Dernières nouvelles d’Islande // Latest news from Iceland

Le Met Office indique qu’aucune activité n’est observée dans les fissures au nord de Grindavík depuis 01h08 le 16 janvier 2024 et il semble que l’éruption soit terminée.
La fissure sud qui s’est ouverte près de Grindavik a cessé son activité le 15 janvier, après avoir détruit trois maisons.
La lave coulait toujours depuis la fissure nord, mais les digues de terre qui avaient été construites pour détourner la coulée de lave et protéger la ville se sont révélées efficaces. Cette coulée semble s’être définitivement arrêtée.
Les autorités locales sont préoccupées par la situation à Grindavik où se sont ouvertes de nombreuses nouvelles crevasses. Le sol de la ville bouge constamment ; de nouvelles crevasses apparaissent tandis que d’autres s’agrandissent. La ville a subi des dégâts considérables. Les dernières images thermiques obtenues à l’aide d’un drone montrent que les fissures précédemment cartographiées au sud-ouest de Grindavík se sont considérablement élargies.

La psychologie ne semble pas être le point fort de la police islandaise. Certains habitants de Grindavik se plaignent du comportement des forces de police qui contrôlent l’accès à la ville. Un couple d’habitants de Grindavik venu récupérer une vingtaine de moutons a été arrêté et sommé de partir immédiatement par une unité des forces spéciales de la police d’État. La discussion a été très violente et le comportement des policiers a été jugé « inacceptable » par le couple. Le mari a déclaré : « Le chef de la police d’État ne devrait pas avoir ces hommes pour entrer en contact avec des personnes en détresse. À quoi pensent-ils en les utilisant avec des personnes traumatisées ? Ils devraient les utiliser avec les trafiquants de drogue, mais ils ne savent tout simplement pas communiquer avec les personnes en détresse. « .
Source  : médias d’information islandais.

Retour apparent  au calme sur la péninsule de Reykjanes (Image webcam)

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The Met Office indicates that no activity has been observed in the fissures north of Grindavík since 1:08 am on January 16th, 2024 and it seems the volcanic eruption has come to an end

The southern fissure that opened up near Grindavik ceased erupting on January 15th, after having claimed three houses in town.

Lava still flowed from the northern fissure, but protective barriers that had been built to divert the lava flow away from the town had proven effective. This flow now appears to have stopped detinitely.

Local authorities are worried by the situation in Grindavik where there are many new crevasses. The ground is constantly shifting in the town, with new crevasses emerging while others grow larger. Considerable damage has been done so far. The latest thermal images from a drone show that fissures previously mapped southwest of Grindavík have significantly enlarged.

Some Grindavik residents complain about the behaviour of the polices forces that are controlling the access to the town. A couple of people who were coming o the town to collect 20 sheep or so were stopped and ordred to leave immediately by the special forces unit of the state police. The confrontation was severe and judged « inacceptable » by the Grindavik residents.“The State’s police chief shouldn’t have these men – to be in contact with people who are distressed. What are they thinking using them with people who are in a shock? They should be fighting with drug dealers, they just don’t know how to communicate with people who are in need.”

Source : Icelandic news media.

Nouvelle évacuation de Grindavik (Islande) // New evacuation of Grindavik (Iceland)

Alors que les recherches pour retrouvé un homme disparu au fond d’une fracture à Grindavik ont été abandonnées pour des raisons de sécurité, la bourgade de 3 800 habitants qui a été évacuée en raison de l’activité sismique en novembre 2023 sera à nouveau évacuée le 15 janvier 2024 dans le soirée. La raison de cette décision est le risque soudain d’ouverture de nouvelles crevasses. Aucune personne non autorisée ne pourra pénétrer dans l’enceinte de la ville pendant trois semaines. La ministre de la Justice a promis une action gouvernementale pour reloger les familles évacuées. Elle a ajouté qu’elle espérait que la ville serait à nouveau sûre et habitable d’ici l’été ou l’automne.
Après l’éruption du 18 décembre 2023, les habitants de Grindavík ont été autorisés à rentrer chez eux pour Noël et les entreprises ont été autorisées à rouvrir. Cependant, le soulèvement du sol se poursuit dans la région voisine de Svartsengi et le Pet Office islandais avertit qu’une nouvelle éruption peut débuter à tout moment.
Source  : Iceland Review.

