Surfer sur un volcan…! // Volcano boarding..!

Le Cerro Negro (728 m) est un volcan actif du Nicaragua. Il est devenu le site d’une attraction touristique : le surf ! Dévaler ses pentes couvertes de cendres sur une planche est une expérience de 40 secondes qui permet aux participants de dire qu’ils ont surfé sur un volcan.
Bien qu’actif, le Cerro Negro n’émet ni cendres ni gaz. Sa dernière éruption majeure remonte à 1999.
Selon un touriste portugais, le meilleur moment est « d’être en contact avec la terre. Je pense que c’est la meilleure expérience humaine que l’on puisse vivre pour ressentir la chaleur de la terre ».
Des centaines de personnes viennent surfer sur le Cerro Negro, une aubaine pour le tourisme dans un pays qui a connu une crise politique en 2018 avec la répression brutale de manifestants et ensuite la pandémie de coronavirus.
L’idée de surfer sur le Cerro Negro a été lancée pour la première fois en 2006. Comme tout le tourisme au Nicaragua, le surf sur le volcan a été touché par la crise politique et la pandémie. Toute activité s’est arrêtée pendant environ huit mois, mais maintenant les gens commencent à revenir dans le pays et ils ont envie de surfer sur un volcan. À Leon, la grande ville la plus proche du Cerro Negro, au moins 12 voyagistes proposent, pour une trentaine de dollars, de glisser sur une planche le long des pentes du Cerro Negro. Les localités à proximité du volcan, soit un demi-million de personnes, vivent directement ou indirectement du tourisme.

Source : The Independent.
En ce qui me concerne, je me souviens avoir suggéré aux guides de Stromboli, dans les années 1990, d’organiser des descentes à ski sur le Rina Grande, une grande pente de cendre sur le volcan. J’ai expliqué qu’en retirant quelques pierres de la cendre, cette activité pourrait attirer de nombreux touristes. Mais ma suggestion est tombée à la mer…
Source : The Independent.

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Cerro Negro (728 m) is an active volcano in Nicaragua. It has become the site of atourist attraction: volcano boarding. Sliding down its ash-covered slopes on a board is a 40-second thrill that allows participants to say they have surfed a volcano.

Although active, Cerro Negro does not emit ash or gases. Its last major eruption was in 1999.

According to a Portuguese tourist, the best moment was « being in contact with the earth. I think it’s the best human experience you can have to feel the warmth of the earth. »

Hundreds of persons converge on Cerro Negro, a boon for tourism in a country that has been hammered by a political crisis sparked in 2018 with the brutal repression of street protesters and exacerbated by the coronavirus pandemic.

The pioneers of volcano boarding first tackled the Cerro Negro slopes in 2006. Like all tourism in Nicaragua, volcano boarding was hit by the political crisis and pandemic. All activity stopped for about eight months, but now people are starting to come back to the country and obviously they always come looking for volcano boarding. In Leon, the closest big town to the volcano, there are at least 12 tour operators offering boarding experiences on Cerro Negro for around $30. Twelve communities living close to the volcano, making up half a million people, live directly or indirectly off tourism.

Source: The Independent.

As far as I’m concerned, I can remeber suggesting skiing down the Rina Grande, an ash-covered slope on Stromboli many years ago. I said that, removing some stones from the ash, it could attract many tourists. But my suggestion fell into the sea…

Vue du Cerro Negro (Source: Smithsonian Institution)

Secousses sismiques dans la région de Pouzzoles (Campanie / Italie) // Earthquakes in the Pozzuoli area (Campania / Italy)

