Nouvelles en vrac // Miscellaneous

Dans sa dernière mise à jour, le Met Office islandais indique que ces derniers jours, l’activité sur le site de l’éruption sur la péninsule de Reykjanes est restée relativement stable. La lave continue de couler principalement vers le nord-ouest mais aussi vers l’est. L’activité sismique post-éruptive est plus importante que lors des éruptions précédentes.

Après l’éruption, les Islandais ont remarqué la présence de nornahár, ou « cheveux de sorcière », ou cheveux de Pelé. Plusieurs articles de presse ont informé le public sur la façon de les gérer. Il est rappelé que les cheveux de Pelé apparaissent généralement lors des épisodes de fontaines de lave. Lorsque la lave s’élève dans les airs, de fines mèches peuvent refroidir, être emportées par le vent sur de longues distances et s’accumuler loin du site de l’éruption. Comme il s’agit essentiellement de fibre de verre, il ne faut pas toucher la nornahár à mains nues. Les cheveux de Pelé peuvent rayer des surfaces, comme la peinture d’une voiture ou des meubles en extérieur. C’est pourquoi il est déconseillé de tenter de l’enlever ces fibres avec des gants ou une brosse, car cela peut aggraver les rayures Les articles de presse recommandent plutôt de les souffler ou de les rincer. Les cheveux de Pelé se décomposent avec le temps et prennent un aspect sableux

Image extraite de la vidéo par drone mentionnée précédemment

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Comme je l’ai indiqué précédemment, ls caméras de surveillance du Stromboli (Sicile) ont détecté le 25 août 2024 en début d’après-midi une explosion plus puissante que d’habitude, avec des retombées de matériaux sur la partie supérieure de la Sciara del Fuoco.

Le 30 août 2024, l’INGV signalait la présence d’une nouvelle coulée de lave sur la Sciara del Fuoco. Son front se trouve entre 450 et 400 m au-dessus du niveau de la mer. Elle est alimentée par une intense activité de spattering dans la zone cratèrique nord. La coulée avance dans une échancrure creusée par l’activité de juillet dernier.
Cette activité s’accompagne de nombreux glissements de matériaux qui empruntent cette même échancrure en se dirigeant vers le littoral.
L’INGV ajoute que cette nouvelle phase effusive s’accompagne d’une intense activité de spattering et d’émissions de cendres sporadiques dans la zone cratèrique sud.

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Au cours des derniers mois, l’activité éruptive sur le Shishaldin (Aléoutiennes / Alaska) a considérablement diminué. En conséquence, l’AVO a fait passer la couleur de l’alerte aérienne au au VERT et le niveau l’alerte volcanique à NORMAL.

Episode d’activité sur le Shishaldin (Crédit photo: AVO)

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In its latest update, the Icelandic Met Office indicates that in the last few days, activity at the eruption site on the Reykjanes Peninsula has remained fairly stable. Lava keeps flowing mostly to the northwest but also to the east. There is a greater seismic activity post-eruption than in the previous eruptions.

Following the eruption, Icelanders have been confronted with nornahár, or “witch’s hair”, or Pele’s hair. Several press articles have informed the public how to deal with it. People are reminded that Pele’s hair is typically formed from lava fountains. As the lava shoots into the air, thin strands of it may cool, be carried off by the wind over long distances, and accumulate far from eruption sites. Because it is essentially fiberglass, nornahár should also not be touched with one’s bare hands. It can scratch surfaces, such as a car’s paint or outdoor furniture. For this reason, it is inadvisable to try and clear it away from surfaces like this using gloves or a brush, as this can exacerbate the scratch marks that it can leave. Instead, the articles recommend blowing it or rinsing it away. Nornahár will, with time, break down into the smallest possible components.

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As I have previously reported, the surveillance cameras of Stromboli (Sicily) detected on August 25th, 2024 a more powerful explosion than usual, with fallout of materials on the upper part of the Sciara del Fuoco.
On August 30th, 2024, INGV reported a new lava flow on the Sciara del Fuoco. Its front is between 450 and 400 m above sea level. It is fed by intense spattering activity in the northern crater area. The flow advances in a notch dug by the activity of last July.
This activity is accompanied by numerous landslides of materials that follow this same notch while heading towards the coast. INGV adds that this new effusive phase is accompanied by intense spattering and sporadic ash emissions in the southern crater area.

