Les observations du Kilauea (Hawaii) à travers les siècles // Kilauea observations through centuries

L’un des derniers Volcano Watch de l’Observatoire des Volcans d’Hawaii (le HVO) nous raconte l’histoire des voyageurs qui ont observé le Kilauea au cours des deux derniers siècles. Bien sûr, ces écrits font suite à des siècles d’observations par les Hawaïens de souche, reflétées dans de riches traditions orales. Les recherches de ces dernières années ont montré l’étroite correspondance entre les traditions orales et la vérité géologique.
Le 1er août 1823, un missionnaire anglais du nom de William Ellis visita la caldeira du Kilauea avec ses guides hawaïens lors d’une visite de l’île d’Hawaii. Lui et ses compagnons ont été les premiers occidentaux à visiter le sommet du Kilauea. Le livre qu’Ellis a publié plus tard comprend les premières observations écrites contemporaines de l’activité éruptive du volcan.
Après William Ellis, les descriptions écrites se sont poursuivies au cours des années 1800 avec des visites sporadiques de missionnaires et d’autres personnes. Au cours de ces premières décennies, les observateurs ont fait état d’épisodes répétés d’affaissement du sol de la caldeira, parfois liés à des éruptions de la zone de rift.
Titus Coan, un missionnaire de Hilo, était un observateur régulier de cette période et il a envoyé des mises à jour sur l’activité de Kilauea à l’American Journal of Science.
Le tourisme volcanique a été un autre facteur qui a attiré les gens vers le sommet du Kilauea dans la seconde moitié des années 1800. Une partie importante de la trace écrite de ces observations se trouve dans le Volcano House Register, un livre d’or de la Volcano House – un hôtel au sommet du Kilauea – dans lequel les visiteurs pouvaient décrire leur séjour. Leurs notes contenaient souvent de précieuses descriptions du lac de lave actif dans le cratère de l’Halema’uma’u.
L’une des descriptions les plus célèbres du lac de lave au sommet du Kilauea est proposée par Mark Twain qui a séjourné à la Volcano House et a traversé la caldeira jusqu’à l’Halema’uma’u en 1866. Mark Twain et ses compagnons ont observé « une mer de matière en fusion d’une étendue apparemment illimitée ». On peut lire d’intéressantes descriptions dans Letters from Hawaii et dans Roughing it (A la dure).
Des scientifiques ont également effectué des visites occasionnelles dans les années 1800. James Dana, un célèbre géologue américain, s’ est rendu sur le Kilauea en 1840, puis des années plus tard dans les années 1880. Il a écrit le livre « Caractéristiques des volcans » basé sur ses observations.
Deux livres écrits par des géologues américains en 1908 – « Les volcans du Kīlauea et du Mauna Loa sur l’île d’Hawaï : leur histoire diversement racontée jusqu’à l’heure actuelle » par William Brigham et « Hawaii et ses volcans » par Charles Hitchcock, fournissent des résumés détaillés de l’activité dans la caldeira du Kilauea au cours des décennies précédentes.
Des rapports réguliers et systématiques sur le Kilauea commencent à apparaître avec l’arrivée de Frank Perrett en 1911 et de Thomas Jaggar en 1912, avec la fondation de l’Observatoire des Volcans d’Hawaii à cette époque. Le premier observatoire a publié des bulletins mensuels qui comprenaient des descriptions visuelles du lac de lave dans l’Halemaʻumaʻu, des mesures de la hauteur du lac de lave en constante évolution et des notes sur l’activité sismique.
Aujourd’hui, les mises à jour du HVO sur le Kilauea sont généralement quotidiennes à hebdomadaires, selon le niveau d’activité. Les rapports dans les publications de l’USGS incluent des chronologies détaillées des éruptions. Des articles diffusés dans des revues scientifiques internationales analysent les observations et les données pour essayer de comprendre les processus sous-jacents.
La dernière éruption sommitale du Kīlauea a commencé le 7 juin 2023 et a duré environ deux semaines. La phase de remplissage actuelle du réservoir magmatique sommital, après l’effondrement de 2018, fait partie d’un cycle de vidange et de remplissage qui s’est produit à plusieurs reprises au cours des 200 dernières années. Ainsi va l’histoire du volcan…
Source : USGS/HVO.