La Campanie, et Pouzzoles en particulier, sont depuis quelques jours le théâtre de séismes liés à l’activité volcanique des Champs Phlégréens. Une secousse de magnitude M 3,5 a été enregistrée à 15h14 le 16 mars, avec son épicentre à Pouzzoles. C’est la plus forte des 40 dernières années. L’hypocentre de l’événement avait une profondeur de seulement 2,7 km et a été ressenti par la population.
Suite à ce premier séisme, deux autres de moindre intensité se sont produits, mais dans la même zone. Le premier a été enregistré par les sismographes de l’INGV à 15h31, avec une magnitude de M 1,4 et une profondeur de 2,2 ; le second s’est produit à 15h39, avec une magnitude de M 1,1 et une profondeur de 2,5 km.
Les secousses sont liées au phénomène de bradyséisme bien connu dans les Champs Phlégréens. Rappelons que les épisodes bradysismiques se manifestent par des soulèvements et abaissements périodiques du sol. Les colonnes du temple de Serapis à Pouzzoles, avec leurs incrustations de coquillages, sont les témoins de ce phénomène.

Sur le site de l’Observatoire du Vésuve, un séisme de magnitude M 3,6 a été enregistré à 19h45 le 29 mars 2022. L’épicentre a été localisé à une courte distance le la Solfatara, à une profondeur de 2,7 kilomètres.
Les différents séismes n’ont causé aucun dommage aux personnes ou aux biens. Leur faible profondeu (un peu moins de 3 km) est la raison pour laquelle ils ont été autant ressentis par la population, malgré des magnitudes relativement modestes. De plus, la zone où la sismicité s’est produite est très peuplée, facteur qui explique l’inquiétude généralisée.
L’Osservatorio Vesuviano précise que, pour le moment, les autres paramètres – tout en continuant à être anormaux car une phase bradysismique est en cours – n’ont pas montré d’anomalies particulières. Le sol se soulève actuellement de 13 mm par mois et on observe des anomalies typiques dans les flux et les émissions fumeroliennes.
L’activité volcanique des Champs Phlégréens est surveillée en permanence par les réseaux de surveillance de l’Osservatorio Vesuviano, en contact étroit avec le Département de la Protection Civile. Les paramètres géophysiques et géochimiques analysés indiquent la persistance des tendances enregistrées les mois précédents. A l’heure actuelle, aucun élément ne laisse présager d’évolutions significatives à court terme, en sachant que toute variation future des paramètres suivis (déformations, sismicité, géochimie, etc.) peut conduire à une évolution différente des scénarios d’aléa.

Sources : Osservatorio Vesuviano, INGV, presse italienne.

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Campania, and Pozzuoli in particular, have been the scene of earthquakes for several days linked to the volcanic activity of Campi Flegrei. A tremor of magnitude M 3.5 was recorded at 3:14 p.m. on March 16th, with its epicenter in Pozzuoli. It is the most significant event of the last 40 years. The hypocenter was only 2.7 km deep and was felt by the population.
Following this first earthquake, two others of less intensity occurred, but in the same area. The first was recorded by INGV seismographs at 3:31 p.m., with a magnitude of M 1.4 and a depth of 2.2; the second occurred at 3:39 p.m., with a magnitude of M 1.1 and a depth of 2.5 km.
The tremors are linked to the well-known phenomenon of bradyseism in the Phlegraean Fields. Bradyseismic episodes are periodic uplifts and subsidences of the ground. The columns of the temple of Serapis at Pozzuoli, with their shell encrustations, bear witness to this phenomenon.
An earthquake with a magnitude M 3.6 was recorded at 7:45 p.m. on March 29th, 2022. The epicenter was located a short distance from the Solfatara, at a depth of 2.7 kilometers .
The various earthquakes did not cause any damage to persons or property. The shallow depth of the earthquakes (a little less than 3 km) is the reason why they were felt so much by the population, despite relatively modest magnitudes. Additionally, the area where the seismicity occurred is heavily populated, a factor that has influenced widespread seismic resentment.
The Osservatorio Vesuviano specifies that, for the moment, the other parameters – while continuing to be abnormal because a bradyseismic phase is in progress – have not shown any particular anomalies. The ground is currently uplifting 13 mm per month and typical anomalies are observed in fumarolic flows and emissions.
The volcanic activity of the Phlegraean Fields is constantly monitored by the surveillance networks of the Osservatorio Vesuviano, in close contact with the Department of Civil Protection. The geophysical and geochemical parameters indicate the persistence of the trends recorded in the previous months. At present, there is no element suggesting significant changes in the short term, although any future variation in the parameters monitored (deformation, seismicity, geochemistry, etc.) may lead to a different evolution of the hazard scenarios.
Sources: Osservatorio Vesuviano, INGV, Italian press.

