Réchauffement climatique : 2022 une année de catastrophes // Global warming : 2022 a disaster year

L’année 2022 restera dans les annales aux États-Unis pour ses inondations et ses tempêtes dévastatrices, ainsi que pour ses vagues de chaleur et ses sécheresses extrêmes. 2022 s’est terminée avec une tempête de neige encore jamais vue dans certaines régions du pays.
En octobre 2022, les États-Unis avaient connu depuis le début de l’année 15 catastrophes causant chacune plus d’un milliard de dollars de dégâts.

Source : NOAA

L’année a commencé et s’est terminée par de violentes tempêtes hivernales du Texas au Maine, affectant des dizaines de millions de personnes et causant des dégâts importants. Le mois de mars a établi le record du nombre de tornades avec 233 événements.
Au cours d’une période de cinq semaines au cours de l’été 2022, cinq événements majeurs de précipitations se sont produits à Saint-Louis, dans l’est du Kentucky, dans le sud de l’Illinois, dans la Vallée de la Mort en Californie et à Dallas (Texas), provoquant des crues dévastatrices et parfois mortelles. De graves inondations dans le Mississippi ont perturbé l’approvisionnement en eau pendant des semaines dans certaines régions. Une inondation historique dans le Montana, provoquée par de fortes pluies et la fonte des neiges a entraîné l’évacuation de plusieurs portions du Parc national de Yellowstone.
À l’automne, les ouragans Ian et Fiona ont provoqué des précipitations extrêmes et des ondes de tempête meurtrières en Floride et Porto Rico. Ian est devenu l’un des ouragans les plus destructeurs de l’histoire des États-Unis. Sans oublier le typhon qui a frappé 1 600 km de côtes en Alaska.
Alors que l’on observait un excès de précipitations dans certaines régions, une chaleur extrême et trop peu de précipitations étaient enregistrées ailleurs. Des vagues de chaleur persistantes ont persisté dans de nombreuses régions des Etats Unis, avec des records de température. Des incendies de végétation ont fait rage en Arizona et au Nouveau-Mexique. La sécheresse a également fait baisser le niveau du Mississippi à un tel point près de Memphis en automne que les barges ne pouvaient pas passer sans un dragage préalable et des envois d’eau en amont. Le long du fleuve Colorado, les autorités ont envisagé un renforcement des restrictions d’utilisation de l’eau qui atteignait un niveau critique dans les principaux réservoirs.
Au Pakistan, des pluies de mousson record ont inondé plus d’un tiers du pays, tuant plus de 1 500 personnes. En Inde et en Chine, des vagues de chaleur et des sécheresses prolongées ont asséché les rivières, perturbé les réseaux électriques et menacé la sécurité alimentaire de milliards de personnes. Des inondations à grande échelle et des glissements de terrain provoqués par des pluies torrentielles ont également tué des centaines de personnes en Afrique du Sud, au Brésil et au Nigeria.
En Europe, les vagues de chaleur ont fait apparaître des températures record en Grande-Bretagne et dans d’autres parties du continent, avec de graves sécheresses et des incendies de forêt dans de nombreuses régions comme le sud-ouest de la France. Une grande partie de l’Afrique de l’Est est toujours en proie à une sécheresse pluriannuelle, la pire depuis plus de 40 ans, selon les Nations Unies. Des millions de personnes se retrouvent exposées aux pénuries alimentaires et à la famine.
Contrairement à ce que pensent et ce qu’affirment certains, y compris sur ce blog, 2022 n’a pas été une année exceptionnelle. Ces événements extrêmes se produisent avec une fréquence et une intensité croissantes. Ils sont intensifiés par le réchauffement climatique qui affecte l’ensemble de la planète. La plus récente évaluation du climat dans le monde par le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’Evolution du Climat (GIEC) a révélé une augmentation significative de la fréquence des températures extrêmes et de l’intensité des précipitations, ce qui entraîne davantage de sécheresses et d’inondations.
Selon une étude publiée en 2022, les inondations et les sécheresses extrêmes deviennent également plus meurtrières et plus coûteuses, malgré une amélioration de notre capacité à gérer les risques climatiques. Cela s’explique en partie par le fait que les événements extrêmes d’aujourd’hui, accentués par le réchauffement climatique, dépassent souvent les capacités de gestion des autorités responsables.
Une grande partie de ce qui se passe aujourd’hui apparaît de manière cohérente dans les modèles climatiques. À mesure que le climat se réchauffe, un changement dans la répartition des températures conduit à davantage d’extrêmes. Par exemple, à l’échelle mondiale, une augmentation de 1 degré Celsius de la température moyenne annuelle correspond à une augmentation de 1,2 °C à 1,9 °C de la température maximale annuelle.
De plus, le réchauffement climatique entraîne des changements de comportement de l’atmosphère et de l’océan. La différence de température entre l’équateur et les pôles est ce qui induit la force des vents. Comme les régions polaires se réchauffent beaucoup plus vite que l’équateur, la plus faible différence de température provoque un affaiblissement global des vents et un jet-stream qui devient plus sinueux.
Certains de ces changements peuvent créer des conditions telles que des systèmes de hautes pressions persistants et un blocage atmosphérique qui entraînent des vagues de chaleur plus intenses. Les dômes de chaleur au-dessus des plaines du sud des États-Unis en juin et dans l’ouest en septembre en sont deux exemples.
Le réchauffement peut également être amplifié encore davantage par des rétroactions positives. Par exemple, des températures plus élevées ont tendance à assécher le sol. Le manque d’humidité du sol réduit la capacité calorifique de la terre, ce qui facilite son réchauffement. Des vagues de chaleur plus fréquentes et persistantes entraînent une évaporation excessive qui, combinée à une diminution des précipitations dans certaines régions, provoque des sécheresses plus intenses et des incendies de forêt plus fréquents
Les températures plus élevées augmentent la capacité de l’atmosphère à retenir l’humidité à un taux d’environ 7 % par degré Celsius. Cette augmentation de l’humidité entraîne des précipitations plus importantes. Même s’il est difficile de lier directement des événements extrêmes spécifiques au réchauffement climatique, lorsque ces événements soi-disant rares se produisent avec une plus grande fréquence dans un monde qui se réchauffe, il est difficile d’ignorer le changement que subit notre climat. 2022 est probablement un aperçu de ce qui nous attend dans un avenir proche car les événements climatiques extrêmes deviennent de plus en plus fréquents.
Source : médias d’information américains.

