Au cas où le mont Fuji entrerait en éruption… // In case Mount Fuji erupts…

Au Japon, il n’y a actuellement aucun signe d’une éruption imminente du mont Fuji. L’événement redouté après le séisme de Tohoku en 2011 n’a jamais eu lieu. Cependant, les Japonais craignent toujours que leur montagne sacrée ne se réveille soudainement.
Dans le cadre d’une campagne de prévention, les autorités japonaises ont diffusé une vidéo de l’éruption du mont Fuji générée par l’Intelligence Artificielle (AI) afin d’encourager les Tokyoïtes à se préparer. Officiellement, « le gouvernement japonais souhaite avertir les 20 millions d’habitants de Tokyo de ce qui les attend si le mont Fuji, ce volcan d’une beauté à couper le souffle qui domine leur ville, entre en éruption.» Cette campagne de prévention s’inscrit dans le cadre des mesures prises dans ce pays pour anticiper les catastrophes naturelles. Ainsi, à Kagoshima, des exercices d’évacuation sont régulièrement organisés pour anticiper une éruption majeure du volcan Sakurajima.
Bien qu’aucune éruption ne soit imminente, le mont Fuji est un volcan actif. Sa dernière éruption remonte à 1707, lors de l’éruption dite de Hoei. La vidéo, réalisée par IA, montre une femme dans une rue animée. Elle reçoit soudainement un message d’alerte sur son téléphone l’informant de l’éruption du volcan. « Un tel événement peut arriver sans prévenir », indique la narration, avant que la vidéo ne laisse place à des images saisissantes montrant d’importants nuages ​​de fumée s’échappant du mont Fuji.

https://youtu.be/o_ditkWMElM

La vidéo prévient que les cendres volcaniques pourraient atteindre Tokyo en moins de deux heures, entraînant des problèmes sanitaires ainsi que des perturbations dans l’approvisionnement en électricité, la circulation et la distribution alimentaire.
Le gouvernement a publié une autre vidéo de simulation le 26 août, Journée de prévention des catastrophes volcaniques au Japon. Elle demande avec insistance à la population de « visualiser des scénarios spécifiques » afin de mieux se préparer.
Les autorités japonaises ont intensifié la diffusion des messages d’alerte en 2024 dans l’espoir d’accroître la vigilance des citoyens. Les craintes d’un puissant séisme se sont accrues depuis que le gouvernement japonais a averti en janvier qu’il y avait 80 % de risque qu’un violent tremblement de terre soit déclenché par la Fosse de Nankai, au sud du pays, d’ici 30 ans.

Certains sismologues ont critiqué ces alertes, s’interrogeant sur leur exactitude. Certains habitants jugent l’approche des autorités japonaises trop alarmiste et les messages pourraient dissuader les touristes de se rendre au Japon.
Ce n’est pas la première fois que les autorités rappellent aux habitants des villes autour du mont Fuji de se préparer. En mars, le gouvernement a publié des directives recommandant aux habitants de conserver un stock de produits de première nécessité pour deux semaines en cas d’éruption majeure.
Selon le gouvernement, une éruption de grande ampleur produirait environ 1,7 milliard de mètres cubes de cendres, dont environ 490 millions de mètres cubes pourraient s’accumuler sur les routes, les bâtiments et d’autres surfaces. L’accumulation de cendres pourrait provoquer l’effondrement de maisons en bois plus fragiles. Les zones urbaines seraient plongées dans l’obscurité, même en plein jour. Les pertes économiques liées à une éruption du mont Fuji sont estimées à 2 500 milliards de yens (16,6 milliards de dollars). Même une petite quantité de cendres volcaniques pourrait empêcher la circulation des trains, et en cas de pluie, une accumulation de cendres de plus de 3 centimètres pourrait rendre les routes impraticables. La logistique serait perturbée, rendant difficile l’approvisionnement en biens essentiels, et les lignes électriques pourraient se rompre sous le poids des cendres, entraînant des pannes de courant.
Source : CNN via Yahoo News.

