Climat : des perspectives très inquiétantes

À l’occasion de la COP30 qui se tient actuellement à Belém au Brésil, France Info a diffusé un article qui montre l’évolution inexorable de la température moyenne de notre planète depuis le début du 20ème siècle. De toute évidence, les températures proposées sont celles du GIEC, mais beaucoup de climatologues affichent un plus grand pessimisme pour les années à venir.

La première période prise en compte par France Info est 1850-1900. Elle montre une hausse nulle (0°C) de la température globale. L’article confirme qu’avant la révolution industrielle et la combustion croissante des énergies fossiles pour faire tourner les usines et avancer les trains, les activités humaines n’avaient pas encore réchauffé le climat de la Terre.

Selon l’article, entre 1900 et 1995, l’accumulation des gaz à effet de serre dans l’atmosphère a commencé à réchauffer la température terrestre qui a augmenté de 0,7°C. Le GIEC a été créé et a publié son premier rapport en 1990. Deux ans plus tard, 154 États ont reconnu une origine humaine au changement climatique. Ils ont décidé d’unir leurs efforts pour en limiter l’ampleur. La première COP s’est ouverte en 1995. À noter que l’accélération du réchauffement climatique a surtout été observée dans les années 1970-1975. Mes photos du glacier des Bossons dans les Alpes le montrent parfaitement.

En 2015, au moment de la COP21 à Paris, on enregistrait une hausse de 1,1°C de la température globale. 196 états ont signé l’accord de Paris et promis de limiter la hausse de température à 2°C, voire 1,5°C, d’ici 2100. Malheureusement, au cours de l’année 2015, l’été en Europe a été particulièrement chaud et sec. Les températures ont battu des records. Outre-Atlantique, de gigantesque incendies de forêts ont ravagé l’Alaska. On a commencé à se rendre compte que le but fixé par la COP serait difficile à atteindre.

Aujourd’hui, en 2025, le monde est confronté à une hausse de température globale de 1,4°C ! Il est évident que la promesse de 1?5°C de l’Accord de Paris ne pourra pas être tenue, d’autant plus que les concentrations de CO2 dans l’atmosphère ne cessent de grimper. Les conséquences de cette hausse sont nombreuses et synonymes de catastrophes naturelles au lourd bilan humain. Impuissants, nous avons assisté aux pluies torrentielles dans la région de Valence (Espagne), aux nombreux décès après le passage de l’ouragan Helene dans le sud-est des États-Unis, aux vagues de chaleur meurtrières en Europe et au Maroc.

Il est malheureusement fort à parier que le seuil de 1,5°C sera dépassé dès 2030, avec des conséquences terribles pour la biodiversité (insectes, plantes, vertébrés,coraux, etc).

Au train où vont les choses, selon le GIEC, on est en droit de s’attendre à une hausse de 2°C en 2050. Si ce seuil est atteint, 18% des insectes, 16% des plantes et 8% des vertébrés perdront leur habitat viable. En Arctique, un été par décennie sera sans glace de mer. Le niveau de la mer montera jusqu’à 93 cm en moyenne, noyant une partie des Pays-Bas, de la Camargue ou encore de l’estuaire de la Gironde.

Avec 3°C de hausse en 2100, le monde sera confronté à des été caniculaires. La journée, le thermomètre grimpera chaque année au-dessus de 40°C en France, avec des records possibles à 50°C. La sécheresse connue en 2022 sera alors ordinaire. Sans oublier la fonte des glaciers et de la banquise qui se poursuivra, avec son cortège de hausse de niveau des océans et l’apparition de sérieux problèmes d’alimentation en eau dans certaines parties du monde.

Fonte du glacier Blanc dans le Parc des Écrins (France)

Il est à la fois désolant et très inquiétant de constater le peu d’efforts fournis par nos gouvernants pour s’attaquer au problème du réchauffement climatique. Les enjeux économiques ont la priorité sur leurs homologues environnementaux. Les États Unis se sont retirés de l’Accord de Paris. La Chine continue à brûler du charbon en se vantant de développer des énergies alternatives. Les COP ne prennent toujours pas de décisions contraignantes. Bon courage à nos enfants et petits-enfants !