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One of the latest Volcano Watch by the Hawaiian Volcano Observatory tells us the story of the visitors who have observed Kilauea Volcano over the past two centuries. Of course, these writings follow the centuries of observations made by Native Hawaiians, reflected in rich oral traditions. Research in recent years has shown the close correspondence between the oral traditions and the geologic truth.

On August 1st, 1823, an English missionary named William Ellis visited the Kilauea caldera with his Hawaiian guides during a tour of the Island of Hawaii. He and his companions were the first westerners to visit the summit of Kilauea, and the book that Ellis later published includes the first contemporary written observations of the volcano’s eruptive activity.

After William Ellis’, the written descriptions continued through the 1800s with sporadic visits by missionaries and others. In these early decades, the observers noted repeated episodes of subsidence of the caldera floor, sometimes related to rift zone eruptions.

Titus Coan, a Hilo missionary, was a regular observer in this period and sent updates on Kilauea’s activity to the American Journal of Science.

Volcano tourism was another factor that drew people to Kilauea’s summit in the latter half of the 1800s. An important part of the written record is the Volcano House Register, a guestbook for the Volcano House hotel in which visitors could describe their stay. Their notes often had valuable descriptions of the active lava lake in Halemaʻumaʻu crater.

One of the most vivid descriptions of Kilauea’s summit lava lake comes from Mark Twain, who stayed at the Volcano House and made the trek across the caldera floor to Halemaʻumaʻu in 1866.  He and his companions watched “a heaving sea of molten fire of seemingly limitless extent.”

Notable scientists also made occasional visits in the 1800s. James Dana, a famous American geologist, visited in 1840, and again years later in the 1880s, writing the book “Characteristics of Volcanoes” based on these observations.

Two books written by Amercian geologists in 1908 — “The volcanoes of Kīlauea and Mauna Loa on the Island of Hawaii: their variously recorded history to the present time” by William Brigham and “Hawaii and its volcanoes” by Charles Hitchcock, both provided detailed summaries of activity in the Kilauea caldera during the previous decades.

Regular, systematic reports on Kīlauea start with the arrival of Frank Perrett in 1911 and Thomas Jaggar in 1912, and the founding of the Hawaiian Volcano Observatory at that time. The early observatory published monthly bulletins that included visual descriptions of the Halemaʻumaʻu lava lake, measurements of the constantly changing lava lake height, and notes on earthquake activity.

In the modern era, the current HVO updates on Kīlauea are generally daily to weekly, depending on activity levels. Reports in U.S. G.S. publications include detailed eruption chronologies, and papers in international science journals analyze the observations and data to try to understand the underlying processes.

The most recent eruption at the summit of Kīlauea began on June 7th, 2023, and lasted about two weeks. The current refilling phase at the summit, following the 2018 collapse, is part of a cycle of draining and refilling that has occurred many times in the past 200 years.

Source : USGS / HVO.

Vénéré par les Hawaiiens de souche, le cratère de l’Halema’uma’u a connu une histoire tumultueuse (Photos : HVO, C. Grandpey)

Rapport annuel de l’Observatoire de Yellowstone pour 2022 // Yellowstone Observatory 2022 annual report

Depuis 2017, l’Observatoire Volcanologique de Yellowstone publie des rapports annuels qui contiennent des informations sur des sujets tels que la déformation du sol, l’activité sismique et les améliorations apportées aux réseaux de surveillance. De plus, il y a des informations sur les dernières études et les nouvelles découvertes, avec celle d’une nouvelle zone hydrothermale près du lac Tern en 2018.
Le rapport annuel 2022 vient d’être publié et peut être consulté en cliquant sur ce lien:

https://doi.org/10.3133/cir1508.

