Climat : ça va mal, très mal // Climate : it’s getting worse and worse

Le 16 octobre 2025, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations Unies a publié son dernier Greenhouse Gas Bulletin, un rapport sur les émissions de gaz à effet de serre sur Terre. Sans surprise, ce rapport est extrêmement pessimiste. Vous le trouverez à l’adresse suivante :

https://wmo.int/publication-series/wmo-greenhouse-gas-bulletin-no-21

Le rapport explique que les concentrations moyennes de dioxyde de carbone à l’échelle mondiale ont augmenté de 3,5 parties par million (ppm) entre 2023 et 2024, soit la plus forte augmentation depuis le début des mesures en 1957. Même entre 2011 et 2020, l’augmentation moyenne n’était que de 2,4 parties par million par an. Les concentrations de CO2 sont actuellement mesurées à plus de 424 ppm sur le Mauna Loa (Hawaï), un niveau jamais observé auparavant.

 Source: Scripps Institution of Oceanography

Les résultats du rapport brossent un tableau de l’avenir de notre planète, soulignant une fois de plus l’empreinte environnementale dévastatrice laissée par l’Homme. Selon le Secrétaire général adjoint de l’OMM, « la chaleur emprisonnée par le CO2 et les autres gaz à effet de serre accélère notre climat et entraîne des phénomènes météorologiques plus extrêmes. Réduire les émissions est donc essentiel, non seulement pour notre climat, mais aussi pour notre sécurité économique et le bien-être des populations.»
Le dernier rapport de l’OMM fait suite aux conclusions des scientifiques, publiées début 2025, selon lesquelles il sera très probablement impossible d’atteindre l’objectif de l’Accord de Paris sur le climat visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Si cela devait se confirmer, l’humanité se trouverait en « territoire inconnu » et nous condamnerait probablement à un avenir marqué par des phénomènes météorologiques encore plus extrêmes, que ce soient les incendies de forêt et les vagues de chaleur meurtrières, ou encore les tempêtes dévastatrices et les inondations destructrices.

Un problème majeur réside dans le fait que la hausse des températures entraîne une diminution de l’absorption de CO2 par les océans. Même les grandes surfaces terrestres ne sont plus en mesure d’absorber autant de gaz qu’auparavant, ce qui accroît le risque de sécheresses sévères et plus persistantes. Le rapport met en garde contre une perte d’efficacité des puits de CO2 terrestres et océaniques, ce qui augmentera la quantité de CO2 restant dans l’atmosphère et accélérera le réchauffement climatique.

Selon l’OMM, le niveau record des concentrations de CO2 entre 2023 et 2024 est probablement dû aux très importantes émissions causées par les feux de forêt et à un puissant phénomène climatique El Niño, qui ont entraîné ensemble une réduction importante de l’absorption de CO2 terrestre et océanique. Le CO2 a une durée de vie extrêmement longue dans l’atmosphère terrestre, ce qui signifie que la planète en ressentira les effets durables pendant des siècles. Comme je l’ai déjà expliqué, à supposer que nous arrêtions les émissions de CO2 aujourd’hui d’un coup de baguette magique, il faudrait des décennies pour que ces concentrations diminuent et finissent par disparaître de notre atmosphère.

En plus du CO2, les concentrations de méthane (CH4) et d’oxyde nitrique (NO) ont également atteint des niveaux records. En 2024, l’OMM précise que les concentrations moyennes de méthane ont atteint 338 parties par milliard, soit une augmentation de 25 % par rapport au niveau préindustriel. La réaction du monde face à ces chiffres dévastateurs reste très insuffisante. Ainsi, les États-Unis, deuxième plus gros contributeur aux émissions de gaz à effet de serre après la Chine, mettent un frein à la réglementation visant à réduire la pollution et le gouvernement américain nomme en priorité des personnes liées au secteur des énergies fossiles. Début 2025, le président Donald Trump a annulé une décision historique qui autorisait uniquement l’Agence de protection de l’environnement (EPA) à fixer des normes d’émissions. Une telle décision compromet forcément la capacité du gouvernement à lutter contre le réchauffement climatique.
Ce n’est pas tout. L’administration Trump tente également activement de masquer la crise climatique en mettant à mal notre capacité à surveiller la situation qui se détériore rapidement. La Maison-Blanche a drastiquement réduit les moyens d’importants centres de recherche en sciences de la Terre. Par exemple, elle a ordonné à la NASA de supprimer deux satellites fournissant aux agriculteurs des informations détaillées sur la répartition des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, dont le CO2. Résultat : une très violente tempête n’a pas été anticipée et a détruit de nombreuses maisons dans l’ouest de l’Alaska le week-end dernier, faute d’instruments (principalement de ballons-sondes) suite aux restrictions imposées par l’administration Trump. Des centaines d’habitants ont été évacués par avion et réinstallés à quelque 800 km de chez eux. L’État d’Alaska est particulièrement exposé à la montée des eaux océaniques provoquée par le réchauffement climatique.
Par ailleurs, l’administration Trump vient d’annuler Esmeralda 7, le plus grand projet solaire américain au Nevada:

