Les inondations glaciaires en Islande // Glacial outburst floods in Iceland

L’Office météorologique islandais a publié sur son site un article très intéressant sur les crues glaciaires qui sont très fréquentes en Islande en raison de l’impact de l’activité volcanique sur les glaciers. L’article explique au public à quel point ces événements peuvent être dangereux et quelles mesures de prévention ont été mises en place pour protéger la population. Ces crues glaciaires ont notamment été observées lors de l’éruption de l’Eyjafjallajökull en 2010.

Les jökulhlaups (terme islandais pour désigner les crues glaciaires) sont plus fréquents en Islande qu’ailleurs dans le monde en raison de l’interaction des volcans avec les glaciers.
Les plus grands jökulhlaups issus du volcan sous-glaciaire Katla font partie des plus grandes crues que l’homme ait jamais observées. À leur maximum, le débit peut être plus important que celui de l’Amazone.
Les Islandais ont appris à éviter les plaines sur lesquelles débordent les jökulhlaups les plus fréquents, comme la Mýrdalssandur et la Skeiðarársandur, mais les plaines de débordement de la rivière Markarfljót, dans le sud de l’Islande, et de la rivière Jökulsá á Fjöllum, dans le nord de l’Islande, sont potentiellement exposées et les jökulhlaups inondent de temps à autre des parties de terres agricoles dans ces zones.

jökulhlaup dans les ‘sandur’ – ou plaines littorales – du sud de l’Islande (Crédit photo : Protection Civile)

Un système d’alerte est géré par l’Office météorologique islandais qui informe les autorités de la Protection civile des inondations imminentes. Les hausses inhabituelles du niveau d’eau ou de la conductivité électrique des rivières au niveau des principales jauges déclenchent une alerte qui est ensuite évaluée par les scientifiques. Ainsi, les responsables de la Protection civile disposent de quelques heures pour avertir le public.
Le système a été mis à rude épreuve lors de l’éruption de l’Eyjafjallajökull le 14 avril 2010. Il n’y a guère que dans le secteur de l’Eyjafjallajökull et de l’Öræfajökull, dans le sud-est de l’Islande, que les inondations peuvent atteindre les zones habitées dans l’heure qui suit le début d’une éruption volcanique. Il est donc essentiel que les habitants réagissent rapidement aux alertes. Les jauges et les équipements du Met Office islandais ainsi que les vols de reconnaissance des garde-côtes ont joué un rôle clé pour informer la Protection civile et d’autres organismes du danger causé par les jökulhlaups au cours des premiers jours de l’éruption. En particulier au début de l’éruption, les crues charriaient des matériaux volcaniques ainsi que des icebergs et avançaient à une vitesse pouvant atteindre 20 km/h et l’eau était parfois chaude. Certains des jökulhlaups ont suivi le lit du glacier, tandis que d’autres se sont répandus à la surface du glacier jusqu’à sa bordure.
Les zones inondées ont été cartographiées pour chaque jökulhlaup. La propagation des fronts d’inondation a été observée avec précision, ce qui a fourni des données précieuses sur la nature de ces inondations si particulières.


Cette image montre deux jökulhlaups de l’Eyjafjallajökull en 2010 : l’un d’eux (en noir) s’est d’abord dirigé vers le nord puis le long du versant ouest de la montagne ; un autre, plus petit, est allé vers le sud

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On its website, the Icelandic Meteorological Office has released a very interesting article about glacial outburst floods which are very frequent in Iceland because of the impact of volcanic activity on the glaciers. The article explains the public how dangerous these events can be and what prevention measures have been devised to protect the population. These glacial floods were particularly observed during the Eyjafjallajökull eruption in 2010.

Jökulhlaups (the Icelandic word for glacier outburst floods) are more common in Iceland than elsewhere in the world because of the interaction of volcanoes with glaciers. The greatest jökulhlaups from the subglacial Katla volcano are among the largest floods that humans have witnessed. At their maximum, the discharge may be larger than the average discharge of the River Amazon.

