Le bruit le plus fort jamais enregistré // The loudest sound ever recorded

Aujourd’hui, notre société est devenue extrêmement bruyante et certains sons peuvent atteindre des volumes dangereusement élevés, suffisamment forts pour provoquer une perte auditive permanente. Ainsi, on reproche souvent aux jeunes d’écouter de la musique à un volume beaucoup trop élevé et les concerts envoient des décibels à tout va, sans que cela soit contrôlé.

Mais quel est le bruit le plus fort jamais enregistré sur Terre ?
L’éruption du Krakatau en Indonésie en 1883 est souvent considérée comme le son le plus fort de l’histoire. On a entendu l’explosion à plus de 3 000 kilomètres de distance, et les baromètres du monde entier ont capté la variation de pression que l’événement a provoquée. À 160 km de distance, l’éruption a atteint environ 170 décibels, un niveau sonore suffisant pour causer des problèmes auditifs permanents. À 64 km de distance, des marins ont déclaré que le bruit était si puissant qu’il pouvait leur perforer les tympans. Cependant, nous ne savons pas exactement quel était le niveau de bruit de l’éruption du Krakatau à sa source, car personne n’était présent pour effectuer des mesures avec des instruments fiables. En général, l’oreille humaine tolère des sons jusqu’à environ 140 décibels. Au-delà, le bruit devient douloureux et insupportable. Selon les Instituts nationaux de la santé (NIH), l’écoute de 85 décibels pendant quelques heures, de 100 décibels pendant 14 minutes ou de 110 décibels pendant deux minutes peut causer des dégâts à notre appareil auditif.
On pense aujourd’hui que l’explosion du Krakatau a atteint environ 310 décibels. À ce niveau, les ondes sonores ne se comportent plus comme des sons normaux. Aux alentours de 194 décibels, elles se transforment en ondes de choc. Il s’agit de puissantes zones de pression créées lorsqu’un objet se déplace à une vitesse supersonique. L’onde de choc du Krakatau était si puissante qu’elle a fait sept fois le tour de la Terre. Comme je l’ai indiqué plus haut, il convient de préciser qu’il ne s’agit que d’estimations, car le bruit émis par l’explosion du Krakatau n’a jamais été mesuré scientifiquement.

L’Anak Krakatau aujourd’hui


Séquence éruptive sur l’Anak Krakatau (Photos: C. Grandpey)

Un autre candidat au titre de bruit le plus fort est l’explosion de la météorite de Toungouska en 1908 au-dessus de la Sibérie. Le 30 juin 1908, cet événement a rasé des centaines de kilomètres carrés d’arbres et propagé des ondes de choc à travers le monde. L’explosion de Toungouska a été à peu près aussi forte que celle du Krakatau, avec un niveau sonore d’environ 300 à 315 décibels. Cependant, comme pour l’éruption du Krakatau, l’explosion de Toungouska n’a été enregistrée que par des instruments situés à très grande distance et aucune mesure n’a été effectuée à la source.

Situation et zones d’impact de la météorite de la Toungouska. Zone 1 (R=20 km) : forêt détruite (rouge) Zone 2 (R=100 km) : dégâts, brûlures, morts d’animaux (orange) Zone 3 (R=1500 km) : bruit de l’explosion (dégradé bleu) [Source: Wikipedia]

Plus récemment, on pense que le son le plus fort jamais enregistré est celui de l’éruption du Hunga Tonga-Hunga Haʻapai, un volcan sous-marin de l’archipel tongien, dans le Pacifique Sud, en janvier 2022. L’énergie de l’explosion du 15 janvier 2022 a été mesurée, et est équivalente à celle d’un séisme de magnitude 5,8. Cette puissante éruption a produit une onde sonore qui a fait plusieurs fois le tour du globe et a été entendue par des personnes à des milliers de kilomètres de distance, notamment en Alaska et en Europe centrale.
Tout autour du monde, les baromètres ont enregistré l’onde de choc provoquée par l’explosion. Elle s’est déplacée autour de la planète à une vitesse de 1100 km/h. Selon l’Organisation Mondiale de la Météo, un baromètre suisse a mesuré une amplitude de 2,5 hectoPascals (hPa) de pression.