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Over the past several months, signs of volcanic unrest at Shishaldin Volcano (Aleutians / Alaska) have been declining. The volcano appears to have returned to a background condition and poses no immediate threat of eruptive activity. Accordingly, AVO has lowered the Aviation Color Code to GREEN and the Volcano Alert Code to NORMAL.

Groenland : les scientifiques font parler les fossiles // What fossils reveal about Greenland

Les scientifiques mettent en garde contre une élévation catastrophique du niveau de la mer si la glace de l’Arctique continue de fondre comme elle le fait aujourd’hui. Tous les scientifiques s’accordent à dire que l’Arctique est la ligne de front du réchauffement climatique et que la fonte pourrait avoir des effets catastrophiques sur le reste du monde.
Une équipe d’une quarantaine de chercheurs internationaux, financée par la National Science Foundation, a récemment analysé des fossiles prélevés au centre de la calotte glaciaire du Groenland. Les résultats de leur étude ont été publiés début août 2024 dans les Actes de l’Académie Nationale des Sciences. Les fossiles contiennent de la matière organique, signe d’une période sans glace pendant le Pléistocène, il y a environ 400 000 ans. Les échantillons de sol présentent des fragments de saule et de bois, ainsi que des restes d’insectes, des mégaspores de mousses, des champignons et des graines de pavot. Cela signifie que la glace avait complètement disparu à cette époque lointaine. Il est facile d’en déduire que si l’Arctique est capable de devenir libre de glace sans intervention humaine, il peut certainement le faire également avec le réchauffement actuel d’origine anthropique.
Les échantillons fossiles analysés dans l’étude proviennent de forages effectués en 1993 ; ils ont été extraits à environ 3 000 mètres sous la calotte glaciaire du nord-ouest du Groenland, à environ 160 kilomètres de la bordure de cette dernière.
Les plantes fossilisées montrent que la température à Summit (station de recherche à 3216 m d’altitude, au coeur de la calotte glaciaire du Groenland) était probablement comprise entre 2,7 et 6,6 degrés Celsius lorsque la glace a disparu. La glace a ensuite été remplacée par un écosystème de toundra il y a environ 400 000 ans. Le niveau de dioxyde de carbone à cette époque est estimé à environ 280 parties par million, contre environ 420 ppm aujourd’hui, des concentrations qui expliquent le réchauffement actuel de notre planète.
Les données fournies par le satellite Grace de la NASA montrent une réduction drastique de la masse de la calotte glaciaire du Groenland au cours des deux dernières décennies. Non seulement la calotte glaciaire est plus instable qu’on ne le pensait, mais elle fond aussi plus vite que prévu par les scientifiques. La combinaison de ces deux facteurs pourrait accélérer encore davantage sa disparition.
Un article publié en 2019 dans la revue Nature a révélé que la fonte de la calotte glaciaire du Groenland pourrait exposer 400 millions de personnes à un risque d’inondation. La fonte potentielle du Groenland aura des répercussions dans le monde entier. Des villes côtières comme Mumbai, Le Cap, New York, Boston et Miami sont menacées et pourraient être englouties.
Une étude réalisée en 2020 a indiqué que les trois plus grands glaciers du Groenland – Jakobshavn Isbræ, Kangerlussuaq et Helheim – perdront plus de glace que prévu si les émissions de gaz à effet de serre se poursuivent. Ces glaciers représentent environ 12 % de l’ensemble de la calotte glaciaire et contiennent suffisamment de glace pour élever le niveau de la mer d’environ 1,30 mètre.
Source : ABC News via Yahoo News.

Vue aérienne de la calotte glaciaire du Groenland (Photo: C. Grandpey)

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Scientists are warning of a catastrophic sea level rise if the ice in the Arctic keeps melting like it does today. All scientists agree to say that the Arctic is the front line for global warming and the melting could have catastrophic effects on the rest of the world.

A team of about 40 international researchers funded by the U.S. National Science Foundation recently analyzed fossils taken from the center of the Greenland ice sheet. The results of their study were published in early August 2024 in the Proceedings of the National Academy of Sciences The fossils were found to have organic matter, indicating an ice-free period during the Pleistocene Epoch, about 400,000 years ago. The soil samples contained fragments of willow and wood, as well as insect parts, spike moss megaspores, fungi and poppy seeds. This means the ice had completely disappeared by that time. It is easy to conclude that if the Arctic can become ice-free without human interference, it certainly can do so again in the presence of anthropogenic warming.