Photo: C. Grandpey

En voici le résumé :

L’Observatoire Volcanologique de Yellowstone (YVO) surveille l’activité volcanique et hydrothermale liée au système magmatique de Yellowstone. L’Observatoire effectue des recherches sur les processus magmatiques en cours sous la caldeira et, le cas échéant, émet des bulletins d’alerte et des conseils concernant les risques géologiques potentiels.

Le dernier rapport du YVO présente un résumé de activité à Yellowstone au cours de l’année 2022, en se concentrant sur le système volcanique. L’Observatoire s’attarde en particulier sur le déploiement de sismomètres dans le Norris Geyser Basin et l’Upper Geyser Basin pour étudier les interactions entre les phénomènes hydrothermaux et les influences externes.

Norris Geyser Basin (Photo: C. Grandpey)

Les scientifiques ont procédé à l’étude géologique de l’activité hydrothermale post-glaciaire, la datation plus précise des unités volcaniques de Yellowstone et la mise à jour des cartes existantes des dépôts géologiques. Ils ont établi une nouvelle cartographie des dépôts des coulées de cendres sur le dôme de Sour Creek, installé une nouvelle station de surveillance en continu des gaz près de Mud Volcano.

Photo: C. Grandpey

L’Observatoire a également procédé à un, échantillonnage des émissions de gaz et des eaux thermales autour du Parc national de Yellowstone pour surveiller la chimie de l’eau dans l’espace et temps. Il a effectué un travail de recherche sur l’âge et l’histoire du Steamboat Geyser dans le Norris Geyser Basin et évalué la production thermique basée sur l’imagerie satellite et le taux de chlorure dans les rivières.
L’événement le plus remarquable de l’année 2022 a été météorologique. Les abondantes précipitations et la fonte de la neige ont provoqué d’importantes inondations dans le Parc national de Yellowstone. Elles ont endommagé les routes et les infrastructures du parc.

Le Steamboat Geyser, dans le Norris Geyser Basin, a continué à montrer des éruptions fréquentes qui avaient commencé en 2018. On a enregistré 11 éruptions en 2022, ce qui représente toutefois le nombre le plus faible d’éruptions annuelles dans la séquence éruptive actuelle.

 

Photo: C. Grandpey

Globalement, la sismicité – avec 2 429 événements – a été légèrement inférieure aux 2 773 séismes enregistrés en 2021 et se situe à l’extrémité supérieure de la fourchette moyenne historique d’environ 1 500 à 2 500 séismes par an.

 

Source: YVO

L’affaissement du plancher de la caldeira, en cours depuis fin 2015 ou début 2016, s’est poursuivi à raison de quelques centimètres par an. Les mesures de déformation par satellite indiquaient la possibilité d’un léger soulèvement d’environ 1 centimètre le long du bord nord de la caldeira en 2021, mais les données satellitaires couvrant 2022 ne montrent aucun soulèvement dans cette zone.

 

Source: YVO

Tout au long de 2022, la couleur de l’alerte aérienne pour la caldeira de Yellowstone est restée au « Vert » et le niveau d’alerte volcanique a été maintenu à « Normal ».

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Since 2017, the Yellowstone Volcano Observatory has produced annual reports that contain an abundance of information about a variety of topics such as ground deformation trends, earthquake activity and upgrades to monitoring networks. In addition, there is information about research results and new discoveries, like the recognition of the new thermal area near Tern Lake in 2018.

The 2022 YVO annual report was just published and is now available online at:

https://doi.org/10.3133/cir1508.

Here is the report’s abstract :

The Yellowstone Volcano Observatory (YVO) monitors volcanic and hydrothermal activity associated with the Yellowstone magmatic system, carries out research into magmatic processes occurring beneath Yellowstone Caldera, and issues timely warnings and guidance related to potential future geologic hazards.