Icelanders have learned to avoid the outwash plains of the most frequent jökulhlaups, Mýrdalssandur and Skeiðarársandur, but the outwash plains of River Markarfljót, southern Iceland, and River Jökulsá á Fjöllum, northern Iceland, are potentially dangerous and jökulhlaups will sooner or later flood parts of the current farmlands in those areas.

A warning system is operated by the Icelandic Meteorological Office that informs Civil Protection Authorities of impending floods. Unusual increases in water level or electric conductivity at key water level gauges triggers a warning that is subsequently evaluated by scientists. Thus, Civil Protection Authorities may get a few hours’ head start in preventing public hazard.

An important test was put to the system in the advent of the Eyjafjallajökull volcanic eruption on 14 April 2010. Only at this volcano and Öræfajökull volcano, southeastern Iceland, are floods expected to reach inhabited areas within an hour from the start of a volcanic eruption. Therefore, a quick response to warnings is essential. The gauges and equipment of the Icelandic Meteorological Office as well as the reconnaissance flights of the Icelandic Coast Guard played a key role in the response of Civil Protection Authorities and other officials to the hazard caused by jökulhlaups during the first days of the eruption. Particularly in the beginning of the eruption, the jökulhlaups were charged with volcanic debris as well as icebergs and advanced at a very high velocity (up to 20 km/h) and some were hot. Some of the jökulhlaups found their way along the bed of the glacier but others flowed over the surface of the glacier all the way to the ice margin.

The flooded areas were mapped for each jökulhlaup. The propagation of the flood fronts was observed, sometimes providing valuable data on the nature of these extraordinary floods.

Éruption de l’Etna (Sicile) : renforcement de la sécurité // Mt Etna eruption (Sicily) : increased security

Une réunion s’est tenue à la Préfecture de Catane pour résoudre les problèmes de circulation pour accéder à l’Etna, en particulier sur le SP 92 où de gros embouteillages ont été observés le week-end dernier. En conséquence, il a été décidé que la SP 92 ne sera praticable que dans le sens montant. Pour la descente, il faudra utiliser la route vers Milia, Ragalna. Les contrôles des forces de l’ordre ont été intensifiés pour garantir le respect des consignes de sécurité et pour vérifier l’obligation d’utiliser des chaînes et des pneus neige sur la route de Milia et sur la SP 92.
S’agissant du site de l’éruption, il est rappelé à la population que la distance minimale de sécurité à respecter à proximité de la coulée de lave est de 300-500 mètres. La Protection Civile, en prévision de l’afflux de visiteurs le week-end prochain, a préparé un plan de rotation des équipes de bénévoles qui fourniront une assistance à la population et aideront la police à assurer une protection adéquate de la zone.
Source : La Sicilia.

Sécurité renforcée autour de la coulée de lave (Source: YouTube)

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A meeting was held at the Prefecture of Catania to resolve access problems to Mt Etna, in particular on SP 92 where major traffic jams were observed last weekend. As a result, it was decided that SP 92 will only be passable in the uphill direction. For the descent, the road towards Milia, Ragalna will have to be used. Law enforcement checks have been intensified to ensure compliance with safety instructions and to verify the obligation to use chains and snow tires on the Milia road and on SP 92.
Regarding the eruption site, visitors are reminded that the minimum safety distance to be respected near the lava flow is 300-500 meters. The Civil Protection, in anticipation of the influx of visitors next weekend, has prepared a rotation plan for volunteer teams who will provide assistance to the population and help the police ensure adequate protection of the area.

Source : La Sicilia.

Protection Civile et Champs Phlégréens (Campanie / Italie) // Civil Protection and Campi Flegrei (Italy)

Il y a quelques jours, j’indiquais sur ce blog qu’en ce moment la situation n’avait rien d’alarmant dans les Champs Phlégréens.