Un avenir sombre pour les glaciers // A dark future for the glaciers

Une nouvelle étude conduite par des chercheurs de l’Université de Bristol (Royaume-Uni) et l’Université d’Innsbruck (Autriche), en collaboration avec des collègues de l’Institut international d’analyse des systèmes appliqués (IIASA), confirme ce que j’ai écrit précédemment sur ce blog : les glaciers ne se régénéreront pas avant des siècles, même si nous parvenons d’ici là à ramener la température de la planète à la limite de 1,5 °C stipulée par la COP 21 de Paris en 2015.

Glacier d’Aletsch (Suisse)

L’étude présente les premières simulations jamais effectuées sur l’évolution des glaciers jusqu’en 2500, en s’appuyant sur des scénarios pessimistes selon lesquels le réchauffement de la planète dépasserait temporairement la limite de 1,5 °C et atteindrait 3 °C avant de se refroidir à nouveau, sauf si les politiques climatiques adoptées par les gouvernements restent inchangées.
Les résultats de l’étude, publiés dans la revue Nature Climate Change, montrent qu’un tel scénario pourrait entraîner une perte de masse des glaciers allant jusqu’à 16 % de plus par rapport à un monde qui ne franchirait jamais le seuil de 1,5 °C.

Mer de Glace (France)

Dans cette étude, les chercheurs ont cherché à déterminer si les glaciers pourraient se rétablir si la planète se refroidissait à nouveau. Malheureusement, la réponse de l’étude est négative. En effet, la hausse globale des températures indique un risque important de dépassement des limites de l’Accord de Paris. Par exemple, 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée sur Terre et la première à dépasser la barre des 1,5 °C.
Les scientifiques ont évalué l’évolution future des glaciers selon un scénario pessimiste dans lequel les températures continueraient d’augmenter jusqu’à 3 °C vers 2150, avant de retomber à 1,5 °C en 2300 et de se stabiliser. Ce scénario suppose un avenir avec zéro émissions de gaz à effet de serre, dans lequel les technologies comme le captage du carbone seraient mises en œuvre pour éviter le dépassement des seuils critiques de réchauffement.
Même dans un tel contexte, les résultats montrent que les glaciers subiraient une perte supplémentaire de 16 % de leur masse d’ici 2200, et de 11 % de plus d’ici 2500, en plus des 35 % déjà promis à la fonte à 1,5 °C. Cette eau de fonte supplémentaire finira par atteindre l’océan, contribuant à une élévation encore plus importante du niveau des océans.

Glacier Athabasca (Canada)

Les auteurs de l’étude ont utilisé un nouveau modèle développé par l’Université de Bristol et des institutions partenaires, qui simule l’évolution passée et future de tous les glaciers du monde, à l’exception des deux calottes polaires. Ce modèle a été combiné à de nouvelles projections climatiques proposées par l’Université de Berne (Suisse).
Le modèle montre qu’il faudrait plusieurs siècles, voire des millénaires, aux grands glaciers pour se rétablir suite à une hausse de température de 3 °C. Pour les glaciers plus petits, comme ceux des Alpes, la régénération ne se fera pas avant les prochaines générations, mais elle est possible d’ici 2500. L’eau de fonte des glaciers dans ces régions montagneuses est vitale pour les populations situées en aval, en particulier pendant les saisons sèches.
L’étude a été menée dans le cadre du projet PROVIDE, financé par l’Union Européenne, qui étudie les impacts des dépassements climatiques sur des secteurs clés à travers le monde. On peut y lire dans l’étude que « le comportement des glaciers du futur dépendra de nos actions ou inactions climatiques actuelles. L’heure n’est pas à la complaisance. Nous devons réduire drastiquement nos émissions [de gaz à effet de serre] dès maintenant et atteindre la neutralité carbone afin d’éviter les pires conséquences du réchauffement climatique.»
Source : Institut international d’analyse des systèmes appliqués (IIASA).

