Le risque sismique dans la région de Los Angeles // The seismic risk in the Los Angeles area

Un séisme de magnitude M3,9 a frappé la San Fernando Valley vers 22 h 15 (heure locale) le 2 mars 2024. L’USGS indique qu’il a été ressenti à Los Angeles et dans ses environs. L’épicentre a été localisé à 2,5 km à l’est-sud-est de North Hollywood et s’est produit quelques heures seulement après le début de la cérémonie des Oscars. Aucun dégât ni blessure n’a été signalé suite à cet événement dont l’hypocentre se trouvait à environ 15 km de profondeur. Plus de 8 000 personnes dans la région de Los Angeles ont déclaré avoir ressenti des secousses.
La région de Los Angeles est sujette aux tséismes et de nombreuses personnes se sont demandé si c’était une bonne idée d’organiser les Jeux Olympiques d’été de 2028 dans la ville. Selon le California Geological Survey, il existe 15 000 failles connues en Californie et plus de 500 d’entre elles sont considérées comme actives. À une échelle plus globale, la plupart des Californiens vivent à moins de 50 km d’une faille active. Les scientifiques s’accordent à dire qu’il y a plus de 99 % de chance qu’un ou plusieurs séismes majeurs secouent la Californie dans les 30 prochaines années. Cependant, la probabilité d’être confronté à un séisme majeur en Californie varie d’une région à l’autre.

Source : USGS

Par exemple, le California Residential Mitigation Program explique la probabilité sismique dans le la Californie du Sud et plus particulièrement dans la région du Grand Los Angeles qui englobe les comtés de Los Angeles, d’Orange, de Riverside, de San Bernardino et de Ventura. Les habitanrs de cette région attribuent généralement le risque sismique à la proximité de la faille de San Andreas qui est la plus longue faille de Californie et celle qui attire le plus d’attention. Elle traverse le comté de Los Angeles le long du côté nord des San Gabriel Mountains. Elle peut provoquer de puissants séismes de magnitude M8,0.
Selon l’USGS, il existe en Californie du Sud une probabilité de 93 % qu’un séisme de grande magnitude, M 6,7 ou plus, frappe cette région. Bien que la faille de San Andreas soit la plus connue en Californie du Sud, des séismes dans la région se produisent également sur d’autres failles plus petites.

Tectonique et Sismicité en Californie (Source : USGS)

En 1994, un événement de magnitude M6,7 s’est produit près de Northridge, tuant 58 personnes, en blessant plus de 9 000 et causant plus de 49 milliards de dollars de pertes économiques. Ce séisme a été causé principalement par la faille de chevauchement ‘aveugle’ de Northridge, qui a déclenché une activité dans plusieurs autres failles.
Plus récemment, les séismes de Ridgecrest en 2019 ont été les plus importants qu’ait connus la Californie depuis plus de 20 ans, et un rapport de l’USGS explique qu’ils ont mis en jeu jusqu’à cinq zones de faille, dont celle d’Owens Valley, ainsi que les zones de faille de Panamint Valley, de Garlock, de Blackwater et de San Andreas. Le matin du 4 juillet 2019, un séisme de magnitude M6,4 a frappé le désert de Mojave près de Searles Valley. De multiples répliques ont suivi, et le soir du 5 juillet, une nouvelle secousse a secoué la même zone avec une magnitude de M7,1.

Les répliques des séismes de Ridgecrest révèlent deux zones de faille. L’événement de magnitude M6,4 du 4 juillet (point orange) s’est produit sur la faille SO-NE , là où elle coupe la faille NO-SE. Le point rouge marque l’événement de magnitude M7,1 (Source : USGS)

De nombreux habitants de la Californie du Sud ressentent des secousses sismiques en moyenne deux fois par an; la plupart sont légères ou modérées, avec peu de dégâts et aucune victime. Mais on sait qu’un séisme d’une magnitude de M6,0 ou plus est susceptible de se produire quelque part dans la région tous les deux ou trois ans.
Source : California Residential Mitigation Program.