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While the search of a man who fell in a fissure in Grindavik was called off due to safety reasons, the town of 3,800 people that was evacuated due to seismic activity in November, will be evacuated again on January 15th in the evening. The reason is ongoing danger of crevasses opening up in the area without warning. No unauthorised personnel will be allowed within the town limits for three weeks. The Minister of Justice promised government action to provide evacuated families with housing. She added that she hoped that the town would be safe and habitable again by this summer or autumn.

Following the December 18th, 2023 eruption the residents of Grindavík were permitted to go back to their homes for Christmas and businesses were allowed to reopen. However, crustal uplift continues in the nearby Svartsengi area and the Icelandic Meteorological Office warns that a new eruption could begin at any time.

Source : Iceland Review.

Grindavik reste sous la menace d’une éruption (Crédit photo: Iceland Review)

Nouvelle alerte glaciaire (suite) // New glacial warning (continued)

Au cours de ma conférence « Glaciers en péril », j’explique que les glaciers de l’Antarctique fondent et que les scientifiques s’inquiètent particulièrement pour le glacier Thwaites, également appelé « Glacier de l’Apocalypse ». Le glacier représente une masse de glace de la taille de la Floride. Les chercheurs ont découvert de profondes fractures sous le glacier, ce qui accélère sa détérioration.
Afin d’examiner ce qui se passe sous le Thwaites, les scientifiques ont mis au point Icefin, un robot en forme de torpille qu’ils ont envoyé sous le glacier en janvier 2020. Les images ont révélé des crevasses et des fractures en forme d’escalier dans la glace et accélèrent son érosion. Les résultats de la mission scientifique ont été publiés dans la revue Nature.
Le glacier Thwaites, qui fait partie de la vaste calotte glaciaire de l’Antarctique occidental, est l’un des glaciers les plus instables au monde. À lui seul, il a le potentiel de faire monter le niveau de la mer de 60 centimètres. Il est étudié depuis des années et est considéré comme un indicateur du changement climatique.
Les scientifiques ont fait deux découvertes : 1) Les zones plates sous le glacier fondent plus lentement que prévu. 2) Les crevasses et les fractures en escalier fondent plus rapidement que prévu.
L’eau plus chaude de l’océan Austral pénètre dans les fractures et érode le glacier aux points faibles. L’érosion rapide au niveau des crevasses peut entraîner la désintégration du glacier plutôt que sa fonte.
Plus important encore, le glacier Thwaites constitue un barrage naturel qui retient d’autres glaciers de l’Antarctique occidental. Si ce barrage n’existe plus, les autres glaciers de la région suivront le même chemin que le Thwaites car ils sont interconnectés. .
Le robot Icefin a fourni aux chercheurs américains et britanniques les premières vues du dessous du glacier. Afin de voir ce qui se passe sous le glacier, les scientifiques ont foré à l’eau chaude un trou de 600 mètres de profondeur dans la glace au début de l’année 2020. Le robot a ensuite été envoyé à dans le trou de forage pour examiner la ligne d’ancrage du glacier, là où la glace est en contact avec le substrat rocheux.
Les images ont montré que, au fur et à mesure que l’eau de l’océan Austral se réchauffe, elle fait fondre la glace d’ancrage du glacier au fond de l’océan. Cela déclenche une réaction en chaîne : l’eau de mer fait fondre la face inférieure de la calotte glaciaire. En conséquence, la glace perd de sa masse et de son adhérence sur le plancher océanique. Les plates-formes glaciaires perdent leur capacité d’empêcher les glaciers situés en amont d’atteindre la mer, de sorte que le mouvement du glacier s’accélère et que de plus en plus de glace atteint la mer chaque année, ce qui entraîne une élévation de son niveau.
Des études antérieures avaient déjà fait état de la désintégration du glacier Thwaites. Une étude de 2021 a expliqué que les images satellites avaient découvert un plus grand nombre de fractures dans le glacier. Les chercheurs ont expliqué que le glacier se désintégrerait probablement dans cinq à 10 ans.
Source : médias d’information américains.