Il y aura toujours des gens pour dire que les événements extrêmes ne sont pas liés au réchauffement climatiques et ce seront ces mêmes personnes qui brailleront le plus fort le jour où elles en seront elle-mêmes victimes.

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The year 2022 will be remembered across the U.S. for its devastating flooding and storms—and also for its extreme heat waves and droughts. It came to an end with a snowstorm never seen before in some parts of the country.

By October 2022, the U.S. had already seen 15 disasters causing more than $1 billion in damage each. (see map above)

The year started and ended with widespread severe winter storms from Texas to Maine, affecting tens of million of people and causing significant damages. Then, March set the record for the most reported tornadoes in the month, with 233 events.

During a period of five weeks over the summer, five 1,000-year rainfall events occurred in St. Louis, eastern Kentucky, southern Illinois, California’s Death Valley and Dallas, causing devastating and sometimes deadly flash floods. Severe flooding in Mississippi troubled water supply for weeks in some areas. A historic flood in Montana, brought on by heavy rain and melting snow, forcing large areas of Yellowstone National Park to be evacuated.

In the autumn, hurricanes Ian and Fiona deluged Florida and Puerto Rico with extreme rainfall and deadly, destructive storm surges. Ian became one of the most expensive hurricanes in U.S. history. And a typhoon pounded 1,600 km of the Alaska coast.

While too much rainfall threatened some regions, extreme heat and too little precipitation worsened risks elsewhere. Persistent heat waves lingered over many parts of the country, setting temperature records. Wildfires raged in Arizona and New Mexico. Drought also left the Mississippi River so low near Memphis in autumn that barges couldn’t get through without additional dredging and upstream water releases. Along the Colorado River, officials discussed tightening water-use restrictions as water levels neared dangerously low levels in the major reservoirs

In Pakistan, record monsoon rains inundated more than one-third of the country, killing over 1,500 people. In India and China, prolonged heat waves and droughts dried up rivers, disrupted power grids and threatened food security for billions of people. Widespread flooding and mudslides brought on by torrential rains also killed hundreds of people in South Africa, Brazil and Nigeria.

In Europe, heat waves set record temperatures in Britain and other parts of the continent, leading to severe droughts, and wildfires in many parts of the continent. Much of East Africa is still in the grips of a multiyear drought—the worst in over 40 years, according to the United Nations—leaving millions of people vulnerable to food shortages and starvation.

