Séismes et industrie pétrolière au Texas // Earthquakes and oil indusrtry in Texas

Par sa taille, le Texas est le deuxième plus grand État des États-Unis après l’Alaska. Contrairement à l’Alaska, il n’est pas connu pour son activité sismique. Cependant, un essaim comprenant plus de 100 séismes a été enregistré dans l’ouest du Texas entre le 22 et le 29 juillet 2024, avec déclaration de l’état de catastrophe. L’événement le plus significatif de l’essaim jusqu’à présent avait une magnitude de M5,1 le 26 juillet. Par son intensité, c’est le 6ème événement de l’histoire du Texas.
L’ouest du Texas connaît une hausse significative de l’activité sismique depuis 2019, et les scientifiques de l’USGS pensent qu’elle est probablement étroitement liée à l’exploitation du pétrole dans la région. L’un d’eux a déclaré : « Nous pouvons dire avec certitude que ces phénomènes sont liés à l’extraction du pétrole et du gaz. »
En effet, l’activité sismique est très probablement à mettre en relation avec de nouvelles techniques de forage du pétrole et du gaz naturel qui permettent aux entreprises de forer non seulement en profondeur, mais aussi horizontalement le long d’un gisement de pétrole. De cette façon, les compagnies pétrolières atteignent des gisements de pétrole et de gaz naturel qui sont les restes décomposés de plantes et d’animaux qui existaient dans d’anciens océans. Lorsque le pétrole remonte vers la surface, l’eau salée, qui peut avoir des millions d’années, remonte également. C’est ce qu’on appelle « l’eau produite » (produced water) et elle remonte en grande quantité. Le rapport pétrole/eau salée est faible. Il équivaut à 5, 10 ou même 20 barils d’eau salée pour un baril de pétrole. Cette eau préhistorique est beaucoup plus salée que l’eau de l’océan et ne peut pas être rejetée dans les rivières ou même dans l’océan car elle peut contenir des contaminants tels que des hydrocarbures. Au lieu de cela, elle doit être renvoyée profondément sous pression sous terre, à une profondeur où elle ne risque pas de s’infiltrer dans les eaux souterraines. Ce processus s’appelle « élimination de l’eau salée » (‘saltwater disposal’). Il a été prouvé que les grandes quantités d’eau renvoyées sous pression sous terre peuvent à leur tour provoquer des séismes.
Le Texas enquête sur les séismes enregistrés dans le dernier essaim. La Railroad Commission of Texas, qui régule l’industrie pétrolière et gazière de l’État, a indiqué qu’elle étudiait d’éventuels liens entre les séismes et l’injection de fluides dans le sol pour l’extraction de produits pétroliers.
Aujourd’hui, les entreprises tentent de réduire la sismicité causée par l’injection souterraine d’eau produite. Plusieurs d’entre elles dans la région ont déjà transformé des puits d’évacuation d’eau salée profonds en puits d’évacuation d’eau salée superficiels. Une inspection des puits d’évacuation d’eau salée dans un rayon de 4 kilomètres autour de l’épicentre de l’essaim sismique est actuellement en cours. Deux puits d’évacuation profonds ont déjà été fermés à la suite de ces inspections.
Source : Médias d’information américains.

 

Le Texas, 695 662 km² est seulement dépassé en superficie par l’Alaska. Le deux états sont de gros producteurs de pétrole. L’Alaska est une terre volcanique et sismique alors que le Texas est en théorie beaucoup plus calme d’un point de vue géologique. Pour rappel, Austin est la capitale du Texas qui rassemble quelque 30 millions d’habitants.

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Texas is the second largest State in the United States after Alaska. Contrary to Alaska it is not known to be seismically active. However, a swarm including more than 100 earthquakes struck West Texas between July 22nd to 29th, 2024, prompting the declaration of a state of disaster. The strongest event in the series thus far was M5.1 on July 26th, making it the 6th strongest earthquake in Texas history.

