Climat : ça va mal, très mal // Climate : it’s getting worse and worse

Le 16 octobre 2025, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations Unies a publié son dernier Greenhouse Gas Bulletin, un rapport sur les émissions de gaz à effet de serre sur Terre. Sans surprise, ce rapport est extrêmement pessimiste. Vous le trouverez à l’adresse suivante :

https://wmo.int/publication-series/wmo-greenhouse-gas-bulletin-no-21

Le rapport explique que les concentrations moyennes de dioxyde de carbone à l’échelle mondiale ont augmenté de 3,5 parties par million (ppm) entre 2023 et 2024, soit la plus forte augmentation depuis le début des mesures en 1957. Même entre 2011 et 2020, l’augmentation moyenne n’était que de 2,4 parties par million par an. Les concentrations de CO2 sont actuellement mesurées à plus de 424 ppm sur le Mauna Loa (Hawaï), un niveau jamais observé auparavant.

 Source: Scripps Institution of Oceanography

Les résultats du rapport brossent un tableau de l’avenir de notre planète, soulignant une fois de plus l’empreinte environnementale dévastatrice laissée par l’Homme. Selon le Secrétaire général adjoint de l’OMM, « la chaleur emprisonnée par le CO2 et les autres gaz à effet de serre accélère notre climat et entraîne des phénomènes météorologiques plus extrêmes. Réduire les émissions est donc essentiel, non seulement pour notre climat, mais aussi pour notre sécurité économique et le bien-être des populations.»
Le dernier rapport de l’OMM fait suite aux conclusions des scientifiques, publiées début 2025, selon lesquelles il sera très probablement impossible d’atteindre l’objectif de l’Accord de Paris sur le climat visant à limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C. Si cela devait se confirmer, l’humanité se trouverait en « territoire inconnu » et nous condamnerait probablement à un avenir marqué par des phénomènes météorologiques encore plus extrêmes, que ce soient les incendies de forêt et les vagues de chaleur meurtrières, ou encore les tempêtes dévastatrices et les inondations destructrices.

Un problème majeur réside dans le fait que la hausse des températures entraîne une diminution de l’absorption de CO2 par les océans. Même les grandes surfaces terrestres ne sont plus en mesure d’absorber autant de gaz qu’auparavant, ce qui accroît le risque de sécheresses sévères et plus persistantes. Le rapport met en garde contre une perte d’efficacité des puits de CO2 terrestres et océaniques, ce qui augmentera la quantité de CO2 restant dans l’atmosphère et accélérera le réchauffement climatique.

Selon l’OMM, le niveau record des concentrations de CO2 entre 2023 et 2024 est probablement dû aux très importantes émissions causées par les feux de forêt et à un puissant phénomène climatique El Niño, qui ont entraîné ensemble une réduction importante de l’absorption de CO2 terrestre et océanique. Le CO2 a une durée de vie extrêmement longue dans l’atmosphère terrestre, ce qui signifie que la planète en ressentira les effets durables pendant des siècles. Comme je l’ai déjà expliqué, à supposer que nous arrêtions les émissions de CO2 aujourd’hui d’un coup de baguette magique, il faudrait des décennies pour que ces concentrations diminuent et finissent par disparaître de notre atmosphère.

