L’année 2016 a marqué le 100ème anniversaire de la création du service des parcs nationaux aux États-Unis, avec des millions de visiteurs venus participer à des festivités. En cette année 2017, l’Alaska célèbre un autre anniversaire, celui du Denali National Park and Preserve qui a eu 100 ans au mois de février. Moins connu parce que plus loin que Yellowstone, par exemple, le Parc National du Denali est l’une de mes destinations préférées aux États-Unis, bien que les montagnes qui s’y trouvent ne soient pas des volcans.
Le Denali – « celui qui est haut », en langue athapascane – porte ce nom depuis 2015, suite à la décision du Président Obama d’abandonner l’ancienne appellation McKinley. Il avait fasciné en 1908 le conservationniste Charles Sheldon qui avait décidé de plaider la cause de ce «Yellowstone de l’Alaska». D’une superficies de 23 310 kilomètres carrés et reconnu pour sa splendeur sauvage quand le président Woodrow Wilson l’a élevé au rang de Park National en 1917, le territoire du Mont McKinley avait déjà attiré des milliers de personnes désireuses de pénétrer dans un lieu protégé, loin de l’influence humaine. Il symbolisait la faune, les montagnes, et la nature sauvage, contrairement à certains autres parcs populaires situés dans des parties plus accessibles des États-Unis.
Il est vrai que le Parc National du Denali est l’un des endroits les plus accessibles avec son entrée principale le long de la Parks Highway. On trouve tout autour de nombreux terrains de camping et des possibilités d’hébergement. 599 822 personnes ont visité le Parc du Denali en 2016 (j’étais parmi elles!), soit environ 10 000 de plus que l’année précédente et une forte augmentation par rapport aux 388 433 en 2012.
Le Parc est réputé pour sa faune, et les visiteurs espèrent voir le plus grand nombre possible d’espèces animales avant de repartir. Comme en Afrique, la plupart viennent voir les «Big Five» : élan, mouton de Dall, loup, caribou et grizzly. La plupart des animaux sauvages qui vivent dans le parc disposent de 23 000 km2 et ne sont pas dérangés par les humains.
J’ai visité le Parc National du Denali à deux reprises et chaque fois, j’ai éprouvé un grand plaisir à voyager au sein de la toundra, avec des rencontres avec un grizzly ou un élan, et les 6190 mètres du Denali en toile de fond. Les deux visites étaient en septembre, lorsque la toundra vire au rouge et les bouleaux deviennent des îles jaunes dans l’immensité du Parc. J’ai encore à l’esprit les vues sur le Denali et de ses glaciers quelques minutes avant l’atterrissage à l’aéroport d’Anchorage. Il est difficile de comparer le Parc du Denali à celui de Yellowstone. Bien que tous deux soient facilement accessibles, ils sont totalement différents, essentiellement parce qu’il n’y a pas de sources chaudes et de geysers dans le Parc National du Denali. En outre, bien qu’ils soient tous les deux situés dans des zones montagneuses, les paysages sont très différents. La meilleure façon de comparer ces deux parcs nationaux est … de leur rendre visite!
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Last year marked the 100th anniversary of the National Park Service in the United States, with millions of visitors attending festivities to celebrate. But this year is Alaska’s opportunity for a centennial milestone. Denali National Park and Preserve turned 100 in February 2017. Less known and a farther destination than Yellowstone, Denali is one of my favourite destinations in the U.S., although the mountains are not volcanoes.
Encompassing more than 9,000 square miles of alpine tundra, taiga forest, and mountains including North America’s highest peak, Denali has attracted attention since conservationist Charles Sheldon first raised field glasses to his eyes in 1908 and decided to advocate for this « Yellowstone of Alaska. » Defined almost immediately by its wildness when designated by President Woodrow Wilson in 1917, what was then called Mount McKinley National Park attracted thousands of people wanting to experience a place shielded from much human influence. Denali meant wildlife, mountains, and wilderness, unlike popular parks in more accessible parts of the United States.
Denali is one of the most accessible places for Alaska families with an easy-to-reach entrance along the Parks Highway and plenty of campgrounds and lodging options for overnight stays. 2016 brought 599,822 visitors (I was among them!), about 10,000 more than the previous year and a big increase from the 388,433 in 2012.
Denali National Park and Preserve is famous for its wildlife, and visitors want to see as many species as possible before leaving. Like in Africa, the bulk of Denali’s visitors come to see the ‘Big Five:’ moose, Dall sheep, wolves, caribou, and grizzly bear. Most of the wild animals that live in the Park have 6 million acres to roam and explore undisturbed by humans.
I visited Denali National Park and Preserve twice and each time, I felt a great pleasure while travelling across the tundra, with some unexpected encounters with a grizzly or a moose and Denali peak in the background. Both visits were in September when the tundra gets red and the birch trees are yellow islands in the immensity of the Park. I can also remember the views on the mountains and its glaciers a few minutes before landing in Anchorage Ted Stevens Airport. It is difficult to compare Denali with Yellowstone. Although they are both easily accessible, they are quite different, essentially because there are no hot springs and geysers in Denali National Park. Besides, although they are both located in mountainous areas, the landscapes are very different. The best way to compare these two national parks is…to pay them a visit!
Photos: C. Grandpey