gases — through microbial decomposition.

In 2024, Alaska recorded its second-warmest permafrost temperatures on record. Human-caused global warming is also intensifying high-latitude wildfires, which have increased in burned area, intensity, and associated carbon emissions. Wildfires not only combust vegetation and soil organic matter, releasing carbon into the atmosphere, but they also strip away insulating soil layers, accelerating long-term permafrost thaw and its associated carbon emissions. The report specifies that since 2003, circumpolar wildfire emissions have averaged 207 million tons of carbon annually. 2023, was the largest fire year on record due to Canadian wildfires, which burned more than twice any other year on record in Canada. The fires emitted nearly 400 million tons of carbon, more than two-and-a-half times the emissions from all other sectors in Canada combined.

Warmer temperatures are impacting wildlife too, with the report finding tundra caribou numbers have decreased by 65 percent over the past two to three decades. The summer heat is disrupting their movements and survival, alongside changes to winter snow and ice conditions.

Surprisingly, however, Alaska’s ice seal populations remain healthy. The report found no long-term negative impacts on body condition, age of maturity, pregnancy rates, or pup survival for the four species of ice seals inhabiting the Bering, Chukchi, and Beaufort seas.

Source : NOAA, AFP.

Réchauffement climatique : sale temps pour la faune au Kenya // Global warming : hard times for fauna in Kenya

Selon un rapport publié par le Kenya Wildlife Service qui gère la faune dans le pays, des centaines d’animaux, dont des éléphants et des zèbres de Grévy – une espèce en voie de disparition – sont morts dans les réserves fauniques du Kenya pendant la pire sécheresse qu’ait connue l’Afrique de l’Est depuis des décennies. Le Kenya Wildlife Service et d’autres organismes ont dénombré la mort de 205 éléphants, 512 gnous, 381 zèbres communs, 51 buffles, 49 zèbres de Grévy et 12 girafes au cours des neuf derniers mois.
Certaines régions du Kenya ont connu quatre saisons consécutives avec des pluies insuffisantes au cours des deux dernières années, avec des effets désastreux pour les personnes et les animaux, y compris le bétail. Les écosystèmes les plus touchés concernent certains des parcs nationaux et réserves les plus visités du Kenya, notamment Amboseli, Tsavo et Laikipia-Samburu.
Le Kenya Wildlife Service a appelé à un recensement aérien urgent de la faune à Amboseli pour avoir une vue plus large de l’impact de la sécheresse sur les animaux sauvages dans le parc. D’autres scientifiques ont recommandé la fourniture immédiate d’eau et de pierres de sel à lécher dans les régions touchées. Les éléphants, par exemple, boivent 240 litres d’eau par jour. Pour les zèbres de Grévy, il y a un besoin urgent de provisions de foin.
Source : Kenya Wildlife Service.

———————————-

According to a report released by the Kenya Wildlife Service, hundreds of animals, including elephants and endangered Grevy’s zebras, have died in Kenyan widlife preserves during East Africa’s worst drought in decades. The Kenya Wildlife Service and other bodies counted the deaths of 205 elephants, 512 wildebeests, 381 common zebras, 51 buffalos, 49 Grevy’s zebras and 12 giraffes in the past nine months.

Parts of Kenya have experienced four consecutive seasons with inadequate rain in the past two years, with dire effects for people and animals, including livestock. The worst-affected ecosystems are home to some of Kenya’s most-visited national parks and reserves, including Amboseli, Tsavo and Laikipia-Samburu.

The Kenya Wildlife Service has called for an urgent aerial census of wildlife in Amboseli to get a broader view of the drought’s impact on wild animals there. Other experts have recommended the immediate provision of water and salt licks in impacted regions. Elephants, for example, drink 240 liters of water per day. For Grevy’s zebras, there is an urgent need of provisions of hay.

Source: The Kenya Wildlife Service.

Photo: C. Grandpey

La Palma (Iles Canaries) après l’éruption // La Palma (Canary Islands) after the eruption

L’éruption de la Cumbre Vieja, qui a duré 83 jours entre le 19 septembre et le 13 décembre 2021, est l’activité volcanique la plus longue et la plus destructrice jamais observée à La Palma, l’une des huit îles de l’archipel des Canaries.
Aujourd’hui, le volcan a cessé toute activité, mais les effets de l’éruption sont toujours très présents et le seront probablement pendant les années à venir. Dans sa progression vers la mer, la lave a détruit plus de 3 000 maisons et bâtiments, ainsi que Todoque, une ville d’environ 1 300 habitants avant l’éruption. Elle a aussi coupé un important axe de circulation sur l’île et édifié un nouveau delta. La lave est un excellent isolant et gardera sa chaleur pendant les années à venir, ce qui rendra difficile la remise en état des zones qu’elle a recouvert.
La source de l’éruption est une nouvelle bouche qui s’est ouverte sur le volcan Cumbre Vieja. Il a été décidé de lui donner un nom. Plusieurs options ont été envisagées, et en 2022, on a procédé à un vote. En juillet 2022, le nom du gagnant a été annoncé : Volcán de Tajogaite, d’après le nom Guanche de Montaña Rajada, la montagne fissurée.