Source: NASA, NOAA

Étrangement, l’onde de pression la plus puissante de l’histoire récente était presque inaudible pour l’oreille humaine. Des scientifiques ont tenté de créer d’énormes ondes de pression en laboratoire. Lors d’une expérience, des chercheurs ont utilisé un laser à rayons X pour projeter un jet d’eau microscopique. Ils ont produit ainsi une onde de pression estimée à environ 270 décibels. C’est plus bruyant que le décollage de la fusée Saturn V qui a transporté les astronautes d’Apollo sur la Lune, estimé à environ 203 décibels. Cependant, l’expérience au laser a été réalisée dans une chambre à vide, de sorte que l’onde de pression de 270 décibels était totalement inaudible. Les ondes sonores ont besoin d’un milieu, comme l’air, l’eau ou un matériau solide, pour se propager.

En fin de compte, la plupart des scientifiques s’accordent à dire que l’onde sonore la plus puissante enregistrée à l’époque moderne a été celle émise lors de l’éruption du volcan Tonga en 2022.

Source : Live Science via Yahoo News.

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Today, our society is noisier than ever and some noises can reach dangerously high volumes, loud enough to cause permanent hearing loss. Youngsters are often reproached for listening to music with a volume tht is much too high. Concerts send high levels of decibels with no control.

But what was the loudest sound ever recorded on Earth?

The 1883 eruption of Krakatau in Indonesia is often considered the loudest sound in history. People heard the blast more than 3,000 kilometers away, and barometers around the world picked up its pressure wave. At 160 km away, the eruption reached an estimated 170 decibels, enough to cause permanent hearing damage. At 64 km away, sailors said that the boom was strong enough to rupture eardrums.However, we don’t really know with precision how loud the Krakatau eruption was at its source because no one was close enough to measure it with reliable instruments.

Typically, people can tolerate sounds up to around 140 decibels, beyond which sound becomes painful and unbearable. According to the National Institutes of Healthearing, damage can occur after listening to 85 decibels for a few hours, 100 decibels for 14 minutes or 110 decibels for two minutes.

Modern estimates suggest that the Krakatau blast reached about 310 decibels. At this level, sound waves no longer behave like normal sound. Instead, at around 194 decibels, they turn into shock waves. These are powerful pressure fronts created when something moves faster than the speed of sound. Krakatau’s shock wave was so strong that it circled the planet seven times.

Again, these are just estimates as the noise emitted by the Krakatau explosion was never scientifically mrasured.

Another contender for the loudest sound is the 1908 Tunguska meteor explosion over Siberia that flattened trees across hundreds of square kilometerss and sent pressure waves around the world. The Tunguska explosion was approximately as loud as the Krakatau blast, at circa 300 to 315 decibels. However, like the Krakatau eruption, the Tunguska blast was recorded only by instruments that were very far away.

More recently, it is believed that the loudest sound recorded is the January 2022 eruption of Hunga, Tonga-Hunga Haʻapai, a submarine volcano in the Tongan archipelago in the southern Pacific Ocean. This powerful eruption produced a sound wave that traversed the globe multiple times and was heard by humans thousands of kilometers away, including in Alaska and Central Europe.

One of the closest scientific stations to the underwater eruption – in Nukua’lofa, about 68 km away – recorded a pressure jump of about 1,800 pascals. One researcher explained that « if you were to try to turn that into a normal « decibel » number at 1 meter from the source, you’d get about 256 decibels. » However, he added that would be bad science, because this wasn’t a normal sound wave at all. Close to the source, it acted more like fast-moving air being pushed outward by the explosion. The Tonga blast was simply too big to fit into the normal decibel scale.

