Les lacs glaciaires dans les Alpes

En évoquant la fonte des glaciers dans l’Himalaya et dans la Cordillère des Andes, j’ai insisté sur la menace que font planer les lacs de fonte retenus par de fragiles moraines. Plusieurs catastrophes ont déjà eu lieu au Népal et au Pérou. Les autorités essayent de les prévenir, le plus souvent en creusant des chenaux destinés à alléger au maximum la masse d’eau retenue par ces barrages naturels.

Aujourd’hui, avec l’accélération du réchauffement climatique, les glaciers alpins fondent de plus en plus vite et des lacs de fonte dont apparus, constituant une menace potentielle pour les localités situées en aval.

Dans la plupart des cas, c’est au moment du retrait du glacier que le phénomène se produit. Les sédiments et débris de roches s’accumulent à son front et forment un barrage naturel qui retient l’eau de fonte. S’il n’y a pas d’exutoire en aval, comme un torrent ou une cascade, un lac se forme rapidement. Ces étendues d’eau, qui comprennent entre quelques dizaines et quelques centaines de milliers, voire millions de mètres cubes, sont souvent éphémères et n’ont pas d’impact direct sur leur environnement. Malgré tout, elles peuvent rapidement créer un risque de vague ou de submersion.

En 2004 dans les Alpes, l’alerte avait été donnée sur le lac du glacier de Rochemelon alors qu’il menaçait la vallée du Ribon, en Savoie. Le lac a été vidangé par siphonage.

J’ai évoqué dans plusieurs notes (18 juin 2022, 6 août 2022, 2 août 2023) le lac de fonte qui s’est formé à l’avant du glacier des Bossons et les travaux entrepris pour évacuer le trop-plein.

 

Crédit photo: Le Dauphiné

On ne voudrait pas que ce produise un tsunami comme celui qui a endeuillé Saint Gervais dans la nuit du 12 au 13 juillet 1892, quand la rupture d’une poche d’eau dans le glacier de Tête-Rousse a entraîné la mort de 175 personnes (voir la description de cet événement dans des notes rédigées le 23 avril 2019 et le 6 mai 2020).

 

Schéma accompagnant le texte de Joseph Vallot pour expliquer le processus de la catastrophe du 12 juillet 1892.

A Tignes (Savoie) en 2023, des travaux sont actuellement menés pour vidanger le lac du Rosolin. En l’espace de quelques semaines, sa capacité va être réduite de près de 80 %. C’est en 2018 que ce lac, né sous le Dôme de Pramecou, à 2 800 mètres d’altitude, est apparu pour la première fois.

En 2022, année marquée par des épisodes de canicule, le glacier de la Grande Motte a souffert au point que le ski d’été ne pouvait plus être pratiqué. Le lac a pris de l’importance pour atteindre 150 000 m3 , avec une profondeur maximale de 16 mètres. La menace se précisant, il était urgent d’entreprendre des travaux pour alléger la masse d’eau.

Après plusieurs réunions, dès le 11 juillet, il a été décidé de diminuer le volume d’eau en creusant un chenal long de 300 mètres et de 3 mètres de profondeur. Le niveau a ainsi été ramené à 70 000 m3 , sans incidence sur la rivière Le Doron.

Une deuxième phase de travaux devrait durer quatre semaines. Elle permettra d’approfondir le chenal jusqu’à 6 mètres et la capacité du lac devrait, à mi-septembre, atteindre 20 000 m3. Il continuera, bien sûr, d’être surveillé On espère que le chenal permettra une évacuation naturelle de l’eau dans les années à venir, en espérant que le lac ne continue pas de se creuser en profondeur.

Vue du premier chenal de 3 mètres de profondeur creusé pour réduire de moitié la quantité d’eau présente dans le lac glaciaire de Rosolin.  (Crédit photo : RTM)

Certaines communes des Alpes tentent de tirer parti de ces importants volumes d’eau. C’est ainsi que la station des Deux Alpes (Isère) a exploité pendant près d’un an un lac naturel, laissé par le retrait du glacier de Mont-de-Lans. L’eau de fonte a été utilisée pour fabriquer de la neige artificielle et régénérer de la glace sur laquelle repose une partie des pistes de ski. Depuis la vidange du lac, qui s’est effectuée naturellement à l’automne 2018, les spécialistes de l’enneigement envisagent de répéter l’opération à partir de retenues d’eau et d’un lac artificiel, plus sécurisé. Selon les glaciologues, le système est efficace en théorie, mais trop localisé pour agir sur l’état de santé du glacier dont la durée de vie est estimée à bien moins d’un siècle.