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An M3.9 earthquake struck the San Fernando Valley at roughly 10:15 p.m. (local time) on March 2nd, 2024. The USGS indicates that it was felt in and around Los Angeles. The epicenter was recorded 2.5 km east-southeast of North Hollywood, and came just hours after the beginning of the Oscars ceremony. There were no immediate reports of damage or injuries from the quake, which struck at a depth of about 15 km. More than 8,000 people throughout the greater Los Angeles area reported feeling shaking.

The Los Angeles area is prone to earthquakes and many people wondred whether it was a good idea to organise the 2028 Summer Olypic Games in the town. According to the California Geological Survey, there are 15,000 known faults in California and more than 500 of those faults are categorized as active. Globally, most Californians live within 50 km from an active fault. Scientists agree that there is more than a 99 percent chance of one or more major earthquakes striking California in the next 30 years. However, the probability to be confronted with a significant earthquake in California varies from region to region.

For instance, the California Residential Mitigation Program explains the earthquake probability in Southern California and more particularly the Greater Los Angeles Area (Los Angeles County, Orange County, Riverside County, San Bernardino County, and Ventura County). Residents in this area think about earthquake risk and earthquake probabilities related to the proximity to the Southern San Andreas fault. The San Andreas fault is California’s longest fault and the one that gets the most attention. It slices through Los Angeles County along the north side of the San Gabriel Mountains. It can cause powerful M8.0 earthquakes

The USGS’s earthquake forecast predicts a 93% chance of a large earthquake, with an M6.7 or greater magnitude, striking Southern California. While the San Andreas is Southern California’s most well-known fault, earthquakes in the region also happen on other, smaller faults. In 1994, en M6.7 earthquake struck near Northridge, killing 58 people, injuring more than 9,000 and causing more than 49 billion dollars in economic loss. This was caused primarily by the Northridge Blind Thrust fault, which triggered activity in several other faults.

More recently, the 2019 Ridgecrest earthquakes were California’s biggest in more than 20 years, and a USGS report suggests they involved as many as five fault zones, including the Owens Valley fault zone, Panamint Valley fault zone, Garlock fault zone, Blackwater fault zone, and San Andreas fault zone. On the morning of July 4th, 2019, an M6.4 earthquake struck in the Mojave Desert near Searles Valley. Multiple aftershocks followed, and on the evening of July 5th, another earthquake struck in the same area with a magnitude M7.1.

Many residents in Southern California feel shaking from earthquakes a couple of times a year, most mild or moderate with little damage and no injuries. But, on average, a quake with a magnitude M6.0 or more is likely to hit somewhere in the region every few years.

Source : California Residential Mitigation Program.

Les vents de Santa Ana (Californie) // Santa Ana winds (California)

Les vents violents de Santa Ana, avec des rafales atteignant la force d’un ouragan, ont attisé et fait se propager des incendies de végétation qui ont dévasté plusieurs quartiers de Los Angeles début janvier 2025. Des milliers de maisons et autres structures ont été détruites et au moins 28 personnes sont mortes. Les autorités ont ordonné à plus de 180 000 habitants d’évacuer la zone au plus fort des incendies. Au moment où les vents étaient les plus forts, les pompiers ne pouvaient pas faire grand-chose pour contrôler les flammes.
Les vents de Santa Ana sont des vents secs et puissants bien connus qui soufflent des montagnes vers la côte sud de la Californie. La région connaît environ 10 événements de vents de Santa Ana par an en moyenne ; ils se produisent généralement entre l’automne et le mois de janvier. Lorsque les conditions sont sèches, ces vents peuvent provoquer un sérieux risque d’incendie.