https://edition.cnn.com/2025/10/14/climate/trump-solar-project-nevada-electricity

Pendant ce temps, la Chine, premier pollueur mondial, redouble d’efforts pour produire de l’énergie propre. Cela s’est traduit par une baisse de ses émissions de CO2 pour la première fois cette année. Cependant, cette baisse des ÉMISSIONS n’a eu aucun impact, du moins jusqu’à présent, sur les CONCENTRATIONS de ce gaz dans l’atmosphère.
Source : Rapport de l’OMM.

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On 16 October 2025, the United Nations’ World Meteorological Organization (WMO) has released its latest Greenhouse Gas Bulletin, a report on global greenhouse gas emissions. Unsurprisingly, it is looking extremely pessimistic. You will find the report at this address :

https://wmo.int/publication-series/wmo-greenhouse-gas-bulletin-no-21

The report explains that the global average concentrations of carbon dioxide spiked by 3.5 parts per million (ppm) between 2023 and 2024, the biggest increase since modern measurements began in 1957. Even between 2011 and 2020, the average increase was a mere 2.4 parts per million per year. CO2 concentrations are currently measured at more tha 424 ppm on Mauna Loa (Hawaii), a level never seen before.

The results in the report paint a dire picture of our planet’s future, highlighting once again our species’ devastating environmental footprint. According to WMO deputy secretary-general, “the heat trapped by CO2 and other greenhouse gases is turbo-charging our climate and leading to more extreme weather. Reducing emissions is therefore essential not just for our climate but also for our economic security and community well-being.”

The news comes after scientists found earlier this year that meeting the Paris climate agreement goal of restricting global warming to 1.5 degrees Celsius will very probably not be feasible, putting us in ‘uncharted territory’, and likely doomed to a future filled with more extreme events, from severe wildfires and deadly heatwaves to devastating storms and destructive floods.

One major issue is that rising global temperatures are causing the Earth’s oceans to absorb less CO2. Even major land masses are unable to take in as much of the gas as before, resulting in a higher potential for severe and more persistent droughts. The report warns that “there is concern that terrestrial and ocean CO2 sinks are becoming less effective, which will increase the amount of CO2 that stays in the atmosphere, thereby accelerating global warming.”

According to WMO, the record growth in CO2 concentration between 2023 and 2024 was likely due to the major wildfire emissions and a strong El Niño climate pattern leading to major reductions in land and ocean CO2 uptake. It’s all cumulative. CO2 tends to have an extremely long lifetime in the Earth’s atmosphere, which means that the planet will feel lasting impacts for hundreds of years. As I put it before, even if we stopped CO2 emissions today with a magic wand, it would take concentrations decades to disappear from our atmosphere.

Beyond CO2, concentrations of methane and nitrous oxide have also increased to record levels. In 2024, global methane average concentrations reached 338 parts per billion, an “increase of 25 percent over the pre-industrial level,” per the WMO.

How the world will act in light of these devastating numbers remains to be seen. For one, the United States, the second biggest greenhouse gas emissions contributor after China, is actively putting the brakes on regulations to curb pollution and is instead nominating and appointing people with ties to the fossil fuel sector. Earlier this year, president Donald Trump scrapped a landmark finding that only allowed the Environmental Protection Agency to set emissions standards, effectively kneecapping the government’s ability to fight global warming.