Sur son site web, la Protection Civile de Pouzzoles donne, dans deux opuscules, une foule d’explications sur les zones à risques et sur les procédures à suivre en cas d’éruption.

https://www.halleyweb.com/c063060/zf/index.php/servizi-aggiuntivi/index/index/idtesto/318

Un chapitre est consacré au scénario éruptif dans les Champs Phlégréens. On peut lire que, compte tenu de la complexité du système volcanique dans la région, caractérisé par la présence de nombreux cratères et en l’absence d’éruptions récentes, il n’est pas possible de prédire avec certitude quand, comment et où aura lieu la prochaine éruption, ni prédire la durée de l’activité.
Une étude a montré qu’en cas de réactivation du volcan, il y aurait environ 95% de probabilité qu’une éruption inférieure ou égale à un événement de taille moyenne se produise. La probabilité d’une éruption plus importante (grande ou très grande). est inférieur à 5 %.
Les phénomènes possibles suivants sont attendus en cas d’éruption :
• formation d’une colonne éruptive composée de gaz et de lambeaux de lave incandescents, jusqu’à des dizaines de kilomètres de hauteur ;
• chute de matériaux volcaniques importante dans la zone la plus proche de la bouche éruptive, et même à plusieurs dizaines de kilomètres, en fonction de la direction du vent;
• coulées pyroclastiques générées par l’effondrement de la colonne éruptive. Ces phénomènes ont des vitesses et des températures élevées et peuvent atteindre plusieurs kilomètres.
En outre, des explosions phréatiques, peuvent survenir dans les Campi Flegrei à cause de l’implication de sources d’eau externe (zone Solfatara/Pisciarelli), ou là où il existe actuellement une disponibilité importante en eau, tels que les milieux lacustres (Agnano), les lacs de cratères (Averno) et marins (Golfe de Pouzzoles).

La Solfatara est une zone très sensible des Champs Phlégréens (Photo: C. Grandpey)

Vue du lac d’Averno (Photo: C. Grandpey)

Sur la base de l’ampleur de l’événement éruptif de référence et des scénarios associés, des zones rouge et jaune sont envisagées.

La zone rouge comprend la zone exposée au danger d’invasion de coulées pyroclastiques qui, en raison de leurs températures élevées et de leur vitesse représentent le phénomène le plus dangereux pour la vie humaine.

La zone jaune concerne les zones exposées aux retombées de lapilli et de cendres volcaniques. Seront également pris en compte les effets liés aux phénomènes d’invasion par des coulées de boue rapides (lahar).

Par ailleurs, on peut lire dans les opuscules rédigés par la Protection Civile que toute personne qui habite ou se trouve dans une zone volcanique doit s’informer sur le plan d’urgence pour pouvoir adopter, en cas d’éruption, les comportements indiqués par la Protection Civile et mettre en œuvre correctement les opérations d’évacuation, si elles sont prévues.
Le plan pour le risque volcanique de la zone des Champs Phlégrées implique l’évacuation d’un tel nombre de personnes et d’un si vaste territoire (la zone rouge) qu’il doit nécessairement être coordonné par un organisme supérieur, en l’occurrence le Département de la Protection Civile.
Ce qu’il est important de savoir, c’est que le plan comprend deux méthodes d’évacuation, Les deux doivent être activées pendant la phase d’alerte, bien avant le début d’une éventuelle éruption :
• une évacuation avec ses propres moyens, contrôlée et régulée par le plan et les structures territoriales ;
• une évacuation assistée, pour ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas s’éloigner en utilisant leur propre voiture

La Protection Civile a effectué un énorme travail pour définir les procédures à suivre en cas d’éruption. Au terme de leur lecture, je me pose plusieurs questions :

– La population très dense qui vit dans la zone des Champs Phlégérens est elle au courant de toutes les mesures et procédures prévues par la Protection Civile ?

– Les habitants de la zone menacée sauront-ils adopter le comportement adéquat pour se mettre hors de danger ? À ma connaissance, la Protection Civile n’a procédé à aucune simulation d’évacuation de la zone autour de Pouzzoles. Les mesures prises suite à la dernière activité sismique se ont limitées à une vérification de la solidité des bâtiments.