West Texas has seen a significant increase in seismic activity since 2019, and USGS scientists believe it is probably closely linked to local oil fields. One of them said : “We can say with confidence that these are related to oil and gas extractions. »

Indeed, the earthquakes are very likely linked to new forms of oil and natural gas drilling technology that allow companies to drill not just down into the earth but horizontally along an oil formation. In this way, oil companies are reaching deeply buried oil and natural gas deposits that are the decomposed remnants of plants and animals in ancient oceans. When the oil comes up, the salt water, which can be millions of years old, also comes up. This is called « produced water » and it comes up in large quantities. The ratio of oil to saltwater is low. It can be five or 10 or even 20 barrels of salt water for every barrel of oil. This prehistoric water is much saltier than ocean water and can’t be disposed of in rivers or even the ocean, in part because it can contain contaminants such as hydrocarbons. Instead, it must be pumped back deep underground where it cannot leech into groundwater, a process called ‘saltwater disposal.’ It has been proved that the large amounts of water being pumped underground in turn can cause earthquakes.

After the last swarm, Texas is investigating the earthquakes. The Railroad Commission of Texas, which regulates the state’s oil and natural gas industry, has indicated that it was looking into any connections between the quakes and the injection of fluids into the ground for the extraction of petroleum products.

Companies are trying to reduce seismicity caused by underground injection of produced water. Several of them in the area have already converted deep saltwater disposal wells to shallow saltwater disposal wells. Therre is currently an inspection of saltwater disposal wells within 4 kilometers of the cluster of earthquakes. Two deep disposal wells in the area has already benn shut following inspections.

Source : US news media.

Antarctique : fonte du glacier Thwaites plus rapide que prévu // Antarctica : Thwaites glacier melting faster than predicted

Tout comme pour le glacier Petermann au Groenland, l’eau de l’océan Austral fait fondre le glacier Thwaites en Antarctique, en le minant par en dessous. La différence avec le Petermann est la taille. Le glacier antarctique est aussi grand que la Floride et son front mesure 120 km. S’il fondait complètement, le niveau de la mer augmenterait d’une soixantaine de centimètres dans le monde. Il y a un autre problème avec le Thwaites. S’il fond, les autres glaciers de l’Antarctique occidental feront de même car ils sont interconnectés Les conséquences pour les zones côtières du monde entier seraient terribles.

Source: BAS

Une nouvelle étude publiée dans les Actes (Proceedings) de la National Academy of Sciences a utilisé des données radar depuis l’espace pour réaliser une radiographie du glacier Thwaites. Ce travail a révélé que l’eau de l’océan s’engouffre sur des kilomètres sous le glacier, le rendant plus vulnérable à la fonte qu’on ne le pensait auparavant. Les estimations précédentes concernant l’impact de la fonte des glaciers sur le niveau des océans sont probablement bien en-deça de la vérité.
De nombreuses études ont déjà souligné la grande vulnérabilité du Thwaites. Les auteurs de la dernière appartiennent l’Université de Californie à Irvine. Les scientifiques ont utilisé des données radar satellite haute résolution, obtenues entre mars et juin 2023, pour créer une radiographie du glacier. Cela leur a permis d’observer les changements intervenus dans la « ligne d’ancrage » du Thwaites, la zone où le glacier quitte le substrat rocheux continental pour devenir une plate-forme de glace flottante. Ces zones d’ancrage au substrat rocheux sont essentielles à la stabilité des calottes glaciaires et constituent un point de vulnérabilité pour le Thwaites, mais jusqu’à présent elles ont été difficiles à étudier à cause du manque de moyens techniques.

Source: University of California,Irvine

Avant l’arrivée des données satellitaires, les chercheurs ne disposaient que de données sporadiques. Grâce aux nouvelles images satellite, ils ont pu voir l’eau de mer s’enfoncer sous le glacier sur plusieurs kilomètres, puis en ressortir, en fonction du rythme quotidien des marées. Ils ont également pu constater que la zone d’ancrage pouvait se déplacer de plus de 6 kilomètres sur un cycle de marée de 12 heures. La vitesse de l’eau de mer, qui se déplace sur des distances considérables sur une courte période, augmente la fonte des glaciers car dès que la glace fond, l’eau douce est emportée et est remplacée par de l’eau de mer plus chaude. Ce processus d’intrusion d’eau de mer à grande échelle donnera une autre dimension aux projections de l’élévation du niveau de la mer depuis l’Antarctique. Il reste maintenant à savoir si l’arrivée d’eau de mer sous le Thwaites est un phénomène nouveau ou s’il existe depuis longtemps. On ne sait pas non plus quelle est l’ampleur de ce processus autour de l’Antarctique, même s’il est fort probable qu’il se produise également sur d’autres glaciers du continent blanc.

