COP 26 : l’île Maurice entre économie et écologie // COP 26: Mauritius between economy and ecology

On peut lire sur le site Réunion la 1ère un article qui montre les cas de conscience auxquels sont confrontés les responsables politiques dans la lutte contre le réchauffement climatique. Il est souvent difficile de faire cohabiter intérêts économiques et sauvegarde de l’environnement. Au coeur de l’océan Indien, l’île Maurice en est le parfait exemple.

Lundi 1er novembre 2021, devant la presse, le Premier ministre de l’île Maurice s’est engagé à réduire de 40% les émissions de gaz à effet de serre. Il a confirmé son intention d’abandonner le charbon et d’avancer vers une production d’énergie verte. Pour y parvenir, l’île compte produire 60% de son mixte énergétique à partir des énergies vertes. Le charbon sera progressivement éliminé dans la production de l’électricité. L’utilisation des véhicules électriques sera encouragée. Des plans de soutien sont proposés aux agriculteurs pour accompagner leur transition vers une agriculture raisonnée.

Dans le cadre de la COP 26, le Premier ministre mauricien a lancé un appel aux dirigeants de la planète pour que le Glasgow Package puisse se concentrer sur la mise en œuvre de l’engagement pour un financement climatique annuel de 100 milliards de dollars américains avec un accès plus facile au profit des petits Etats insulaires en développement (PIED) et d’autres pays vulnérables à la crise du climat.

A côté de ces belles promesses, un accord – l’Offshore Petroleum Bill – a été signé par l’Etat mauricien et des compagnies pétrolières pour qu’elles recherchent du pétrole dans les Zones Économiques Exclusives (ZEE) de ses îles. Si ces investigations sont positives, l’exploitation sera autorisée. L’accord a été entériné par l’Assemblée nationale, le 26 octobre 2021, à quelques jours de la COP26!

Le Premier ministre mauricien a défendu cette démarche par l’urgence de redresser l’économie de l’île après la crise Covid. Si l’exploitation se concrétise, les sociétés se sont engagées à embaucher localement et à développer une industrie sur place. La démarche économique et politique est compréhensible, mais elle est en contradiction avec les engagements pris devant la COP26.

L’île Maurice comme La Réunion et les autres petites îles ont un bilan carbone plutôt favorable. Par nombre d’habitants, il est inférieur à celui des pays européens, des Etats Unis ou de la Chine. Pourtant, quand on ajoute les émissions des porte-conteneurs indispensables pour assurer le ravitaillement des pays, la note en CO2 explose. Ces navires fonctionnent grâce au fuel lourd. Même si de gros progrès ont été réalisés pour réduire la pollution qu’ils occasionnent, ils émettent énormément de gaz à effet de serre. Leur impact sur l’environnement et la santé reste considérable. Pourtant, aujourd’hui, ces bateaux sont indispensables et irremplaçables.

Source: Réunion la 1ére.

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One can read an article on the Réunion la 1ère website that shows the cases of conscience faced by political leaders in the fight against global warming. It is often difficult to combine economic interests with environmental protection. In the heart of the Indian Ocean, Mauritius is the perfect example.
Monday, November 1st, 2021, in front of the press, the Prime Minister of Mauritius pledged to reduce greenhouse gas emissions by 40%. He confirmed his intention to abandon coal and move towards green energy production. To achieve this, the island intends to produce 60% of its energy mix from green energies. Coal will be phased out in the production of electricity. The use of electric vehicles will be encouraged. Support plans are offered to farmers to support their transition to sustainable agriculture.
As part of COP 26, the Prime Minister of Mauritius appealed to world leaders for the Glasgow Package to focus on implementing the commitment for annual climate finance of US $ 100 billion with easier access for the benefit of Small Island Developing States (SIDS) and other countries vulnerable to the climate crisis.
Alongside these fine promises, an agreement – the Offshore Petroleum Bill – was signed by the Mauritian State and oil companies to search for oil in the Exclusive Economic Zones (EEZs) of its islands. If these investigations are positive, the exploitation will be authorized. The agreement was ratified by the National Assembly on October 26th, 2021, a few days before COP26!
The Prime Minister of Mauritius defended this approach by the urgency of recovering the island’s economy after the Covid crisis. If the exploitation materializes, the companies are committed to hiring locally and developing an industry there. The economic and political approach is understandable, but it is in contradiction with the commitments made before the COP26.
Mauritius like Reunion and the other small islands have a rather favorable carbon footprint. By number of inhabitants, it is lower than that of European countries, the United States or China. However, when one adds the emissions of container ships essential to ensure the supply of countries, the CO2 rating explodes. These ships operate on heavy fuel oil. Although great progress has been made in reducing the pollution they cause, they emit a lot of greenhouse gases. Their impact on the environment and health remains considerable. Yet today, these boats are indispensable and irreplaceable.
Source: Réunion la 1ére.