The fossil samples analysed in the study were derived from a drilling expedition in 1993 ; they were extracted from about 3,000 meters beneath the ice shelf in Northwest Greenland, about 160 kilometers from the ice margin.

The fossilized plants suggest temperatures at Summit, Greenland, were likely between about 2.7 and 6.6 degrees Celsius when the ice disappeared. The ice was then replaced by a tundra ecosystem about 400,000 years ago. Carbon dioxide levels at that time are estimated to have been about 280 parts per million, compared to about 420 ppm today. The vast increase in carbon dioxide levels offers an explanation for current heat trends.

Data from NASA’s Grace satellite shows a drastic reduction in the mass of the Greenland ice sheet over the last two decades. Not only is the ice sheet more unstable than previously thought ; it is also melting faster than scientists predicted, a combination of factors that could quickly accelerate the disappearance of the ice sheet.

A 2019 paper published in Nature found that the melting of the Greenland ice sheet could expose 400 million people to flooding risk. The potential melting in Greenland will have impacts all over the world. Coastal cities like Mumbai, Cape Town, New York, Boston and Miami are at risk and could disappear.

A 2020 study warned that Greenland’s three largest glaciers – Jakobshavn Isbræ, Kangerlussuaq and Helheimcould – could lose more ice than previously predicted if emissions continue. These glaciers make up about 12% of the entire ice sheet and hold enough ice to raise sea levels by about 1.30 meters.

Source : ABC News via Yahoo News.

Volcans du monde // Volcanoes of the world

Voici quelques nouvelles de l’activité volcanique dans le monde :

Le Met Office a donné quelques informations supplémentaires sur l’éruption sur la péninsule de Reykjanes (Islande). Avec une fissure de 4 km de long au départ, elle est susceptible de devenir la plus importante éruption dans la région depuis l’automne 2023.
L’éruption se poursuit dans une zone au nord-est de Stóra-Skógfell, dans la partie nord de la fissure qui s’est ouverte dans la soirée du 22 août. Comme le montrent les vidéos tournées à l’aide d’un drone, la lave se dirige désormais principalement vers le nord-ouest en formant deux coulées principales et sa progression a considérablement ralenti.
Le débit éruptif actuel est estimé à plusieurs dizaines de mètres cubes par seconde. Au cours de la première phase de l’éruption, il était estimé à 1 500 à 2 000 mètres cubes par seconde. Aujourd’hui, l’activité n’est donc qu’une fraction de ce qu’elle était au début.
Lorsque le magma a migré du réservoir sous Svartsengi vers la chaîne de cratères de Sundhnúkur le 22 août, le sol s’est affaissé d’environ 40 centimètres. C’est presque deux fois plus que l’affaissement observé le 29 mai lors de la dernière éruption. Cela confirme qu’il s’agit bien de l’événement éruptif le plus important. L’affaissement continue mais à un rythme qui décroît de jour en jour. Les modélisations montrent que 17 à 27 millions de mètres cubes de magma ont migré depuis le réservoir de magma sous Svartsengi depuis le début de l’éruption.
La pollution due à l’éruption et aux incendies de végétation devrait se propager dans toute la péninsule de Reykjanes. Comme je l’ai expliqué précédemment, les nuages ​​​​ont atteint la France où une légère odeur de soufre a parfois été perçue, sans aucun risque sanitaire.

Capture d’image d’une vidéo par drone le 28 août 2024 (Source : https://www.youtube.com/watch?v=sGjXtrBcLQc)

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Toujours en Islande, dès que la sismicité augmente dans la région du Vatanjökull, les autorités islandaises craignent une nouvelle éruption du volcan Bárðarbunga. Une vingtaine de secousses ont été enregistrées dans le secteur au cours des dernières 24 heures. En soi, cet événement n’a rien d’inquiétant car des essaims similaires se produisent de temps à autre. Les séismes étaient assez faibles. Le plus important avait une magnitude M 1,2. Les épicentres se trouvent un peu à l’est du Bárðarbunga, mais pas complètement dans le cratère, à des profondeurs intermédiaires, entre 1 et 16 km. Les scientifiques locaux ne voient aucun signe d’activité volcanique. Dix ans se sont écoulés depuis le début de l’éruption dans l’Holuhraun le 29 août 2014. Avant cet événement, il y avait eu un gros séisme sur le Bárðarbunga.

Source : Iceland Monitor.