Source: British Antarctic Survey

Source : Médias d’information internationaux.

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Just like for the Petermann Glacier in Greenland, sea water is melting the Thwaites Glacier in Antarctica from beneath. The difference with Petermann is the size. The Antarctic glacier is as large as Florida and its front is 120 km wide. Should it melt completely, it would rise sea level around the world by about 60 centimeters. There is another problem with Thwaites. If it happens to melt, the other glaciers in West Antarctica will do the same as they are interconnected. The consequences for coastal areas around the world would be disastrous.

A new research published in the Proceedings of the National Academy of Sciences used radar data from space to perform an X-ray of the Thwaites glacier. It revealed that ocean water is pushing kilometers beneath the glacier, making it more vulnerable to melting than previously thought. Previous projections about the impact of the glacier’s melting on the ocea ns are probably largely underestimated.

Many studies have already pointed to the immense vulnerabilities of Thwaites. The authors of the latest study are from the University of California at Irvine. The scientists used high resolution satellite radar data, collected between March and June 2023, to create an X-ray of the glacier. This allowed them to build a picture of changes to Thwaites’ “grounding line,” the point at which the glacier leaves the continental bedrock and becomes a floating ice shelf. Grounding lines are vital to the stability of ice sheets, and a key point of vulnerability for Thwaites, but have been difficult to study.

Before the arrival of satellite data, researchers had only sporadic data to look at. With the new satellite images, they could observe seawater pushing beneath the glacier over many kilometers, and then moving out again, according to the daily rhythm of the tides. They could also see that thegrounding zone could move more than 6 kilometers over a 12-hour tidal cycle. The speed of the seawater, which moves considerable distances over a short time period, increases glacier melt because as soon as the ice melts, freshwater is washed out and replaced with warmer seawater.This process of widespread, enormous seawater intrusion will increase the projections of sea level rise from Antarctica. One aspect that needs to be cleared is whether the rush of seawater beneath Thwaites is a new phenomenon or whether it has existed for a long time. It is also unclear how widespread this process is around Antarctica, although it is highly likely that it is happening elsewhere as well.

Source : International news media.

Contre la pénurie d’eau douce, recours au dessalement de l’eau de mer ! // Against fresh water shortage, just desalinate sea water !

J’ai alerté à plusieurs reprises sur ce blog sur les effets que pourrait avoir la fonte des glaciers sur l’alimentation en eau de nombreuses régions du monde. La plus vaste est sans aucun doute le sud-est de l’Asie qui dépend des glaciers himalayens, véritable château d’eau pour la région. Il ne faudrait pas oublier, non plus, l’Amérique du Sud où la vie de nombreuses localités dépend de l’eau fournie par les glaciers andins.

A côté de la fonte des glaciers, le réchauffement climatique provoque des périodes de sécheresse intense dans certains parties du monde et les sources se tarissent. Il faut donc trouver des solutions pour les remplacer. ,

En Espagne, la Catalogne connaît sa pire sécheresse depuis un siècle. Cette situation concerne également le nord de la province, à la frontière des Pyrénées-Orientales. Face au manque de solutions, la région a décidé d’exclure le recours au ravitaillement par bateau, mais compte installer une usine flottante de dessalement d’eau de mer dans le port de Barcelone. Selon le ministre catalan de l’environnement, c’est une solution moins coûteuse que les bateaux, et qui permet une meilleure sécurité d’approvisionnement.

L’usine flottante, installée sur un immense cargo, sera opérationnelle d’ici octobre 2024 et pourra produire 40 000 mètres cubes d’eau chaque jour, soit 6% de la consommation quotidienne de Barcelone.

Le dessalement de l’eau de mer est une solution intéressante en cas de pénurie car il permet d’obtenir de l’eau douce toute l’année, quelle que soit la saison., et de faire face à des situations de crise hydrique sévère. Cette technologie a aussi des applications dans l’industrie et l’agriculture, ne serait-ce que pour l’irrigation des cultures.

Malgré tout, le dessalement de l’eau de mer présente aussi des inconvénients. Parmi ceux-ci, il y a la consommation en énergie particulièrement élevée pour assurer le fonctionnement des équipements. Extraire le sel de l’eau de mer demande beaucoup d’énergie et contribue donc à accroître l’empreinte carbone. Par ailleurs, l’élimination des minéraux et leur rejet dans la mer est néfaste pour l’environnement à cause de la forte teneur en sel et produits chimiques. Il y a un risque de déséquilibre des écosystèmes marins. Et puis, il y a le coût des infrastructures, sans oublier leur maintenance. On entend aussi des critiques concernant l’aspect sanitaire de l’eau ainsi produite. Des produits chimiques sont souvent utilisés pour produire cette eau douce qui présenterait une trop grande quantité de sodium.