The Trump administration is also actively attempting to obscure the climate crisis by undercutting our ability to monitor the rapidly deteriorating situation. The White House has focused its efforts on gutting important Earth sciences research, for instance, instructing NASA to scrap two satellites that provide farmers with detailed information about the distribution of planet-warming greenhouse gases including CO2. One result was that a storm destroyed scores of houses in western Alaska in during the past weekend because of a shortage of instruments (mostly balloons) because of the restrictions imposed by the Trump Administration. Hundreds of residents had be be airlifted to be evacuated.

Moreover, the Trump administration has just cancelled Esmeralda 7, the largest U.S. Solar project in Nevada.

https://edition.cnn.com/2025/10/14/climate/trump-solar-project-nevada-electricity

Meanwhile, China – the world’s largest polluter – is doubling down on clean power generation. This has caused its CO2 emissions to fall for the first time ever this year. However, this has not had any impact, at least until now, on the concentrations of this gas in the atmosphere.

Source : WMO Report.

Visite des parcs nationaux aux Etats Unis : ça se complique // Visiting national parks in the U.S. is getting trickier

Cette note ne parle pas de volcans ou de glaciers, même si des sites avec des volcans et des glaciers peuvent être concernés. Certains parcs nationaux aux États-Unis ont commencé à tester des programmes pour gérer l’afflux de touristes en 2023. Autrement dit, des quotas sont mis en place pour éviter l’envahissement des parcs et protéger la nature. En conséquence, le National Park Service avertit que certains des parcs les plus populaires nécessiteront des réservations ou des entrées sur des plages de temps bien définies, ou les deux.
Deux parcs ont déjà testé des programmes pilotes d’entrée limitées dans le temps en 2022 et adopteront la même politique en 2023, avec toutefois quelques ajustements. Ainsi, les touristes qui envisagent de visiter le parc national des Arches dans l’Utah ou le parc national des Rocheuses dans le Colorado ont intérêt à commencer à planifier leur voyage le plus tôt possible.

Le parc national des Arches a lancé un programme d’entrée à certaines heures en 2022, avec une mise à jour pour plus de souplesse en 2023. Cela signifie que les visiteurs ont désormais la possibilité d’acheter à l’avance des tickets d’entrée ou des laissez-passer annuels. Grâce au projet pilote de 2022 aux Arches, des billets d’entrée à certaines heures ont permis de réguler les visites dans le parc, de réduire les embouteillages et d’améliorer le séjour des visiteurs. En 2023, le parc des Arches utilisera un nouveau pilote d’entrée qui devrait offrir plus de possibilités d’accès tout en protégeant le paysage du parc.
Cela signifie que les visiteurs devront réserver à l’avance leur entrée à certaines plages horaires s’ils souhaitent entrer dans le parc entre 7 h et 16 h. Cette obligation commence le 1er avril et se prolongera jusqu’au 31 octobre 2023. Les réservations seront vendues par ordre d’arrivée sur le site Recreation.gov à partir de 8 h (heure locale) le 10 janvier 2023. Elles seront disponibles par lots trois mois à l’avance. Donc à partir du moment où elles seront mises en vente le 10 janvier, il sera possible de réserver l’entrée du 1er avril au 30 avril. Puis le 1er février, les réservations ouvriront pour le mois de mai. Toutes les réservations non vendues pour avril seront également disponibles à ce moment-là. Le reste des réservations suivra ce calendrier. Les réservations de juin ouvriront le 1er mars, et ainsi de suite.
Après avoir effectué leur réservation, les acheteurs recevront un billet d’entrée pour la plage horaire demandée et la réservation devra être validée au cours d’une fenêtre d’une heure. Les entrées limitées à certaines plages horaires seront obligatoires pour les personnes qui entrent dans le parc de 7 h à 16 h. Une fois entrées, elles pourront rester dans le parc le reste de la journée. Il sera possible de sortir et revenir dans le parc à condition d’avoir un ticket correctement validé.
Les personnes qui n’ont pas effectué de réservation à l’avance devront essayer d’obtenir des tickets à 18 heures la veille de leur visite. Les tickets ne sont pas disponibles aux entrées du parc et doivent être achetés en ligne sur Recreation.gov ou par téléphone. Le personnel des parcs pensent que les tickets d’entrée partiront rapidement. Les personnes disposant d’un permis de camping ou d’autres permis spéciaux seront dispensées de réservations à certaines plages horaires. Les véhicules commerciaux (agences de voyage locales par exemple) ne sont pas concernés.