This is not an exceptional year. Such extreme events are occurring with increasing frequency and intensity. They are intensified by the global warming that is affecting the whole planet. The most recent global climate assessment from the United Nations Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) found significant increases in both the frequency and intensity of extreme temperature and precipitation events, leading to more droughts and floods.

According to a study published in 2022, extreme flooding and droughts are also getting deadlier and more expensive, despite an improving capacity to manage climate risks. Part of the reason is that today’s extreme events, enhanced by global warming, often exceed communities’ management capabilities.

Much of what is happening today is well understood and consistently reproduced by climate models. As the climate warms, a shift in temperature distribution leads to more extremes. For example, globally, a 1 degree Celsius increase in annual average temperature is associated with a 1.2°C to 1.9°C increase in the annual maximum temperature.

In addition, global warming leads to changes in how the atmosphere and ocean move. The temperature difference between the equator and the poles is the driving force for global wind. As the polar regions warm at much higher rates than the equator, the reduced temperature difference causes a weakening of global winds and leads to a more meandering jet stream.

Some of these changes can create conditions such as persistent high-pressure systems and atmospheric blocking that bring more intense heat waves. The heat domes over the U.S. Southern Plains and South in June and in the West in September were both examples.

Warming can also be further amplified by positive feedbacks. For example, higher temperatures tend to dry out the soil, and less soil moisture reduces the land’s heat capacity, making it easier to heat up. More frequent and persistent heat waves lead to excessive evaporation, combined with decreased precipitation in some regions, causing more severe droughts and more frequent wildfires

Higher temperatures increase the atmosphere’s capacity to hold moisture at a rate of about 7% per degree Celsius. This increased humidity leads to heavier rainfall events.

Even though it is difficult to link specific extreme events directly to climate change, when these supposedly rare events occur with greater frequency in a warming world, it is hard to ignore the changing state of our climate. 2022 might provide a glimpse of our near future, as these extreme climate events become more frequent.

Source : U.S. News media.

There will always be people who will say that extreme events are not linked to global warming and it will be these same people who will shout the loudest the day when they are victims of these events. .

Evolution des températures (Sources : NOAA, NASA, ERA5, Berkeley Earth)

Multiplication des catastrophes climatiques // Strong increase in severe weather events

Le dernier rapport de l’ONU indique que le nombre de catastrophes causées par le réchauffement climatique, telles que les inondations, les vagues de chaleur, la sécheresse et les incendies de forêt, a quintuplé au cours des 50 dernières années, tuant plus de 2 millions de personnes. Certes, le nombre de victimes a baissé grâce aux mesures de prévention, mais les pertes économiques sont en nette hausse.
Les feux de forêt les plus préoccupants se situent actuellement aux États-Unis, et plus particulièrement en Californie
Le Caldor Fire, du nom de la route où il a commencé le 14 août 2021, près de la localité de Grizzly Flats, à environ 56 kilomètres du lac Tahoe, a ravagé jusqu’à présent une superficie d’environ 775 kilomètres carrés. Il mobilise plus de 3 900 pompiers venus d’aussi loin que le Wisconsin et la Virginie pour combattre l’incendie. L’armée américaine a également formé quelque 250 soldats pour venir en aide aux pompiers. Ils sillonnent les zones susceptibles d’être brûlées où ils enlèvent des branchages, des broussailles et d’autres matières inflammables à l’aide de pelles et de tronçonneuses.
Au total, 15 000 pompiers sont à l’oeuvre sur des incendies en Californie, y compris le Dixie Fire qui reste très actif. Certains Etats sont à court de ressources, car de nombreux secouristes ont été envoyés pour aider à panser les plaies laissées par l’ouragan Ida.
25 hélicoptères larguent de l’eau et du retardateur sur le Caldor Fire. Des canadairs apportent leur aide lorsque les conditions de fumée leur permettent de voler. Plus de 400 camions de pompiers sont sur place, ainsi qu’une centaine de bulldozers et plus de 70 citernes d’eau.
Au moins 669 structures ont été officiellement détruites, dont 486 maisons; ce nombre doit être réévalué quotidiennement. 40 autres structures ont été endommagées.
Les 22 000 habitants de la ville de South Lake Tahoe, une destination de vacances très populaire, et de la zone tout autour ont reçu un ordre d’évacuation le 30 août 2021.
Comme je l’ai écrit auparavant, le US Forest Service a annoncé la fermeture de toutes les forêts nationales en Californie jusqu’au 17 septembre en raison du risque d’incendie.
Le Caldor Fire est l’un des sept incendies en cours en Californie. Le plus important, le Dixie Fire, a brûlé plus de 3 300 km2 depuis son départ à la mi-juillet. C’est le deuxième plus important de toute l’histoire en Californie.
Source : médias d’information californiens.