Au final, rien ne vaut la bonne eau du Plateau de Millevaches qui, ne l’oublions pas, est celui des mille sources, même si les belles vaches limousines occupent aussi le territoire…

Source : France Info,  NEWater.

Apportant de l’eau à mon moulin, je vous livre in-extenso un commentaire que vient de m’adresser un fidèle visiteur de mon blog:

« Très juste, mais plus que l’empreinte carbone, vous devriez mettre l’accent sur le rejet des saumures en mer.
Les plus grosses usines traitent jusqu’à 400 000 m3 d’eau de mer par jour, ce qui fait un rejet quotidien de 15 tonnes de sel/jour, 50 000 tonnes en 10 ans.
Et donc une destruction totale des ecosystèmes marins dans la zone de rejet.
Ce n’est jamais évoqué et pourtant le développement inévitable de la désalinisation de l’eau de mer sera la cause de véritables catastrophes environnementales ».

Illustration du processus de dessalement de l’eau de mer (Source : sydneydesal.com)

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I have warned several times on this blog about the effects the melting of glaciers could have on the water supply in many regions of the world. The largest is undoubtedly southeast Asia, which depends on the Himalayan glaciers, a true water tower for the region. We should not forget, either, South America where the life of many communities depends on the water provided by the Andean glaciers.
Alongside the melting of glaciers, global warming is causing periods of intense drought in certain parts of the world and springs are drying up. One sshould therefore find solutions to replace them. ,
In Spain, Catalonia is experiencing its worst drought in a century. This situation also concerns the north of the province, on the border of the Pyrénées-Orientales. Faced with a lack of solutions, the region has decided to exclude the use of resupply by boat, but intends to install a floating seawater desalination plant in the port of Barcelona. According to the Catalan Minister of the Environment, it is a less expensive solution than boats, and which allows for better security of supply.
The floating plant, installed on a huge cargo ship, will be operational by October 2024 and will be able to produce 40,000 cubic meters of water every day, or 6% of Barcelona’s daily consumption.
Desalination of sea water is an interesting solution in the event of a shortage because it makes it possible to obtain fresh water all year round, whatever the season, and to cope with severe water crisis situations. . This technology also has applications in industry and agriculture, if only for crop irrigation.
However, seawater desalination also has disadvantages. Among these, there is the particularly high energy consumption to ensure the operation of the equipment. Extracting salt from seawater requires a lot of energy and therefore increases the carbon footprint. Furthermore, the elimination of minerals and their discharge into the sea is harmful to the environment because of the high content of salt and chemicals. There is a risk of imbalance in marine ecosystems. And then there is the cost of infrastructure, without forgetting their maintenance. We can also hear criticism regarding the health aspect of the water thus produced. Chemical products are often used to produce this fresh water which contains too much sodium.
In the end, nothing beats the good water of the Plateau de Millevaches which, let’s not forget, is that of the thousand springs, even if the nice cows can often be seen in the countryside…
Source: France Info, NEWater.

Nouvelle inquiétude à Vulcano (Sicile) // New anxiety at Vulcano (Sicily)

Le 23 mai 2022 en cours de journée, l’eau le long du littoral devant la plage de Levante à Vulcano (Sicile) a brusquement pris une couleur d’abord blanc laiteux puis sombre, avec des odeurs nauséabondes. Les habitants de Vulcano Porto ont immédiatement signalé cette situation à l’INGV qui a immédiatement lancé les analyses. Le phénomène semble avoir atteint son maximum vers 13h avant de diminuer au cours des heures suivantes. Selon l’INGV, il s’agirait d’un événement de dégazage impulsif qui a affecté la zone dans le secteur de la plage de Levante qui est historiquement affectée par des émissions de gaz à basse profondeur au fond de la mer.
L’INGV explique qu' »un phénomène de libération de fluides dû à une augmentation de la pression dans le système hydrothermal peut provoquer l’évacuation d’une eau riche en sulfures qui se trouve dans la partie la moins profonde du système proprement dit, ce qui expliquerait les couleurs sombres qui ont été observées. L’oxydation qui s’ensuit provoque la formation de soufre élémentaire et la floculation de ce dernier, ce qui explique l’aspect blanc laiteux de l’eau de mer. La dynamique impulsive du dégazage provoque également la dispersion dans l’eau de dépôts préexistants de soufre natif, ce qui contribue à renforcer le phénomène en question. »
Les scientifiques ont également observé une augmentation de la sismicité avec des événements d’une magnitude inférieure à M 1,0. Le prélèvement d’échantillons est prévu ce mardi.