Au cours de séjours à Pouzzoles et dans sa région, je me suis demandé quelle serait la meilleure procédure d’évacuation. Au vu de l’urbanisme dans la région, avec des bourgades aux rues étroites et très vite encombrées, je ne suis pas certain qu’une évacuation terrestre sera la plus facile. L’indiscipline de la population risque également d’être un obstacle majeur. Au final, je me demande s’il ne faudrait pas prévoir également une évacuation par le mer.

Vue de Pouzzoles, zone à forte densité de population (Photo: C. Grandpey)

Quoi qu’il en soit, la tâche de la Protection Civile sera compliquée en cas d’éruption, d’autant plus qu’il faudra probablement agir vite. J’ai toujours en tête ce que me disait un jour Franco Barberi, alors en charge de la Protection Civile italienne, à propos de l’évacuation de Naples en cas d’éruption du Vésuve : « Si j’évacue et qu’il ne se passe rien, je passe pour un imbécile ; si je n’évacue pas et qu’une catastrophe se produit, je vais en prison. »

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A few days ago I indicated on this blog that at the moment the situation in the Phlegraean Fields was not alarming.
On its website, the Civil Protection of Pozzuoli provides, in two pamphlets, a wealth of explanations on the risk areas and the procedures to follow in the event of an eruption.

https://www.halleyweb.com/c063060/zf/index.php/servizi-aggiuntivi/index/index/idtesto/318

A chapter is dedicated to the eruptive scenario in the Phlegraean Fields. We can read that, given the complexity of the volcanic system in the area, characterized by the presence of numerous craters and in the absence of recent eruptions, it is not possible to predict with certainty when, how and where the next eruption will take place, nor to predict the duration of the activity.
A study has shown that in the event of a reactivation of the volcano, there would be about a 95% probability of an eruption less than or equal to a medium-sized event. The probability of a larger eruption (large or very large) is less than 5%.
The following possible phenomena are expected in the event of an eruption:
• formation of an eruptive column composed of gases and incandescent lava fragments, up to tens of kilometers high;
• significant fall of volcanic material in the area closest to the eruptive vent, and even several tens of kilometers, depending on the wind direction;
• pyroclastic flows generated by the collapse of the eruptive column. These phenomena have high speeds and temperatures and can reach several kilometers.
Furthermore, phreatic explosions may occur in the Campi Flegrei due to the involvement of external water sources (Solfatara/Pisciarelli area), or where there is currently significant water availability, such as lacustrine (Agnano), crater lakes (Averno) and marine (Gulf of Pozzuoli) environments.
Based on the magnitude of the reference eruptive event and the associated scenarios, red and yellow zones are considered (see images above) :

The red zone includes the area exposed to the danger of invasion by pyroclastic flows which, due to their high temperatures and speed, represent the most dangerous phenomenon for human life.
The yellow zone concerns the areas exposed to the fallout of lapilli and volcanic ash. The effects related to the phenomena of invasion by rapid mudflows (lahar) will also be taken into account.
Furthermore, we can read in the pamphlets written by the Civil Protection that anyone who lives or is in a volcanic area must find out about the emergency plan in order to be able to adopt, in the event of an eruption, the behaviors indicated by the Civil Protection and to correctly implement the evacuation operations, if they are planned.
The volcanic risk plan for the Phlegrian Fields area involves the evacuation of such a number of people and such a vast territory (the red zone) that it must necessarily be coordinated by a higher body, in this case the Civil Protection Department.
What is important to know is that the plan includes two evacuation methods. Both must be activated during the alert phase, well before the start of a possible eruption:
• an evacuation with its own means, controlled and regulated by the plan and the territorial structures;
• an assisted evacuation, for those who cannot or do not want to move away using their own car
The Civil Protection has done a huge amount of work to define the procedures to follow in the event of an eruption. After reading them, I ask myself several questions:
– Is the very dense population living in the Phlegerian Fields area aware of all the measures and procedures planned by the Civil Protection?
– Will the inhabitants of the threatened area be able to adopt the appropriate behavior to get out of danger? To my knowledge, the Civil Protection has not carried out any simulation of evacuation of the area around Pozzuoli. The measures taken following the last seismic activity were limited to a check of the solidity of the buildings.
During several stays in Pozzuoli and its region, I wondered what the best evacuation procedure would be. Given the urban planning in the region, with small towns with narrow streets that quickly become congested, I am not sure that a land evacuation would be the easiest. The indiscipline of the population could also be a major obstacle. In the end, I wonder if the authorities should not also plan for an evacuation by sea. In any case, the task of the Civil Protection will be complicated in the event of an eruption, especially since it will probably be necessary to act quickly. I always remember what Franco Barberi, then in charge of the Italian Civil Protection, once told me about the evacuation of Naples in the event of an eruption of Vesuvius: « If I evacuate and nothing happens, I look like an idiot; if I don’t evacuate and a disaster occurs, I go to prison. »