En plus du CO2, les concentrations de méthane (CH4) et d’oxyde nitrique (NO) ont également atteint des niveaux records. En 2024, l’OMM précise que les concentrations moyennes de méthane ont atteint 338 parties par milliard, soit une augmentation de 25 % par rapport au niveau préindustriel. La réaction du monde face à ces chiffres dévastateurs reste très insuffisante. Ainsi, les États-Unis, deuxième plus gros contributeur aux émissions de gaz à effet de serre après la Chine, mettent un frein à la réglementation visant à réduire la pollution et le gouvernement américain nomme en priorité des personnes liées au secteur des énergies fossiles. Début 2025, le président Donald Trump a annulé une décision historique qui autorisait uniquement l’Agence de protection de l’environnement (EPA) à fixer des normes d’émissions. Une telle décision compromet forcément la capacité du gouvernement à lutter contre le réchauffement climatique.
Ce n’est pas tout. L’administration Trump tente également activement de masquer la crise climatique en mettant à mal notre capacité à surveiller la situation qui se détériore rapidement. La Maison-Blanche a drastiquement réduit les moyens d’importants centres de recherche en sciences de la Terre. Par exemple, elle a ordonné à la NASA de supprimer deux satellites fournissant aux agriculteurs des informations détaillées sur la répartition des gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, dont le CO2. Résultat : une très violente tempête n’a pas été anticipée et a détruit de nombreuses maisons dans l’ouest de l’Alaska le week-end dernier, faute d’instruments (principalement de ballons-sondes) suite aux restrictions imposées par l’administration Trump. Des centaines d’habitants ont été évacués par avion et réinstallés à quelque 800 km de chez eux. L’État d’Alaska est particulièrement exposé à la montée des eaux océaniques provoquée par le réchauffement climatique.
Par ailleurs, l’administration Trump vient d’annuler Esmeralda 7, le plus grand projet solaire américain au Nevada:

https://edition.cnn.com/2025/10/14/climate/trump-solar-project-nevada-electricity

Pendant ce temps, la Chine, premier pollueur mondial, redouble d’efforts pour produire de l’énergie propre. Cela s’est traduit par une baisse de ses émissions de CO2 pour la première fois cette année. Cependant, cette baisse des ÉMISSIONS n’a eu aucun impact, du moins jusqu’à présent, sur les CONCENTRATIONS de ce gaz dans l’atmosphère.
Source : Rapport de l’OMM.

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On 16 October 2025, the United Nations’ World Meteorological Organization (WMO) has released its latest Greenhouse Gas Bulletin, a report on global greenhouse gas emissions. Unsurprisingly, it is looking extremely pessimistic. You will find the report at this address :

https://wmo.int/publication-series/wmo-greenhouse-gas-bulletin-no-21

The report explains that the global average concentrations of carbon dioxide spiked by 3.5 parts per million (ppm) between 2023 and 2024, the biggest increase since modern measurements began in 1957. Even between 2011 and 2020, the average increase was a mere 2.4 parts per million per year. CO2 concentrations are currently measured at more tha 424 ppm on Mauna Loa (Hawaii), a level never seen before.

The results in the report paint a dire picture of our planet’s future, highlighting once again our species’ devastating environmental footprint. According to WMO deputy secretary-general, “the heat trapped by CO2 and other greenhouse gases is turbo-charging our climate and leading to more extreme weather. Reducing emissions is therefore essential not just for our climate but also for our economic security and community well-being.”

The news comes after scientists found earlier this year that meeting the Paris climate agreement goal of restricting global warming to 1.5 degrees Celsius will very probably not be feasible, putting us in ‘uncharted territory’, and likely doomed to a future filled with more extreme events, from severe wildfires and deadly heatwaves to devastating storms and destructive floods.

One major issue is that rising global temperatures are causing the Earth’s oceans to absorb less CO2. Even major land masses are unable to take in as much of the gas as before, resulting in a higher potential for severe and more persistent droughts. The report warns that “there is concern that terrestrial and ocean CO2 sinks are becoming less effective, which will increase the amount of CO2 that stays in the atmosphere, thereby accelerating global warming.”

According to WMO, the record growth in CO2 concentration between 2023 and 2024 was likely due to the major wildfire emissions and a strong El Niño climate pattern leading to major reductions in land and ocean CO2 uptake. It’s all cumulative. CO2 tends to have an extremely long lifetime in the Earth’s atmosphere, which means that the planet will feel lasting impacts for hundreds of years. As I put it before, even if we stopped CO2 emissions today with a magic wand, it would take concentrations decades to disappear from our atmosphere.