The 2022 report summarizes the activities and findings of YVO during that year, focusing on the Yellowstone volcanic system. Highlights of YVO research and related activities during 2022 include deployments of seismometers in Norris Geyser Basin and Upper Geyser Basin to investigate interactions between hydrothermal features and influences from external influences, geological studies of post-glacial hydrothermal activity, refining the ages of Yellowstone volcanic units and updating existing maps of geologic deposits, new mapping of ash-flow deposits on the Sour Creek dome, installation of a new continuous gas monitoring station near Mud Volcano, sampling of gas emissions and thermal waters around Yellowstone National Park to monitor water chemistry over space and time, research into the age and history of Steamboat Geyser in Norris Geyser Basin, and assessment of thermal output based on satellite imagery and chloride flux in rivers.

The most noteworthy event of the year was not geophysical, but meteorological. Combined runoff from rain and snowmelt caused substantial flooding in Yellowstone National Park, which caused damage to park roads and infrastructure.

Steamboat Geyser, in Norris Geyser Basin, continued the pattern of frequent eruptions that began in 2018 with 11 water eruptions in 2022, the lowest number of annual eruptions in the current eruptive sequence.

Total seismicity—2,429 located earthquakes—was slightly less than the 2,773 earthquakes located in 2021 and at the upper end of the historical average range of about 1,500–2,500 earthquakes per year.

Overall subsidence of the caldera floor, ongoing since late 2015 or early 2016, continued at rates of a few centimeters (1–2 inches) per year. Satellite deformation measurements indicated the possibility of slight uplift amounting to about 1 centimeter (less than 1 inch) along the north caldera rim in 2021, but satellite data spanning 2022 show no uplift in that area. Throughout 2022, the aviation color code for Yellowstone Caldera remained at “green” and the volcano alert level remained at “normal.”

L’éruption du Mauna Loa perturbe l’Observatoire // The Mauna Loa eruption disrupts the Observatory

L’éruption du Mauna Loa a temporairement coupé l’alimentation de l’Observatoire météorologique qui mesure les concentrations de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère, mais ce ne sera pas vraiment un problème. Il existe des centaines d’autres sites de mesure du dioxyde de carbone à travers le monde. Le gouvernement fédéral est à la recherche d’un site alternatif temporaire sur l’île d’Hawaii et envisage d’acheminer un générateur à l’Observatoire du Mauna Loa pour assurer son alimentation et donc la prise de mesures.
La station météorologique a été construite en 1958. C’est ici qu’est établie la célèbre courbe de Keeling à laquelle je fais souvent référence. La courbe révèle les niveaux de concentration du CO2 émis par la combustion du charbon, du pétrole et du gaz naturel. Le tracé de la courbe est remarquablement parallèle à la hausse des températures. Les niveaux de dioxyde de carbone sur le Mauna Loa ont augmenté de 33 % depuis 1958.
La station, située à 3 444 mètres d’altitude, possède une tour de 40 mètres de hauteur où les scientifiques échantillonnent l’air pour mesurer les niveaux de dioxyde de carbone, de rayonnement et d’autres paramètres. Même si la coulée de lave émis par l’éruption du Mauna Loa ne se trouve pas à proximité de l’Observatoire, elle a coupé les lignes électriques en aval sur la montagne.
Il existe plus de 300 stations dans le monde, dont plus de 70 exploitées par la NOAA, de sorte que la mesure globale des gaz à effet de serre se poursuivra. Lors de l’éruption du Mauna Loa en 1984, la station a été à l’arrêt pendant 36 jours, mais la surveillance s’est poursuivie de manière ininterrompue grâce aux autres stations.
Les scientifiques expliquent qu’il est peu probable que l’éruption du Mauna Loa modifie beaucoup les températures à l’échelle de la planète, contrairement à l’éruption du Pinatubo aux Philippines en 1991. Des éruptions de très grande ampleur comme celle du Pinatubo peuvent envoyer suffisamment d’aérosols dans la haute atmosphère pour réfléchir la lumière du soleil et refroidir temporairement la température globale sur Terre. L’éruption du Mauna Loa en ce moment ne semble pas générer beaucoup d’aérosols et les émissions de dioxyde de carbone ne sont rien à côté de celles des combustibles fossiles.
Source : NOAA.