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During my conference « Glaciers at risk », I warn that Antarctica’s glaciers are melting and scientists worry particularly about the Thwaites Glacier, also called “Doomsday Glacier.” It is an an ice mass the size of Florida where researchers have discovered a deep cracks on the glacier’s underside ; they are accelerating the deterioration of the glacier.

In order to examine xhat is happening beneath Thwaites, scientists sent Icefin, a torpedo-shaped robot beneath the glacierr in January 2020. The images revealed crevasses and stair-like fractures in the ice that are speeding up erosion. The results of the scientific mission were published in the journal Nature.

The Thwaites Glacier, part of the vast West Antarctic Ice Sheet, is one of the world’s fastest-changing and most unstable glaciers. Alone, iIt has the potential to raise sea levels by 60 centimeters and has been studied for years as an indicator of climate change.

The studies revealed two discoveries: 1) The flat areas beneath the glacier are melting more slowly than expected. 2) The crevasses and stairs are melting more quickly than expected.

Warmer water from the Southern Ocean is entering the cracks and wearing down the glacier at weak points. The rapid pace of erosion caused by the crevasses may cause the glacier to fall apart rather than melt away.

Most important, the Thwaites Glacier is a natural dam to other ice in West Antarctica. If that ice is released into the oceans, the other glaciers in the region will follow the same path as they are interconnected. .

Icefin gave U.S. And U.K. researchers their first views of the glacier’s underside. Inorder to see what is happening beneath the glacier, scientists used hot water to bore a 600-meter-deep hole through the ice in early 2020. The robot was sent through the hole to examine the glacier’s grounding line, where ice is in contact with bedrock.

As ocean water warms, it melts the ice that attaches the sheet to the ocean floor. This starts a chain reaction : The ocean water melts the underside of the ice sheet. As a consequence, the ice loses its mass and its grip on the seabed. Smaller ice shelves lose the ability to block inland glaciers from reaching the sea, so that the movement of the glacier accelerates and more ice reaches the sea every year, causing the sea level to rise.

Previous studies had already chronicled the breakdown of the Thwaites Glacier. A 2021 study reported satellite images found more cracks in the glacier. Researchers predicted the glacier would probably collapse in five to 10 years.

Source : U.S. News media.

Source: British Antarctic Survey

Ski : la descente de Zermatt/Cervinia annulée !

Le 20 octobre 2022, dans une note intitulée  » Ski : Polémique autour d’une descente ! », j’expliquais qu’une polémique était en train de naître suite à l’entêtement de la Fédération Internationale de Ski (FIS) de maintenir des épreuves de Coupe du monde de ski alpin à Zermatt les 29-30 octobre et 5-6 novembre au pied du Cervin, malgré des conditions d’enneigement défavorables. Pour plusieurs skieurs, la décision de la Fédération était « un non-sens ». Les conditions sur les glaciers sont de pire en pire chaque année; l’organisation des épreuves en Suisse demandait des moyens énormes en hélicoptère et des moyens humains pour boucher les crevasses sur le glacier.

Dans la matinée du 22 octobre, la FIS a finalement annulé la première épreuve transfrontalière de l’histoire de la Coupe du Monde de ski alpin. Les épreuves masculines prévues le week-end prochain au pied du Cervin n’auront donc pas lieu. A cause du manque de neige au pied de la piste de la «Gran Becca», le deuxième «snow control» n’a pas été plus concluant que celui de la semaine dernière.

Les dames doivent également lancer leur saison de vitesse entre Zermatt et Cervinia d’ici quinze jours (les 5 et 6 novembre). La FIS indique qu’un nouveau «snow control» sera effectué le 25 novembre afin de décider du maintien ou non de ces courses féminines.

Source: Rhône FM.

Photo: C. Grandpey