Source : presse régionale et données personnelles.

Le bilan final se précise à Maui (Hawaii) // Getting closer to the final death toll at Maui (Hawaii)

Ces derniers jours, les médias internationaux ont déclaré que le nombre de personnes disparues à Maui se situait entre 1 000 et 1 100. Les chiffres que j’avais obtenus des autorités hawaïennes faisaient état d’environ 800 personnes n’ayant pas donné signe de vie. Aujourd’hui, les autorités du comté de Maui expliquent avoir recensé 388 individus portés disparus lors de l’incendie catastrophique de Lahaina le 8 août 2023. Le FBI a confirmé les noms de ces personnes grâce à leurs identités, mais aussi en contactant celles qui avaient signalé les disparitions.
Le 24 août 2023, il est indiqué que 1 732 personnes initialement portées disparues, ont été retrouvées.
Le dernier bilan est actuellement de 115 morts. Au final, on peut raisonnablement penser qu’il se situera autour de 500.

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In the past days, international news media said that the number of missing people in Maui reached 1000-1100.The figures I had obtained from Hawaiian authorities was rather about 800. In the end Maui County officials say they have validated 388 individuals who have been reported missing from the August 8th Lahaina wildfire disaster. The FBI confirmed the names by assessing the first and last name of the person who is unaccounted for, and by a verified contact number for the person who reported the individual missing.

As of August 24th, 2023, an additional 1,732 individuals who had originally been reported as unaccounted for have since been found.

The official death toll is 115. In the end, one can reasonably think that the official death toll will be around 500.

Source: presse américaine

Antarctique : disparition annoncée des manchots empereurs // Antarctica : emperor penguins likely to disappear

Le 15 août 2021, j’ai publié sur ce blog une note intitulée « Les manchots empereurs sous la menace du changement climatique. » J’ai écrit d’autres articles sur « l’hécatombe parmi les petits manchots bleus (28 juin 2022) et sur « les manchots royaux au bord de l’extinction » (38 mars 2018).
Une nouvelle étude publiée le 24 août 2023 dans la revue Nature Communications Earth & Environment s’attarde sur les manchots empereurs et explique les problèmes auxquels ces oiseaux ont été confrontés en 2022 avec la hausse rapide des températures et la réduction sans précédent de la glace de mer antarctique.
Quatre des cinq colonies de manchots empereurs étudiées dans la mer de Bellingshausen, à l’ouest de la péninsule Antarctique, n’ont vu aucun poussin survivre en 2022, suite à la disparition de la banquise.
C’est la première fois que l’on observe un tel événement. Il conforte les triste prévisions selon lesquelles plus de 90 % des colonies de manchots empereurs auront « quasiment disparu » d’ici 2100, avec le réchauffement de la planète.
Les chercheurs ont contrôlé cinq colonies de manchots empereurs dans la mer de Bellinghausen, avec des populations allant d’environ 630 à 3 500 couples. À l’aide d’images satellite entre 2018 et 2022, ils ont compté le nombre d’oiseaux présents dans ces colonies pendant la saison de reproduction. Ils ont constaté qu’en 2022, quatre des colonies ont connu un « échec total de reproduction », ce qui signifie qu’aucun poussin n’a probablement survécu.
Les manchots empereurs dépendent de la banquise solidement attachée à la terre pour nicher et élever leurs poussins. Les œufs sont pondus de mai à juin ; après leur éclosion, les poussins développent leurs plumes imperméables et ils deviennent indépendants vers décembre et janvier.
En 2022, la banquise s’est disloquée beaucoup plus tôt que d’habitude, et certains secteurs ont connu une perte totale de glace en novembre. Lorsque la débâcle intervient trop tôt, les poussins peuvent tomber à l’eau et se noyer. Ils peuvent aussi dériver sur des plaques de glace ; les adultes les perdent et ils meurent de faim.
Depuis quelques années, les scientifiques tirent la sonnette d’alarme sur la réduction brutale de la glace de mer antarctique. Elle s’est réduite à un niveau sans précédent en février, au plus fort de l’été antarctique. Même au cœur de l’hiver,au moment où la glace se reconstitue habituellement, elle n’est pas revenue aux niveaux espérés. À la mi-juillet, la glace de mer antarctique a atteint son niveau le plus bas pour cette période de l’année depuis le début des relevés en 1945. Elle était inférieure de 2,6 millions de kilomètres carrés à la moyenne de 1981 à 2010 ; cela représente une zone aussi vaste que l’Argentine.
Pour les manchots empereurs, cette réduction de la banquise antarctique est une catastrophe, car sans elle, ils n’ont nulle part où aller. On sait qu’ils sont capable des s’adapter aux échecs de reproduction en se déplaçant vers d’autres sites à proximité, mais cette stratégie ne fonctionnera pas si l’ensemble de l’habitat de reproduction est affecté. L’étude indique qu’entre 2018 et 2022, 30 % des 62 colonies connues de manchots empereurs en Antarctique ont été affectées par une perte partielle ou totale de la glace de mer.