Source : USGS

Les vents de Santa Ana se produisent lorsqu’il y a une zone de hautes pressions à l’est, dans le Grand Bassin, et un système de basses pressions au large de la côte. Les masses d’air se déplacent des hautes pressions vers les basses pressions, et plus la différence de pression est importante, plus les vents soufflent fort.
La topographie joue également un rôle. Lorsque les vents descendent du sommet des montagnes de San Gabriel, ils perdent de l’humidité et deviennent plus chauds. Les canyons canalisent également les vents et les font s’accélérer.
Ces vents forts et secs sont souvent de l’ordre de 50 à 65 km/h, mais ils peuvent être plus forts. Les rafales de vent au début du mois de janvier 2025 ont dépassé 130 km/h, avec des pointes à 160 km/h ; du jamais vu. .
En général, le sud de la Californie reçoit suffisamment de pluie pour empêcher la végétation de brûler facilement. Une étude réalisée il y a quelques années a montré que l’humidité automnale réduit le risque d’incendies provoqués par les vents de Santa Ana.
Le problème, c’est qu’en 2025 le sud de la Californie connaît des conditions très sèches, avec très peu d’humidité au cours des derniers mois. Avec ces vents extrêmes, toutes les conditions étaient réunies pour avoir de violents incendies.
D’autres États ont connu des incendies du même type, alimentés par de forts vents descendant des montagnes, au Tennessee en novembre 2016, ou au Colorado en décembre 2021. Il faut noter – les Américains refusent de l’admettre – que tous ces incendies destructeurs se sont produits pendant les années de réchauffement climatique.
Les climatologues américains expliquent que les événements de Santa Ana ne sont pas nouveaux, mais ils sont bien obligés de reconnaître qu’ils sont devenus plus fréquents à cette période de l’année. Une étude récente comparant 71 années d’événements de Santa Ana à partir de 1948 a constaté à peu près la même quantité d’activité venteuse globale de Santa Ana, mais sa répartition a changé, avec moins d’événements en septembre et plus en décembre et janvier. La conclusion de l’étude montre à quel point il est difficile pour les Américains d’admettre la responsabilité du réchauffement climatique. On peut lire : « En raison des tendances bien documentées du changement climatique, il est tentant d’attribuer [ces événements venteux] au réchauffement climatique, mais il n’existe toujours pas de preuve substantielle de cela. La Californie connaît des incendies plus destructeurs que par le passé, mais ce phénomène n’est pas uniquement dû aux changements climatiques et aux vents, mais aussi à la croissance démographique. » Quand je vous dis que les Américains sont têtus…
Source : U.S. News media.

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The powerful Santa Ana winds, with gusts reaching hurricane strength, spread wildfires that caused devastation into several neighborhoods of Los Angeles in early January 2025. Thousands of homes and other structures were destroyed, and at least 28 people had died. Officials urged more than 180,000 residents to evacuate at the height of the fires. When the winds were strongest, there was little firefighters could do to control the flames.

The Santa Ana winds are dry, powerful winds that blow down the mountains toward the Southern California coast. The region sees about 10 Santa Ana wind events a year on average, typically occurring from autumn into January. When conditions are dry, these winds can become a severe fire hazard.

The Santa Ana winds occur when there is high pressure to the east, in the Great Basin, and a low-pressure system off the coast. Air masses move from high pressure to low pressure, and the more extreme the difference in the pressure, the faster the winds blow. Topography also plays a role. As the winds rush downslope from the top of the San Gabriel Mountains, they become drier and hotter. Canyons also channel the winds. These strong, dry winds are often around 50 to 65 km/h, but they can be stronger. The wind gusts in early January 2025 were reported to have exceeded 130 km/h. .

Typically, Southern California has enough rain to prevent the vegetation from burning readily. A study a few years ago showed that autumn moisture reduces the risk of Santa Ana wind-driven fires. In 2025, however, Southern California has very dry conditions, with very little moisture over the past several months. With these extreme winds, we have the perfect storm for severe fires.

Other states have seen similar fires driven by strong downslope winds, in Tennessee in November 2016, or in Colorado in December 2021. It should be notred – the Americans refuse to admit it – that all these destructive wildfires occurred during the global warming years.

Climate scientists in the U.S. Are forced to admit that Santa Ana wind events aren’t new, but tgay have become more frequant this time of year. A recent study comparing 71 years of Santa Ana wind events, starting in 1948 found about the same amount of overall Santa Ana wind activity, but the timing is shifting from fewer events in September and more in December and January. The conclusion of the study shows how difficult it is for American to admit the responsibiluty of global warming : « Due to well-documented trends in climate change, it is tempting to ascribe this to global warming, but as yet there is no substantial evidence of this. California is seeing more destructive fires than we saw in the past. That’s driven not just by changes in the climate and the winds, but also by population growth. » When I’m telling you Americans are stubborn…

Source : U.S. News media.