Source: Google Maps

La Palma (Iles Canaries): éruption, bananes et tourisme // Eruption, bananas and tourism

Même si une aide financière est apportée par le gouvernement espagnol et l’Union européenne, La Palma restera profondément affectée par l’éruption de la Cumbre Vieja. Quelque 400 bâtiments, dont une école, ont déjà été détruits alors que le volcan continue de vomir sa lave. D’autres pertes sont attendues dans les prochains jours. Plus de 6000 personnes ont été évacuées.
L’éruption va affecter l’agriculture à La Palma. Le sol le plus fertile de l’île permet de bonnes récoltes d’avocats, de papayes et d’autres cultures, sans oublier les vignobles qui fournissent les raisins à la base des vins de plus en plus populaires des îles Canaries.

Comme je l’ai écrit précédemment, on craint que la lave détruise le réseau de tuyaux qui alimente les systèmes d’arrosage dans les plantations. On craint également que l’activité volcanique rende les eaux souterraines inutilisables pour la consommation ainsi que pour la culture de la banane qui demande beaucoup d’eau.
Malgré le peu de terres arables à La Palma, l’agriculture est la principale source de revenus de l’île. Les bananes sont la principale ressource ; près de 3 000 hectares sont plantés de bananiers qui emploient plus de 10 000 des 85 000 habitants de l’île. Entre 6 000 et 8 000 tonnes de bananes sont expédiées chaque semaine vers l’Espagne continentale et ailleurs en Europe.
Les autorités locales pensent que le volcan attirera des touristes qui ont déjà commencé à arriver à La Palma pour assister à l’éruption. Les visiteurs doivent toutefois garder à l’esprit qu’un périmètre de sécurité de deux kilomètres a été mis en place autour du site éruptif et des coulées de lave.
Côté tourisme, les Européens du Nord qui fuient les rigueurs de l’hiver s’envolent pour La Palma pour profiter du climat tempéré dans des villas où ils peuvent vivre tranquillement. Certains d’entre eux ont transformé de modestes habitations en belles maisons de vacances. C’est parfois le rêve de toute une vie qui vient d’être réduit en cendres par l’éruption.
D’autres habitants de La Palma qui possèdent des appartements en location de vacances non loin du site de l’éruption ont vu leurs réservations augmenter, tandis que d’autres touristes ont annulé leurs vacances au vu des évacuations et des routes coupées.
Comme dans de nombreuses régions du monde, le tourisme à La Palma a été affecté par les restrictions de voyage imposées par l’Espagne et de nombreux autres pays pour arrêter la propagation du coronavirus. L’île a également été confrontée à un incendie de forêt qui, début août, a endommagé le paysage près de Los Llanos.
Les excellentes images fournies par les webcams des médias espagnols permettent de regarder l’éruption en toute sécurité depuis son fauteuil. L’éruption de La Palma est spectaculaire mais les coulées de lave a’a n’ont pas la beauté de leurs homologues pahoehoe. Les informations fournies par l’IGN, PEVOLCAN et les médias espagnols sont bonnes et suffisantes pour comprendre l’évolution de l’éruption. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de rester à la maison. Par ailleurs, j’approuve totalement la décision de l’agence « 80 Jours Voyages » d’attendre le mois d’octobre pour organiser des voyages « Spécial éruption ». Les autorités de La Palma ont en ce moment autre chose à faire que de gérer des groupes de badauds.