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The eruption of Mauna Loa has temporarily knocked off power to the station that measures carbon dioxide concentrations in the atmosphere, but officials say it won’t be a problem. There are hundreds of other carbon dioxide monitoring sites across the globe. The federal government is looking for a temporary alternate site on the Hawaiian island and is contemplating flying a generator to the Mauna Loa Observatory to get its power back so it can take measurements again,

The Hawaiian station goes back to 1958 and is the main site for the Keeling Curve that shows rising carbon dioxide levels from burning of coal, oil and natural gas that tracks with rising temperatures. Levels of carbon dioxide at Mauna Loa have increased 33% since 1958.

The station at 3,444 meters above sea level, has a 40-meter tower that collects air to measure levels of carbon dioxide, radiation and other materials. Even though the flow of lava is not near the station, it cut off power lines further down the mountain.

There are more than 300 stations worldwide, including more than 70 operated by NOAA, so the global measurement of greenhouse gases will continue. During the 1984 Mauna Loa eruption the station was knocked out for 36 days but the global monitoring continued and long-term records are still complete.

Scientists say that it is unlikely that this Mauna Loa eruption will change global temperatures much, unlike 1991’s eruption of Mount Pinatubo in the Philippines. Massive eruptions like Pinatubo can put enough aerosols high into the upper atmosphere that reflect sunlight and cool global temperatures temporarily. Mauna Loa’s eruption at the moment doesn’t seem to be spewing nearly enough aerosols and its carbon dioxide emissions are nothing compared to the burning of fossil fuels.

Source: NOAA.

Photo : C. Grandpey

L’USGS a mis en ligne le 1er décembre 2022 une galerie de photos et des vidéos de l’éruption :

https://www.usgs.gov/observatories/hvo/news/photo-and-video-chronology-mauna-loa-december-1-2022

Eruption du Mauna Loa (Hawaii) : dernières nouvelles // Latest news

8 heures (heure française) : L’éruption continue sur le rift nord-est du Mauna Loa, avec plusieurs fissures et coulées de lave qui avancent vers le nord-est. La coulée de lave la plus longue et la plus large es émise par la fissure 3.

(Crédit photo: HVO)

Elle a traversé la route de l’observatoire météorologique du Mauna Loa et coupé l’électricité dans la structure. À vol d’oiseau, le front de coulée se trouve à environ 7 km de la Saddle Road qui traverse le centre de la Grande Ile et relie Kailua-Kona à Hilo. La police avertit les automobilistes circulant sur la Saddle Road que le stationnement est dangereux et interdit. Les véhicules qui stationneraient entre les bornes 16 et 31 seront verbalisés et les véhicules mis en fourrière.

Les fontaines de lave de la fissure 3 ont une hauteur de 40 à 50 m et les fontaines de la fissure 4 ont une hauteur de 5 à 10 m. Avec la pente plus douce, la lave se déplace à moins de 1,6 km à l’heure.
Il n’y a plus de lave active dans la caldeira de Moku’āweoweo, et il n’y a pas d’éruption sur la zone de rift sud-ouest. Aucune zone habitée n’est en danger actuellement. Cependant, il y a un panache de gaz provenant des fontaines et des coulées de lave. Il se dirige vers le nord. Les émissions de SO2 s’élèvent à environ 250 000 tonnes par jour.
De nouvelles webcams montrant la zone du Rift nord-est du Mauna Loa sont accessibles avec ces liens :
https://www.usgs.gov/media/webcams/m5cam-mauna-loa-fissure-3-eruption-northeast-rift-zone
https://www.usgs.gov/media/webcams/m6cam-mauna-loa-northeast-rift-zone-uprift-view-wsw
https://www.usgs.gov/media/webcams/m4cam-mauna-loa-northeast-rift-zone-downrift-view-ene
Voici une vidéo de l’éruption :
https://www.usgs.gov/media/videos/mauna-loa-northeast-rift-zone-eruption-november-29-2022