Dans leur conclusion, les chercheurs affirment qu’« il existe de plus en plus de preuves selon lesquelles les manchots empereurs pourraient disparaître en raison de la perte de glace de mer due au réchauffement de notre planète ».
Une autre étude publiée en 2022 a révélé que 65 % des espèces indigènes en Antarctique, au premier rang desquelles figurent les manchots empereurs, disparaîtront probablement d’ici la fin du siècle si nous ne parvenons pas à maîtriser la pollution due aux combustibles fossiles, cause du réchauffement de la planète. Dans le pire des cas, les manchots empereurs pourraient avoir totalement disparu d’ici 2100.
La disparition de la glace de mer n’affectera pas seulement les manchots. Cela met en danger d’autres espèces, notamment les phoques, qui dépendent de cette glace pour se nourrir et se reposer, ainsi que les micro-organismes et les algues qui nourrissent le krill qui, à son tour, est vital pour l’alimentation de nombreuses baleines dans la région.
La banquise antarctique contribue également à réguler la température de la planète grâce à l’albédo et le réfléchissement de l’énergie solaire vers l’espace. Lorsque la glace fond, elle expose l’océan plus sombre. Dans une boucle de rétroaction, ce dernier absorbe l’énergie du soleil et contribue au réchauffement climatique.
Source  : CNN via Yahoo Actualités.

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On August 15th, 2021, I published on this blog a post entitled « Emperor penguins at risk from climate change. » I have written other posts about « mass die-offs aloung little blue penguins (June 28th, 2022) and about « King penguins on the brink of extinctions » (March 38rd, 2018).

A new study published on August 24th, 2023 in the journal Nature Communications Earth & Environment.explains the problems emperor penguins were confronted with in 2022 as rapidly warming global temperatures push Antarctica’s sea ice to unprecedented lows.

Four out of five emperor penguin colonies analyzed in the Bellingshausen Sea, west of the Antarctic Peninsula, saw no chicks survive last year as the area experienced an enormous loss of sea ice.

This is the first such recorded incident, and supports grim predictions that more than 90% of emperor penguin colonies will be “quasi-extinct” by 2100 as the world warms.

The researchers monitored five emperor penguin colonies in the Bellinghausen Sea, ranging in size from roughly 630 pairs to 3,500. Using satellite images from 2018 to 2022, they counted how many of the birds were present at these colonies during the breeding season. They found that in 2022, four of the colonies experienced “total reproductive failure,” meaning it is highly probable that no chicks survived.

Emperor penguins rely on stable sea ice attached to land for nesting and raising their chicks. Eggs are laid from May to June and after they hatch, the chicks develop their waterproof feathers and become independent around December and January.

In 2022, the sea ice broke up much earlier, with the some parts of the region seeing a total loss by November. When the sea ice breaks earlier, chicks can fall into the water and drown. Or they may drift away on floes ;the adults just lose them and then they starve to death.

For the past few years, scientists have been sounding the alarm about a steep decline in Antarctica’s sea ice. It fell to unprecedented lows in February, at the height of the continent’s summer. Even in the depths of winter, when the ice usually builds back, it still did not return to anywhere near expected levels. In mid-July, Antarctic sea ice reached the lowest level for this time of year since records began in 1945. It was 2.6 million square kilometers below the 1981 to 2010 average ; this is an area as large as Argentina.

For emperor penguins, this downward trend in Antartica’s sea ice is particularly devastating because there’s nowhere else for the birds to go. They are known to adapt to breeding failures by relocating to other nearby sites, but that won’t work if the entire breeding habitat is affected. The study indicates that between 2018 and 2022, 30% of the 62 known emperor penguin colonies in Antarctica were affected by partial or total sea ice loss.