Strangely, the most powerful pressure wave in recent history was mostly inaudible to people. Scientists have tried to create huge pressure waves in laboratories. In one experiment, researchers used an X-ray laser to blast a microscopic water jet, which produced a pressure wave estimated at about 270 decibels. This is louder than the launch of the Saturn V rocket that carried Apollo astronauts to the moon, which was estimated at about 203 decibels. However, the laser experiment was done inside a vacuum chamber, so the 270-decibel pressure wave was completely silent. Sound waves need a medium such as air, water or solid material to travel.

In the end, most scientists admit that the most powerful sound-like wave recorded in the modern era was during the Tonga eruption in 2022.

Source : Live Science via Yahoo News.

Volcans du monde // Volcanoes of the world

Voici quelques informations sur l’activité volcanique dans le monde.

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L’Épisode 38 de l’éruption du Kilauea (Hawaï) le 6 décembre 2025 a été l’événement le plus spectaculaire de la semaine écoulée. Des fontaines de lave de près de 370 mètres de hauteur ont jailli de la bouche sud, détruisant au passage l’une des webcams du HVO. Avant que la bouche sud ne devienne la plus puissante, on observait trois fontaines de lave simultanées d’une hauteur d’environ 150 mètres : deux provenaient de la bouche nord et une de son homologue sud. Ce triple phénomène est extrêmement rare et c’est la première fois qu’il est observé au cours de cette éruption qui a duré une douzaine d’heures. L’inflation sommitale a repris dès l’arrêt des fontaines de lave. Le HVO s’attend à un 39ème épisode d’ici deux à trois semaines.

Source : HVO.

Image webcam de l’Épisode 38

L’Épisode 38 s’est terminé avec un débit moyen de 190 mètres cubes par seconde. On estime à 12,6 millions de mètres cubes le volume de lave émis. Cette lave a recouvert environ 50 à 60 % du plancher du cratère de l’Halemaʻumaʻu.
Plus globalement, après un an d’éruptions à répétition, le HVO explique que plus de 185,5 millions de mètres cubes de lave se sont déversés dans la caldeira sommitale du Kilauea depuis le début des éruptions épisodiques du volcan, le 23 décembre 2024.
Voici ci-dessous deux photos montrant une vue d’ensemble du cratère de l’Halemaʻumaʻu. La photo du haut date du 12 décembre 2024, juste avant le début des éruptions, et celle du bas a été prise le 11 décembre 2025.

On peut observer le monticule de téphra en formation sur la gauche, le long de la lèvre de la caldeira ; ce monticule était absent en 2024. On estime que le plancher du cratère s’est élevé de plus de 64 mètres, mais il reste encore beaucoup d’espace pour de nouvelles éruptions. La prochaine devrait avoir lieu entre le 20 et le 30 décembre 2025.
Source : HVO.

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Sur l’île de la Réunion, on s’attendait à une éruption du Piton de la Fournaise à brève échéance. Les instruments de l’OVPF avaient détecté une intrusion magmatique qui s’est arrêtée le 5 décembre 2025. Rien de significatif n’étant remarqué par l’Observatoire le 8 décembre, le préfet a levé les restrictions d’accès à l’Enclos dans les limites des zones balisées.

Toutefois, la sismicité ainsi que l’inflation lente de la zone sommitale se poursuivent, même si la sismicité a bien faibli. Il ne fait guère de doute que la mise en pression du réservoir magmatique superficiel se poursuit. Jusqu’à quand ? Personne ne le sait.

Selon l’OVPF, à ce stade, aucune hypothèse n’est écartée (arrêt définitif de l’intrusion, reprise de l’intrusion, nouvelle intrusion) quant à l’évolution de la situation à venir compte tenu de cette sismicité persistante. Cette situation illustre parfaitement l’état actuel de la prévision éruptive. Les paramètres scientifiques montrent qu’un événement est probable, mais nous sommes incapables de dire quand. Ce n’est pas très grave pour le Piton de la Fournaise dans la mesure où aucune population n’est vraiment menacée.