L’une des Trente-Six Vues du Mont Fuji de Katsushika Hokusai.

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In Japan, there are currently no signs of an impenfing eruption of Mount Fuji. The eruption that was feared following the 2011 Tohoku earthquake never happened. However, the Japanese still fear their sacred mountain may wake up suddenly.

In a preventive campaign, Japanese authorities have relrased an AI-generated Mount Fuji eruption video to encourage Tokyo residents to be prepared. Officially, « Japan’s government wants to warn Tokyo’s 20 million residents what to expect if Mount Fuji, the breathtakingly beautiful volcano that looms over their city, ever erupts. » This prevention campaign is part of the ountry’s measures to anticipate natural disasters. For instance, in Kagoshima, evacuation drills are regularly organised to anticipate a major eruption of Sakurajima volcano.

While there is no suggestion that an eruption is imminent, Fuji is an active volcano. It last erupted 318 years ago, in what is known as the Hoei eruption. The AI-video shows a woman in a bustling street suddenly receiving a warning on her phone informing her the volcano has erupted. “The moment may arrive without any warning,” says the narration, before the video cuts to dramatic visuals of large clouds of smoke emitting from Fuji.

The video warns that volcanic ash could reach Tokyo within two hours, causing health hazards as well as disruptions on to power supplies, traffic and food distribution.

The government’s cabinet office released a separate simulation video on August 26th – Japan’s Volcano Disaster Prevention Day – urging people to “visualize specific scenarios” so that they could be better prepared.

Japanese authorities have stepped up their cautionary tone in the past year in the hope of raising citizens’ alertness levels. Fears of a “big one” have been mounting since the Japanese government warned in January that there was an 80% chance of a severe earthquake hitting the country’s southern Nankai Trough within 30 years. Some seismologists have been critical of these warnings, questioning whether they can ever be accurate. Some residents viewed the Japanese authorities’ approach as alarmist, with well-intended warnings turning into deterrents for some tourists in the past few months.

This is not the first time authorities have reminded residents in cities around Fuji to be prepared. In March, the government issued guidelines recommending residents maintain a two-week supply of essentials in the event of a large eruption.

According to the government, a large-scale eruption would produce an estimated 1.7 billion cubic meters of volcanic ash, of which around 490 million cubic meters is expected to accumulate on roads, buildings, and other land areas. Piled-up ash could cause wooden houses to collapse. Urban areas would be plunged into darkness, even during the day. The economic loss from a Mount Fuji eruption is estimated to be up to 2.5 trillion yen (16.6 billion dollars). Even a small amount of accumulated volcanic ash could stop trains from running, and if it rains, ash that accumulates to a depth of more than 3 centimeters could make roads impassable for vehicles. Logistics would be disrupted, making it difficult to obtain essential goods, and power lines could be cut by the weight of the ash, leading to power outages.

Sourse : CNN via Yahoo News.

Trump démolit la NOAA // Trump dismantles NOAA

L’Administration Trump envisage de supprimer le budget pour la recherche climatique de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) qui joue un rôle crucial dans les sciences climatiques au niveau mondial. De telles coupes drastiques auraient des conséquences pour la science à l’échelle de la planète.

L’exécutif américain compte demander au Congrès de couper les fonds des laboratoires de recherche et bureaux responsables de l’étude du climat qui sont le cœur même de l’Agence. Environ 75% des financements de la branche recherche pourraient être supprimés dans le budget de l’année 2026, en sachant que des coupes drastiques pourraient être mises en œuvre dès cette année

Si Trump maintient sa décision de démolir la NOAA – avec le président américain on ne sait jamais – le plan pourrait avoir des conséquences très vastes. En effet, la NOAA joue un rôle crucial aux États-Unis, mais aussi à l’échelle mondiale dans l’établissement de prévisions météorologiques, l’analyse du climat et la conservation des océans. La fin de ces programmes de recherche constituerait un séisme dans les sciences climatiques. De nombreux chercheurs et laboratoires ont recours à travers le monde aux données et modèles mathématiques de la NOAA.