Pendant ce temps en France, les médias accordent une place de choix à une information cruciale pour la planète: Messi arrive au Paris St Germain et Mbappé y reste. Les incendies en Californie? C’est loin!

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The latest UN report indicates that the number of disasters caused by global warming, such as floods, heatwaves, drought and wildfires has increased fivefold over the past 50 years, killing more than 2 million people. The number of casualties has decreased thanks to prebetion measures but the economic losses have increased.

Among the wildfires, the most worrying are currently in the United Sates, and more particularly in California

The Caldor Fire, named for the road where it started on August 14th, 2021, near the community of Grizzly Flats, about 56 kilometers from Lake Tahoe, has now ballooned to about 775 square kilometres. There are more than 3,900 firefighters coming from as far away as Wisconsin and West Virginia to fight the fire. The U.S. Army has also trained about 250 soldiers to work as hand crews who hike into wildland fire areas and remove rocks, leaves, bushes and other flammable material using shovels and chainsaws.

In all, 15,000 fire personnel are working on fires in California, including the still-burning Dixie Fire. States across the U.S. are stretched for resources as many rescue personnel have been sent to help with Hurricane Ida recovery.

About 25 helicopters are dropping water and retardant on the Caldor Fire. Numerous airplane tankers are assisting when smoky conditions allow them to fly. More than 400 fire engines are on the fire, nearly 100 bulldozers and over 70 water hauling tenders.

At least 669 structures have been reported as destroyed, including 486 homes, a number that needs to be assessed daily. Another 40 structures have been recorded as damaged.

The 22,000 residents of the city of South Lake Tahoe, a popular holiday destination, and surrounding areas were issued with an evacuation order on August 30th, 2021..

As I put it before, the US Forest Service has also announced the closure of all Californian national forests until September 17th because of the wildfires.

The Caldor Fire is one of seven blazes currently active in California. The largest, the Dixie Fire, has burned more than 3300 km2 since it broke out in mid-July, and is the second-largest in California’s history.

Source: Californian news media.

Meanwhile in France, the media give a priority to a crucial piece of news for the planet: Messi arrives at Paris St Germain and Mbappé stays in the team. The wildfires in California? They are so far!

Progression du Caldor Fire

Réchauffement climatique : des promesses non tenues // Climate change : unkept promises

Le 6 mai 2021, j’ai publié un article insistant sur le niveau désastreux des concentrations de CO2 dans l’atmosphère. Malgré les mises en garde des climatologues, on voit que rien – ou presque rien – n’est fait pour inverser la tendance. Certains lecteurs de ce blog diront que je suis trop pessimiste, mais ce que j’ai vu dans l’Arctique et dans les Alpes m’a fait comprendre à quel point la situation était grave.

Selon The Climate Action Tracker, un réseau indépendant de scientifiques qui contrôle la mise en œuvre des engagements en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre, les dernières promesses faites par les gouvernements pour limiter les émissions de carbone ne suffiront pas pour empêcher les températures de la planète de dépasser 1,5°C. Au lieu de cela, ces engagements non contraignants vont entraîner une élévation moyenne de la température de 2,4°C qui sera tout simplement  catastrophique.

Le rapport de The Climate Action Tracker explique que certains des objectifs fixés lors du sommet organisé par Joe Biden avec d’autres chefs d’états permettront de réduire de 0,2°C l’estimation du réchauffement prévue par le réseau, mais cela ne changera pas le risque de  dépassement du seuil de 1,5°C fixé en 2018 par le GIEC. Selon les prévisions les plus optimistes, le réchauffement reste bien au-dessus des 1,5°C de l’Accord de Paris. Malgré les premiers engagements pris par les leaders mondiaux au cours de la COP 21, l’Organisation Météorologique Mondiale, sous l’égide des Nations Unies, indique dans son dernier rapport que les températures ont déjà dépassé de plus de 1,2°C le niveau préindustriel. Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré: «Nous sommes au bord du gouffre.»

Bien qu’il soit toujours possible de maintenir la hausse moyenne des températures de surface en dessous de 1,5°C, le Climate Action Tracker explique que cela nécessitera un effort important de la part de tous les gouvernements, et qu’un tel effort transformera la vie telle que nous la connaissons. Comme je l’ai souvent écrit, il appartient aux Conférences des Parties – les COP – d’imposer de telles décisions. Les initiatives décidées par les gouvernements à la seule échelle nationale ne sont pas suffisantes.