Par le passé de telles intrusions ont parfois précédé de quelques jours l’injection finale de magma conduisant à l’éruption, comme cela a été observé récemment en septembre 2022 et décembre 2020.

Photo: C. Grandpey

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Selon des chercheurs de l’Université d’État de l’Oregon (OSU), l’Axial Seamount, un volcan sous-marin situé au large des côtes de l’Oregon, le long de la dorsale Juan de Fuca dans l’océan Pacifique, dont l’éruption était initialement prévue pour 2025, ne se manifestera pas avant le milieu ou la fin de l’année 2026. Les chercheurs de l’OSU surveillent en continu et en temps réel l’activité de l’Axial Seamount grâce au Regional Cabled Array (RCAR), un dispositif qui utilise environ 1 050 kilomètres de câbles sous-marins et plus de 140 instruments pour surveiller en permanence son activité. Ces derniers ont révélé que le seuil de gonflement du volcan est proche de celui de l’éruption de 2015. Alors que l’année 2025 tire à sa fin, le gonflement de l’Axial Seamount est resté stable et la sismicité est relativement faible, ce qui signifie qu’« aucune éruption n’est imminente ». Au rythme actuel de l’inflation, aucune éruption ne devrait se produire avant le milieu ou la fin de l’année 2026.
Même si l’Axial Seamount entrait en éruption en 2026, il n’y aurait aucun danger pour la population. Les coulées de lave n’auraient aucun impact sur la surface de l’océan et ne feraient que remodeler le plancher océanique.
L’Axial Seamount a connu une cinquantaine d’éruptions au cours des 800 dernières années. Trois ont eu lieu ces 30 dernières années : en 1998, 2011 et 2015.

Source : Salem Statesman Journal.

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Dans une mise à jour publiée le 11 décembre 2025, le Met Office islandais indique que le processus d’accumulation magmatique sous Svartsengi se poursuit. Au cours des deux dernières semaines, le rythme d’accumulation est resté relativement stable.
Le Met Office ajoute que tant que le magma s’accumule, la probabilité d’une éruption demeure élevée. L’incertitude quant à la date de la prochaine éruption devient plus grande lorsque l’accumulation est lente. Compte tenu du rythme d’accumulation actuel, cette incertitude se chiffre en mois. Autrement dit, toute prénision éruptive à court terme est impossible.
Les modélisations montrent que depuis mars 2024, le volume de magma nécessaire pour déclencher une nouvelle éruption semble avoir augmenté par rapport aux éruptions précédentes. Selon les modèles, le volume de magma accumulé sous Svartsengi entre les éruptions depuis mars 2024 a varié entre 17 et 23 millions de mètres cubes. Les modélisations montrent actuellement qu’un peu plus de 17 millions de mètres cubes de magma se sont accumulés sous Svartsengi depuis la dernière éruption de juillet 2025. Ce volume est comparable à celui observé juste avant l’éruption de mai 2024.
L’activité sismique dans la région demeure faible.
Source : Met Office.

Volumes de magma accumulés pour chaque épisode d’inflation à Svartsengi depuis décembre 2023. Les barres orange représentent le volume accumulé avant le début de l’éruption. La barre rouge représente le volume accumulé depuis l’éruption de juillet jusqu’à aujourd’hui. (Source : Met Office)

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L’activité éruptive s’est poursuivie à Ambae (Vanuatu) durant la dernière semaine de novembre et la première semaine de décembre. Des panaches de vapeur, de gaz et de cendres étaient visibles sur les images satellites et les webcams. Une anomalie thermique a également été détectée sur les images satellites. Des retombées de cendres ont été signalées dans les localités situées sous le vent. Selon le VAAC de Wellington, les panaches de cendres ont atteint une hauteur de 3,7 km début décembre. Le niveau d’alerte reste à 2 (sur une échelle de 0 à 5) et la population est priée de rester en dehors de la zone de danger A, soit un rayon de 2 km autour des bouches actives du lac Voui.
Source : Département de météorologie et de géorisques du Vanuatu (VMGD).