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Even though financial help will be provided by the Spanish government and the European Union, La Palma will sure suffer from the Cumbre Vieja eruption. Over 400 buildings including a local school have already been destroyed as the volvano keeps pouring its lava. Some 6,000 people have been evacuated. More losses are expected in the coming days.

The eruption will disrupt agriculture in La Palma. The island’s most fertile soil is home to avocado, papaya and other crops, but also vineyards that supply the grapes for the Canary Islands’ increasingly popular wines. As I put it before, it is feared that the lava will destroy the piping that feeds the plantation’s sprinklers. But there are also worries the volcanic activity will make the groundwater unusable for drinking as well as water-intensive banana farming.

Despite the little arable land on La Palma, farming is the island’s main source of income. Bananas are the main resource; nearly 3,000 hectares are planted with banana trees that provide jobs for over 10,000 of the island’s 85,000 residents. Between 6,000 and 8,000 tons of bananas are shipped weekly from the island to the Spanish mainland and elsewhere in Europe.

Local authorities think the volcano will attract tourists who have already started to arrive in La Palma to watch the eruption. Visitors should keep in mind that a two-kilometre security perimeter has been set up around the eruptive site and the lava flows.

As far as tourism is concerned, Northern Europeans escaping winter fly to La Palma to enjoy the moderate climate from quiet villas. Some of them have turned local houses into vacation homes. It was sometimes the dream of a life that has just been turned into ashes by the eruption.

Other La Palma residents who own vacation rental apartments not far from the eruption site have seen their reservations increase, while other tourists cancelled their holidays for fear of evacuations and roadblocks.

Like in many parts of the world, tourism in La Palma was affected by the travel restrictions that Spain and many other countries imposed to stop the spread of the coronavirus. The island was also confronted with a forest blaze that in early August damaged the landscape near Los Llanos.

The excellent images provided by the media webcams allow to safely watch the eruption from an armchair. The eruption in La Palma is spectacular but the a’a lava flows do not have the beauty of their pahoehoe counterparts. The information provided by IGN, PEVOLCAN and Spanish news media is good and sufficient to understand the progress of the eruption. This is the reason why I will stay at home.

La Soufrière de St Vincent : activité éruptive et désastre économique // St Vincent’s La Soufriere: eruptive activity and economic disaster

Dans sa dernière mise à jour du 22 avril 2021, l’UWI indique que l’activité sismique à La Soufrière de St Vincent continue en suivant le schéma observé après l’activité explosive du 18 avril. De petits séismes longue période et hybrides continuent d’être enregistrés, avec une fréquence en hausse progressive. Un épisode de tremor de forte intensité, généré par une activité explosive, a commencé à 11h09 le 22 avril et a duré une vingtaine de minutes. Un panache vertical s’est élevé lentement au-dessus du cratère pour finalement atteindre une hauteur d’environ 8 km. Au cours de la phase initiale de l’éruption, une coulée pyroclastique a été observée le long du flanc ouest du volcan. Le tremor a continué en décroissant pendant les deux heures suivantes alors que La Soufrière continuait à émettre des panaches de cendre.

Depuis la dépressurisation observée immédiatement après la phase explosive du 9 avril, le réseau GPS enregistre une diminution des déplacements horizontaux et verticaux de l’édifice volcanique.

L’activité sismique des derniers jours est typique de la croissance et de la destruction des dômes de lave. Des explosions accompagnées de retombées de cendres peuvent se produire sans prévenir.

Source: UWI.