Beyond CO2, concentrations of methane and nitrous oxide have also increased to record levels. In 2024, global methane average concentrations reached 338 parts per billion, an “increase of 25 percent over the pre-industrial level,” per the WMO.

How the world will act in light of these devastating numbers remains to be seen. For one, the United States, the second biggest greenhouse gas emissions contributor after China, is actively putting the brakes on regulations to curb pollution and is instead nominating and appointing people with ties to the fossil fuel sector. Earlier this year, president Donald Trump scrapped a landmark finding that only allowed the Environmental Protection Agency to set emissions standards, effectively kneecapping the government’s ability to fight global warming.

The Trump administration is also actively attempting to obscure the climate crisis by undercutting our ability to monitor the rapidly deteriorating situation. The White House has focused its efforts on gutting important Earth sciences research, for instance, instructing NASA to scrap two satellites that provide farmers with detailed information about the distribution of planet-warming greenhouse gases including CO2. One result was that a storm destroyed scores of houses in western Alaska in during the past weekend because of a shortage of instruments (mostly balloons) because of the restrictions imposed by the Trump Administration. Hundreds of residents had be be airlifted to be evacuated.

Moreover, the Trump administration has just cancelled Esmeralda 7, the largest U.S. Solar project in Nevada.

https://edition.cnn.com/2025/10/14/climate/trump-solar-project-nevada-electricity

Meanwhile, China – the world’s largest polluter – is doubling down on clean power generation. This has caused its CO2 emissions to fall for the first time ever this year. However, this has not had any impact, at least until now, on the concentrations of this gas in the atmosphere.

Source : WMO Report.

Mauvaise humeur

À l’attention ce ceux qui ne l’auraient pas encore compris, voici deux graphiques qui montrent les conséquences de la hausse des concentrations de CO2 dans l’atmosphère sur les températures de notre planète.

On se rend parfaitement compte de l’accélération des canicules en France et il en va, malheureusement de même dans les autres pays où des records de chaleur ne cessent d’être battus. Les concentrations de CO2 battent, elles aussi des records. Avec près de 425 ppm, elles n’ont jamais été aussi élevées et rien ne semble devoir arrêter cette progression. En extrapolant – si rien n’est fait pour freiner la tendance – on se retrouvera avec 437 ppm en 2030 et 610 ppm en 2100, une situation totalement ingérable à la fin de ce siècle !

Ce ne sont sûrement pas les pays producteurs de pétrole qui freineront cette hausse. Les énergies fossiles sont pourtant au cœur du problème. On a vu la position de l’OPEP à propos de la pollution de notre planète par le plastique. Aucun pays producteur, pas plus les États Unis que la Chine ou la Russie, n’a intérêt à baisser sa production. Le pétrole fait rentrer trop d’argent. La partie est donc perdue de ce côté-là.

Nos dirigeants politiques ? Ils sont bien trop préoccupés par leurs intérêts personnels (financiers surtout) pour s’intéresser à ceux de leurs concitoyens ! Cela fait des décennies qu’ils jouent à la patate chaude et refilent plus ou moins élégamment le problème du réchauffement climatique à leurs successeurs. Il ne faudra donc pas compter sur eux pour trouver des solutions. Comme l’a dit Nicolas Hulot en claquant la porte du gouvernement : « De toute façon, tout le monde s’en fiche. »

Au final, c’est la Terre qui aura le dernier mot et la solution définitive : elle s’autodétruira. Approchant de la fin du temps de vie qui m’a été accordé, je ne verrai pas ce triste moment et je souhaite bien du plaisir aux prochaines générations qui vont devoir trouver des solutions, non pas pour vivre, mais pour survivre. Avec les événements extrêmes à la répétition de plus en plus rapide, les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas sortis de l’auberge.