In their conclusion, the researchers say that “there is mounting evidence that emperor penguins may actually go extinct directly due to loss of sea ice resulting from our planet’s warming.”

A separate study published in 2022 found that 65% of Antarctica’s native species, emperor penguins top among them, will likely disappear by the end of the century if the world fails to rein in planet-warming fossil fuel pollution. In the worst-case scenario, it found emperor penguins could be completely wiped out by 2100.

The disappearance of sea ice won’t just affect the penguins. It puts other species at risk, including seals, which rely on sea ice to feed and rest, as well as the microorganisms and algae that feed the krill which, in turn, are vital to the diets of many of the region’s whales.

Antarctic sea ice also helps regulate the planet’s temperature through the albedo, reflecting the sun’s incoming energy back to space. When the ice melts, it exposes the darker ocean beneath which, in a feedback loop, absorbs the sun’s energy and contributes to global warming.

Source : CNN through Yahoo News.

La marche de l’empereur tire probablement à sa fin. La planète saura-t-elle réagir?

Volcans du monde // Volcanoes of the world

Voici quelques nouvelles de l’activité volcanique dans le monde.

Une éruption a été enregistrée sur le Dempo (sud-est de Sumatra) dans la soirée du 21 août 2023, mais aucune émission de cendres n’a été observée. Une vidéo publiée sur les réseaux sociaux montre une éruption surtseyenne au niveau du lac de cratère, avec des panaches de vapeur et des matériaux sombres éjectés au-dessus du lac. La couleur de l’alerte aérienne a été relevée à Orange (niveau 3 sur 4). Le niveau d’alerte volcanique reste à 2 (sur une échelle de 1 à 4) et il est rappelé au public de rester à 1 km du cratère et à 2 km sur le flanc nord.
Source : CVGHM.

Crédit photo: Wikipedia

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Au Kamtchatka, la couleur de l’alerte aérienne est Orange pour le Sheveluch et l’Ebeko (Kouriles du Nord). Elle est Jaune pour le Bezymianny et le Klyuchevskoy. Elle est Verte pour les autres volcans de la région.
Source : KVERT.

Episode éruptif sur le Sheveluch (Crédit photo: KVERT)

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L’INGV nous rappelle les derniers événements sur l’Etna (Sicile). Un épisode éruptif a commencé le 13 août 2023 avec une activité strombolienne au Crater SE. La couleur de l’alerte aérienne est passée au Jaune puis à l’Orange. L’activité strombolienne s’est transformée en fontaines de lave et la lave a débordé sur le flanc sud du Cratère SE. Les retombées de cendres ont touché les zones sous le vent et la couleur de l’alerte aérienne a été relevée au Rouge à cause de la forte activité explosive et des retombées de cendres dans le secteur Rifugio Sapienza-Piano Vetore à 1 700 m d’altitude sur le flanc sud.
L’activité sismique a continué de s’intensifier aux premières heures du 14 août, puis a rapidement diminué pour retrouver son niveau d’avant l’éruption. Les fontaines de lave ont cessé et la couleur de l’alerte aérienne a été abaissée à Orange, puis Jaune et Vert. Les émissions de cendres ont provoqué la fermeture de l’aéroport de Catane. L’utilisation des motos a été interdite jusqu’au 16 août et les conducteurs n’étaient pas autorisés à rouler à plus de 30 kilomètres par heure à cause des cendres sur les routes.
Une activité résiduelle a été observée au cratère SE, suivie plus tard par une hausse d’activité dans la Bocca Nuova. Les émissions de gaz ont augmenté dans le cratère SE et la Bocca Nuova. La couleur de l’alerte aérienne a été relevée au Jaune. Du 15 au 20 août, les émissions de gaz ont augmenté dans la Bocca Nuova et dans le Cratère SE.
Une image satellite a révélé qu’une fissure s’était ouverte sur le flanc sud-ouest du Cratère SE ; elle mesure environ 350 m de long et est orientée NNE-SSW. La coulée de lave a atteint 2 790 m d’altitude, à l’ouest du Monte Frumento Supino.
Source : INGV.

Emission de cendre sur l’Etna (Photo: C. Grandpey)

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Il semble que l’essaim sismique observé il y a quelques jours sur le Kilauea (Hawaii), sous la surface au sud du cratère de l’Halema’uma’u, était une fausse alerte. En effet, le volcan ne montre actuellement aucun signe d’activité. Il n’y a pas d’éruption et aucune activité particulière n’a été observée le long de la zone du Rift Est ou de la zone du Rift Sud-Ouest.
Aucune émission de lave n’est observée dans le cratère de l’Halema’uma’u depuis le 19 juin 2023.