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22h00 (heure française) : L’éruption sur la Northeast Rift Zone du Mauna Loa se poursuit, avec deux fissures actives qui alimentent des coulées de lave. Les coulées de la fissure 3 se déplacent vers le nord-est, bien que leur direction ait légèrement obliqué vers l’ouest depuis hier. La lave avance toujours vers Saddle Road qui est à environ 5,8 km du front de coulée. Elle a progressé à un rythme de 130 mètres par heure au cours des dernières 24 heures, mais elle se rapproche d’une zone relativement plate et commencera à ralentir, à s’étendre et à épaissir. Les prévisions indiquent qu’il faudra peut-être deux jours pour que les coulées de lave atteignent la Saddle Road.
La fissure 4 est toujours active avec des coulées de lave se déplaçant vers le nord-est à une vitesse de 50 mètres par heure. Un petit lobe se déplace vers l’est à un rythme plus lent que le lobe principal.
Les panaches de gaz volcanique s’élèvent verticalement dans l’atmosphère. Des cheveux de Pelé tombent dans le secteur de la Saddle Road.
Le tremor éruptif est stable à l’emplacement des fissures actuellement actives. Cela indique que le l’alimentation magmatique se poursuit et que l’activité devrait continuer de la même manière qu’auparavant. Aucune structure n’est actuellement menacée.
Source : HVO.

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8:00 am (French time) : The Northeast Rift Zone eruption of Mauna Loa continues, with several fissures and active lava flows traveling in a northeast direction. The longest and largest lava flow is issuing from fissure 3. It has crossed the Mauna Loa Weather Observatory Road, cutting off access and power to the facility. As the drow flies, the flow front is located approximately 7 km from Saddle Road which is the main highway that runs through the center of the Big Island and is the major route between the population centers of Kailua-Kona and Hilo. The police warns those traveling Saddle Road that parking along the highway is unsafe and prohibited. Vehicles that park between the 16 and 31 Mile Markers will be subject to citation and will be towed.

Fountains at fissure 3 are 40-50 m tall and fountains at fissure 4 are 5-10 m tall. With the gentler slope, lava is moving less than 1.6 km an hour.

There is no active lava within Moku’āweoweo caldera, and there is no lava erupting from the Southwest Rift Zone. No property is at risk currently.The Northeast flank of Mauna Loa is not populated. However, there is a gas plume from the erupting fissure fountains and lava flows. The plume is being blown to the North. SO2 emission rates of approximately 250,000 tonnes per day.

New webcam views of the Northeast Rift Zone of Mauna Loa are available at these links:

Here is a video of the eruption:

https://www.usgs.gov/media/videos/mauna-loa-northeast-rift-zone-eruption-november-29-2022

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10:00 pm (French time) : The Northeast Rift Zone eruption of Mauna Loa continues, with two active fissures feeding lava flows. The fissure 3 lava flows are travelling to the northeast, though the direction has shifted slightly westward since yesterday. It is still moving toward Saddle Road which is about 5.8 km from the flow front. The flows have been advancing at a rate of 130 meters per hour over the last day, but they are approaching a relatively flat area and will begin to slow down, spread out, and inflate. Forecasts indicate it may take two days for lava flows to reach Saddle Road.

Fissure 4 is still active with lava flows moving toward the northeast at a speed of 50 meters per hour. A small lobe is moving to the east at a slower rate than the main lobe.

Volcanic gas plumes are rising vertically into the atmosphere. Pele’s hair is falling in the Saddle Road area.

The eruptive tremor is recorded in the location of the currently active fissures. This indicates that magma is still being supplied, and activity is likely to continue in the same way as before. No property is at risk currently.

Source: HVO.