Le réchauffement climatique et les incendies à Los Angeles (suite) // Global warming and wildfires in Los Angeles (continued)

C’est fou : suivant leur futur président qui un jour a prétendu que le réchauffement climatique était un canular, la plupart des médias américains font tout ce qu’ils peuvent pour essayer d’expliquer les incendies qui ont ravagé Los Angeles par d’autres causes que le réchauffement climatique. Heureusement, au sein de toute cette cacophonie d’arguments parfois farfelus, certains organes de presse reconnaissent que la hausse des températures est largement responsable du désastre. Ainsi, le très sérieux  New York Times débute son article en rappelant que 2024 A ÉTÉ L’ANNÉE LA PLUS CHAUDE DE TOUS LES TEMPS.

Avec la hausse des températures partout dans le monde et des océans anormalement chauds, les scientifiques expliquent que lnous sommes entrés dans une nouvelle ère où se multiplient les inondations de grande ampleur, les tempêtes et les incendies. Tous ces phénomènes sont aggravés par le réchauffement climatique d’origine anthropique.
Les très violents incendies qui ravagent Los Angeles ne sont que la dernière conséquence de conditions météorologiques extrêmes qui deviennent de plus en plus furieuses et imprévisibles. Les incendies sont très inhabituels dans le sud de la Californie en janvier, qui est censé être la saison des pluies. Il en va de même pour les cyclones dans les Appalaches, où les ouragans Helene et Milton ont détruit des localités en octobre.
Les incendies de végétation sont plus violents et se déplacent plus rapidement. Les tempêtes deviennent plus fortes et véhiculent plus d’humidité. De plus, la hausse des températures dans le monde entraîne des vagues de chaleur et des sécheresses, qui peuvent être dévastatrices et exposer les populations à des dangers tels que des coulées de boue avec le retour de fortes pluies.
Partout dans le monde, les conditions météorologiques extrêmes et la chaleur torride ont tué des milliers de personnes en 2024 et en ont déplacé des millions. C’est ainsi que des pèlerins ont perdu la vie sous une chaleur torride en Arabie saoudite. En Europe, la chaleur extrême a contribué à au moins 47 000 décès en 2024. Aux États-Unis, les décès liés à la chaleur ont doublé au cours des dernières décennies.
L’ancien vice-président Al Gore, qui met en permanence en garde contre les effets du réchauffement climatique depuis des décennies, a déclaré : « Nous sommes désormais dans une nouvelle ère. Ces événements extrêmes liés au climat augmentent rapidement, à la fois en fréquence et en intensité. »
Les incendies qui font actuellement rage à Los Angeles sont parmi les plus destructeurs de l’histoire des États-Unis. Le 13 janvier, les flammes avaient consumé plus de 1150 kilomètres carrés et détruit des milliers de bâtiments. Au moins 24 personnes sont mortes et, selon AccuWeather, les pertes pourraient atteindre 150 milliards de dollars.
Bien qu’il ne soit pas possible de dire avec certitude si le réchauffement climatique est, à lui seul, à l’origine des incendies de Los Angeles, ceux-ci sont provoqués par un certain nombre de conditions de plus en plus courantes sur une planète de plus en plus chaude.
L’hiver dernier, le sud de la Californie a reçu d’énormes quantités de pluie qui ont entraîné une croissance extensive de la végétation. Aujourd’hui, plusieurs mois après le début de la saison des pluies, Los Angeles connaît une sécheresse. Il n’a pas plu depuis le 5 mai 2024. Depuis cette date, Los Angeles connaît la deuxième période la plus sèche de son histoire.
Les températures dans la région ont également été plus élevées que la normale. En conséquence, de nombreuses plantes qui avaient poussé l’année dernière sont desséchées, ce qui transforme les arbres, les herbes et les buissons en sources d’incendies potentielles. Cette combinaison de chaleur et de sécheresse, que les scientifiques attribuent au réchauffement climatique, a créé les conditions idéales pour que des incendies se déclenchent à Los Angeles.