Référence :
Schuster, L., Maussion, F., Rounce, D.R., Ultee, L., Schmitt, P., Lacroix, F., Frölicher, T.L., & Schleussner, C-F (2025). Irreversible glacier change and trough water for centuries after overshooting 1.5 °C. Nature Climate Change DOI: 10.1038/s41558-025-02318-w

Glacier Fox (Nouvelle Zélande)

Photos: C. Grandpey

———————————————

New research by the University of Bristol in the UK and the University of Innsbruck in Austria in collaboration with colleagues from the I nternational Institute for Appliied Systems Analysis (IIASA) and Switzerland highlights that mountain glaciers across the globe will not recover for centuries, even if human intervention cools the planet back to the 1.5°C limit.

The research presents the first global simulations of glacier change up to 2500 under so-called pessimistic scenarios when the planet temporarily exceeds the 1.5°C limit up to 3°C before cooling back down, which may never happen if the current government climate policies remain unchanged.

The results, which have been published in Nature Climate Change, show that such a scenario could result in glaciers losing up to 16% more of their mass compared to a world that never crosses the 1.5°C threshold.

In the study, the researchers aimed to discover whether glaciers can recover if the planet cools again. Unfortunately, the study’s answer is negative. Indeed, rising global temperatures now indicate a significant chance of overshooting the Paris Agreement limits adopted in 2015. For example, 2024 was the hottest year ever recorded on Earth and the first calendar year to exceed the 1.5°C mark.

The scientists assessed future glacier evolution under a pessimistic scenario in which global temperatures continue rising to 3.0°C by around 2150, before falling back to 1.5°C by 2300 and stabilizing. This scenario reflects a delayed net-zero future, in which negative emission technologies like carbon capture are only deployed after critical warming thresholds have been exceeded.

The results show glaciers would undergo an additional 16% of glacier mass being lost by 2200, and 11% more by 2500, on top of the 35% already committed to melting even at 1.5°C. This extra meltwater eventually reaches the ocean, contributing to even greater sea-level rise.

The research used a new model developed at the University of Bristol and partner institutions, which simulates past and future changes in all of the world’s glaciers, excluding the two polar ice sheets. It was combined with novel global climate projections produced by the University of Bern (Switzerland).

The model shows it would take many centuries, if not millennia, for the large polar glaciers to recover from a 3°C remperature increase. For smaller glaciers such as those in the Alps, the recovery won’t be seen by the next generations but is possible by 2500. Glacier meltwater in these mountain regions is vital to downstream communities – especially during dry seasons.

This research was conducted as part of the EU-funded PROVIDE project, which investigates the impacts of climate overshoots on key sectors around the world. One can read that“the glaciers of the future will bear witness to the consequences of our climate actions or inactions today. This is not a time of complacency. We need to slash emissions now and decisively on the race to net zero to avoid the worst consequences of climate change. »

Source : International Institute for Appliied Systems Analysis (IIASA)

Reference :
Schuster, L., Maussion, F., Rounce, D.R., Ultee, L., Schmitt, P., Lacroix, F., Frölicher, T.L., & Schleussner, C-F (2025). Irreversible glacier change and trough water for centuries after overshooting 1.5 °C. Nature Climate Change DOI: 10.1038/s41558-025-02318-w

Nouvelle alerte sur la hausse de niveau des océans // New alert about sea level rise