Le parc national des Rocheuses exigera également des entrées à certaines heures en 2023, et le système sera semblable à celui que le parc a utilisé en 2022. Deux types de réservations sont disponibles. L’un concerne le Bear Lake Road Corridor qui comprend également le reste du parc. Ces réservations vont de 5h à 18h. L’autre type de réservation est pour le reste du parc, à l’exclusion du Bear Lake Road Corridor. Celui-là va de 9h à 14h. Les fenêtres d’entrée sont de deux heures, disponibles à la même adresse sur Internet.
Les tickets pour le parc national des Rocheuses seront mis en vente à 8 h le lundi 1er mai et concerneront les réservations du 26 mai au 30 juin. Après cela, les réservations seront vendues un mois à l’avance à partir du premier jour du mois précédent. Les réservations pour juillet seront donc mises en vente le 1er juin, et ainsi de suite.
Ce qui change pour le parc national des Rocheuses, c’est que 40 % des réservations seront disponibles la veille à 17 h. Il est probables qu’elles partiront rapidement ; il est donc fortement conseillé de planifier sa visite à l’avance si possible.
Le système de réservation fonctionnera jusqu’au 22 octobre. Il permettra de mieux répartir les visites, réguler le stationnement et la fréquentation des sentiers de randonnée.
Source : médias d’information américains.

Les nouvelles mesures visant à établir des quotas de visites ne sont pas vraiment une surprise. Quand j’ai vu la foule la dernière fois que j’ai visité le parc national de Yellowstone en 2015, j’étais sûr que quelque chose serait fait pour éviter les embouteillages dans les différents parkings, celui du Grand Prismatic en particulier. Après 10h00, la situation devenait impossible.
A en juger par cet article de presse, il semblerait que seuls deux parcs nationaux soient concernés pour le moment, mais de nouvelles régulations des entrées apparaîtront probablement dans les prochains mois. Si vous avez l’intention de visiter les parcs nationaux américains, il sera prudent de vérifier les politiques en vigueur avant de planifier votre voyage aux États-Unis.

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This is not about volcanoes or glaciers, even though places with volcanoes and glaciers may be concerned. National parks across the U.S. are testing out programs to manage the influx of tourists in the new year. As a consequence,the National Park Service warns that some of the most popular parks will require reservations or timed entries, or both.

Two parks that tested pilot timed entry programs in 2022 are keeping that up in 2023, with some updates and modifications. So those planning to visit Arches National Park in Utah or Rocky Mountain National Park in Colorado might want to start planning soon.

Arches National Park ran a timed entry program in 2022, which it is updating to make more flexible in 2023. One update is visitors now have the opportunity to buy entrance tickets or annual passes in advance. During the 2022 pilot at Arches, timed entry tickets helped pace visitation into the park, lessen congestion, and enhance visitor experiences. In 2023, Arches will use another timed entry pilot which should provide more opportunities for access while protecting Arches’ landscape.

That means visitors will need to book their timed entry in advance if they want to enter between 7 a.m. and 4 p.m. That requirement starts on April 1st and will extend to October 31st, 2023. Reservations are sold first-come first-served at Recreation.gov starting at 8 a.m. MST on Jan. 10th, 2023. They’ll be released three months in advance in blocks, so when they go on sale on January 10th, you’ll be reserving entry for April 1st through April 30th. Then on February 1st, reservations will open up for May. Any leftover bookings for April will also be available then. The rest of the reservations will follow that schedule, with June reservations opening up on March 1st, and so on.

After you book your reservation, you’ll get a timed entry ticket for a one-hour window. The timed entries will be required for those entering the park from 7 a.m. to 4 p.m. and after you have entered you can stay in the park for the rest of the day. You’ll be able to leave and come back to the park as long as you have a correctly validated ticket.

Those who don’t plan ahead will have to try to get tickets at 6 p.m. the day before their visit. Tickets are not available at park entrances, and must be bought online at Recreation.gov or on the phone. Parks staff expect these tickets to go fast. You won’t need a timed entry ticket if you have a camping permit, or other special permits. Commercial vehicles are not concerned either.

Rocky Mountain National Park will also require timed entries in 2023, and the system will be similar to the one the park ran in 2022. There are two reservations available. One is for the Bear Lake Road Corridor, which also includes the rest of the park. Those reservations are from 5 a.m. to 6 p.m. The other permit is for the rest of the park, excluding the Bear Lake Road Corridor. That one is from 9 a.m. to 2 p.m. Entry windows are two hours, available at the same web address. But the reservations run for a different time period.