Les vents violents de Santa Ana constituent un troisième facteur qui alimente les incendies. Soufflant tous les ans vers l’ouest depuis l’Utah et le Nevada, ils ne peuvent pas être directement liés au réchauffement climatique. Cependant, les vents qui ont attisé les flammes à Los Angeles ont été particulièrement violents, avec des rafales de plus de 160 kilomètres par heure, aussi puissantes qu’un ouragan de catégorie 2. C’est cette vitesse inhabituelle qui peut être attribuée au réchauffement climatique. Comme je l’ai écrit précédemment, les scientifiques expliquent que la fonte des glaces de l’Arctique crée des changements dans le comportement du jet-stream qui favorisent les grands incendies de végétation provoqués par le vent en Californie. Des études récentes ont montré que les épisodes de vent de Santa Ana pourraient devenir moins fréquents, mais aussi plus intenses pendant les mois d’hiver en raison de la crise climatique.
Les incendies dans l’Ouest des États Unisse sont intensifiés ces dernières années. En 2017, des milliers de maisons ont brûlé à Santa Rosa, en Californie. L’année suivante, le Camp Fire a rasé plus de 13 000 maisons à Paradise. En 2021, environ un millier de maisons ont brûlé près de Boulder, dans le Colorado.

Alors que les incendies sévissaient à Los Angeles, la tragédie est devenue la cible d’attaques politiques. Le président élu Donald Trump a accusé la gouverneur de Californie, une Démocrate, d’être responsable de la catastrophe. M. Trump a prétendu à tort que les protections étatiques et fédérales pour une espèce de poissons menacée avaient entravé les efforts de lutte contre les incendies en provoquant des pénuries d’eau.
Elon Musk, l’homme le plus riche de la planète et allié de M. Trump, s’est immiscé dans le débat sur le rôle du réchauffement climatique dans les incendies. M. Musk a déclaré : « Le risque de changement climatique est réel, mais beaucoup plus lent que ne le prétendent les alarmistes »,. Il a ajouté que la destruction des maisons était principalement le résultat d’une « surréglementation absurde » et d’une « mauvaise gouvernance au niveau des États et au niveau local qui a entraîné une pénurie d’eau ». Ces affirmations ont été réfutées par les scientifiques, qui ont rappelé qu’à mesure que les humains continuent de réchauffer la planète avec des émissions de gaz à effet de serre, les conditions météorologiques extrêmes deviennent plus fréquentes.
Source : Adapté de l’article paru dans le The New York Times

Carte des principaux foyers d’incenie à Los Angeles le 12 janvier 2024 (Source : California Department of Forestry and Fire Protection / Cal Fire)

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Des milliers d’habitants d’Anchorage, la plus grande ville d’Alaska, étaient toujours privés d’électricité le 13 janvier 2025, au lendemain d’une puissante tempête qui a provoqué des vents de force ouragan.. Les rafales tempétueuses ont abattu des lignes électriques, endommagé des arbres, forcé plus d’une douzaine d’avions à se dérouter et provoqué l’effondrement d’une passerelle piétonne au-dessus d’une route.
Une rafale de vent de 212 km/h a été enregistrée dans une station météorologique au sud d’Anchorage. Au nord de la ville, une rafale de 172 km/h a été enregistrée dans la vallée de l’Arctique, et dans la ville, une rafale de 121 km/h a également été enregistrée. Les vents de force ouragan commencent à 119 km/h.
Les services météorologiques expliquent ces vents violents par un important système dépressionnaire en Mer de Béring qui a véhiculé de l’humidité, avec des températures plus chaudes que la moyenne (supérieures 4 degrés Celsius) à Anchorage le 12 janvier 2025.

Là encore, pas un mot sur le réchauffement climatique qui, comme pour les vents de Santa Ana en Californie, est probablement responsable de ces vents jamais vus auparavant à Anchorage, et des températures inhabituellement chaudes en Mer de Béring.

Source: Anchorage Daily News.

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It’s crazy: Following their future president who once claimed that global warming was a hoax, most American media are doing everything they can to try to explain the wildfires that ravaged Los Angeles by causes other than global warming. Fortunately, in the midst of all this cacphony of sometimes outlandish arguments, some news outlets acknowledge that rising temperatures are largely responsible for the disaster. For example, the New York Times  begins its article by recalling that 2024 WAS THE WARMEST YEAR EVER.