Trump ne s’en est probablement pas rendu compte, mais ces coupes budgétaires pourraient aussi paralyser l’économie américaine. En effet, le secteur de l’agriculture est dépendant des données et analyses météorologiques et climatiques fournies par la NOAA.

Cela fait longtemps que la NOAA doit subir les assauts de certains conservateurs américains qui l’accusent d’être l’un des « principaux moteurs » de l' »alarmisme climatique ». L’Administration Trump a déjà procédé à des licenciements massifs et effacé de ses sites internet certaines de ses ressources et données climatiques. La Courbe de Keeling qui montre les concentrations de CO2 dans l’atmosphère (https://keelingcurve.ucsd.edu/), est épargnée pour le moment, mais pour combien de temps.

Les événements climatiques extrêmes liés au réchauffement climatique se multiplient aux États Unis. Des inondations majeures – avec 25 morts et une cinquantaine de blessés – ont affecté le Midwest et le Sud-Est du pays début avril 2025. Les modèles climatiques de la NOAA avaient permis de les prévoir et d’éviter que le bilan soit beaucoup plus lourd.

Source : médias états-uniens.

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The Trump administration is considering eliminating the climate research budget of the National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), which plays a crucial role in global climate science. Such drastic cuts would have consequences for science worldwide.
The US executive intends to ask Congress to cut funding for the research laboratories and offices responsible for climate studies, which are the very heart of the Agency. Approximately 75% of the research branch’s funding could be eliminated in the 2026 budget, with drastic cuts potentially being implemented as early as this year.
If Trump sticks to his decision to dismantle NOAA—with the American president, you never know—the plan could have far-reaching consequences. Indeed, NOAA plays a crucial role in the United States, but also globally, in weather forecasting, climate analysis, and ocean conservation. The end of these research programs would be a shock for climate science. Many researchers and laboratories around the world rely on NOAA data and mathematical models.
Trump probably didn’t realize it, but these budget cuts could also cripple the American economy. Indeed, the agricultural sector depends on the weather and climate data and analyses provided by NOAA.
NOAA has long faced attacks from some American conservatives who accuse it of being one of the « primary drivers » of « climate alarmism. » The Trump administration has already carried out mass layoffs and deleted some of its climate resources and data from its websites. The Keeling Curve, which shows atmospheric CO2 concentrations (https://keelingcurve.ucsd.edu/), is spared for now, but for how long?
Extreme weather events linked to global warming are increasing in the United States. Major flooding—with 25 deaths and around fifty injuries—affected the Midwest and Southeast of the country in early April 2025. NOAA climate models had predicted the flooding and prevented the death toll from being much higher.
Source: US media.

L’ouragan Ian en Floride : des scènes de désolation et un coup terrible pour l’économie locale // Hurricane Ian in Florida : scenes of destruction and a terrible blow to the local economy

Les médias français n’en parlent pas trop car il ne faut pas semer la panique au sein de la population. Pourtant, les scènes de désolation que l’on peut voir en Floride dans le sillage de l’ouragan Ian pourraient bien un jour s’ajouter en France aux conséquences d’événements extrêmes tels que les inondations et les incendies de forêt causés par le réchauffement climatique.