Dernière minute : Le HVO vient de signaler qu’un nouvel essaim sismique avec 50 événements a été enregistré aujourd’hui sous le Kilauea. Il s’agit du quatrième essaim dans cette zone cette semaine et il est probablement causé par le mouvement du magma dans la partie sud de la caldeira. Les secousses se sont produites à une profondeur de 1,5 à 3,5 km sous la surface,

Source : HVO.

Aucune activité éruptive sur le Kilauea (Image webcam)

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Au Pérou, la situation est stable sur le Sabancaya et l’Ubinas. On observe quelques explosions quotidiennes. Elles génèrent des panaches de cendres qui montent à environ 3 km au-dessus du sommet. Le niveau d’alerte reste à la couleur Orange pour les deux volcans.

Source : IGP.

Image satellite de l’Ubinas transmise le 23 juin 2023 par de satellite Copernicus-Sentinal 2.

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L’activité reste globalement stable sur les autres volcans.

Ces informations ne sont pas exhaustives. Vous en trouverez d’autres (en anglais) en lisant le bulletin hebdomadaire de la Smithsonian Institution :
https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm

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Here is some news of volcanic activity around the world.

An eruption was recorded at Dempo (southeastern Sumatra) in the evening of August 21st, 2023,but no ash emissions were observed. A video posted on social media showed a Surtseyan eruption through the crater lake, with steam plumes and dark material being ejected above the lake. The Aviation Color Code was raised to Orange (level 3 out of 4). The Alert Level remains at 2 (on a scale of 1-4), and the public is reminded to stay 1 km away from the crater and as far as 2 km on the N flank.

Source : CVGHM.

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In Kamchatka, the aviation color code is Orange for Sheveluch and Ebeko (Northern Kuriles). It is Yellow for Bezymianny and Klyuchevskoy. It is Green for the other volcanoes of the region.

Source : KVERT.

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INGV reminds us of the latest events on Mt Etna (Sicily). An eruptive episode began on 13 August 2023.with Strombolian activity at SE Crater. The Aviation Color Code was raised to Yellow and then to Orange. Strombolian activity evolved into lava fountaining and lava overflowed the S flank of SE Crater. Ashfall iaffected areas downwind, and the Aviation Color Code was raised to Red, based on strong explosive activity and ashfall in Rifugio Sapienza-Piano Vetore at 1,700 m elevation on the S flank.
Seismic activity continued to intensify in the early hours of 14 August, then rapidly decreased to pre-eruptive levels. Lava fountaining ceased and the Aviation Color Code was lowered to Orange, then to Yellow and to Green. The ash emissions caused the closure of the Catania airport, The use of motorcycles was banned until 16 August and drivers were not allowed to drive over 30 kilometers per hour because of the ash on the roads..
Residual activity was observed at SE Crater, later followed by activity at Bocca Nuova Crater. Gas emissions rose from both the SE and Bocca Nuova craters. The Aviation Color Code was raised to Yellow. During 15-20 August gas emissions rose from Bocca Nuova Crater and from the SE Crater’s E vent.
A satellite image revealed that a fissure had opened on the SW flank of SE Crater, was about 350 m long, and oriented NNE-SSW. The lava flow reached 2,790 m elevation, west of Monte Frumento Supino.

Source : INGV.

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It looks as if the seismic swarm observed a few days ago below the surface south of Kilauea‘s Halemaʻumaʻu crater (Hawaii) was a false alarm. Indeed, the volcano is currently showing no signs of unrest. It is not erupting, and no unusual activity has been noted along the East Rift Zone or Southwest Rift zone.

No active lava has been observed in Halemaʻumaʻu crater since June 19th, 2023.

Latest : HVO has just reported a new seismic swarm with 50 events today beneath Kilauea. This is the fourth swarm in this area in the past week and is likely caused by the movement of magma in the volcano’s south caldera region. The earthquakes occurred at a depth of 1.5-3.5 km below the surface,

Source : HVO.

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In Peru, the situation is stable at Sabancaya and Ubinas. There are a few daily explosions. They generate ash plumes that rise about 3 km above the summit. The alert level remains at Orange for both volcanoes.
Source: IGP.

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Activity remains globally stable on other volcanoes.

This information is not exhaustive. You can find more by reading the Smithsonian Institution’s weekly report:

https://volcano.si.edu/reports_weekly.cfm