Le réseau The Climate Action Tracker est particulièrement inquiet quand il constate la volonté persistante de certains gouvernements de construire de nouvelles infrastructures non compatibles avec les objectifs de Paris, telles que des centrales au charbon, le développement du gaz naturel pour produire l’électricité et l’utilisation abusive et inefficace des véhicules personnels dans certains pays.

La hausse des températures a déjà eu un impact significatif sur la vie sur Terre, avec de plus en plus d’épisodes sévères de sécheresse, des événements météorologiques extrêmes et des incendies de végétation. Tant que le changement climatique se poursuivra à un rythme soutenu, l’avenir restera sombre. Une étude menée en 2020 par l’Université de l’Arizona a révélé qu’au rythme actuel d’augmentation de la température, un tiers de toutes les plantes et animaux de la planète seront menacés d’extinction de masse au cours des 50 prochaines années.

Dans son rapport de 2018, le GIEC a averti qu’un réchauffement climatique de 1,5°C entraînera une hausse drastique du niveau de la mer qui menacera les côtes et les nations insulaires, avec une augmentation du nombre de vagues de chaleur. À 2 degrés de réchauffement, 99% des récifs coralliens mourront. On estime que 13% des écosystèmes terrestres seront menacés et l’Arctique dépourvu de glace deviendra une réalité d’ici une vingtaine d’années.

Source: Yahoo News.

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On May 6th, 2021, I released a post referring to the disastrous level of CO2 concentrations in the atmosphere. Despite the climatologists warnings, nothing – or very little – is done to stop the trend. Some readers of this blog will say I am too pessimistic, but what I have seen in the Arctic and in the Alps have made me understand how serious the situation was.

According to The Climate Action Tracker, an independent network of scientists that tracks the commitments made on cutting greenhouse gas emissions, the recent pledges made by world governments to limit carbon emissions will not be sufficient to meet the goal of keeping global temperatures from rising above 1.5 degrees Celsius. Instead, those nonbinding commitments will result in a rise in the average global temperature to a potentially catastrophic 2.4 degrees Celsius.

The Climate Action Tracker report notes that more robust targets made at the summit organised by Joe Biden with other world leaders “have improved the network’s warming estimate by 0.2°C,” but that the net result would still mean the world is poised to blow past the 1.5 degrees Celsius threshold set in 2018 by IPCC. Even under the most optimistic assumptions, the warming is still well above the Paris Agreement’s 1.5˚C temperature limit.

Despite the initial commitments made by world leaders in the Paris climate accord, the United Nations World Meteorological Organization indicates in its latest report that temperatures have already risen by more than 1.2 degrees Celsius above pre-industrial levels. The U.N. Secretary-General António Guterres declared: “We are on the verge of the abyss.”

While keeping the average rise of surface temperatures below 1.5 degrees Celsius is still possible, the Climate Action Tracker said doing so will require a massive, unified effort from world governments that would transform life as we know it. As I have often affirmed, it is up to the Conferences of Parties to impose such decisions. The initiatives decided by local governments are not just sufficient.

The Climate Action Tracker report is particularly worried by the persisting plans of some governments to build new infrastructure not compatible with Paris goals, such as new coal-fired power plants, increasing uptake of natural gas as a source of electricity and the use of large inefficient personal vehicles in some countries..

Rising temperatures have already had a profound impact on life on Earth, with the severity of drought, weather events and wildfire destruction. With climate change continuing apace, the future looks even more bleak. A 2020 study conducted by the University of Arizona found that at the current rate of temperature rise, one-third of all plants and animals on the planet will be at risk of mass extinction in the next 50 years.

In its 2018 report, the IPCC warned that global warming of 1.5 degrees Celsius would result in drastic sea-level rise, threatening coastlines and island nations, and an increase in the number of deadly heat waves. At 2 degrees of Celsius warming, 99 percent of the world’s coral reefs would die off, an estimated 13 percent of ecosystems on land would be imperiled and an ice-free Arctic would become a reality within two decades.

Source : Yahoo News.

Evolution des températures de surface (Source : GIEC)

A méditer… // To meditate on…

Alors que se tient à Madrid (Espagne) la 25ème  Conférence des parties (COP 25), il est bon de rappeler que la première conférence diplomatique des Nations Unies sur le changement climatique a eu lieu à Rio de Janeiro (Brésil) en 1992. Voici ce qu’a dû subir notre belle planète depuis cette époque:

* Selon la NOAA, le niveau de dioxyde de carbone (CO2) dans l’air est passé d’environ 358 parties par million à près de 412. C’est une augmentation de 15% en 27 ans.