Bouche active sur le Lac Voui (Source: Vanuatu GeoHazards)

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Une forte sismicité est toujours enregistrée sur le Bur ni Telong (Indonésie). Le réseau sismique a détecté une hausse du nombre d’événements volcaniques profonds. De plus, on a enregistré 19 séismes tectoniques locaux. Aucune émission n’a été observée. Le niveau d’alerte reste à 2 (niveau 2 sur une échelle de 1 à 4), mais la zone d’exclusion a été étendue à un rayon de 3 km autour du cratère le 4 décembre 2025. Le public est invité à éviter les zones de fumerolles et de solfatares, en particulier par temps nuageux ou pluvieux.

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Toujours en Indonésie, l’activité éruptive se poursuit sur le Semeru, avec des événements quotidiens enregistrés par le réseau sismique. Des panaches de vapeur et de cendres s’élèvent entre 400 et 1 100 m au-dessus du sommet. Une incandescence sommitale ainsi que sur la partie supérieure du flanc sud-est est visible de nuit sur les images des webcams. Le niveau d’alerte reste à 3 et le public est prié de se tenir à au moins 5 km du sommet dans toutes les directions, et à l’écart des ravines en raison des risques d’avalanches et de lahars.
Source : PVMBG.

Photo: C. Grandpey

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L’activité éruptive se poursuit sur le Puracé (Colombie). La sismicité inclut des épisodes de tremor et des signaux longue période indiquant des mouvements de fluides, et des séismes révélant des fracturations de roches à des profondeurs de 1 à 3 km. Les émissions de gaz et de cendres s’élèvent de 100 à 900 m au-dessus du sommet. Le 3 décembre 2025, une hausse de température à l’intérieur du cratère a été observée par satellite. De faibles retombées de cendres ont été signalées dans plusieurs localités. Le niveau d’alerte reste à l’Orange (niveau 2 sur une échelle de quatre couleurs) et le public est prié de rester à l’écart du cratère.
Source : Servicio Geologico Colombiano (SGC).

Source: Wikipedia

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L’éruption du Krasheninnikov (Kamchatka) se poursuit. Une importante anomalie thermique au-dessus du volcan a été identifiée sur les images satellites. Elle a révélé la présence de coulées de lave sur le flanc est-nord-est du 22 novembre au 6 décembre 2025. La couleur de l’alerte aérienne reste Orange (niveau 2 sur une échelle de quatre couleurs).
Source : KVERT.

Crédit photo: KVERT

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Au vu des images satellites, l’éruption du Nyamulagira (République Démocratique du Congo) s’est poursuivie en décembre. Une incandescence était visible sur le fond de la caldeira sommitale et au niveau des coulées de lave actives sur le flanc nord-ouest le 7 décembre. La longueur maximale de la coulée de lave a été estimée à environ 6,5 km par rapport au cratère.
Source : Copernicus.

Éruption du Nyiamuragira (Crédit photo: Observatoire de Goma)

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L’activité reste globalement stable sur les autres volcans mentionnés dans les bulletins précédents « Volcans du monde ».
Ces informations ne sont pas exhaustives. Vous pourrez en obtenir d’autres en lisant le rapport hebdomadaire de la Smithsonian Institution :
https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

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Here is the latest news about volcanic activity around the world.

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Episode 38 of the Kilauea eruption (Hawaii) on December 6, 2025, was the most spectacular event of the past week. Lava fountains nearly 370 meters high erupted from the south vent, destroying one of the HVO’s webcams in the process. Before the south vent became the most powerful, three simultaneous lava fountains, each about 150 meters high, were observed: two from the north vent and one from its southern counterpart. This triple phenomenon is extremely rare and was the first time it had been observed during this eruption, which lasted about twelve hours. Summit inflation resumed as soon as the lava fountains stopped. The HVO expects a 39th episode within two to three weeks.