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Les caméras de surveillance du Stromboli (Sicile) ont détecté le 25 août 2024 en début d’après-midi une explosion plus puissante que d’habitude, avec des retombées de matériaux sur la partie supérieure de la Sciara del Fuoco. L’événement s’est traduit par une hausse ponctuelle (environ 2 minutes) du tremor éruptif.

Ce matin (30 août 2024), l’INGV signale la présence d’une nouvelle coulée de lave sur la Sciara del Fuoco. Son front se trouve entre 500 et 400 m au-dessus du niveau de la mer. Elle est alimentée par une intense activité de spattering dans la zone cratèrique nord.

Source : INGV.

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Quand les médias français parlent de Mayotte, département français au même titre que la Gironde ou la Haute Vienne, c’est surtout pour faire part des problèmes sociaux qui règnent dans l’île. On ne parle plus du volcan qui est apparu à une cinquantaine de kilomètres au large la côte orientale en 2018. Baptisé Fani Maoré, à 3 500 mètres de profondeur, il a vomi à l’époque jusqu’à 400 mètres cubes de lave par seconde. En quelques mois, l’éruption a édifié un cône de 800 mètres de hauteur et de 2 kilomètres de diamètre. L’événement a duré trois années pendant lesquelles le Fani Maoré a expulsé pas moins de 6 kilomètres cubes de lave. Suite à cette éruption, l’île de Mayotte s’est déplacée de 24 centimètres vers l’est et s’est enfoncée de 19 centimètres. Aline Peltier, la directrice de l’OVPF à la Réunion a indiqué que « c’est la plus grosse éruption effusive qu’on connaisse après l’éruption du Laki, en Islande, en 1783. »

Suite à cette éruption, et afin de mieux surveiller le volcanisme dans la région, le Réseau de surveillance sismologique et volcanique de Mayotte (Révosima) a été mis en place. Il est opéré par l’IPGP et le BRGM.

Le réseau a enregistré le mardi 27 août 2024 à 15h51 (GMT) un séisme de magnitude M 4,9 à 40 km à l’est de Dzaoudzi et à 48 km de profondeur. Cela faisait plus d’un an qu’une secousse d’une telle ampleur n’avait pas été ressentie dans le département. Cependant le BRGM indique que la terre n’a jamais vraiment cessé de trembler depuis 2018, début des épisodes sismiques liés à la naissance du volcan sous-marin et qui avaient déclenché une vague d’angoisse à Mayotte.

Il n’y a pas eu de vigilance tsunami, ni de dégâts signalés suite à ce séisme.

Source : Mayotte la 1ère.

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Au Kamchatka, l’extrusion de lave se poursuit dans la nouvelle bouche qui s’est formée sur le Sheveluch lors de l’activité explosive des 17 et 18 août 2024. Une faible anomalie thermique au sommet du volcan est identifiée sur les images satellites. La couleur de l’alerte aérienne reste à Orange (niveau 2 sur une échelle de quatre couleurs).

Une activité explosive modérée se poursuit sur l’Ebeko. Les explosions génèrent des panaches de cendres qui s’élèvent jusqu’à 2,5 km d’altitude. La couleur de l’alerte aérienne reste à Orange.

Elle reste également à Orange sur le Karymsky où une anomalie thermique sur le volcan est identifiée sur les images satellites.
Source : KVERT.

L’USGS indique qu’un nouveau puissant séisme d’une magnitude de M6,0 a été enregistré au large de la côte est de la péninsule du Kamchatka à 04h24 (UTC) le 30 août 2024, à une profondeur de 27 km.

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Une petite activité éruptive a été observée à White Island (Nouvelle-Zélande) au cours des derniers jours, avec de fortes émissions de SO2 et de faibles émissions de cendres. La température au niveau de la bouche qui s’est ouverte début août est d’environ 590 °C. Des panaches de vapeur et de cendres s’élèvent toujours de l’île jusqu’à 2 km d’altitude. Selon un article de presse, au moins 10 vols à destination et en provenance des aéroports de Tauranga et de Rotorua ont été annulés et trois ont été retardés par mesure de précaution dans la matinée du 22 août 2024. Le niveau d’alerte volcanique reste à 3 (sur une échelle de 0 à 5) et la couleur de l’alerte aérienne est maintenue à Orange (niveau 2 sur une échelle de quatre couleurs).
Source : GeoNet.