L’éruption de la Soufrière est une catastrophe économique pour l’île de St Vincent et les Grenadines. Elle pourrait coûter à cette nation des Caraïbes orientales 50% de son produit intérieur brut et obliger le gouvernement à s’endetter encore davantage. Le ministre des Finances a déclaré que «les dégâts au nord de l’île tiennent de l’apocalyptique». Une grande partie des dégâts concernent la ceinture agricole. Il faut garder à l’esprit que l’agriculture représente environ 15% de l’économie de St Vincent et est l’un de ses plus gros employeurs.

Selon les premières estimations, les zones les plus proches du volcan ont perdu 100% de leurs cultures maraîchères, 90% de leurs cultures arboricoles et 80% des légumes racines. Cela signifie que la majeure partie de l’agriculture a été anéantie sur l’île.

L’éruption a anéanti le bétail de Saint-Vincent. Il y a des carcasses d’animaux partout dans la zone rouge. Le bétail laissé en liberté est désormais sans fourrage car les cendres et la poussière ont totalement détruit leurs pâturages. Le ministère de l’Agriculture apporte de l’eau et de la nourriture aux animaux qui ont survécu à la catastrophe. Une grande partie du bétail sans surveillance, en particulier les moutons, se nourrissent de végétation recouverte de cendres, ce qui entraînera des problèmes de santé dans les prochains jours, même si les effets ne sont pas immédiatement visibles.

Il est encore difficile d’établir le bilan économique de l’éruption de La Soufrière, mais le ministre des Finances estime que le volcan a causé 150 millions de dollars de dégâts aux infrastructures et 150 millions de dollars de pertes dans l’agriculture et le logement. En outre, il faudra entre 20 et 30 millions de dollars pour nettoyer les îles et environ 15 millions de dollars par mois pour nourrir et héberger les personnes évacuées.

Pour couronner le tout, le volcan reste actif et menaçant. La dernière éruption de La Soufrière, en 1979, a duré quatre mois. Auparavant, en 1902, l’éruption avait duré un an. Le gouvernement dispose d’environ 30 à 35 millions de dollars dans un fonds d’urgence, ce qui couvrira environ deux mois de coûts humanitaires. L’éruption survient alors que l’économie était déjà affectée par la pandémie de Covid-19 et que le ratio dette / PIB est de 81%, le troisième plus élevé des Caraïbes orientales.

L’ONU a lancé une campagne de collecte de fonds et Saint-Vincent a sollicité l’appui des pays amis, mais le Ministre des finances explique qu’il faudra procéder à davantage d’emprunts. « Il ne fait aucun doute que notre dette va augmenter au fur et à mesure que nous essaierons  de nous reconstruire et de nous remettre de cette catastrophe. Nous avons besoin que nos amis nous soutiennent en ce moment. »

Parmi ces amis, il semble que la Grande-Bretagne tarde à venir en aide à St Vincent. Un article publié dans la presse locale est intitulé «La Grande-Bretagne laisse à nouveau St Vincent se débrouiller seule après une éruption volcanique». St Vincent est une ancienne colonie britannique et membre actuel du Commonwealth. L’auteur de l’article écrit: «Les gens de St Vincent ont besoin d’aide. Pourquoi n’arrive-t-elle pas? De nombreux habitants de Saint-Vincent-et-les Grenadines sont allés en Grande-Bretagne à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour aider à la reconstruction. Il est déplorable qu’il ait fallu un message de soutien de la reine la semaine dernière pour faire prendre conscience aux gens e la gravité de la situation, décrite par l’ONU comme une crise humanitaire qui ne fait que commencer. Il y a beaucoup de parents terrifiés qui versent des larmes d’impuissance face au désastre et au manque de soutien de [la Grande-Bretagne]. Une fois de plus, ils doivent se débrouiller seuls.»

Source: Yahoo News.

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In its latest update of April 22nd, 2021, UWI indicates that seismic activity at La Soufrière Volcano continues the pattern established after the explosive activity on April 18th. Small long-period and hybrid earthquakes continue to be recorded, with their rate of occurrence gradually increasing.