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Episode 38 ended with an average effusion rate of 190 cubic meters per second. An estimated 12.6 million cubic meters of lava erupted and covered about 50-60% of the floor of Halemaʻumaʻu crater.

More globally, after one year of repetitive eruptions, the HVO explains that more than 185.5 million cubic meters of lava have poured into Kilauea’s summit caldera since the volcano’s episodic eruptions began on 23 December 2024.

Here are two photos showing an overview of Halema’uma’u Crater. The top photo is from 12 December 2024, just before the eruptions began, and bottom photo is from today, 11 December 2025. One can see the growing mound of tephra just to their left along the caldera edge, that was not present last year. It is estimated that the crater floor has risen by more than 64 meters. There is still plenty of room left for more episodes. The next one is likely to occur between December 20 and 30, 2025.

Source : HVO.

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Everybody on Réunion Island was expecting an eruption of Piton de la Fournaise in the near future. Instruments from the Piton de la Fournaise Volcano Observatory (OVPF) detected a magma intrusion that ceased on December 5, 2025. As nothing significant was observed by the Observatory on December 8, the prédet lifted the restrictions on access to the Enclos within the limits of the marked areas.

However, seismicity and slow inflation of the summit area continue, even though the seismicity has significantly decreased. There is little doubt that the pressure buildup in the shallow magma reservoir is ongoing. Until when ? Nobody knows.
According to the OVPF, at this stage, no hypothesis is being ruled out (definitive cessation of the intrusion, resumption of the intrusion, or a new intrusion) regarding the future evolution of the situation, given this persistent seismicity. This situation perfectly illustrates the current state of eruptive prediction. The scientific parameters indicate that an event is probable, but we are unable to say when. This is not a major concern for Piton de la Fournaise, as no population is truly threatened. In the past, such intrusions have sometimes preceded the final injection of magma leading to the eruption by a few days, as was observed recently in September 2022 and December 2020.

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According to researchers at Oregon State University (OSU), Axial Seamount, the underwater volcano off the Oregon Coast and along the Juan de Fuca Ridge in the Pacific Ocean, that was predicted to erupt in 2025 is now expected to erupt mid-to-late 2026.

Researchers at OSU have been continuously monitoring the Axial Seamount’s activity in real time by using the Regional Cabled Array, an ocean observatory that uses approximately 1,050 kilometers of undersea cables to constantly monitor activity with more than 140 instruments. The latter have revealed that the inflation threshold is close to where the volcano erupted in 2015. As 2025 comes to a close, while the inflation of Axial Seamount has reportedly been steady, the rate of seismicity has been relatively low, meaning « nothing is imminent. » At the current rate of inflation, no eruption is likely to happen until mid-to-late 2026.

Even if the Axial Seamount volcano erupts in 2026, there is no danger to people. The lava flows that come from Axial Seamount will have no effect on the surface of the ocean and will only reshape the seafloor.

The volcano has experienced around 50 eruptions during the last 800 years. It has had three eruptions in the last 30 years, in 1998, 2011 and 2015.

Source : Salem Statesman Journal.

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In an update released on December 11, 2025, the Icelandic Met Office indicates that the magma accumulation process under Svartsengi is still ongoing.Over the past two weeks, the accumulation rate has remained fairly steady.

The Met Office adds that as long as magma is accumulating, the likelihood of an eruption remains elevated. The uncertainty regarding the timing of the next eruption is greater when accumulation is slow. Based on the current accumulation rate, the timing uncertainty spans months.In other words, short-term eruptive prediction amounts to zero.

Model calculations indicate that since March 2024, the volume of magma required to trigger a new eruption appears to have increased compared to earlier events. According to the models, the magma volume that has accumulated beneath Svartsengi between eruptions since March 2024 has varied between 17 and 23 million cubic meters. Model calculations now show that just over 17 million cubic meters of magma have been added to the accumulation area beneath Svartsengi since the last eruption in July. This is similar to the volume observed just before the May 2024 eruption.