On va, bien sûr, dire que je suis un grand pessimiste. Je suis avant tout réaliste. J’ai eu la chance de parcourir des terres arctiques ces dernières années – oui, je sais, j’ai pris l’avion et contribué à polluer la planète – et ce que j’y ai vu, ainsi que dans les Alpes, a profondément modifié mon approche de notre monde… Les volcans n’ont plus la priorité.

Mes alertes se perdent probablement dans l’océan de j’menfoutisme qui caractérise notre société actuelle, mais en tant que simple citoyen, je n’aurai fait que mon devoir.

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Les images de la NASA et mes photos prises sur le terrain en 2009 et 2013 montrent le recul incroyable du glacier Columbia en Alaska. Au train où vont les choses, il ne sera bientôt plus en mesure de vêler dans la baie du Prince William.

Fonte précoce des glaciers suisses (et français!)

En décembre 2022, l’Assemblée générale des Nations unies a désigné 2025 comme l’Année internationale de la préservation des glaciers, et le 21 mars 2025 comme nouvelle Journée mondiale des glaciers. En ce qui concerne la France, Emmanuel Macron s’est engagé lors du congrès One Planet – Polar Summit de 2023 à mettre sous protection renforcée l’ensemble des glaciers français. De belles décisions, de belles paroles, mais l’expérience montre qu’elles ne sont guère suivies d’effets et restent bloquées au rang de promesses.

La grande question est : que faudrait-il faire pour empêcher que les glaciers disparaissent, et avec eux une grande partie de l’alimentation en eau dans de nombreuses régions du monde ? On connaît la réponse : il faudrait mettre fin à nos émissions de gaz à effet de serre qui contribuent très largement à l’accélération du réchauffement climatique que nous connaissons actuellement. Mais cela est plus facile à dire qu’à faire sur une planète dominée par la mondialisation et son cortège d’activités et de transports polluants. De toute façon, les scientifiques nous ont expliqué que, même si nous arrêtions les émissions de gaz carbonique, méthane et autres polluants par un coup de baguette magique, il faudrait des décennies avant que l’atmosphère terrestre retrouve un semblant d’équilibre.

C’est dans ce contexte particulièrement inquiétant que l’on apprend que les glaciers suisses ont atteint leur seuil critique annuel avec plusieurs semaines d’avance. Cela signifie que toute la glace accumulée par les glaciers en Suisse au cours de l’hiver a déjà fondu. Un important recul des glaciers suisses est donc quasiment inévitable au cours des prochaines semaines estivales. Les vagues de chaleur et autres canicules ignorant les frontières, ont peut d’ores et déjà annoncer que les glaciers français vont subir le même sort.

S’agissant de la Suisse, il s’agit d’une des arrivées les plus précoces de ce point de basculement connu sous le nom de « Jour de la perte des glaciers ». En conséquence, toute nouvelle fonte d’ici au mois d’octobre entraînera une diminution de la taille des glaciers suisses. Le seuil critique est généralement atteint en août. Son arrivée précoce est un nouveau coup dur pour les 1 400 glaciers du pays.

La seule fois où le point de basculement avait été atteint plus tôt correspondait à l’année record 2022. Il avait eu lieu le 26 juin. On remarquera que les années record se produisent avec des intervalles de plus en plus réduits. Cette évolution n’est guère surprenante car elle correspond à l’accélération des concentrations de CO2 dans l’atmosphère, telles qu’elles sont révélées par la Courbe de Keeling.

 

Source : France Info et les médias suisses.

Juin 2024 : nouveau mois de records de températures // June 2024 : new month of record temperatures

En France le mois de juin et le début du mois de juillet ont montré des températures inférieures à la normale, avec une météo capricieuse. Certains commencent déjà à parler d’un été pourri dans notre pays. Dans le même temps, une grande partie du monde a subi des températures supérieures aux normes, voire exceptionnelles. Après avoir collecté toutes les données à travers le monde, l’observatoire européen Copernicus nous apprend aujourd’hui que le mois de juin 2024 a été le mois de juin le plus chaud jamais enregistré sur notre planète. Il a battu le record déjà exceptionnel de juin 2023.