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Le PHIVOLCS a émis des bulletins spéciaux pour le Kanlaon (Philippines) en raison de niveaux élevés de SO2. Les émissions au sommet ont atteint en moyenne 6 720 tonnes/jour (t/j), 6 367 t/j et 7 172 t/j les 21, 24 et 25 août 2024. Des odeurs de soufre ont été signalées dans plusieurs localités autour du volcan. De volumineux panaches de vapeur ont été observés le 24 août, jusqu’à 700 m au-dessus du cratère. La quantité de SO2 du 25 août est la deuxième plus importante jamais enregistrée sur le volcan. Les émissions de SO2 ont diminué par la suite et ont été évaluées à 3 447 t/j le 26 août.
Source : PHIVOLCS.

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L’activité reste globalement stable sur les autres volcans mentionnés dans les bulletins précédents « Volcans du monde ». .
Ces informations ne sont pas exhaustives. Vous pourrez en obtenir d’autres en lisant le rapport hebdomadaire de la Smithsonian Institution :
https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

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Here is some news about volcanic activity in the world:

The Met office has given more details about the eruption on the Reykjanes Peninsula (Iceland). Started with a 4-km-long fissure, it is likely to become the largest in the area since the autumn of 2023.

The eruption continues in the area northeast of Stóra-Skógfell. Activity is now limited to an area in the northern part of the fissure that opened in the evening of 22 August. As shown in the videos shot from a drone, the lava now flows mostly to the northwest in two main streams and its progress has slowed down considerably.

The current extrusion rate is estimated at several tens of cubic meters per second. During the first phase of the eruption, it was estimated to be 1.500-2.000 cubic meters per second. Therefore, the activity today is only a fraction of what it was.

When magma propagated from the Svartsengi reservoir to the Sundhnúkur crater row on August 22nd, land subsided by about 40 centimeters. That is almost twice as much as the subsidence measured on May 29th in the last eruption, which fits well with the fact that this is the largest event. The subsidence continues but at decreasing rate day by day. Model calculations suggest that 17-27 million cubic meters of magma have propagated from the magma reservoir beneath Svartsengi since the eruption began.

Pollution from the eruption and wildfires is likely to spread throughout the Reykjanes peninsula. As I put it before, the clouds travvelled down to France where s faint odour of sulphur could occasionally be perceived, with no sanitary hazards.

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Still in Iceland, as soon as seismicity increases in the Vatanjökull area, Icelandic authoritied fear a new eruption of Bárðarbunga volcano. A total of twenty earthquakes have hit the area in the past 24 hours. In itself, this event is nothing to worry about beacause similar swarms occur from time to time.

The earthquakes have been quite small.The largest had a magnitude M 1.2. They were located a little to the east of Bárðarbunga, but not completely in the Bárðarbunga crater, at intermediate depths, between 1 and 16 km.

Local scientists see no sign of incoming volcanic activity. Today, ten years have passed since the volcanic eruption began in Holuhraun on August 29th, 2014. Before the eruption, there was a big earthquake in Bárðarbunga.

Source : Iceland Monitor.

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The surveillance cameras of Stromboli (Sicily) detected on August 25th, 2024 in the early afternoon, a more powerful explosion than usual, with fallout of materials on the upper part of the Sciara del Fuoco. The event resulted in a punctual increase (about 2 minutes) of the eruptive tremor.

This morning (August 30th, 2024), INGV reports the presence of a new lava flow on the Sciara del Fuoco. Its front is between 500 and 400 m above sea level. It is fed by an intense spattering activity in the northern crater area.
Source: INGV.

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When the French media talk about Mayotte, a French department like Gironde or Haute Vienne, it is mainly to report on the social problems that reign on the island. Journalists no longer talk about the volcano that appeared about fifty kilometers off the eastern coast in 2018. Named Fani Maoré, at a depth of 3,500 meters, it spewed up to 400 cubic meters of lava per second at the time. In a few months, the eruption built a cone 800 meters high and 2 kilometers in diameter. The event lasted three years during which Fani Maoré expelled 6 cubic kilometers of lava. Following this eruption, the island of Mayotte moved 24 centimeters to the east and sank 19 centimeters. Aline Peltier, the director of OVPF on Réunion Island, indicated that « this is the largest effusive eruption known since the eruption of Laki, in Iceland, in 1783. »
Following this eruption, and in order to better monitor volcanism in the region, the Mayotte Seismological and Volcanic Monitoring Network (Révosima) was set up. It is operated by IPGP and BRGM.
On Tuesday, August 27th, 2024 at 3:51 p.m. (GMT), the network recorded an earthquake of magnitude M 4.9 40 km east of Dzaoudzi and 48 km deep. A tremor of this magnitude had not been felt in the department for at least a year. However, the BRGM indicates that the earth has never really stopped vibrating since 2018, the start of the seismic episodes linked to the birth of the underwater volcano and which had triggered a wave of anxiety in Mayotte.
There was no tsunami watch, nor was any damage reported following this earthquake.
Source: Mayotte la 1ère.