Tickets for Rocky Mountain National Park go on sale at 8 a.m. on Monday, May 1st and will apply to reservations from May 26th to June 30th. After that, reservations will be sold one month in advance starting on the first day of the previous month. So reservations for July will go on sale June 1st, and so on.

What’s changing in Rocky Mountain National Park is that 40% of reservations will be available the day before at 5 p.m. But they’re expected to run out quickly, so the agency encourages planning ahead if you can.

The permit system will also run through October 22nd, and spreads use throughout the park and throughout the day to divvy up parking and trailheads.

Source : U.S. News media.

The new measures do not come as a surprise. When I saw the crowds the last time i visited Yellowstone National Park in 2015, I was sure something would be done to avoid the congestions at the different car parks. After 10:00 am, the situation was becoming impossible.

Judging from this press article, it seems that only two national parks are concerned, but more controlled accesses will probably appear in the next months. You’d better check the current policies before starting a trip to the United States.

Delicate Arch dans le Parc National des Arches (Photo: C. Grandpey)

Fonte de l’Arctique et incendies de forêts aux Etats Unis // Arctic melting and wildfires in the U.S.

Depuis le début des relevés à la fin des années 1970, la couverture de glace de mer ne cesse de diminuer dans l’Arctique. C’est aussi dans les années 70 que s’est accélérée la fonte des glaciers dans les Alpes. Mes photos confirment cette tendance qui ne s’est jamais interrompue. La fonte de la glace arctique est tellement rapide que les scientifiques pensent que l’on se dirige vers des périodes libres de glace avant les années 2050. Cette nouvelle situation va bouleverser l’environnement dans l’Arctique avec l’ouverture de nouvelles voies de navigation, l’exploitation de ressources minières dans la région et la mise à mal de tout un environnement épargné jusque là.

Alors que la glace de mer fond dans l’Arctique, des incendies gigantesques ravagent l’ouest des États-Unis. En 2021, 1,2 million d’hectares sont partis en fumée du côté de la Californie ou de l’Oregon.

On peut se demander s’il existe un lien entre la fonte de l’Arctique et les feux de forêts en Californie ou, plus récemment dans le Colorado. Le point commun entre ces deux situations, c’est le réchauffement climatique d’origine anthropique.

Ce qui se passe sur le continent nord américain est assez facile à comprendre. Avec l’absence de glace à leur surface, les eaux arctiques plus sombres absorbent les rayons du soleil et se réchauffent. Dans le même temps,les différences de pression avec l’atmosphère au-dessus de la région augmentent. Cela donne naissance à un vortex qui tourne sur l’Arctique dans le sens contraire des aiguilles d’une montre. Par sa rotation, ce vortex envoie de l’air chaud vers l’ouest des États-Unis. Il est tellement puissant qu’il parvient à perturber le jet-stream polaire censé apporter de l’humidité sur la côte américaine.

À ce stade, un second vortex se forme sur les États-Unis et il tourne dans le sens des aiguilles d’une montre, lui. En conséquence, au lieu de bénéficier d’un air frais et humide, l’ouest du pays connaît un ciel dégagé et des conditions sèches. Cette situation est particulièrement propice au déclenchement de feux de forêt. Elle ne fera qu’empirer si rien n’est fait pour ralentir le réchauffement climatique.

D’après un article paru sur le site Futura Sciences.

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Since surveys began in the late 1970s, sea ice has been declining steadily in the Arctic. It was also in the 1970s that the melting of glaciers in the Alps accelerated. My photos confirm this trend which has never stopped. The melting of Arctic ice is so rapid that scientists believe that the world is heading for ice-free periods before the 2050s. This new situation will disrupt the environment in the Arctic with the opening of new shipping lanes, the exploitation of mineral resources in the region and the spoiling of an entire environment spared until then.
As sea ice melts in the Arctic, massive wildfires ravage the western United States. In 2021, 1.2 million hectares went up in smoke in California or Oregon.
One can wonder whether whether there is a link between the melting of the Arctic and forest fires in California or, more recently in Colorado. What these two situations have in common is anthropogenic global warming.
What is happening on the North American continent is quite easy to understand. With no ice on its surface, the darker arctic water absorbs the sun’s rays and heats up. At the same time, the pressure differences with the atmosphere above the region increase. This triggers a vortex that rotates over the Arctic in a counterclockwise direction. By its rotation, this vortex sends hot air towards the western United States. It is so powerful that it manages to disrupt the polar jet stream supposed to bring humidity to the American coast.
At this point, a second vortex forms over the United States and it rotatess clockwise. As a result, instead of receiving cool, humid air, the west of the country experiences clear skies and dry conditions. This situation is particularly favourable to the outbreak of forest fires. It will get worse if nothing is done to slow global warming.
According to an article published on the Futura Sciences website