Un article publié dans The Guardian le 20 mai 2025 revient sur l’une des principales conséquences du réchauffement climatique. Les scientifiques avertissent depuis longtemps que l’élévation du niveau de la mer deviendra ingérable avec seulement 1,5 °C de réchauffement climatique et entraînera une « migration intérieure catastrophique ». Une nouvelle étude menée par des chercheurs britanniques et publiée dans la revue Communications Earth and Environment prévient que ce scénario est susceptible de se produire, même si on garde le niveau moyen de réchauffement de la dernière décennie, soit 1,2 °C.
La fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique a quadruplé depuis les années 1990 en raison de la crise climatique et constitue désormais le principal facteur de l’élévation du niveau de la mer.
L’objectif de maintenir la hausse de la température de notre planète en dessous de 1,5 °C, défini par la COP 21 de Paris, est déjà quasiment hors d’atteinte. La nouvelle étude explique que même si les émissions de combustibles fossiles étaient rapidement réduites pour y parvenir, le niveau de la mer augmenterait d’un centimètre par an d’ici la fin du siècle, soit plus vite que la vitesse à laquelle les nations menacées pourraient construire des protections côtières.
Le monde est en route vers un réchauffement climatique de 2,5 °C à 2,9 °C, ce qui rendra inévitable la disparition des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique occidental. Il est bon de rappeler que la fonte totale de ces calottes glaciaires entraînerait une élévation de 12 mètres du niveau de la mer.
Aujourd’hui, environ 230 millions de personnes vivent à un mètre au-dessus du niveau de la mer, et un milliard à 10 mètres. Une élévation du niveau de la mer de seulement 20 centimètres d’ici 2050 entraînerait à l’échelle mondiale, à cause des inondations, des dégâts d’au moins 1 000 milliards de dollars par an dans les 136 plus grandes villes côtières du monde. Ces inondations auraient, bien sûr, des répercussions considérables sur la vie et les moyens de subsistance des populations.
L’élévation du niveau de la mer représente sur le long terme l’impact le plus important de la crise climatique, et les recherches menées ces dernières années ont montré qu’elle se produit beaucoup plus rapidement que prévu. La limite de 1,5 °C était considérée comme un moyen d’éviter les pires conséquences du réchauffement climatique, mais de nouvelles études montrent que ce n’est pas le cas pour l’élévation du niveau de la mer.
Les chercheurs expliquent que la température « limite de sécurité » pour les calottes glaciaires est difficile à estimer, mais qu’elle est probablement de 1°C ou moins. Une élévation du niveau de la mer d’au moins 1 à 2 mètres est désormais inévitable. Au Royaume-Uni, une simple élévation d’un mètre du niveau de la mer affecterait profondément de vastes zones des Fens et du Humberside. Cependant, les pays en développement comme le Bangladesh seraient beaucoup moins bien lotis que les pays riches, comme les Pays-Bas, qui ont l’expérience de la maîtrise des vagues.
La température moyenne de la planète a atteint 1,5 °C pour la première fois en 2024. Cependant, les climatologues prennent en compte une moyenne sur 20 ans et le seuil de 1,5°C n’est donc pas encore considéré comme dépassé.
Selon la nouvelle étude, même si l’humanité parvient à ramener la planète à sa température préindustrielle en éliminant le CO2 de l’atmosphère, il faudra encore des centaines, voire des milliers d’années, pour que les calottes glaciaires se reconstituent. Cela signifie que les terres perdues à cause de l’élévation du niveau de la mer le resteront pendant longtemps, peut-être jusqu’à ce que la Terre entre dans la prochaine période glaciaire. Les chercheurs citent l’exemple du Belize, qui a déplacé sa capitale vers l’intérieur des terres en 1970 après un ouragan dévastateur. Pourtant, sa plus grande ville se trouve toujours sur la côte et sera inondée si le niveau de la mer monte seulement d’un mètre. Un chercheur a déclaré : « De telles conclusions ne font que renforcer la nécessité de rester dans la limite de 1,5 °C fixée par l’accord de Paris afin de pouvoir revenir à des températures plus basses et protéger nos villes côtières.»
Source : The Guardian.