Pouzzoles : temple de Serapis et traces de l’activité bradysismique

(Photo : C. Grandpey)

La fonte de l’Antarctique oriental (suite) // The melting of East Antarctica (continued)

Les images satellites ont montré que la plate-forme glaciaire Conger, d’une superficie d’environ 1 200 km2, s’est effondrée vers le 15 mars 2022 dans l’Antarctique oriental en raison de températures record sur le continent.
Comme je l’ai déjà écrit, l’Antarctique oriental a connu des températures inhabituellement élevées. Elles atteignaient -11°8C à la station Concordia le 18 mars, soit plus de 40 degrés au-dessus des normales saisonnières. Ces températures record sont le résultat d’une rivière atmosphérique qui a emprisonné la chaleur au-dessus du continent antarctique, mais le changement climatique est également responsable de cet événement..
Les plates-formes glaciaires sont des extensions des calottes glaciaires. Elles flottent au-dessus de l’océan et jouent un rôle important car elles retiennent les glaciers à l’intérieur du continent. Sans elles, les glaciers avanceraient plus rapidement dans l’océan en provoquant une élévation du niveau de la mer.
Les scientifiques expliquent que, bien que la plate-forme de glace Conger soit relativement petite, il s’agit de l’un des effondrements les plus importants en Antarctique depuis le début des années 2000, lorsque la plate-forme Larsen B s’est désintégrée. « Cela n’aura pas d’effets énormes, mais c’est le signe de ce qui pourrait arriver dans les prochaines années. »
La plate-forme glaciaire Conger était en perte d’épaisseur depuis le milieu des années 2000, mais le phénomène était resté progressif jusqu’au début de l’année 2020. Le 4 mars 2022, la plate-forme semblait avoir perdu plus de la moitié de sa superficie par rapport au mois de janvier où elle était d’environ 1 200 km2. Cet effondrement, surtout s’il est lié à la chaleur extrême de la mi-mars, va entraîner des recherches supplémentaires sur ces processus dans la région.
Les données satellitaires Copernicus Sentinel-1 ont montré que le mouvement de la plate-forme glaciaire a commencé entre le 5 et le 7 mars. Trois vêlages ont eu lieu dans l’Antarctique de l’Est en mars. En plus de l’effondrement de la plate-forme Conger, il y a eu de plus petits événements de vêlage au niveau du glacier Totten et de la plate-forme Glenzer.
Une grande partie des glaciers de l’Antarctique de l’Est sont retenus par des plates-formes que les scientifiques vont désormais surveiller étroitement. S’agissant de la plate-forme glaciaire Conger, elle avait connu une fonte importante par en-dessous, ce qui a probablement favorisé son effondrement.
Les plates-formes glaciaires perdent de la masse dans le cadre d’un phénomène naturel, mais l’effondrement à grande échelle de l’une d’elles est un événement très inhabituel. L’effondrement de la plate-forme Conger peut avoir été provoqué par la fonte de surface en raison des températures extrêmement chaudes enregistrées récemment dans la région.
Dans la mesure où les plates-formes glaciaires flottent déjà, la rupture de la plate-forme Conger n’aura pas beaucoup d’impact sur le niveau de la mer. Heureusement, le glacier qui se trouve en amont est de petite taille; il aura donc un impact minime sur le niveau de la mer.
Les scientifiques s’accordent pour dire que de nouvelles plates-formes glaciaires – plus grandes que la Gonger – se détacheront à l’avenir avec le réchauffement climatique. La glace qu’elles retiennent en amont fera monter le niveau de la mer de manière significative.
Source : The Guardian.