Fonte de la glace de mer arctique entre les années 1970 et les années 2000 (Source : NOAA)

Groenland : l’objet de toutes les tentations // Greenland : the object of all temptations

Comme je l’ai écrit dans plusieurs notes, avec la fonte de l’Arctique, certaines nations lorgnent sur les richesses qui, jusqu’à présent, étaient dissimulées sous la glace. Leurs gouvernements ne se soucient guère des ravages que leur exploitation causerait à l’environnement. Il y a quelques années, l’ancien président américain Donald Trump avait proposé au Danemark d’acheter le Groenland. Beaucoup de gens pensaient que c’était une plaisanterie, mais le bonhomme était très sérieux. .
Ces derniers jours, le Danemark a protesté contre des tentatives d’espionnage de plus en plus fréquentes de la Russie, de la Chine, de l’Iran et d’autres pays, dans l’Arctique où ces pays se bousculent pour une future exploitation des ressources minérales et l’ouverture de voies de navigation. Les services danois de sécurité et de renseignement affirment que la menace de telles activités contre le Danemark, le Groenland et les îles Féroé a augmenté ces dernières années.
Le Groenland et les îles Féroé sont des territoires souverains du Royaume du Danemark et également membres du Conseil de l’Arctique. Copenhague gère la plupart de leurs affaires étrangères et de sécurité.
En 2019, il y a déjà eu l’histoire d’une fausse lettre prétendument adressée par le ministre des Affaires étrangères du Groenland à un sénateur américain et disant qu’un référendum sur l’indépendance de l’île était en vue. Il est fort probable que la lettre ait été fabriquée de toute pièce et partagée sur Internet par des agents russes qui voulaient semer la confusion et provoquer des rivalités entre le Danemark, les États-Unis et le Groenland. La Russie a, bien sûr, démenti toute participation à cette affaire.
Les autorités danoises affirment également que les services de renseignement étrangers, notamment chinois, russes et iraniens, tentent de prendre contact avec des étudiants, des chercheurs et des entreprises danois pour exploiter des informations sur la technologie et la recherche danoises. L’agence de presse Reuters a découvert en novembre 2021 qu’un professeur chinois de l’Université de Copenhague avait mené des recherches génétiques en collaboration avec l’armée chinoise, sans en parler à personne…
Source : Yahoo News.

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As I put it in several posts, with the melting of the Arctic some nations are eyeing the riches that, up to now, were dissimulated beneath the ice. They would not care about the damage their exploitation would ause to the environment. A few years ago, former US president Donald Trump offered Denmark to buy Greenland. Many people thought it was a joke, but it was not.

In the past days, Denmark warned of a rising espionage threat from Russia, China, Iran and others, in the Arctic region where these nations are jostling for resources and sea routes. The Danish Security and Intelligence Service says the threat from foreign intelligence activities against Denmark, Greenland and the Faroe Islands has increased in recent years.

Greenland and the Faroe Islands are sovereign territories under the Kingdom of Denmark and also members of the Arctic Council forum. Copenhagen handles most of their foreign and security matters.

In 2019, there was already the story of a forged letter purporting to be from Greenland’s foreign minister to a U.S. senator saying an independence referendum was in the offing. It is highly likely that the letter was fabricated and shared on the Internet by Russian influence agents, who wanted to create confusion and a possible conflict between Denmark, the USA and Greenland.

The Danish authorities also sayforeign intelligence services, including from China, Russia and Iran, are trying to make contact with students, researchers and companies to harness information on Danish technology and research. The Reuters press agency found in November 2021 that a Chinese professor at the University of Copenhagen conducted genetic research with the Chinese military without disclosing the connection.

Source: Yahoo News.

Les richesses du Groenland