With temperatures rising around the globe and the oceans unusually warm, scientists are warning that the world has entered a dangerous new era of chaotic floods, storms and fires made worse by human-caused global warming

The firestorms ravaging the country’s second-largest city are just the latest spasm of extreme weather that is growing more furious as well as more unpredictable. Wildfires are highly unusual in Southern California in January, which is supposed to be the rainy season. The same is true for cyclones in Appalachia, where Hurricanes Helene and Milton shocked the country when they tore through mountain communities in October.

Wildfires are burning hotter and moving faster. Storms are getting bigger and carrying more moisture. And soaring temperatures worldwide are leading to heat waves and drought, which can be devastating on their own and leave communities vulnerable to dangers like mudslides when heavy rains return.

Around the globe, extreme weather and searing heat killed thousands of people in 2024 and displaced millions, with pilgrims dying as temperatures soared in Saudi Arabia. In Europe, extreme heat contributed to at least 47,000 deaths in 2024. In the United States, heat-related deaths have doubled in recent decades.

Former Vice President Al Gore, who has warned of the threats of global warming for decades, declared : “We’re in a new era now, These climate related extreme events are increasing, both in frequency and intensity, quite rapidly.”

The fires currently raging in Los Angeles are already among the most destructive in U.S. history. By January 13th, the blazes had consumed more than 150 square kilometers and destroyed thousands of buildings. At least 24 people have died, and losses could top $150 billion, according to AccuWeather.

Although it is not possible to say with certainty whether it was caused by global warming, the Los Angeles fires are being driven by a number of conditions that are becoming increasingly common on a hotter planet.

Last winter, Southern California got huge amounts of rain that led to extensive vegetation growth. Now, months into what is typically the rainy season, Los Angeles is experiencing a drought. The last time it rained more than a 0.2 centimeters was on May 5th. Since then, it has been the second-driest period in the city’s recorded history.

Temperatures in the region have also been higher than normal. As a result, many of the plants that grew last year are parched, turning trees, grasses and bushes into kindling that was ready to explode. That combination of heat and dryness, which scientists say is linked to global warming, created the ideal conditions for an urban firestorm.

A third factor fueling the fires, the fierce Santa Ana winds, which blow West from Utah and Nevada, cannot be directly linked to global warming. But the winds that blew the flames in L.A. have been particularly ferocious, gusting at more than 160 kilometers per hour, as fierce as a Category 2 Hurricane.This unusual speed can be attributed to global warming. Scientists explain that melting Arctic ice creates changes in the jetstream’s behavior that make wind-driven large wildfires in California more likely. Recent studies have found that Santa Ana wind events could get less frequent but perhaps more intense in the winter months due to the climate crisis..

Fires across the West have been getting worse in recent years. In 2017, thousands of homes in Santa Rosa, California, burned to the ground. The next year, the Camp fire leveled more than 13,000 homes in Paradise. In 2021, roughly a thousand homes burned near Boulder, Colorado.

As the Los Angeles fires consumed some of the most valuable real estate in the world, an unfolding tragedy became fodder for political attacks. President-elect Donald Trump blamed The Californian Governor, a Democrat, for the disaster. Mr. Trump inaccurately claimed that state and federal protections for a threatened fish had hampered firefighting efforts by leading to water shortages.

Elon Musk, the world’s richest man and an ally of Mr. Trump, inserted himself into the debate over the role global warming plays in wildfires. Said Mr. Musk : “Climate change risk is real, just much slower than alarmists claim,” He said the loss of homes was primarily the result of “nonsensical overregulation” and “bad governance at the state and local level that resulted in a shortage of water.” Those claims were rebutted by scientists, who noted that, as humans continue to warm the planet with emissions, extreme weather is becoming more common.

Source : Adapted from the article in The New York Times.

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Thousands of residents across Anchorage, Alaska’s largest city were still without power on January 13th, 2025, a day after a powerful storm brought hurricane-force winds that downed power lines, damaged trees, forced more than a dozen planes to divert, and caused a pedestrian bridge over a highway to partially collapse.