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Satellite images have shown that the Conger ice shelf, which had an area of about 1,200 km2, ,collapsed around March 15th, 2022 in East Antarctica because of record high temperatures on the continent.

As I put it before, East Antarctica saw unusually high temperatures, with Concordia station hitting a record temperature of -11.8°C on March 18th, more than 40 degrees warmer than seasonal norms. The record temperatures were the result of an atmospheric river that trapped heat over the Antarctic continent, but climate change is also to blame.

Ice shelves are extensions of ice sheets that float over the ocean, playing an important role in restraining inland ice. Without them, inland glaciers would flow faster into the ocean, resulting in sea level rise.

Scientists say that alhough the Conger ice shelf is relatively small, it is one of the most significant collapse events anywhere in Antarctica since the early 2000s when the Larsen B ice shelf disintegrated. “It won’t have huge effects, but it’s a sign of what might be coming.”

The Conger ice shelf had been shrinking since the mid-2000s, but only gradually until the beginning of 2020. By March 4th, 2022, the ice shelf appeared to have lost more than half its surface area compared to January measurements of around 1,200 km2. This collapse, especially if tied to the extreme heat brought by the mid-March atmospheric river event, will drive additional research into these processes in the region.

Satellite data from the Copernicus Sentinel-1 mission showed that movement of the ice shelf began between March 5th and 7th. Three calving events occurred in East Antarctica in March. In addition to the Conger ice shelf collapse, there were smaller calving events of the Totten glacier and Glenzer ice shelf.

Much of East Antarctica is restrained by buttressing ice shelves, so scientists are going to keep an eye on all the ice shelves there. As far as the Conger ice shelf is concerned, it had significant amounts of melting from the ocean beneath, which could have preconditioned it for collapse.

Ice shelves usually lose mass as part of their natural behaviour, but the large-scale collapse of an ice shelf is a very unusual event. The Conger ice shelf collapse may have been driven by surface melting as a result of the extremely warm temperatures recently recorded in the region.

Because ice shelves are already floating, the Conger ice shelf’s break-up will not impact sea level much. Fortunately the glacier behind the Conger ice shelf is small, so it will have a tiny impact on sea level in the future.

Scientists agree that they will see more ice shelves – bibgger than this one – break up in the future with climate warming. And those will hold back enough ice to seriously drive up global sea levels.

Source: The Guardian.

 

Les images satellites montrent que la plate-forme Conger a libéré l’iceberg C-38 en s’effondrant dans l’océan. [Source: U.S. National Ice Center (USNIC)]

La fonte de la Péninsule Antarctique (suite) //The melting of the Antarctic Peninsula (continued)