Seismic activity in the area remains low.

Source : Met Office.

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Eruptive activity continued at Ambae (Vanuatu) during the last week of November and the first week of December. Steam, gas, and ash plumes were visible in satellite and webcam observations. A thermal anomaly was also detected in satellite images. Ashfall was reported in downwind communities. According to the Wellington VAAC low-level ash plumes rose as high as 3.7 km in early December. The Alert Level remains at 2 (on a scale of 0-5), and the public is asked to stay outside of Danger Zone A, defined as a 2-km radius around the active vents in Lake Voui.

Source : Vanuatu Meteorology and Geohazards Department (VMGD).

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Increased seismicity is still recordedat Bur ni Telong (Indonesia). The seismic network has detected an increase in the number of deep volcanic events. Additionally, the network recorded has 19 local tectonic earthquakes. No emissions were observed. The Alert Level remains at 2 (level 2 on a scale of 1-4), though on 4 December 2025 the exclusion zone was increased to a radius of 3 km from the crater area. The public should avoid the fumarole and solfatara regions, especially during cloudy or rainy weather.

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Still in Indonesia, eruptive activity continues at Semeru, with daily events recorded by the seismic network. Steam and ash plumes rise 400-1,100 m above the summit. Incandescence at the summit on the upper SE flank can be seen at night on webcam images. The Alert Level remains at 3 and the public is asked to stay at least 5 km away from the summit in all directions, and away from the drainages because of the risks of avalanches and lahars.

Source : PVMBG.

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Eruptive activity continues at Puracé (Colombia). Seismicity is characterized by tremor and long-period signals indicating fluid movement, and earthquakes indicating rock fracturing located at depths of 1-3 km. Daily gas-and-ash emissions rose 100-900 m above the summit. On 3 December 2025, a temperature increase within the crater was identified in satellite data. Minor ashfall has been reported in several communities. The Alert Level remains at Orange (level 2 on a four-color scale) and the public is asked to stay away from the crater.

Source : Servicio Geologico Colombiano (SGC).

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The eruption at Krasheninnikov (Kamchatka) continues. A large thermal anomaly over the volcano has been identified in satellite images. it showed the advancement of lava flows on the ENE flank during 22 November-6 December 2025. The Aviation Color Code remains at Orange (level 2 on a four-color scale).

Source : KVERT.

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The eruption at Nyamulagira (Democratic Republic of Congo) continued in December based on observations using satellite images. Incandescence on the floor of the summit caldera and from active lava flows on the NW flanks was visible in a 7 December satellite image. The distal end of the farthest lava flow was about 6.5 km from the crater rim.

Source: Copernicus.

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Activity remains globally stable on other volcanoes mentioned in the previous bulletins « Volcanoes of the world ».

This information is not exhaustive. You can find more by reading the Smithsonian Institution’s weekly report:

https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

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Beau cratère d’impact sur la planète Mars // Nice impact crater on Mars

La sonde Mars Express de l’Agence spatiale européenne (ESA) a capturé une belle image d’un cratère d’impact sur la Planète Rouge. Ce cratère légèrement elliptique mesure une vingtaine de kilomètres d’est en ouest et une quinzaine du nord au sud. Il est entouré de deux lobes de matériaux disposés en éventail vers le nord et le sud. Pour les scientifiques, ils évoquent la délicate symétrie des ailes d’un papillon.
Lors de ce type de collision, la matière est généralement projetée dans toutes les directions. Toutefois, dans le cas présent, il est probable que le corps rocheux à l’origine de ce cratère d’impact ait percuté le sol martien selon un angle faible, ce qui expliquerait les formes atypiques que l’on observe ici. On remarque que le « corps » du papillon, c’est-à-dire le cratère principal, présente une forme ovale inhabituelle, tandis que ses ailes sont irrégulières.
Ce cratère d’impact se situe dans la région d’Idaeus Fossae, dans les basses terres septentrionales de Mars, une zone qui, selon les scientifiques, abriterait des réservoirs de glace dans son sous-sol. Les images de la sonde Mars Express révèlent des débris à la morphologie lisse et arrondie qui laissent supposer que l’impact a pu se produire sur de l’eau ou un sol gelé. La fonte de la glace a probablement déclenché un glissement de terrain rapide, laissant derrière lui ces matériaux fluidifiés caractéristique qui forment les extensions du cratère, semblables aux ailes d’un papillon.
Ce n’est pas le premier cratère en forme de papillon découvert sur Mars. Un autre se trouve sur Hesperia Planum, une plaine volcanique des hautes terres du sud, mais de telles formations restent rares.