High-level seismic tremor started at 11:09 am on April 22nd, generated by explosive activity, and lasted for about 20 minutes. A vertical explosive eruption plume rose slowly above the crater eventually reaching a height of about 8 km. During the initial stages of the explosion, a pyroclastic flow was seen moving down the western flank of the volcano. Tremor continued, at a lower level, for the next two hours as La Soufrière continued to vent ash.

Since the initial depressurization noted immediately after the April 9th explosive phase, the continuous GPS network has recorded a decrease in the overall rates of horizontal and vertical movement.

The pattern of seismic activity over the last few days is typical of the growth and destruction of lava domes. Explosions with accompanying ashfall, of similar or larger magnitude, can occur with little or no warning.

Source : UWI.

The eruption of La Soufriere is an economic disaster for the island of St Vincent and the Grenadines. It could cost the Eastern Caribbean nation 50% of its gross domestic product and force the government back to the debt market. The Finance Minister has said that “the damage on the north of the island is bordering on apocalyptic.”

Much of the destruction has been concentrated in the farming belt. One should keep in mind that agriculture represents about 15% of the economy of St Vincent and is one of its largest employers.

According to preliminary estimates, the areas nearest the volcano lost 100% of their vegetable crops, 90% of their tree crops and 80% of their root crops. This means that most of the agriculture has been wiped out on the island.

The eruption has devastated St Vincent’s livestock. Animal carcasses are everywhere in the Red Zone. Livestock left to roam freely is now without forage as the ash and dust have totally destroyed their pastures. The Ministry of Agriculture is bringing water and feed to the animals that have survived the disaster. Many of the unattended livestock, particularly sheep, which graze forage all the way to the ground, are feeding on ash-covered material, which will cause future health problems even if the effects are not immediately visible.

The true economic toll of La Soufriere remains unclear, but the Finance Minister estimates the volcano caused $150 million in infrastructure damage and $150 million in agriculture and housing losses. In addition, it will require $20 million to $30 million to clean up the islands and about $15 million per month to feed and house evacuees.

Complicating the calculation is that the volcano remains dangerously active. The last time La Soufriere erupted, in 1979, activity lasted four months. Prior to that, in 1902, the eruption lasted a year.

The government has about $30 million to $35 million stashed away in an emergency fund, which will cover about two months worth of humanitarian costs.

The eruption comes as the economy was already being hammered by the Covid-19 pandemic and the central government debt-to-GDP is at 81% — the third highest in the Eastern Caribbean.

While The United Nations has launched a fund-raising drive, and St. Vincent has been reaching out to allies and development organizations for support, the Finance Minister explains that more borrowing will be needed. “Undoubtedly our debt is going to increase as we try to rebuild and recover from this disaster. We need our friends to stand by us at this time.”

Among the friends, it seems Britain is lagging its feet to help St Vincent. An article published in the local press is entitled “Britain is once again making an old colony fend for itself after volcanic eruption.”

St Vincent is a former British colony and current member of the Commonwealth. The author of the article says: “People in St Vincent need help. Why are they not getting it? Many residents from St Vincent and the Grenadines went to Britain to help rebuild the country after the Second World War. It is deplorable that it took a message of support from the Queen last week to wake people up to the situation, described by the UN as a growing humanitarian crisis. There are many terrified relatives, shedding tears of helplessness at the devastation and the lack of support from [Britain]. Once again they are being left to fend for themselves.”

Source: Yahoo news.

Crédit photo : UWI

Kilauea (Hawaii): Impact de l’éruption sur l’économie (suite) // Impact of the eruption on the economy (continued)