Hausse du niveau d’alerte du Stromboli (Sicile) // Stromboli’s alert level (Sicily) has been raised

Le niveau d’alerte du Stromboli a été relevé de Jaune à Orange le 24 juin 2024, en raison d’une hausse d’activité observée depuis le 23 juin. Cette activité comprenait un débordement de lave (en régression au cours des dernières heures), des explosions fréquentes et une hausse du tremor volcanique.
Le relèvement du niveau d’alerte signifie que la surveillance sera renforcée, ainsi que le partage d’informations entre la communauté scientifique et la Protection Civile. Le Maire de Lipari, dont dépend le Stromboli, a participé à la réunion et sera tenu informé de l’évolution de la situation afin de fournir à la population une information constante et précise. Il est conseillé aux habitants de l’île de rester informés et de suivre les instructions fournies par la Protection Civile.

Source: INGV, The Watchers.

Une étude publiée en décembre 2022 montre que le système d’alimentation du Stromboli a changé, permettant au magma de s’élever plus facilement et de déclencher des explosions violentes et imprévisibles. L’étude faisait suite à une série de fortes éruptions et paroxysmes en 2019. Aujourd’hui, de plus en plus d’explosions se produisent sans aucun avertissement des paramètres de surveillance du volcan. C’est la raison pour laquelle l’accès au sommet est strictement interdit et limité aux altitudes inférieures. Voir conditions d’accès à Vulcano et Stromboli dans ma note du 2 mai 2024 :
https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2024/05/02/nouvelles-de-vulcano-et-stromboli-iles-eoliennes-sicile/

Activité du Stromboli fin avril 2024 (Crédit photo : Jérémy Fressard)

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The alert level for Stromboli was raised from Yellow to Orange on June 24th, 2024, due to increased volcanic activity observed since June 23rd. This activity included a lava overflow (slowing down in the past hours) , frequent explosions, and increased volcanic tremor.

Raising the alert level means volcano monitoring will be strengthened and information sharing between the scientific community and the National Civil Protection structures will be enhanced. The Mayor of Lipari, on which Stromboli depends, participated in the meeting and will be kept informed of the situation’s evolution to ensure the population receives constant and accurate information. Residents of the island are advised to stay informed and follow the instructions provided by local civil protection authorities.

Source : INGV, The Watchers.

Research published in December 2022 suggested that Stromboli’s internal plumbing system has changed, allowing magma from deep beneath the surface to rise more easily and trigger violent and unpredictable blasts. The research followed a series of strong eruptions and paroxysms in 2019. Today, more and more explosions are occurring without any warning from the monitoring parameters. This is the reason why access to the summit of the volcano is strictly forbidden and has been resstricted to lower altitudes. See access conditionst o Vulcano and Stromboli on my post of May 2nd, 2024 :

https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2024/05/02/nouvelles-de-vulcano-et-stromboli-iles-eoliennes-sicile/