Chaque type de cratère permet aux scientifiques de mieux comprendre l’angle et la force des impacts qui les ont formés, mais aussi d’avoir une meilleure idée des couches cachées de la surface martienne et des conditions qui régnaient lors des collisions.
Source : space.com via Yahoo News.

Source : ESA

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The European Space Agency’s (ESA) Mars Express orbiter has captured a nice impact crater on the Red Planet. The image shows a slightly elliptical crater measuring roughly 20 kilometres east to west and about 15 km north to south. The crater is surrounded by twin lobes of material that fan out to the north and south, evoking the delicate symmetry of a butterfly’s wings.

In this kind of collision, the material is usually thrown outwards in all directions. However, it is likely that the space rock that sculpted this crater came in at a low, shallow angle, resulting in the interesting and atypical shapes seen here. The butterfly’s ‘body’, i.e. the main crater itself, is unusually oval in shape, and the wings are irregular.

This impactcrater lies within the Idaeus Fossae region of Mars, in the planet’s northern lowlands, an area thought to harbor reservoirs of subsurface ice. The Mars Express imagery reveals debris that appears unusually smooth and rounded, suggesting that the impact may have struck water or frozen ground. As the ice melted, it likely triggered a fast-moving mudslide, leaving behind the distinct fluidized material that now stretches outward in the crater’s wing-like extensions.

This isn’t the first butterfly-like crater discovered on Mars. Another sits in Hesperia Planum, a volcanic plain in the southern highlands, but such formations remain rare. Each example helps scientists better understand not only the angle and force of the impacts that formed them, but also the hidden layers of Mars’ surface and what conditions existed when the collisions occurred.

Source : space.com via Yahoo News.

Piton de la Fournaise (Île de la Réunion) : réouverture de l’Enclos !

Sur l’île de la Réunion, alors que tout le monde s’attendait à une éruption du Piton de la Fournaise à brève échéance et que l’accès à l’Enclos avait été fermé, les instruments de l’OVPF ont détecté que l’intrusion magmatique s’était arrêtée le 5 décembre 2025. Rien de significatif n’étant remarqué par l’Observatoire le 8 décembre, le préfet a levé les restrictions d’accès à l’Enclos dans les limites des zones balisées.

Photo: C. Grandpey

Toutefois, la sismicité ainsi que l’inflation lente de la zone sommitale se poursuivent, même si la sismicité a bien faibli. Il ne fait guère de doute que la mise en pression du réservoir magmatique superficiel se poursuit. Jusqu’à quand ? Personne ne le sait.

Selon l’OVPF, à ce stade, aucune hypothèse n’est écartée (arrêt définitif de l’intrusion, reprise de l’intrusion, nouvelle intrusion) quant à l’évolution de la situation à venir compte tenu de cette sismicité persistante.

Cette situation illustre parfaitement l’état actuel de la prévision éruptive. Les paramètres scientifiques montrent qu’un événement est probable, mais nous sommes incapables de dire quand. Ce n’est pas très grave pour le Piton de la Fournaise dans la mesure où aucune population n’est vraiment menacée.

Par le passé de telles intrusions ont parfois précédé de quelques jours l’injection finale de magma conduisant à l’éruption, comme cela a été observé récemment en septembre 2022 et décembre 2020.