Source: La Sicilia.

Dans la conclusion d’un rapport sur l’île de Vulcano publié le 14 mai 2022, l’INGV indiquait que les résultats des campagnes de mesure des émissions de CO2 dans le sol en mai 2022 montrent que le dégazage à Vulcano Porto est resté pratiquement inchangé ces derniers mois, et présente toutefois des valeurs moyennes bien au-dessus de la normale. De plus, la forte anomalie de concentration de CO2 dans le sol dans la maison Lombardo (40 vol.% à 50 cm) est toujours présente.
Le suivi de la concentration dans l’air du CO2, du SO2 et du H2S à Vulcano Porto a montré des valeurs légèrement anormales mais non dangereuses.
Dans l’ensemble, un dégazage anormal du sol persiste dans le secteur central de la zone du Camping Sicilia (CS1) qui comprend la maison Lombardo et d’autres maisons voisines, ainsi qu’à proximité de la mare de boue dans la zone de la plage de Levante.
Dans de nombreuses zones de Vulcano Porto, le niveau de dégazage reste sur des valeurs moyennes. Une possible évolution vers des émissions de gaz dangereuses pourrait donc avoir lieu à court terme en cas de réactivation de l’activité du cratère de La Fossa.

Cette situation arrive au mauvais moment, à la veille de la saison touristique. Il y a peu de chances que les restrictions d’accès en cours soient levées.

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On May 23rd, 2022, the water along the coast at Levante beach on the island of Vulcano (Sicily) suddenly took on a colour that was first milky white and then dark, with foul odours. The residents of Vulcano Porto immediately reported this situation to INGV, which immediately started analyses. The phenomenon seems to have reached its maximum around 1 p.m. before decreasing during the following hours. According to INGV, it was an impulsive degassing event that affected the area in the Levante beach sector which is historically affected by gas emissions at low depths on the sea floor.
INGV explains that « a phenomenon of release of fluids due to an increase in pressure in the hydrothermal system can cause the evacuation of a water rich in sulphides which is in the shallowest part of the system itself, which would explain the dark colors that have been observed.The ensuing oxidation causes the formation of elemental sulfur and the flocculation of the latter, which explains the milky white appearance of seawater. The impulsive dynamics of the degassing also causes the dispersion in the water of pre-existing deposits of native sulfur, which contributes to reinforcing the phenomenon. »
Scientists also observed an increase in seismicity with events whose magnitude was less than M 1.0. Sample collection is scheduled for Tuesday.
Source: La Sicilia.

In the conclusion of a report on the island of Vulcano published on May 14th, 2022, INGV indicated that the results of the campaigns to measure CO2 emissions in the ground in May 2022 show that the degassing in Vulcano Porto has remained practically unchanged in recent months, and nevertheless shows average values ​​well above normal. In addition, the strong anomaly of CO2 concentration in the soil in the Lombardo house (40 vol.% at 50 cm ) is still present.
The monitoring of the concentration in the air of CO2, SO2 and H2S at Vulcano Porto showed slightly abnormal but not dangerous values.
Overall, abnormal soil degassing persists in the central sector of the Camping Sicilia (CS1) area which includes the Lombardo house and other neighboring houses, as well as near the mud pool in the area of Levante beach.
In many areas of Vulcano Porto, the level of degassing remains at average values. A possible evolution towards dangerous gas emissions could therefore take place in the short term in the event of a reactivation of activity of the La Fossa crater.

This situation comes at the wrong time, on the eve of the tourist season. Current access restrictions are unlikely to be lifted.

Les émissions de gaz dans l’eau de mer le long de la plage de Levante sont un phénomène qui existe depuis très longtemps. Les touristes adorent se baigner dans ces jacuzzi naturels (Photo: C. Grandpey)