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In Kamchatka, lava extrusion continues at the new vent that formed at Sheveluch during the 17-18 August 2024 explosive events. A weak thermal anomaly over the summit of the volcano is identified in satellite images. The Aviation Color Code remains at Orange (level 2 on a four-color scale).

Moderate explosive activity continues at Ebeko. Explosions generate ash plumes that rise as high as 2.5 km a.s.l. The Aviation Color Code remains at Orange.

It also remains at Orange at Karymsky where a thermal anomaly over the volcano is identified in satellite images.

Source : KVERT.

USGS indicates that a strong earthquake with a magnitude M6.0 was registered off the east coast of the Kamchatka Peninsula at 04:24 (UTC) on August 30th, 2024, at a depth of 27 km.

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Minor eruptive activity has been observed at White Island (New Zealand) during the past few days, with elevated SO2 emissions and minor ash emissions. The temperature at the new vent that opened in early August is about 590°C. Steam and ash plumes are still rising as high as 2 km a.s.l. According to a news report at least 10 flights in and out of both Tauranga and Rotorua Airports were cancelled and three were delayed as a precaution during the morning on 22 August 2024. The Volcanic Alert Level remains at 3 (on a scale of 0-5) and the Aviation Color Code is kept at Orange (level 2 on a four-color scale).

Source : GeoNet.

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PHIVOLCS has issued special notices for Kanlaon (Philippines) due to continuing high levels SO2 emissions. Summit emissions averaged 6,720 tonnes/day (t/d), 6,367 t/d, and 7,172 t/d on 21, 24, and 25 August 2024, respectively. Sulfur odors were reported in several municipalities bear the volcano. Voluminous steam-rich plumes were observed on 24 August rising as high as 700 m above the crater. The 25 August measurement was the second highest emission average ever recorded at the volcano. SO2 emissions decreased to 3,447 t/d on 26 August.

Source : PHIVOLCS.

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Activity remains globally stable on other volcanoes mentioned in the previous bulletins « Volcanoes of the world ».

This information is not exhaustive. You can find more by reading the Smithsonian Institution’s weekly report:

https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

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Islande : nouvelles images de l’éruption // Iceland : new images of the eruption

L’éruption se poursuit sur la péninsule de Reykjanes dans une zone au nord-est de Stóra-Skógfell.

L’activité se limite désormais à un centre éruptif très actif dans la partie nord de la fissure qui s’est ouverte dans la soirée du 22 août 2024.

Les observations se font par hélicoptère et par drone. L’accès à la zone à pied est quasiment impossible et interdit par la police ; de toute façon, les fumées en provenance des feux de végétation entravent considérablement la vue du site éruptif.

Depuis le ciel, on peut voir une magnifique fontaine de lave dans la bouche la plus active de l’édifice qui se construit jour après jour.

La lave se dirige vers le nord-ouest en formant deux coulées bien alimentées. Sa fluidité montre que sa température est probablement très élevée et qu’elle provient d’une grande profondeur.

Les images sont extraites de la dernière vidéo réalisée le 28 août par Isak Finnbogarson. Vous la verrez en cliquant sur ce lien :

https://www.youtube.com/watch?v=sGjXtrBcLQc

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The eruption continues on the Reykjanes Peninsula in an area northeast of Stóra-Skógfell. The activity is now limited to a very active eruptive center in the northern part of the fissure that opened on the evening of August 22nd, 2024. Observations are made by helicopter and drone. Access to the area on foot is almost impossible and prohibited by the police ; in any case, the smoke from the vegetation fires considerably hinders the view of the eruption site. From the sky, one can see a magnificent lava fountain in the most active vent of the edifice that is being built day after day. The lava is heading northwest in two well-fed flows. Its fluidity shows that its temperature is probably very high and that it comes from a great depth.

You can watch the latest video shot by Isak Finnbogarson by clicking on this link:
https://www.youtube.com/watch?v=sGjXtrBcLQc