Merapi (Indonésie) : Evacuation de plusieurs villages // Evacuation of several villages

Les autorités indonésiennes ont commencé à évacuer les personnes vivant sur les pentes du Merapi, à la suite de l’augmentation de l’activité volcanique que j’ai mentionnée dans un article précédent. Quelque 500 personnes de deux villages, pour la plupart des personnes âgées, des femmes enceintes et des enfants, ont été conduites dans des centres d’hébergement d’urgence du district de Magelang, au centre de Java. Les personnes évacuées comprennent 153 habitants du village de Paten, 160 du village de Krinjing et 130 du village de Ngargomulyo, qui ont été transportées vers les villages de Banyurojo, Mertoyudan et Tamanagung. Les autorités s’assurent que l’ensemble du processus d’évacuation a suivi les protocoles de santé stricts du COVID-19.

250 000 personnes vivent dans un rayon de 10 kilomètres autour du volcan.

Source: The Jakarta Post.

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Indonesian authorities began evacuating people living on Mount Merapi’s slopes, following the increase in volcanic activity I mentioned in a previous post.

About 300 people from two villages, mostly the elderly, pregnant women and children, were taken to emergency shelters in Central Java’s Magelang district. The residents include 153 people from Paten village, 160 people from Krinjing village and 130 people from Ngargomulyo village, who are being transported to Banyurojo, Mertoyudan and Tamanagung village. Authorities ensure that the entire evacuation process followed strict COVID-19 health protocols

About 250,000 people live within a 10-kilometre radius of the volcano.

Source: The Jakarta Post.

Photo : C. Grandpey

Les Philippines et le Mayon

Avec le confinement, les activités sont réduites et je consacre plus de temps à la lecture – même si les librairies sont fermées – et je passe davantage de temps devant la télévision à regarder des émissions enregistrées, ou devant mon ordinateur à visionner des documentaires en rediffusion.

C’est ainsi que j’ai voyagé en train dans plusieurs pays en compagnie de Philippe Gougler dans le cadre de l’émission « Des trains pas comme les autres. » Le dernier périple m’a conduit aux Philippines, un archipel de 7 000 îles où je me suis régalé en retrouvant l’ambiance du sud-est asiatique, avec ses couleurs, sa simplicité et ses sourires.

Après s’être attardé dans les magnifiques rizières du nord du pays, et à Manille, la capitale , Philippe a pris le train pour Legazpi, une ville de 180 000 habitants à proximité du Mayon, un volcan  dont le cône serait, géométriquement parlant, le plus parfait au monde. C’est un beau volcan aux éruptions fréquentes, dont celle de 1993 qui a tué plus de 70 paysans en train de travailler sur ses pentes fertiles. Le Mayon inspire donc à la fois respect et crainte.

Au cours du trajet entre Manille et Legazpi, Philippe Gougler rencontre un passager du train qui lui explique ce que le Mayon représente pour lui Voici l’intégralité de ses propos : «  Dans le train, on a une vue sur le Mont Mayon que l’on n’a pas en avion. Vu du ciel, le volcan est masculin, dur. Mais vu du train, c’est une dame ; elle est belle, beaucoup plus sensuelle, féminine ; elle représente les Philippines. Elle est le monument naturel unique qui représente les Philippines. Quand tu penses Philippines, tu penses Mont Mayon, et quand tu penses Mont Mayon, tu penses Philippines. Surtout, c’est un cadeau. Quand Dieu a créé les montagnes, il a piétiné la terre ; il a créé les montagnes, mais celle-ci, il l’a soignée. Ce volcan, c’est comme la fille de Dieu, et Dieu crée de belles choses. »

J’adore ces témoignages spontanés venant de la population locale. Ils sont souvent pleins de sincérité, d’amour et d’authenticité.

Vous pourrez regarder le documentaire en cliquant sur ce lien :

https://www.youtube.com/watch?v=abc4XpyVFKA

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Ayons une pensée pour les Philippins qui viennent de subir les assauts du super typhon « Goni », avec des vents de 225 km/h et des rafales à 280 km/h. On déplore une vingtaine de morts. Les dégâts sont estimés à 230 millions de dollars. La région du Mayon a dû faire face à des lahars qui ont bloqué les routes. Le site touristique des Ruines de Cagsawa est sous les eaux. L’aéroport de Legazpi a été fortement endommagé.

Le Mayon : un volcan au cône parfait, mais aux redoutables coulées pyroclastiques (Crédit photo : Wikipedia)

Vladimir Poutine et l’Accord de Paris sur le climat // Vladimir Putin and the Paris Climate Agreement

Selon une dépêche de l’agence Reuters, le président russe Vladimir Poutine a signé un décret ordonnant à son gouvernement d’essayer de respecter l’Accord de Paris de 2015 sur le climat, mais il a souligné que les actions ne sauraient nuire au bon développement économique du pays. Poutine a demandé au gouvernement de travailler à une réduction pouvant aller jusqu’à 70% par rapport à 1990 des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Selon le président russe, cela suppose aussi l’exploitation de la capacité des forêts et d’autres écosystèmes à absorber ces gaz.

Il y a cependant une restriction importante dans la déclaration de Vladimir Poutine. Il a indiqué que toute action visant à réduire les émissions doit tenir compte de la nécessité d’assurer un développement socio-économique stable et équilibré. Il a ordonné au gouvernement d’élaborer jusqu’en 2050 une stratégie socio-économique prenant en compte la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Un projet antérieur proposant une telle stratégie avait suscité des critiques de la part des écologistes qui ont prétendu que l’on permettait aux émissions d’augmenter avant de les faire baisser.

Le changement climatique représente un sacré défi pour la Russie dont l’économie repose en grande partie sur la production de pétrole et de gaz, ainsi que sur l’exploitation minière. Certaines de ces infrastructures sont construites sur le pergélisol qui est vulnérable à la hausse des températures. Poutine, qui pense que l’activité humaine n’est pas la seule cause du réchauffement climatique, s’est présenté comme un défenseur de l’environnement. Il a fait l’éloge de l’Accord de Paris dans le passé, tout en disant qu’il obligerait les pays à moderniser leur industrie, ce qui coûterait probablement des milliards de dollars aux grandes entreprises et entraînerait des pertes d’emplois, une éventualité qui, selon lui, devait être soigneusement planifiée.

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According to a Reuters press report, Russian President Vladimir Putin has signed a decree ordering the Russian government to try to meet the 2015 Paris Agreement to fight climate change, but stressed that any action must be balanced with the need to ensure strong economic development. Putin asked the government to work towards a cut in greenhouse gas emissions of up to 70% against 1990 levels by 2030. He said it would also mean harnessing the capability of forests and other eco-systems to absorb such gases.

However, there was a significant restriction in his statement.  He said any action to cut emissions must take account of the need to ensure steady and balanced socio-economic development. He ordered the government to draw up and ratify a socio-economic strategy up to 2050 that factored in lower emissions. A previous draft of such a strategy has drawn criticism from green groups for allowing emissions to rise before falling.

Climate change poses a serious challenge for Russia, whose economy relies heavily on oil and gas production, as well as mining. Some of that infrastructure is built on permafrost, which is vulnerable to rising temperatures.

Putin, who has questioned whether human activity is the sole driver of warming climate cycles, has cast himself as a defender of the environment. He praised the Paris Agreement in the past, while saying it would require countries to modernise industry, something likely to cost big business billions of dollars and incur job losses, an eventuality he said had to be properly planned for.

Champs gazier de Bovanenkovo sur la Péninsule de Yamal (Crédit photo : Wikipedia)