A 212-kph wind gust was recorded at a weather station south of Anchorage. Just north of the city, a 172-kph gust was recorded in Arctic Valley, and within the city a 121-kph gust was recorded. Hurricane-force winds start at 119 kph.

The weather services explain these powerful winds by a large low-pressure system in the Bering Sea that brought the high winds, moisture and warmer than average temperatures (slightly over 4.4 degrees Celsius) to Anchorage on January 12th, 2025.

Here again, not a word about global warming which, like for the Ana winds in California, was probably responsible for these winds never seen before in Anchorage, and for the unusually warm temperatures in the Bering Sea.

Source: Anchorage Daily News.

Le réchauffement climatique et les incendies à Los Angeles // Global warming and wildfires in Los Angeles

Ces derniers jours, une période prolongée de sécheresse extrême avec l’arrivée des vents de Santa Ana dans le sud de la Californie avaient incité le National Weather Service à lancer une alerte sur le risque très élevé d’incendies de végétation en Californie. Le National Weather Service ne s’était pas trompé. Des feux de végétation se sont effectivement déclarés autour de Los Angeles et causé les ravages que l’on sait.
Les vents violents et le manque de pluie sont les principaux facteurs à l’origine des incendies dans le sud de la Californie, mais les scientifiques s’accordent à dire que le réchauffement climatique augmente la probabilité de ces catastrophes. Les chercheurs ont montré que la hausse des températures augmente le nombre de jours de « propice aux incendies. »
La Californie est particulièrement vulnérable en ce moment en raison d’un manque de pluie ces derniers mois, après un été très chaud. Les vents puissants de Santa Ana qui se produisent habituellement à cette époque de l’année, combinés aux conditions sèches, peuvent entraîner des incendies qui se développent rapidement et deviennent incontrôlables. Les scientifiques expliquent que la fonte des glaces dans l’Arctique modifie le comportement du jet-stream, ce qui favorise les incendies de végétation provoqués par le vent en Californie. Des études récentes ont montré que les vents de Santa Ana pourraient devenir moins fréquents mais plus violents pendant les mois d’hiver en raison de la crise climatique.
Atteignant souvent120 kilomètres par heure et 160 km/h ces derniers jours, ces vents puissants et secs soufflent de l’intérieur de la Californie du Sud vers la côte. Ce mois-ci a connu le pire épisode de vents violents dans la région depuis plus d’une décennie. Les vents assèchent les terres et les chercheurs affirment que si les vents les plus forts se produisent au début de cette épisode d’incendies, la végétation la plus sèche surviendra à la fin, ce qui signifie que ces incendies pourraient durer un certain temps. La vitesse élevée du vent modifie également l’emplacement des incendies. De nombreux foyers se produisent en hauteur sur les montagnes. Poussés par les vents, les incendies se sont rapidement déplacés vers les vallées et dans des zones les plus peuplées
Même s’il faudra le définir plus précisément, l’impact du réchauffement climatique est évident en Californie. L’État a connu une sécheresse de plusieurs décennies qui a pris fin il y a seulement deux ans. Les conditions humides qui en ont résulté ont vu la croissance rapide d’une végétation arbustive qui a servi de carburant parfait aux incendies. Il faut garder à l’esprit que l’été 2024 a été très chaud et a été suivi d’un automne et d’un hiver secs. Par exemple, le centre-ville de Los Angeles a connu l’été le plus chaud de son histoire et n’avait reçu que 2 % des précipitations normales au moment où était censée débuter la saison des pluies de cette année. La ville n’a reçu que 0,4 centimètre de pluie depuis octobre, soit plus de 10 centimètres de moins que la moyenne. Les chercheurs pensent que le réchauffement climatique accroît les conditions propices aux incendies de forêt, notamment en favorisant une faible humidité relative.
Les scientifiques ont montré que les jours « propices aux incendies » se multiplient dans de nombreuses régions du monde. Le réchauffement climatique rend ces conditions plus sévères et la saison des incendies plus longue dans de nombreux pays. En Californie, la situation a été aggravée par la topographie. En effet, les incendies brûlent plus intensément et se déplacent plus rapidement sur des terrains escarpés. La région de Los Angeles est dominée par une végétation arbustive très sujette aux incendies. De plus, bien que les incendies soient courants dans cette région, la Californie dans son ensemble a connu l’une des plus importantes augmentations de durée de la saison des incendies au niveau mondial au cours des dernières décennies, en grande partie à cause du réchauffement climatique.
En se tournant vers l’avenir, les climatologues préviennent que dans les semaines et les mois à venir, lorsque la saison des pluies reprendra, avec l’arrivée de rivière atmosphérique, Los Angeles sera exposée à un risque élevé d’inondations catastrophiques dans les zones dépourvues de végétation laissées par les incendies de Palisades et d’Eaton, avec de nouveaux risques pour la population
Source : Médias d’information britanniques comme la BBC. Il n’est pratiquement fait aucune allusion au réchauffement climatique dans la presse américaine à propos des causes des incendies à Los Angeles. La Californie est un État majoritairement conservateur, souvent climato-sceptique, et l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche n’améliorera pas les choses.