Copernicus nous explique qu’après plus d’un an de records mensuels ininterrompus, « la température moyenne mondiale sur les douze derniers mois, de juillet 2023 à juin 2024, est la plus élevée jamais enregistrée, 1,64 °C au-dessus de la moyenne préindustrielle 1850-1900. » Et d’ajouter : « Juin 2024 marque le treizième mois de suite de record des températures mondiales et le douzième mois d’affilée qui dépasse de 1,5 °C les moyennes de l’ère préindustrielle » (1850-1900),

Ce record n’est guère surprenant quand on sait que de fortes canicules sont observées en Chine, en Inde, au Mexique, en Grèce et en Arabie saoudite, où plus de 1 300 personnes sont mortes lors du pèlerinage de La Mecque. L’Ouest américain croule également sous la chaleur. Température record de 48,9°C à Las Vegas le 7 juillet 2024. Un motocycliste a perdu la vie le 6 juillet 2024 dans la Vallée de la Mort où le thermomètre affichait plus de 53°C, une température trop élevée pour permettre à un hélicoptère d’intervenir et transporter la victime à l’hôpital de Las Vegas.

Les climatologues se demandent si la fin de l’épisode de réchauffement El Niño et l’arrivée d’une tendance plus fraîche avec La Niña dans le Pacifique oriental fera baisser les températures globales.

Ce n’est pas certain car les températures avaient continué de croître pendant l’épisode La Niña précédent. A cela s’ajoute la hausse des concentrations de CO2 dans l’atmosphère. On nous serine que les émissions de ce gaz à effet de serre ont diminué en France, mais cela n’a pas suffi à infléchir la Courbe de Keeling. On enregistre toujours des concentrations record de CO2 (près de 426 ppm actuellement, ce ui est énorme) au sommet du Mauna Loa à Hawaii.

Source : presse internationale.

Source: Scripps Institution

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In France, June and the beginning of July showed temperatures below normal, with unsettled weather. Some are already starting to talk about a rotten summer in our country. At the same time, much of the world experienced above-normal or even exceptional temperatures. After collecting all the data around the world, the European Copernicus Observatory tells us today that June 2024 was the hottest June ever recorded on our planet. It broke the already exceptional June 2023 record.
Copernicus tells us that after more than a year of uninterrupted monthly records, “the global average temperature over the last twelve months, from July 2023 to June 2024, was the highest ever recorded, 1.64°C above the pre-industrial average 1850-1900.» Moreover, “June 2024 marks the thirteenth month in a row of record global temperatures and the twelfth month in a row which exceeds the averages of the pre-industrial era by 1.5°C” (1850-1900),
This record is hardly surprising when we know that severe heatwaves are currently observed in China, India, Mexico, Greece and Saudi Arabia, where more than 1,300 people died during the pilgrimage to Mecca. The American West is also crumbling under the heat. A record temperature of 48.9°C was recorded at Las Vegas on July 7th, 2024. A motorcyclist lost his life on July 6th, 2024 in Death Valley where the thermometer showed more than 53°C, a temperature too high for a helicopter to intervene and transport the victim to a Las Vegas hospital.
Climatologists wonder whether the end of the El Niño warming episode and the arrival of a cooler La Niña trend in the eastern Pacific will lower global temperatures. This is not certain as temperatures continued to rise during the previous La Niña episode. Added to this is the increase in CO2 concentrations in the atmosphere. We are told that emissions of this greenhouse gas have decreased in France, but this was not enough to change the Keeling Curve. We are still recording record concentrations of CO2 (nearly 426 ppm currently, which is huge) at the summit of Mauna Loa in Hawaii.
Source: international news media.