Il n’y a pas de mots pour décrire la destruction laissée par l’ouragan Ian dans le sud-ouest de la Floride. Plusieurs personnes sont toujours portées disparues. L’ouragan a profondément affecté l’économie locale et mis en détresse les petites entreprises fortement dépendantes des touristes et des résidents saisonniers.
Les scènes de destruction dans le sud-ouest de la Floride, en particulier à Fort Myers, vont empêcher le retour de nombreux touristes hivernaux. Il faudra aux habitants locaux des mois, voire des années, pour reconstruire tout ce qui a été détruit.
Les rafales généré par l’ouragan ont arraché des toits, fait s’effondrer des murs et arraché des bâtiments de leurs fondations. Il y a eu aussi des inondations, avec une onde de tempête de plus de 3 mètres de haut qui a noyé commerces, bars et restaurants. Fisherman’s Wharf, une zone très touristique de Fort Myers, s’est transformée en une scène surréaliste, avec des bateaux propulsés loin de leurs amarres.
À l’approche des mois d’hiver, les affaires allaient reprendre dans le sud-ouest de la Floride. C’est le moment où les bars, les restaurants et les nombreux magasins qui bordent la plage de Fort Myers commencent généralement à se remplir. Le début de la saison du crabe des neiges à la mi-octobre attire du monde. Les touristes font vivre l’économie de la région pendant l’hiver, avec en particulier des vacanciers qui veulent échapper au froid du Midwest, du Nord-Est des Etats Unis et du Canada.
Avant l’ouragan, l’économie locale montrait des signes d’essoufflement à Fort Myers et le reste du Lee County où les chiffres du US Census Bureau montrent que plus de 60 % des entreprises comptent moins de cinq employés. Le Florida Department of Economic Opportunity a toutefois indiqué que le chômage dans la région avait continué de baisser depuis l’été dernier et que l’économie rebondissait après la pandémie de COVID. La croissance était nette dans les industries des loisirs et de l’hôtellerie. À Fort Myers, ces secteurs ont ajouté 2 700 nouveaux emplois en mai par rapport au même mois l’année précédente. Cependant, le nombre de passagers dans les aéroports du sud-ouest de la Floride avait chuté en juillet 2022, avec une baisse de 13 % par rapport à l’année précédente. Les recettes apportées par la taxe de séjour sont en baisse de 2 % pour la région. C’était encore la basse saison lorsque l’ouragan a frappé, mais la haute saison pointait son nez pour les restaurants de fruits de mer et les excursions de pêche en mer.
Près de 788 000 personnes vivent dans le Lee County. Il est difficile de dire exactement de combien la population augmente en hiver, mais elle a toujours augmenté en moyenne de près d’un tiers en janvier, au plus fort de la saison, comparé à la fin de l’été. Il est probable que beaucoup de ces vacanciers ne reviendront pas cette année à cause des dégâts subis par leurs maisons de vacances ou parce que les magasins et les restaurants ne seront pas encore en mesure d’ouvrir.
Dans toute la zone touchée par l’ouragan, les engins démolissent des bâtiments qui vacillaient sur leurs fondations. Les propriétaires ont essayé de récupérer ce qu’ils pouvaient dans leurs maisons qui ont été envahies par la mer. C’est une course contre la montre et la moisissure. Certains propriétaires d’entreprises ne peuvent plus rien faire car la tempête a détruit leurs moyens de subsistance. C’est le sort subi par de nombreux restaurants. Beaucoup de leurs propriétaires ont décidé de ne pas revenir en Floride.
Source : médias d’information américains.

Voici une galerie de photos montrant les impressionnantes scènes de désolation laissées dans la région de Fort Myers par l’ouragan Ian :

https://eu.news-press.com/picture-gallery/news/2022/10/13/fort-myers-beach-two-weeks-after-hurricane-ian/10473814002/

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Little is said about it by French news media that do not want to cause panic among the population. However, what can be seen in Florida in the wake of Hurricane Ian could happen in France among the exreme events such as floods and wildfires caused by global warming.

There are no words to describe the destruction left by Hurricane Ian in southwest Florida. There are still persons missing. It has delivered prolonged blows to the local economy, stranding small businesses heavily dependent on tourists and seasonal residents.

The scenes of destruction in southwestern Florida, in particular in Fort Myers, will keep many winter tourists away as well as tasking local residents with rebuilding for months or years.

Ferocious gusts ripped off roofs, collapsed walls and jolted buildings off their foundations. Flooding, including tidal surges of more than a 3 meters, inundated shops, bars and restaurants. Fisherman’s Wharf, a heavily touristed area, turned into a dusty and surreal scene, with boats capsized far from their usual moorings.

As the winter months approach, business would have been picking up. Bars, restaurants and the many shops that line along Fort Myers Beach, would usually begin filling. The start of snow crab season in mid-October would usher in brisker business. Tourists lift the region’s economy during winter as do vacationers who come to escape the chill in the upper Midwest, the Northeast and Canada.