La conception de beaucoup de maisons américaines, avec ossatures et parements en bois, favorise le développement très rapide des incendies attisés par un vent violent (Crédit photo : presse américaine)

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A lingering period of extremely dry and blustery Santa Ana conditions across Southern California prompted the National Weather Service to set up a several-day « red flag » wildfire warning. This meant there was a very high risk of wildfires. The National Weather Service was right. Despite the warning, several wildfires were ifnited around Los Angeles.

High winds and lack of rain are the main factors driving the Southern California fires, but scientists agree to say that global warming is altering the background conditions, increasing the likelihood of these conflagrations. Researchers have shown that a warming world increases the number of « fire weather » days, when conditions are more suited to outbreaks of fire.

California is particularly vulnerable right now because of a lack of rain in recent months, following a very warm summer. The powerful Santa Ana winds that naturally occur at this time of year, combined with the dry conditions, can result in fast moving and dangerous fire outbreaks.Scientists explain that melting Arctic ice creates changes in the jetstream’s behavior that make wind-driven large wildfires in California more likely. Recent studies have found that Santa Ana wind events could get less frequent but perhaps more intense in the winter months due to the climate crisis..

Frequently eaching 120 kilometers per hour and 160 km/h in the past days, these strong, dry winds blow from the interior of Southern California towards the coast and this month has seen the worst high wind event in the area in over a decade. The winds are drying out the lands, and researchers say that while the strongest winds will occur at the start of this outbreak, the driest vegetation will come at the end, meaning these fires could drag on for quite some time. The high wind speeds are also altering the location of the fires. Many outbreaks occur high up on mountains, but these recent fires have rapidly moved down into the valleys and into areas where more people live.

Although it needs to be defined mor accurately, the impact of global warming is evident in California as a whole. The state has experienced a decades-long drought that ended just two years ago. The resulting wet conditions since then have seen the rapid growth of shrubs and trees, the perfect fuel for fires. One should keep in mind that last summer was very hot and was followed by dry autumn and winter season. For instance, downtown Los Angeles has endured its hottest summer in history and received just 2% of normal rainfall to start this year’s rainy season. The town only received 0.4 centimeters of rain since October, more than 10 centimeters below average. Researchers believe that a warming world is increasing the conditions that are conducive to wildland fire, including low relative humidity.

Scientists have shown that these « fire weather » days are increasing in many parts of the world, with global warming making these conditions more severe and the fire season lasting longer in many parts of the world. In California, the situation has been made worse by the topography with fires burning more intensely and moving more rapidly in steep terrain. The Los Angeles part of California is also dominated by naturally very fire-prone shrub vegetation. Moreover, while fires are common and natural in this region, California has seen some of the most significant increases in the length and extremity of the fire weather season globally in recent decades, driven largely by global warming..

Looking into the future, climate scientists warn that in the weeks and months ahead, when the rainy season resumes and the next atmospheric river arrives, Los Angeles will be at an elevated risk for catastrophic flooding in the burn scars of the Palisades and Eaton fires, again compounding the disaster for local residents.

Source : British news media like The BBC. Hardly any allusion is made to global warming in the American concerning the cause of the Los Angeles wildfires. The town is located in a mostly conservative state denying global warming and the arrival of Donald Trump in the White House will not make things better.