* Les émissions de CO2 provenant des combustibles fossiles et de l’industrie sont passées de 6,06 milliards de tonnes de carbone en 1992 à 9,87 milliards de tonnes en 2017. Il s’agit d’une augmentation de 63% en 25 ans.

* Selon la NOAA, la température moyenne de la planète a augmenté d’un peu plus de 0,57°C en 27 ans.

* Depuis le 1er janvier 1993, il y a eu 212 catastrophes météorologiques aux États-Unis. Elles ont coûté au moins 1 milliard de dollars chacune, une fois prise en compte l’inflation. Au total, elles ont coûté 1 milliard 400 millions de dollars et ont tué plus de 10 000 personnes. C’est une moyenne de 7,8 catastrophes de ce type par an depuis 1993, contre 3,2 par an de 1980 à 1992, selon la NOAA.

* Selon la NOAA, l’indice américain des extrêmes climatiques a presque doublé de 1992 à 2018. Cet indice prend en compte les températures très supérieures à la normale, la sécheresse et les périodes de temps sec à l’échelle de la planète, ainsi que les pluies torrentielles.

* Selon la NOAA, neuf des 10 cyclones ayant entraîné les dépenses les dégâts les plus élevés ont frappé les États-Unis depuis la fin de 1992.

* Le nombre d’hectares dévastés par les incendies aux États-Unis a plus que doublé, passant d’une moyenne quinquennale de 3,3 millions en 1992 à 7,6 millions en 2018.

* L’étendue moyenne annuelle de la banquise arctique est passée de 12,1 millions de kilomètres carrés en 1992 à 10,1 millions de kilomètres carrés en 2019, selon le National Snow and Ice Data Center. C’est une diminution de 17%.

* La calotte glaciaire du Groenland a perdu 4 700 milliards de tonnes de glace de 1993 à 2018, selon une étude publiée dans les Proceedings de la National Academy of Sciences.

* La calotte glaciaire de l’Antarctique a perdu 2 700 milliards de tonnes de glace de 1992 à 2017, selon une étude publiée dans la revue Nature.

* Le niveau global des océans a augmenté en moyenne de 2,9 millimètres par an depuis 1992, soit une hausse totale de 78,3 millimètres, selon la NOAA.

Source: Associated Press.

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As the 25th Conference of Parties is taking place in Madrid (Spain), it is good to remember that the first United Nations diplomatic conference to tackle climate change was in Rio de Janeiro (Brazil) in 1992. Here is what’s happened to Earth since:

* The carbon dioxide (CO2) level in the air has jumped from about 358 parts per million to nearly 412, according to NOAA. That’s a 15% rise in 27 years.

* Emissions CO2 from fossil fuel and industry jumped from 6.06 billion metric tons of carbon in 1992 to 9.87 billion metric tons in 2017. This is an increase of 63% in 25 years.

* The global average temperature rose slightly more than 0.57°C in 27 years, according to NOAA.

* Since January 1st, 1993, there have been 212 weather disasters in the United States. They cost at least $1 billion each, when adjusted for inflation. In total, they cost $1.45 trillion and killed more than 10,000 people. That’s an average of 7.8 such disasters per year since 1993, compared with 3.2 per year from 1980 to 1992, according to NOAA.

* The U.S. Climate Extremes Index has nearly doubled from 1992 to 2018, according to NOAA. The index takes into account far-from-normal temperatures, drought and overall dry spells, abnormal downpours.

* Nine of the 10 costliest hurricanes to hit the United States when adjusted for inflation have struck since late 1992, according to NOAA.

* The number of acres burned by wildfires in the United States has more than doubled from a five-year average of 3.3 million acres in 1992 to 7.6 million acres in 2018.

* The annual average extent of Arctic sea ice has shrunk from 12.1 million square kilometres in 1992 to10.1 million square kilometres in 2019, according to the National Snow and Ice Data Center. That’s a 17% decrease.

* The Greenland ice sheet lost 4.7 trillion metric tons of ice from 1993 to 2018, according to a study in the Proceedings of the National Academy of Sciences.

* The Antarctic ice sheet lost 2.7 trillion metric tons of ice from 1992 to 2017, according to a study in the journal Nature.

* The global sea level has risen on average 2.9 millimetres per year since 1992. That’s a total of 78.3 millimetres, according to NOAA.

Source : Associated Press.