Photo: C. Grandpey

————————————————–

An article published in The Guardian on May 20th, 2025 returns to one of the main consequences of global warming. Scientists have warned for a long time that sea level rise will become unmanageable at just 1.5°C of global heating and lead to “catastrophic inland migration.” A new study by British researchers, published in the journal Communications Earth and Environment, warns that this scenario may unfold even if the average level of heating over the last decade of 1.2°C continues into the future.

The loss of ice from the giant Greenland and Antarctic ice sheets has quadrupled since the 1990s due to the climate crisis and is now the principal driver of sea level rise.

The international target to keep global temperature rise below 1.5°C, defined by COP 21 in Paris, is already almost out of reach. The new study has found that even if fossil fuel emissions were rapidly slashed to meet it, sea levels would be rising by one centimeter a year by the end of the century, faster than the speed at which nations could build coastal defences.

The world is on track for 2.5°C-2.9°C of globalwarming, which would almost certainly be beyond tipping points for the collapse of the Greenland and west Antarctic ice sheets. The melting of those ice sheets would lead to 12 metres of sea level rise.

Today, about 230 million people live one metre above current sea level, and one billion live 10 metres above sea level. Even just 20 centimeters of sea level rise by 2050 would lead to global flood damages of at least $1tn a year for the world’s 136 largest coastal cities and huge impacts on people’s lives and livelihoods.

Sea level rise is the biggest long-term impact of the climate crisis, and research in recent years has shown it is occurring far faster than previously estimated. The 1.5°C limit was seen as way to avoid the worst consequences of global heating, but the new research shows this is not the case for sea level rise.

The researchers say the “safe limit” temperature for ice sheets is hard to estimate but is likely 1°C or lower. Sea level rise of at least 1-2 metres is now inevitable. In the UK, just one metre of sea level rise would see large parts of the Fens and Humberside below sea level. However, developing countries such as Bangladesh would fare far worse than rich ones with experience of holding back the waves, such as the Netherlands.

The average global temperature hit 1.5°C for the first time in 2024. But the international target is measured as the average over 20 years, so is not considered to have been broken yet.

According the the new study, even if humanity can bring the planet back to its preindustrial temperature by removing CO2 from the atmosphere, it will still take hundreds to thousands of years for the ice sheets to recover.. That means land lost to sea level rise will remain lost for a long time, perhaps until the Earth enters the next ice age.

The researchers give the example of Belize that moved its capital inland in 1970 after a devastating hurricane, but its largest city is still on the coast and will be inundated with only one metre of sea level rise. One researcher said : “Findings such as these only sharpen the need to remain within the 1.5°C Paris agreement limit, or as close as possible, so we can return to lower temperatures and protect our coastal cities.”

Source : The Guardian.

2024, année la plus chaude ! // 2024 was the hottest year !

C’était prévu, c’est confirmé : l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée. C’est ce que vient de déclarer Copernicus, le programme de l’Union européenne qui collecte des données sur l’état de la planète. Aux États Unis, la NASA et la NOAA devraient arriver à la même constatation.

2024 est également la première année civile où la température moyenne de la planète a dépassé les 1,5°C, autrement dit la limite la plus ambitieuse de l’Accord de Paris de 2015,. Les participants à cette COP21 avaient promis de contenir le réchauffement bien en dessous de 2°C et à poursuivre les efforts pour le limiter à 1,5°C. Comme je l’ai indiqué précédemment, l’Accord de Paris fait référence à des tendances sur le long terme ; il faudra attendre au moins 20 ans pour considérer la limite de 1,5°C franchie. C’est une perspective qui n’engage guère nos leaders politiques car beaucoup d’entre eux ne seront plus de ce monde dans 20 ans ! La politique de la patate chaude a de beaux jours devant elle.

Copernicus avait déjà alerté au mois de novembre 2024 sur ce record de réchauffement de la planète. Il faut noter que chaque année de la dernière décennie a été l’une des dix années les plus chaudes jamais enregistrées.