En seulement trois jours fin janvier 2022, une masse de glace de la taille de la ville de Philadelphie s’est détachée de la plate-forme glaciaire Larsen-B sur la Péninsule Antarctique. Les satellites de la NASA ont capturé l’événement entre le 19 et le 21 janvier. Il s’est accompagné du vêlage d’icebergs du glacier Crane et de ses voisins car la glace de mer ne retenait plus leurs fronts. La conséquence est inquiétante : désormais plus vulnérables à la fonte et avec une avancée plus rapide dans l’océan, les glaciers qui bordent la péninsule antarctique vont contribuer directement à la hausse du niveau des océans.
La plate-forme glaciaire Larsen se trouve le long de la partie nord-est de la Péninsule Antarctique, dans la mer de Weddell. Elle est divisé en quatre secteurs baptisés Larsen A, B, C et D, en allant du nord au sud.
Le secteur Larsen-A a été le premier à se désintégrer en 1995, suivi de l’effondrement partiel de Larsen-B en 2002. Larsen-C a fait la Une des journaux en juillet 2017 lorsqu’un iceberg géant, baptisé A68, s’en est détaché. Étant la plus au sud, Larsen-D est considéré comme un secteur relativement stable.
La perte de 3 250 km2 de glace de la plate-forme Larsen B en 2002 a été attribuée aux eaux océaniques plus chaudes qui avaient miné la plate-forme par en dessous, et à la présence d’eau de fonte à sa surface, qui a également accéléré la perte de glace. Du fait de la perte de glace, Larsen B était beaucoup moins stable et vulnérable à un nouvel épisode de désintégration. La plate-forme s’est amincie, ce qui a permis aux glaciers du côté terrestre de progresser plus rapidement. Entre 2011 et 2022, les glaciers se sont malgré tout quelque peu stabilisés, mais la rupture de la plate-forme s’est faite en seulement trois jours fin janvier 2022.
Ce dernier effondrement de la plate-forme Larsen-B est important et inquiétant car les grands glaciers qui étaient retenus jusqu’à présent sont maintenant exposés directement à l’océan. Comme je l’ai expliqué précédemment, contrairement à la glace de mer et à la fonte d’une banquise, les glaciers contribuent à l’élévation du niveau de la mer.
Avec la hausse des températures et l’évolution des régimes climatiques, il faut s’attendre à de nouveaux événements notables et de plus en plus fréquents le long de la plate-forme glaciaire Larsen. Grâce aux images satellites en particulier, les scientifiques sont en mesure de suivre de près le comportement de chaque secteur de la plate-forme Larsen. ils peuvent analyser les effondrements, le comportement de la glace de mer et celui des icebergs géants susceptibles de menacer certaines régions.

Avec la persistance du réchauffement climatique, des questions prévalent sur la durée de stabilité du secteur Larsen-D. Sa situation plus proche du pôle Sud l’a, pour le moment, protégé des effets du changement climatique, mais jusqu’à quand?
Source : Columbia Climate School.

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In just three days in late January 2022, a mass of ice the size of Philadelphia fragmented from the Larsen-B Ice Shelf on the Antarctic Peninsula and floated away. NASA satellites captured the break-up between January 19th and 21st. The event was accompanied by the calving of icebergs from Crane Glacier and its neighbours as the sea ice no longer buttressed their fronts. The consequence is worrying : now more vulnerable to melting and acceleration into the ocean, the glaciers that line the Antarctic Peninsula could add directly to sea level.

The Larsen Ice Shelf is situated along the northeast part of the Antarctic Peninsula, in the Weddell Sea. It is divided into four regions termed Larsen A, B, C and D running north to south.

Larsen-A was the first to disintegrate in 1995, followed by the abrupt partial collapse of Larsen-B in 2002. Larsen-C became popular in July 2017 when a giant iceberg, named A68, calved from it. Being furthest south, the only portion to be considered relatively stable is Larsen-D.

The loss of 3,250 square kilometers of ice from the Larsen B ice shelf in 2002 has been blamed on warmer ocean waters that melted it from below, and on the presence of meltwater on its surface, which also accelerated the loss of ice.

With only a remnant portion left behind following the collapse, this section was much less stable and vulnerable to further disintegration. It grew thinner, which allowed glaciers on the landward side to flow faster. Between 2011 and 2022, the glaciers were somewhat stabilized, but this large expanse shattered within three days in January 2022.

The recent break-up of ice in the Larsen-B ice shelf is important because the large glaciers that were buttressed by the ice are now exposed to the sea. Unlike sea ice and melt from an ice shelf, glaciers add directly to sea level.

With warming temperatures and changing climatic patterns, notable events along the Larsen ice shelf are predicted to occur more frequently. Scientists are able to track each section of the Larsen Ice Shelf closely, documenting ice shelf collapse, growth of sea ice and the long survival of giant icebergs which threaten distant areas. As warming continues, questions prevail over how long the Larsen-D portion will remain stable. Its location closer to the South Pole has protected it from the impacts of climate change, so far.

Source : Columbia Climate School.

Les plates-formes glaciaires le long de la Péninsule Antarctique (Source : Wikipedia)