Habituellement, « les affaires sont les affaires », mais à Hawaii ces jours-ci, « pas d’affaires » signifie « pas d’argent ». Avec des dizaines d’entreprises autour de l’île impactées par l’éruption du Kilauea, les organismes locaux et fédéraux essayent de trouver des solutions pour venir en aide aux employeurs et aux employés en difficulté.
La semaine dernière, le service de Recherche et Développement du comté d’Hawaii a rassemblé les rapports d’entreprises affectées par l’éruption, que ce soit par manque de transactions commerciales ou par perte de marchandises ou de biens. Bien que les données des rapports doivent encore être analysées, il semble que les impacts de l’éruption soient très variés.
Les problèmes les plus fréquents concernent des entreprises situées dans des zones très touristiques, telles que le village de Volcano, qui ont été fortement pénalisées suite à la forte baisse du nombre de visiteurs, en particulier avec la fermeture du Parc National des Volcans d’Hawaï.
Les commerces de Pahoa ont également été durement touchés car beaucoup moins de touristes se sont rendus dans le District de Puna.
Beaucoup de fermes et de terres agricoles ont été endommagées ou carrément détruites. Bien que les rapports selon lesquels 80 pour cent de la récolte de papayes sur l’île aurait été détruite sont exagérés, le pourcentage se situe probablement entre 30 et 40 pour cent, ce qui n’est pas rien.

Bien que l’impact général sur l’économie de Big Island reste à déterminer, les résultats des rapports permettront d’obtenir une vue d’ensemble des entreprises et des collectivités les plus touchées. Certains des impacts les moins visibles concernent les emplois liés à des résidences évacuées ou détruites, les emplois axés sur la mer qui reposaient sur une mise à l’eau des bateaux à Kapoho et les services de nettoyage pour des locations qui sont désormais isolées ou qui ont été recouvertes par la lave.

Les résultats des rapports du service de Recherche et Développement seront transmis à l’Agence Fédérale de Gestion des Situations d’Urgence qui prendra en compte les informations pour déterminer si l’État pourra accorder des fonds fédéraux destinés à des aides individuelles.
Dans le même temps, l’agence pour l’emploi d’Hawaii prévoit d’organiser des ateliers baptisés «Rapid Response» qui, comme leur nom l’indique, permettront aux employés ou aux employeurs d’obtenir une aide rapide concernant des questions sur l’assurance-chômage, l’aide au logement et d’autres prestations. Bien que les programmes soient conçus pour permettre aux employés et aux employeurs de connaître une situation plus stable, l’incertitude de l’éruption en cours signifie que de nombreux secteurs de l’économie hawaiienne pourraient être perturbés de façon permanente.
Source: Journaux hawaïens.

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Usually, “business is business”, but in Hawaii these days, no business means no money. With scores of businesses around the island impacted by the Kilauea eruption, county, state and federal agencies are investigating ways to help struggling employers and employees.

Last week, the Hawaii County Department of Research and Development collected reports from businesses affected by the eruption in any way, from a lack of business or a loss of wares or property. While the data from the reports still need to be analyzed, the effects are wide-ranging.

Some of the most common reports are from businesses in heavily tourist-reliant areas such as Volcano, which have been tremendously affected by a sharp decline in visitors following the closure of Hawaii Volcanoes National Park.

Pahoa businesses also have been hit hard, with far fewer people visiting the Puna District.

Many farms and agriculture lots have been disrupted or destroyed outright. Although reports that 80 percent of the island’s papaya crop was destroyed are exaggerated, the number remains between 30 and 40 percent, which is quite significant.

While the total impact on Big Island businesses is yet to be determined, the results of the reports will help generate a broad picture of which businesses and communities are the most impacted. Some of the more “hidden” impacts can be found among businesses that were operated out of residences that were evacuated or destroyed, marine-focused jobs that relied on a boat launch in Kapoho, and cleaning services that serviced vacation rentals isolated or inundated by lava. The results of Research and Development’s reports will be delivered to the Federal Emergency Management Agency which will take the information into consideration when determining whether the state will be eligible to receive federal funds for individual assistance.

In the meantime, the American Job Center of Hawaii will host “Rapid Response” workshops next week for employees or employers to get help with questions about unemployment insurance, housing rental assistance, and other benefits. Although programs are available at the county, state and federal levels to help employees and employers reach a more stable position, the uncertainty of the ongoing eruption means many markets might be permanently disrupted.

Source: Hawaiian newspapers.

Crédit photo: USGS / HVO