Even before the storm, there were mixed economic signs for Fort Myers and the rest of Lee County, where U.S. Census Bureau figures show that more than 60% of the businesses have less than five employees. The Florida Department of Economic Opportunity reported that unemployment in the region had continued to fall since last summer, as the economy rebounded from COVID, with the biggest growth in the leisure and hospitality industries. In Fort Myers, the sector added 2,700 new jobs in May over the same month the year before. However, the number of airport passengers in southwest Florida had already fallen in July 2022, slumping 13% from a year before. Tourist tax revenues were down 2% for the region. It was still the slow season when the hurricane hit, but the busy times for seafood restaurants and fishing excursions were just ahead.

Lee County’s population is almost 788,000 people. It’s difficult to say exactly how much the population increases with winter vacationers but it historically jumps by almost a third during the height of the season in January compared to late summer.It is likely that may of these vacationers won’t return this year because of damage to their vacation homes or because amenities like shops and restaurants won’t have yet fully recovered.

Across the area impacted by the hurricane, crews have been demolishing buildings teetering on their foundations. Homeowners tried to salvage what they could from their soaked homes, racing against time, mold and mildew. Some business owners could do nothing, the storm leaving their livelihoods torn asunder, including many restaurants. Many have decided not to come back to Florida.

Source: US news media.

Here is a gallery of photos showing the impressive destruction left in the Fort Myers area by Hurricane Ian :

https://eu.news-press.com/picture-gallery/news/2022/10/13/fort-myers-beach-two-weeks-after-hurricane-ian/10473814002/

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Je suis désolé de voir les scènes de destruction qui font suite au passage de Ian. Personnellement, j’aime beaucoup la côte sud-ouest de la Floride, beaucoup plus sauvage que la côté est et ses alignements d’immeubles sans fin. Il fait bon se balader sur les immenses plages de sable blanc balayées par le vent, assister au ballet des dauphins et aux parties de pêche des pélicans depuis la jetée de Naples, elle aussi meurtrie par l’ouragan… Triste.

Photos: C. Grandpey

La Palma (Iles Canaries) , un an après… // La Palma (Canary Islands), one year after….

La Palma vient de célébrer le premier anniversaire de l’éruption de la Cumbre Vieja qui a plongé l’île dans une grande détresse. L’événement n’a fait aucune victime mais a ravagé la vie de nombreuses personnes.
Alors que les autorités organisaient des cérémonies le 19 septembre 2022 pour commémorer le premier anniversaire du début de l’éruption, l’île espagnole n’est plus la même, géologiquement, économiquement ou socialement.
Quelque 3 000 bâtiments ont été ensevelis sous une épaisse couche de lave qui met du temps à se refroidir après avoir atteint une température de 1 140 °C. De nombreuses bananeraies, des routes et des systèmes d’irrigation ont subi le même sort.
A côté de l’agriculture, le tourisme est essentiel à l’économie de l’île. Cependant, la moitié des 8 000 lieux d’hébergement officiellement répertoriés restent fermés en raison de la présence de gaz toxiques. C’est aussi la raison pour laquelle environ 170 habitants vivent encore dans des chambres d’hôtel.
L’ancien site touristique de Puerto Naos est devenu une ville fantôme. La lave n’a pas atteint la ville, mais la forte concentration de gaz carbonique a entraîné l’évacuation de ses 1 000 habitants. La plupart vivent chez des proches et tous continuent de se demander quand ils seront autorisés à rentrer chez eux.
La Palma, avec une population de 84 790 habitants, a vu la visite de nombreux hommes politiques et autres dignitaires. Des membres du gouvernement, dont le Premier ministre Pedro Sánchez, se sont rendus sur l’île à de nombreuses reprises, principalement pour annoncer de nouveaux programmes d’aide. Des fonds publics d’un montant total de 566 millions d’euros, destinés à aider à la reconstruction, ont été débloqués par le gouvernement.
Pourtant, un groupe de personnes affectées par l’éruption célèbre l’anniversaire en protestant contre la mauvaise gestion des fonds. D’autres expliquent qu’après l’éruption qui a duré 85 jours, la solidarité a disparu. Les producteurs de bananes se plaignent de l’insuffisance des subventions.
Cependant, certains entrepreneurs font des efforts pour faire redémarrer leurs entreprises et essaient de tirer parti de l’éruption. Pendant l’événement, j’ai évoqué un astronome qui proposait des programmes nocturnes d’observation des étoiles sous le ciel clair des îles Canaries. D’autres habitants guident les visiteurs à travers la cendre volcanique.
Le volcan n’a pas encore reçu de nom. Avant l’éruption, on le connaissait sous le nom de Cumbre Vieja, qui était aussi le nom du parc national tout autour. Cet été, les habitants de l’île ont proposé de l’appeler Tajogaite, le nom de la région dans l’ancienne langue Guanche.
Malgré les dommages qu’ils ont subis, les habitants de La Palma ont envie de s’en sortir. Il y a à peine deux mois, ils ont obtenu une petite victoire sur le volcan avec l’ouverture d’une nouvelle route tracée sur la lave pour relier les flancs opposés de la vallée d’Aridane qui avait été coupée en deux par l’éruption. La route permet d’atteindre en deux heures des maisons isolées; elle raccourcit les trajets scolaires des enfants et permet l’accès aux plantations de bananes qui ont échappé à l’éruption dans la vallée.
Source : médias d’information internationaux.