Source : Copernicus, France Info.

°°°°°°°°°°

Sans surprise, les autres organisations scientifiques, dont la NASA, la NOAA et le Met Office britannique, arrivent à la même conclusion que Copernicus. Leurs analyses classent également 2024 comme l’année la plus chaude jamais enregistrée.
Selon la NOAA, la température moyenne à la surface de la Terre et des océans en 2024 était de 1,29 °C supérieure à la moyenne du 20ème siècle. Il s’agit de la température globale la plus élevée parmi toutes les années prises en compte par la NOAA sur la période 1850-2024. 2024 a été 0,10 °C plus chaude que 2023, qui était auparavant l’année la plus chaude jamais enregistrée.
Au niveau des régions du monde, l’Afrique, l’Europe, l’Amérique du Nord, l’Océanie et l’Amérique du Sud (à égalité avec 2023) ont connu leur année la plus chaude jamais enregistrée. L’Asie et l’Arctique ont connu leur deuxième année la plus chaude de tous les temps.
Les 10 années les plus chaudes de la planète depuis 1850 figurent toutes au cours de la dernière décennie. En 2024, la température globale a dépassé de 1,46 °C la moyenne préindustrielle (1850-1900).
Parmi les événements climatiques les plus notables, la NOAA indique que la couverture de la banquise antarctique représente sa deuxième plus faible étendue jamais enregistrée.
La teneur en chaleur de la couche supérieure de l’océan (jusqu’à 2000 m de profondeur) en 2024 a été la plus élevée jamais enregistrée.
L’activité cyclonique tropicale a été proche de la moyenne dans le monde. 85 tempêtes dotées de noms se sont produites à travers le monde en 2024, ce qui est proche de la moyenne de 88 pour la période 1991-2020.
Source : NOAA.

 

———————————————-

It was predicted, it is now confirmed: 2024 was the hottest year on record. This is what Copernicus, the European Union program that collects data on the state of the planet, has just declared. In the United States, NASA and NOAA are likely to reach the same conclusion.
2024 is also the first calendar year in which the average temperature of the planet exceeded 1.5°C, the most ambitious limit of the 2015 Paris Agreement. The participants at this COP21 had promised to contain warming well below 2°C and to pursue efforts to limit it to 1.5°C. As I have indicated previously, the Paris Agreement refers to long-term trends; it will be at least 20 years before the 1.5°C limit is considered to have been crossed. This is a perspective that does not engage our political leaders because many of them will no longer be of this world in 20 years! The hot potato policy has a bright future ahead of it.
Copernicus had already warned in November 2024 about this record of global warming. It should be noted that each year of the last decade has been one of the ten hottest years ever recorded.
Source: Copernicus, France Info.

°°°°°°°°°°

Together with Copernicus, other scientific organizations, including NASA, NOAA and the UK Met Office have conducted separate but similar analyses that also rank 2024 as the warmest year on record.

According to NOAA, Earth’s average land and ocean surface temperature in 2024 was 1.29°C above the 20th-century average. This is the highest global temperature among all years in NOAA’s 1850-2024 climate record. It was 0.10°C warmer than 2023, which was previously the warmest year on record.

Regionally, Africa, Europe, North America, Oceania and South America (tied with 2023) had their warmest year on record. Asia and the Arctic had their second-warmest year on record.

The planet’s 10 warmest years since 1850 have all occurred in the past decade. In 2024, global temperature exceeded the pre-industrial (1850–1900) average by 1.46°C.

Among the most notable climate findings and events, NOAA ondicates that Antarctic sea ice coverage dropped to its second-lowest extent on record.

The 2024 upper ocean heat content, which is the amount of heat stored in the upper 2,000 meters of the ocean, was the highest on record.

Global tropical cyclone activity was near average. 85 named storms occurred across the globe in 2024, which was near the 1991–2020 average of 88.

Source : NOAA.