L’éruption a bouleversé la vie de nombreux habitants de La Palma. Un groupe de victimes de l’éruption a indiqué que quelque 250 personnes vivent toujours dans des hôtels, tandis que 150 autres séjournent chez des amis et des parents. Selon les autorités régionales, seules cinq des 121 maisons préfabriquées achetées par le gouvernement ont été mises en place pour les personnes laissées sans abri par le volcan.
Une association de personnes victimes de l’éruption se plaint des lenteurs administratives et décrit la politique des autorités avec ces mots : « Vouloir oublier, rester silencieuses et être complaisantes. »
Jusqu’à présent, le gouvernement a alloué plus de 500 millions d’euros à la reconstruction, au nettoyage et à l’aide aux personnes qui ont perdu leur emploi. Selon les estimations du gouvernement des Canaries, le total des dégâts s’élève à 843 millions d’euros.
Dans les régions de Puerto Nao et de La Bombilla, les gaz volcaniques sont encore présents et ne permettent pas l’accès du public. Un an après la destruction causée par la lave, plus de 1100 personnes sont toujours en grande difficulté.

A côté de ce côté sombre, l’éruption a eu un impact positif sur La Palma. Elle a certes été un coup dur pour l’économie de l’île, mais la planète entière a entendu parler de La Palma et a réalisé qu’il s’agissait de l’une des îles Canaries, au large de la côte nord-ouest de l’Afrique.
Depuis l’éruption de la Cumbre Vieja, l’attrait de La Palma est en plein essor. L’île est normalement l’une des moins visitées des Canaries, mais en août 2022 le taux d’occupation des hôtels a atteint 90,9 %, bien au-dessus des attentes. Les touristes en provenance du reste de l’Espagne ont constitué l’essentiel des séjours.
Alors que les images diffusées pendant les 83 jours de l’éruption se concentraient sur la destruction causée par le volcan, les reportages ont également mis en évidence les charmes de la petite île, ce qui a incité de nombreuses personnes à se rendre à La Palma.
Surnommée « La Isla Bonita » ou « La belle île », La Palma est une réserve de biosphère reconnue par l’UNESCO, avec des forêts verdoyantes, des pics rocheux et des zones désertiques. Depuis l’éruption, le nombre de navires de croisière faisant escale sur l’île a augmenté, ainsi que le nombre de vols directs depuis l’Espagne continentale et ailleurs en Europe. Ryanair a ouvert sa première base à La Palma en mars 2022 et propose plusieurs vols directs par semaine vers trois villes espagnoles ainsi que vers Milan.
Tout va bien pour les voyagistes qui proposent des excursions d’une journée en ferry depuis Tenerife, l’île la plus grande et la plus visitée des Canaries. Selon une agence de voyage, « les gens veulent se rapprocher le plus possible du lieu de l’éruption. »
Le gouvernement considère désormais le tourisme comme la clé de la reprise économique de l’île. Il a beaucoup dépensé pour promouvoir les voyages à La Palma et a distribué 20 000 bons de voyage d’une valeur de 250 euros aux résidents espagnols, et qui peuvent être utilisés dans les hôtels et restaurants de l’île. Pour attirer davantage de touristes, les autorités ont inauguré une nouvelle tyrolienne et un centre d’accueil à l’observatoire astronomique du Roque de Los Muchachos.
Environ 3 000 des 8 000 lits destinés aux touristes à La Palma ont été soit détruits lors de l’éruption. Ils sont situés dans des zones qui restent interdites en raison des niveaux dangereux de gaz volcaniques, principalement à Puerto Naos sur la côte sud-ouest.
Comme La Palma, Hawaï et l’Islande ont connu une augmentation similaire du nombre de touristes après des éruptions volcaniques, mais l’intérêt des visiteurs a peu à peu diminué. Certains opérateurs touristiques de La Palma s’attendent à ce que la même chose se produise sur leur île.

Source: presse espagnole.