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La Palma has just celebrated the first anniversary of the three-month-long eruption of Cumbre Vieja eruption. The event left no casualties but wreaked havoc in the lives of many.

As officials held ceremonies on September 19th, 2022 to commemorate the first anniversary of the start of the eruption, the Spanish island in the Canary archipelago is not the same, geologically, economically, or socially.

Under the thick layer of lava, still slowly cooling down from the initial 1,140°C temperature, some 3,000 buildings were buried along with many banana plantations, roads and irrigation systems.

Alongside agriculture, tourism is essential to the island’s economy. However, half of the 8,000 registered places of accommodation remain closed due to the presence of poisonous gases. This is also the reason why about 170 local people are still living in hotel rooms.

The former touristic spot of Puerto Naos has become a ghost town. The lava didn’t reach the town, but the high concentration of CO2 gases forced the evacuation of its 1,000 residents. Most are staying with relatives, and all continue to wonder when they will be allowed back home.

La Palma, with a population of 84,790 has seen the visit of many politicians and dignitaries. Cabinet members including Prime Minister Pedro Sánchez have visited the island 60 times, mostly to announce new aid packages. Public funds totalling 566 million euros to aid reconstruction have been delivered by the government.

Yet a group of people affected by the volcano is celebrating the anniversary with a protest against the bad management of the funds. Others explain that after the 85-day eruption solidarity disappeared. Banana farmers complain that subsidies were insufficient.

However, some entrepreneurs are finding ways to reshape their businesses and exploit the eruption.

during the event, I wrote about an astronomer who offered nighttime stargazing programs under the clear Canary Island sky. Other locals guide visitors through the volcanic ashes.

The volcano has not yet been given a name. Befoer the eruption, it was known as as Cumbre Vieja, the name of the surrounding national park. This summer, island residents voted to call it Tajogaite, the name of the area in the ancient Guanche language.

Despite the damage they suffered, local people are determined to thrive. Just two months ago, the islanders were able to claim a minor victory over the volcano with the opening of a new road built over the lava rock to connect the sides of the Aridane Valley that was split in two by the eruption.The road takes two hours to reach isolated houses, shortens kids’ school routes and allows access to the surviving banana plantations in the valley.

Source: International news media.

Les webcams ont permis d’observer l’éruption du Cumbre Vieja depuis son fauteuil, avec de superbes images…

Une photo de l’éruption, prise par Nathalie Duverlie, figure sur la couverture du livre « Histoire de Volcans »