Voici une très bonne vidéo (52 minutes) de l’éruption et de ses conséquences diffusée par la chaîne ARTE :
https://www.arte.tv/en/videos/106654-000-A/la-palma-after-the-eruption/

Intitulée « Le volcan de La Palma – La vie après l’éruption », elle nous rappelle les principales phases de la dernière éruption et nous montre comment la faune et la flore se comportent dans le sillage d’une éruption.

—————————————-

The eruption of the Cumbre Vieja volcano, which lasted for 83 days between September 19th and December 13th, 2021, is the longest and most damaging volcanic activity on La Palma, one of the Canaries’ eight islands.

Now the volcano has stopped, but its effects are still very much present, and likely will be for years to come. On its way to the sea, the lava flow destroyed more than 3,000 buildings, including Todoque, a town of some 1,300 prior to the eruption. It cut off a regional highway, and created a new peninsula. Below the volcano is a large swath of land that is covered completely in hardened lava. On top of that, this rock is a great insulator and helps keep the lava beneath it hot and liquid for years to come, making it difficult to restore the area.

The source of the eruption was a new vent of the Cumbre Vieja volcanic ridge. The new vent needed a name. Several options were considered, and in 2022, it was put to a vote. In July 2022, the winning name was announced: Volcán de Tajogaite, after the Guanche name for Montaña Rajada.

The eruption disrupted the lives of many people in La Palma. A volcano victims’ group reported that some 250 people are still living in hotels, while 150 are staying with friends and relatives. According to regional authorities, only five of the 121 prefabricated houses purchased by the government have been put in place for the people left homeless by the volcano.

An association of people affected by the volcano complains about the administrative delays and describes the authorities’ response in three ways: “Wanting to forget, silent and complacent.”

So far, the government has allocated more than 500 million euros to rebuilding, cleaning up and helping people who have lost their jobs. The total damage, estimated by the government of the Canary Islands, has been estimated at 843 million euros.

In Puerto Nao and La Bombilla areas, gases from the volcano are said to be lethal, and they are prohibited to the public. One year after the tragic destruction caused by the lava, over 1100 people are still stuck in desolation.

Beside this dark side, the eruption had a positive impact on La Palma. On the one hand, the volcano has been a misfortune, a huge blow to the island’s economy. On the other, the whole planet heard about La Palma and realised it was one of the Canary Islands, off Africa’s northwestern coast.

Since Cumbre Vieja erupted on September 19th, 2021, interest in visiting La Palma has been booming. The island is normally one of the less visited ones of the Canaries. In August 2022, the average hotel occupancy on the island hit 90.9 percent, well above expectations, with visitors from the rest of Spain accounting for the bulk of the stays.
While the images released during the 85-day eruption focused on the destruction caused by the volcano, news reports also highlighted the tiny island’s charms, which incited many people to travel to La Palma.
Nicknamed « La Isla Bonita » or « The Beautiful Island, » La Palma is a UNESCO-recognized biosphere reserve replete with verdant forests, rocky peaks and desert. Since the eruption, the number of cruise ships stopping at the island has increased, as well as the number of direct flights from mainland Spain and elsewhere in Europe. Ryanair opened its first base in La Palma in March 2022 and offers several direct flights per week to three Spanish cities as well as Milan.
Business is also booming for tour companies offering day trips by ferry from Tenerife, the largest and most visited island of the Canaries. According to a travel agency, « people want to get as close as possible to where the eruption happened. »

The government now sees tourism as key to the recovery of the island’s economy. It has spent heavily to promote travel to La Palma and has given away 20,000 travel vouchers worth 250 euros to residents of Spain that can be used in hotels and restaurants on the island. To help draw more tourists, the authorities have inaugurated a new zip-line and a visitors’ center at the Roque de los Muchachos astronomical observatory.
Around 3,000 of La Palma’s 8,000 tourist beds were either destroyed in the eruption, or are located in areas that remain off limits due to dangerous levels of volcanic gases, mainly in Puerto Naos on the southwestern coast.
Hawaii and Iceland saw a similar increase in tourists after they experienced volcanic eruptions but visitor interest eventually waned and some tourism operators in La Palma expect the same to happen.

Source: Spanish press.

Here is a good videao of the eruption and its consequences :
https://www.arte.tv/en/videos/106654-000-A/la-palma-after-the-eruption/

°°°°°°°°°°

L’éruption de la Cumbre Vieja (photo de Nathalie Duverlie) figure sur la couverture du livre « Histoire de Volcans – Chroniques d’éruptions » de Dominique Decobecq et Claude Grandpey, publié aux Editions Omniscience fin août 2022.

Created with GIMP